« la condition des Juifs, le plus souvent considérés comme tels nonobstant leur nationalité, même si cette dernière remonte à plusieurs générations... »
Comme si la nationalité induisait l’appartenance identitaire correspondante !!! Le passeport fait des concitoyens, pas des compatriotes.
A la fin du XIXe siècle, Bernard Lazare, juif lui-même, n’hésitait pas à écrire, au début de « L’antisémitisme - Son histoire et ses causes » :
« Je n’approuve
pas l’antisémitisme, c’est une conception étroite, médiocre et incomplète, mais
j’ai tenté de l’expliquer. Il n’était pas né sans causes, j’ai cherché ces
causes (…) Si cette hostilité, cette
répugnance même, ne s’étaient exercées vis-à-vis des juifs qu’en un temps et en
un pays, il serait facile de démêler les causes restreintes de ces colères ;
mais cette race a été, au contraire, en butte à la haine de tous les peuples au
milieu desquels elle s’est établie. Il faut donc, puisque les ennemis des Juifs
appartenaient aux races les plus diverses, qu’ils vivaient dans des contrées
fort éloignées les unes des autres, qu’ils étaient régis par des lois
différentes, gouvernés par des principes opposés, qu’ils n’avaient ni les mêmes
moeurs, ni les mêmes coutumes, qu’ils étaient animés d’esprits dissemblables ne
leur permettant pas de juger également de toutes choses, il faut donc que les
causes générales de l’antisémitisme aient toujours résidé en Israël même et non
chez ceux qui le combattirent. »