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VICTOR Ayoli VICTOR 18 septembre 2016 10:00

Depuis la loi ’Rothschild » Pompidou-Giscard du 3 janvier 1973, le Trésor public ne peut plus présenter ses propres effets à l’escompte de la banque de France.

En clair, la banque de France a interdiction de faire crédit à l’État, le condamnant à se financer par des emprunts, contre intérêts, auprès de banques privées, au lieu de continuer à emprunter sans intérêt auprès de la banque de France… 

La dette de la France est énorme nous dit-on. Cette dette était de 1079 euros en 2004, soit 65,2% du PIB (INSEE) ; elle tangente les 2153 milliards d’euros actuellement, soit l’équivalent du PIB. Notons que Sarkozy est arrivé aux affaires dès 2004 (finances). Donc sous la responsabilité de Sarko, la dette française s’est aggravée de 700 milliards d’euros, soit une augmentation de 70% ! En voilà un bilan qu’il est brillant !!!

Cet emballement de la dette n’est pas un hasard, c’est une stratégie ultralibérale : l’endettement des états est une arme à retardement pour imposer le libéralisme, en obligeant les états à privatiser leurs services publics, tout en transformant les citoyens en esclaves des banques et des multinationales. Lorsque les dégâts de cette arme deviennent perceptibles, il est déjà trop tard. En appauvrissant les Etats, l’endettement entraine une réduction progressive du financement des services publics et des prestations sociales (retraites, maladie, chômage) dont les déficits ou/et l’inefficacité servent ensuite de prétexte pour présenter les privatisations comme LA solution !

Cette politique, suivie depuis plusieurs décennies (depuis Giscard) tant par la droite ultralibérale que par la gauche libérale consiste à creuser la dette en dilapidant l’argent public aux bénéfices d’intérêts particuliers : subventions aux entreprises, suppression ou allègement de charges aux multinationales (qui prennent le pognon puis…délocalisent), sans oublier la corruption (marchés publics truqués engraissant des élus véreux).

Des groupes et des particuliers se gavent en endettant l’état, c’est-à-dire vous et moi. Et c’est au peuple – vous et moi – que ces trafiquants demandent ensuite (eh, Sarko !) de rembourser la dette dont ils se sont goinfrés. Comment ? Par des augmentations d’impôts, la dégradation des services publics (sauf ceux concernant la répression), la suppression plus ou moins brutale de l’état-protecteur et le cadeau aux privés des dernières entreprises publiques (payées et donc propriétés de vous et moi) bradées à des prix largement inférieurs à leur valeur « aux amis de mes amis » (voir les autoroutes par exemple) privant ainsi l’Etat de rentrées financières substantielles au profit des actionnaires. Cet endettement est aussi une providence pour les banques qui y trouvent une rente juteuse.

Alors, devons-nous nous résigner – à cause de cette dette – à subir les diktats des mafias financières ultralibérales ? Certainement pas. C’est une question de volonté politique. La dette de l’état français – 2153 milliards d’euros ( http://www.dettepublique.fr/ ) – est un pet de lapin ! Oui, elle est ridicule si on la compare à l’épargne des Français qui, elle, s’élève à 11.000 milliards ! Dès lors il ne doit pas être difficile de faire racheter cette dette - détenue à 80% par des mafias financières étrangères – par les épargnants français. L’intérêt de la dette (dont le montant est équivalent à l’impôt sur le revenu !) serait toujours payé chaque année mais au lieu de s’échapper à l’étranger, ces milliards resteraient en France et…contribueraient à dynamiser la consommation, donc la sacro-sainte « croissance » !

Eh ! Hollande, il est là ton fromage !



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