C’est une conséquence claire et évidente du multipartisme.
On a voulu faire croire aux gens que l’orientation politico-idéologique était vieille et donc dépassée, qu’on pouvait former des gouvernements « globaux » pour satisfaire tout le monde.
Pourquoi les grands partis se sont-ils effondrés ? Au-delà de leur incompétence, c’est surtout dû à l’impossibilité pour l’électeur de s’identifier à une ligne claire et précise, à une appartenance.
Le « social » ne signifie plus rien et les partis dits « sociaux » (surtout le PS) a fait pire que ce que la droite aurait pu envisager. La droite à, quant à elle, explosé et il ne reste plus qu’un parti mou.
Supprimer les partis rajoutera une couche de confusion à celle déjà existante, rendant parfaitement inaudible pour l’électeur moyen, tendant probablement à un désistement encore plus grand des Français aux élections.
Mais c’est peut-être bien là, pourtant, la stratégie planifiée par les dirigeants. Se reposer sur une minorité — l’ « élite » qui sait pour quoi/pour qui elle vote, ainsi que les derniers « réfractaires » qui voteront quoi qu’il arrive (de toute classe sociale).
C’est bien pour cette raison, à mon avis, que les hommes politiques n’utilisent plus « la France » ou bien « notre démocratie » mais « la République » — mot qui ne désigne pas forcément une démocratie (ex : République Florentine). Car effectivement, ce ne sera plus, définitivement, une démocratie (on y est presque d’ailleurs).