Le point faible de l’OTAN réside plutôt dans le fait que c’est une tour de Babel, un amalgame de matériels bigarrés conduisant à des chaînes logistiques difficilement gérables en situation de guerre. Peu de chance aussi que sous le feu, tout le monde parle la langue du décideur, soit l’anglais US.
L’OTAN sans présence US massive volerait en éclat face à l’armée russe en préparation.
Je suis enclin à penser que le camp « Bondsteel » au Kosovo serait le premier touché pour des raisons symboliques. Il est avéré aujourd’hui que le projet d’implantation d’une base à cet endroit prédate largement (J. Sachs) le bombardement de la Serbie sous des prétextes fallacieux et la direction russe a très mal digéré de devoir laisser un allié se faire massacrer sans bouger.
La seule chose certaine est que le projet de destruction de l’Ukraine en se servant de la Russie (Mearsheimer) continuera jusqu’à une fin tragique, probablement nucléaire.
Plusieurs générations ont reconnu que la chose la plus imbécile à éviter était de mettre deux nations nucléaires le « dos au mur » (symboliquement ou concrètement) sous peine de risquer un apocalypse nucléaire. On a en 2024 des dirigeants qui y vont la fleur au fusil, persuadés que « Poutine bluffe », les mêmes qui n’ont pas jugé utile de faire respecter les accords de Minsk ou la promesse de non extension à l’est de l’OTAN, les mêmes qui ne songeaient pas une seconde à l’invasion de l’est ukrainien par les russes, les mêmes qui étaient persuadés pouvoir mettre la Russie à genoux économiquement en quelques semaines, les mêmes persuadés que la défaite militaire de la Russie était acquise vu l’écart technologique entre leurs matériels et les nôtres.
Le fait d’avoir été dans l’erreur en permanence ne les ramène nullement à la raison et ils regardent sans comprendre les pires boulettes s’accumuler, comme par ex l’attaque récente contre la détection avancée russe d’une frappe atomique. La pire imbécilité à commettre est de convaincre une nation nucléaire qu’on veut l’aveugler avant une frappe dévastatrice, la poussant à frapper en premier.
Blinken, hier, redisait que l’Ukraine a une voie d’accès à l’entrée dans l’OTAN brillamment éclairée, sachant que c’est un ancien négociant en armements qui ne voit rien à redire à ce que font les sionistes en Palestine, à Gaza en particulier.
Tous ceux qui imaginent vers quoi nous allons s’arrachent les cheveux en songeant à l’inanité de ce conflit que la Russie aura refusé pendant 8 ans après le coup d’Etat organisé par Victoria Nulland & Co en 2014.
Il est à craindre que la Russie n’ait pas d’autre choix logique que d’effacer l’Ukraine de la carte du monde, ce qui obligerait les USA et ses larbins à tirer depuis leur territoire, ne laissant aucune place au doute sur la riposte russe. L’alternative est une (des) frappes nucléaires tactiques sur l’Ukraine plutôt qu’en dehors.Vous semblez oublier que Poutine sait qu’il a des cinglés en face et une frappe sur Ramstein entrainerait probablement une intervention des USA et un élargissement catastrophique du conflit, ce qui n’est pas son souhait (réitéré à de multiples reprises).
La mobilisation encore en cours devrait donner à la Russie une armée de 1,5 millions d’hommes fin 2024, un volume suffisant pour envahir un pays dévasté sans armée de taille comparable et entrainée au combat.
Mon intuition éclairée par beaucoup de lectures est que la direction russe préférera épargner ses hommes et choisira l’asphyxie complète de l’Ukraine en première riposte.