@Jean d’Hôtaux
« Franchement, je ne
vois vraiment à quel déclin vous faites référence… »
Le déclin de la société, tout simplement si j’ose
dire.
« Que serait
aujourd’hui l’héritage de la philosophie des Lumières... »
La philosophie des Lumières, c’est justement la
phase 2.
« Que faites-vous
du développement économique aux XVIII et XIXèmes siècles en Europe sans le
protestantisme ? »
Je ne joue jamais au jeu des spéculations
rétroactives, je le trouve particulièrement stupide. Je note cependant que la
révolution industrielle a démarré en Angleterre, pays anglican, et non
protestant.
Par conséquent, j’en viens directement à la phase
finale du déclin que nous subissons, et que Tocqueville avait annoncé dès 1840,
dans De la démocratie en Amérique :
« Je vois une foule
innombrable d’hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes
pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont ils emplissent leurs
âmes. Chacun d’eux, retiré à l’écart, est comme
étranger à la destinée de tous les autres : ses enfants et ses amis
particuliers forment pour lui toute l’espèce humaine ; quant au demeurant
de ses concitoyens, il est à côté d’eux, mais il ne les voit pas ; il les
touche et ne les sent point ; il n’existe qu’en lui-même et pour lui seul,
et, s’il lui reste encore une famille, on peut dire du moins qu’il n’a plus de
patrie. »
Il n’a raté que la dégradation des moeurs, mais elle a pris des dimensions telles qu’elle était inimaginable, jusqu’aux années 50 du siècle passé...
« En effet
ce ne sont pas les évêques allemands qui ont pris cette initiative qui n’est d’ailleurs pas si récente
que cela, puisqu’elle émane du Vatican lui-même. »
C’était l’exception et ça tend à devenir la règle :
« Pour l’archevêque allemand de Hambourg, Mgr Stefan Hesse, la chose est
tranchée : le pape a clairement donné un signe d’approbation à l’accès à
la communion pour les époux protestants des mariages mixtes lors de la
rencontre sur ce sujet qui a eu lieu à Rome, le 3 mai dernier, entre les
représentants des deux factions opposées de la Conférence épiscopale allemande.
« …sept évêques, opposés à cette « hospitalité eucharistique »,
en avaient fait appel à Rome, au pape et à la Congrégation pour la Doctrine
pour la Foi pour contrer cette décision.
« Demande qui n’a pas été concluante puisque le pape François, selon son
habitude ambiguë, n’a donné aucune indication doctrinale traditionnelle, n’a
pas réglé le problème, mais a répondu par un ni « oui » ni
« non » et par un renvoi à la Conférence épiscopale allemande afin
qu’elle trouve un « consensus ». » Médias-Presse.infos – 12 mai
2018.