Je voudrais remercier @chantecler pour ses encouragements : un enseignant essaie toujours de proposer quelque chose tout en sachant que la réussite dépend de ce qu’en fera celui à qui il l’a proposé ; c’est pour cela que je continue à soumettre des textes.
Je me souviens d’un élève à qui on proposait une 4° CPPN. Je me souviens du désespoir de sa maman qui l’élevait seule. Je me souviens de la rage de l’adolescent. Finalement nous avons réussi à quelques uns à convaincre l’équipe pédagogique de le laisser passer en 4°générale. Non pas qu’on pensait qu’il allait réussir désormais mais parce qu’on était certain que la 4° CPPN ne lui servirait à rien. Il est devenu juge après un BAC G1 (secrétariat).
Les PEGC n’avaient pas tous fait de longues études. C’est donc vrai que beaucoup n’étaient pas parmi les meilleurs dans la matière enseignée. En revanche, comme anciens instituteurs passés par l’école normale, ils étaient très performants pédagogiquement et ont fait les efforts nécessaires pour se mettre à un niveau suffisant pour des élèves de collège sans oublier que beaucoup avaient déjà acquis une grande érudition par goût personnel. En tout cas, dans mon collège d’enseignement général (CEG) où tous les professeurs étaient des PEGC, ils ont formé parmi mes camarades un dermatologue, un ophtalmologue, plusieurs ingénieurs, techniciens supérieurs et une foule d’instituteurs et professeurs dont moi. Les ouvriers eux ont été formés dès la 4° par le collège d’enseignement technique (CET) voisin.
Bien sûr il y a des difficultés à l’éducation nationale. Mais ce n’est pas la qualité des enseignants qui en est la cause.
Quant à l’intervenant qui soulève avec juste raison les risques d’être employé dans le privé, en quoi cela concerne la qualité des enseignants ? Sa charge agressive est totalement gratuite. J’espère que ça lui a fait du bien de dire ce qu’il avait sur le cœur à ces planqués de profs même si c’était pour le moins déplacé parce que hors sujet.
Euphémisme.
Ah, ces profs qui prennent toujours des pincettes de peur de décourager même les plus nuls.