On sait tous que dès que quelqu’un peut signer des chèques ne débitant pas son propre compte, il a la main très lourde, ce qui peut se vérifier aisément du bas de l’échelle sociale au sommet de la pyramide.
L’irresponsabilité est consubstantielle à cette possibilité et cela est bien sûr majoré quand on débite un compte à crédit potentiellement illimité…
Nos principales hémorragies ne viennent hélas pas de là, mais des règles de base de l’économie qui nous sont imposés, comme la privatisation imbécile et suicidaire de la création monétaire (pourquoi se faire rançonner par le privé pour un service qui ne coûtait rien auparavant est une question aisée à répondre au demeurant), la mise en concurrence directe avec des économies rémunérant des salariés à une fraction du salaire minimum hexagonal, etc...
L’aide massive aux entreprises (en vain car même si l’Etat reversait la moitié du coût salarial aux entreprises elles ne seraient toujours pas compétitives avec les chinoises) pour leur survie parfois, nous coûte plus qu’un bras, la fraude financière massive nous en coûte un autre et ne contribue pas à l’économie réelle, la pompe aspirante vers les plus riches qui thésaurisent et ne contribuent pas à la hauteur de leurs gains à l’économie, on pourrait dresser la liste qui serait longue.
L’incurie de la dépense publique est une réalité que j’observe tous les jours, mais cela ne doit pas nous distraire des vrais causes de notre appauvrissement global à travers une bulle de dette probablement désormais irrécupérable.