La loi Claeys-Leonetti de 2016 a
introduit la sédation ‘profonde et
continue jusqu’au décès’ : son objectif majeur consiste à repousser la
souffrance tout en étant préservé d’une obstination déraisonnable. Toutefois, son
périmètre d’applicabilité manquait de clarté jusqu’à pouvoir induire le risque
d’interprétations à visée euthanasique. C’est pourquoi l’avis de la Haute
Autorité de Santé du 15/03 est essentiel : il insiste sur l’obligation collégiale en amont d’une décision
sédative forte. D’autre part, il s’agit
d’attirer l’attention sur la cible de la fin de vie sur laquelle porte
exclusivement cette loi et non sur des personnes cérébro-lésées par exemple dont
le pronostic vital n’est pas engagé.