intéressant... en effet, l’établissement à chaque époque nous sert son idéologie. Aujourd’hui il est de « bon ton » de mépriser les « zacadémismes » ... mais on nous ressert à plus-soif les poncifs éculés du modernisme d’il y a 100 ou 150 ans...et on pérore sur la « révolution » dans les académies, les salons et les cénacles subventionnés ! On ouvre une brochure, blasé, en sachant déjà à peu de choses près ce qu’on va y lire et ce qu’on est supposé en penser.
Et puis il y a des gourous qui nous expliquent que nous ne pensons pas ce que nous pensons et que nous ne ressentons pas ce que nous ressentons et que nos idées ne sont que le fruit de notre milieu social etc. (comme si, à ce tarif, leur doctrine sur les « idées fruit du milieu social » n’était pas elle-même fruit de leur milieu social !). Evidemment, pour sauver nos âmes maculées de péché de domination, il nous reste de suivre ces Raspoutine dominateurs à genoux et les yeux bandés... le serpent idéologique se mord la queue...
Il nous reste cependant encore au moins le loisir de contempler les oeuvres, tant que les néo-puritains ne les ont pas encore interdites de paraître à nos yeux. Alors, on en profite, et on partage nos avis et nos sentiments avec le cercle de ceux qui peuvent nous entendre. Et à chacun son cercle. Finalement, dans les apartés de cette société « éclatée », il reste de beaux lambeaux de liberté.