Qu’est ce qui nous permet d’acheter des téléphones portable à un prix dérisoire (j’ai dû payer le mien 12,99 euros), et des lessiveuses à 220 euros, sinon l’hyper concentration et efficacité de l’industrie et de l’économie mondialisée, accompagnés de la fameuse chute tendancielle du taux de profit, qui nous offre des productions au rabais à longueur d’année ?
Etre parvenu a un tel niveau d’efficacité ne s’est pas fait sans casse. Il est loin le temps où les automobiles se construisaient quasiment à la pièce dans des ateliers à taille ’humaine’ (la main d’oeuvre y étaient elle mieux rémunérée et traitée ?) et où seul les (très) riches bourgeois roulaient en voiture (avec chauffeur). L’environnement était naturellement moins pollué par les rejets des gaz d’échappement, et les embouteillages inexistants.
Ce qui a permis aux agriculteurs de passer du cheval au tracteur et à la moissonneuse, c’est cette logique là. Aussi. En vertu de quoi s’arrêterait elle à la clôture du pré ?
Comprenez moi bien, j’insiste, je ne fais ici la promotion d’aucun système, d’aucune logique. Je perçois trop bien les impasses, dangers, et désespoirs que génère la situation actuelle, et bien des misères de celles passées même si elles sont parfois à relativiser.
L’avenir est à créer, et je relève déjà nos contradictions dans nos discours, qui sont souvent de l’ordre du bûcheron sciant la branche sur laquelle il est assis (qu’est ce qui nous permet de communiquer entre nous par internet avec chacun chez soi un ordinateur qui nous offre cette possibilité parmi beaucoup d’autres, sinon ce monde là qui produit cette agriculture là, que je ne promotionne pas !)
Pour l’agriculture, j’entrevois en tout cas certaines filières courtes en dehors du « grand marché », très efficaces aussi (par exemple une parcelle de quelques hectares en pleine ville près de chez moi à Bruxelles, qui permet à une jeune équipe d’agriculteurs maraîchers, éleveurs, « bios », très organisée, de vivre correctement (certainement modestement), dans de bonnes conditions de vie de leur travail, tout en offrant aux quartiers environnant une nouvelle forme de convivialité).
Un avenir est peut être à créer de ce côté là, comme certain l’ont déjà suggéré ici.