Ce qui se passe dans la tête d’un fou se trouvant à la tête d’un pays, a été vérifié quand au résultat, bien souvent dans l’histoire, et aussi au cinéma « Ivan le terrible », ou dans la littérature, de Shakespeare, à Jarry.
La peur qu’il provoque sur un entourage, réduit à des admirateurs, les coupe un peu plus de la réalité. Poutine est un vestige de l’URSS et se croit pour un démiurge, en lien avec une mission sacrée. Restaurer l’empire. Ce genre de type alliant la psychopathie, au culte de la personnalité est de loin le plus dangereux.
Un simple opportuniste ne va jamais tuer le cheval sur lequel il chevauche. C’est ce genre de type pesant le pour et le contre, qui sera sensible à l’équilibre de la terreur, en lien avec la bombe H. Poutine, lui, n’hésitera pas, comme Hitler a voulu le faire, entrainant dans la mort le plus d’allemands possibles. Cette option ultime n’est pas encore envisagée, dans la scène du bunker final, car il se pense sûr de sa victoire, en ayant une vision méprisante, à la fois des Ukrainiens, dont il n’est pas dit qu’il ne croit pas lui même aux mensonges qu’il sort à leurs égards, et les démocraties occidentales....
C’est une faiblesse constante chez les psychopathes : Leur manque d’empathie et de curiosité envers l’autre, les amène à cette erreur fondamentale. En niant la valeur de l’autre, ils ne se rendent pas compte que ce mépris les coupe du réel, de la volonté de résistance des opposants, et de leur intelligence, et autant de leur révolte, et de l’esprit de sacrifice, qu’ils ne peuvent pas comprendre. On la vu chez tous les dictateurs, de plus en plus infatués, coupés du monde, ivres de leur folie, ne plus même voir par terre la peau de banane sur laquelle ils vont glisser.
Les images de ces généraux proches, statufiés, bégayant, repris comme des écoliers et moqués par Poutine sont effrayantes, sur ce que cela exprime. C’est un pervers qui adore tout autant se moquer des politiciens européens qu’il reçoit et qu’il humilie, comme les SS faisaient. Les mêmes rapports existaient face à Staline, dont on ne savait jamais si on allait sortir vivant de son bureau quand il vous appelait. Kroutchev qui avait un RDV avec Staline, ecrira à sa femme sur un billet « Pas de pleurnicherie, je t’en prie !... » Lire le livre de Victor Serge, aussi, ancien apparatchik, réfugié au Mexique et qui a écrit ce livre fondamental, « L’affaire Toulaiev ! » que je recommande, et qui rappelle le scénario de « soleil sombre », de Mikhalkov