Bonjour, Olivier.
D’accord avec toi sur la partition en 5 de l’électorat français. 5 parties dont on ne peut dire actuellement comment elles vont évoluer dans les 3 ans à venir, 2 composantes étant en dynamique de baisse (l’UMP et plus encore le PS), 1 en dynamique de hausse à fort potentiel (le FN), et les 2 autres dans une expectative, plutôt favorable pour un bloc centriste qui a peut-être une carte inespérée à jouer en 2017, mais plutôt incertaine (et consternante) pour un bloc de gauche de progrès sans leader incontesté et menacé par les divisions ou les ambitions internes.
Pour ce qui est du 49.3, bien que ce soit constitutionnel, ce n’est pas sain. On ne peut utiliser cette disposition et nous rebattre les oreilles avec la démocratie et la liberté des représentants de peuple. A mon avis, Valls - je m’exprime là non sur le fond d’une loi que je désapprouve, mais sur la tactique du Premier ministre - aurait dû tenter le vote, en plaçant tous les élus devant leurs responsabilités face à cette contradiction délirante : comment peut-on voter contre une loi dont tous les articles, sans la moindre exception, ont été validés ?