Un des prétextes de la réforme des retraites est l’équilibre
budgétaire entre le nombre de cotisants et le nombre de retraités.
Le ratio était de 4,29 actifs en 1960 pour 1 retraité. Au 2
juillet 2018, il est de 1,7 actif pour 1 retraité et on le prévoit de 1,5 actif
en 2040.
Régulièrement on considère qu’il n’y a que trois paramètres
pour trouver un équilibre budgétaire :
- La durée de cotisation,
- Le montant des cotisations,
- Le montant des pensions.
Or on occulte régulièrement de toucher aux causes de la
diminution de ce ratio.
Les retraites sont financées par les charges sociales payées
par les entreprises en fonction de leurs employés et par les employés eux-mêmes
de notre pays.
Or, alors que notre pays est la 6ème puissance économique
mondiale, tout est fait pour augmenter la productivité par :
- la délocalisation de la production de nos entreprises dans
des pays à moindre coût de salaire et de charges,
- l’emploi chez nous de travailleurs détachés au tarif des
charges sociales du pays d’origine,
- le remplacement de travailleurs par des robots qui allège
les charges pour les entreprises et augmente le nombre de chômeurs,
- l’optimisation fiscale qui autorise bon nombre de nos
entreprises à domicilier leur siège social dans des paradis fiscaux au sein
même de l’UE (voir les entreprises françaises situées aux Pays-Bas).
De ce fait, il y a moins de cotisants par rapport au nombre
de pensionnés et on envisage de repousser l’âge de départ en retraite,
d’augmenter les cotisations et de diminuer les pensions. De plus, il est
question d’accroître les charges pour financer la dépendance.
Pourtant, les richesses produites sont considérables mais
elles ne profitent pas à ceux qui la produisent.
Il faut également considérer le montant des dépenses
publiques et surtout les priorités qui sont données en faveur d’installations
de loisirs.
Alors, on favorise des lobbies mais on oublie l’humain.
Peut-être faudrait-il ne pas voir que l’équilibre des
charges sociales mais bien l’économie dans son ensemble et surtout la
répartition des richesses.
Les entreprises devraient donc payer des charges en
fonction de l’équivalent temps plein effectué par les robots.