Bonjour dr.goulu.
Les commentaires sur ton article sont intéressant, même ceux caustiques quand l’on comprend au delà de ce qu’ils disent.
L’on peu être un fermant défenseur du capitalisme, mais il faut l’accepter avec les effets régulateurs qu’il génère si non il en mourrait.
Je m’explique autour d’une aporie, la meilleure rentabilité pour le capital est que la production d’un bien ne lui coûte rien, en quelque sorte que ceux qui travaillent à la production des biens le fasse gratuitement (c’est le principe des spéculations, c’est pour cela qu’elles explosent régulièrement).
Mais une fois vendu ses produits à ceux qui détiennent le capital on ne va pas loin et cela ne justifie pas une grande activité économique même si l’on fait tourner l’argent au maximum. Une fois tous les riches nantis le système aurait végété ou se serait éteint.
C’était le mode d’activité des sociétés antérieures et ceux qui travaillaient gratuitement ne s’appelaient pas des ouvriers.
Ainsi le nécessaire écoulement des produits a enduit de redistribuer la monnaie en échange,qui est récupéré par l’intermédiaire des biens et accéléré par l’endettement pour acquérir ces biens. Ford avait parfaitement comprit cette exigence du capitalisme.
Nous devons donc tout notre progrès a ces deux constantes, des entrepreneurs qui utilisent la puissance de travail des hommes qui en échangent réclament une part (peu importe la forme) du capital investi et fructifié par eux pour acquérir les biens qu’ils produisent. Je ne vais pas me situer sur le plan écologique qui nécessite la décroissance ou une réactualisation des urgences économiques.
Je ne vais pas faire l’historique du capitalisme mais seulement rappeler que forcément il a engendré une amélioration des conditions sociales d’une certaine partie de la population. Il n’est pas besoin de chiffres pour se rendre compte de cela, le principe de production l’induit.
Ceci ne se fait pas de manière linéaire suivant les pays, d’autant plus que le développement des uns se fait aussi sur l’utilisation des matières premières des autres et de leurs conditions d’emplois.
Le système de compétition pour la puissance, la richesse, ou simplement pour la capitalisation exige qu’il y ait un premier et un dernier. Il ne faut donc pas compter sur ce système pour être égalitaire sinon là aussi il en mourait. Pour autant cela ne justifie pas que les meilleurs ne se retournent pas vers les derniers pour qu’ils bénéficient de ce à quoi ils concourent par leur faiblesse, sinon ils seraient peut-être à la place de ceux qui sont les premiers. Ceci est donc régulé par le niveau social des cultures dans les quelles nous naissons et de dépend aucunement du mérite des uns et des autres, qui s’ils n’y étaient pas poussé par leur milieu respectif et abandonné à eux même ne feraient rien.
Alors nous pouvons mesurer cela par des statistiques comme tu l’indiques, ce que nous faisons dans tous les domaines pour avoir une lisibilité de nos actions et comportements. La mesure d’un écart comme le montre les stats Gini reste un indicateur de distribution et répartissions des richesses, mais ne préjugent pas de ce qu’est l’inégalité puisque quel que soit le niveau ou se déroule la compétition il y aura un premier et un dernier. Et pourra ton empêché le dernier d’estimer qu’il est dans une société ou se creuse les inégalités même s’il est plus riche que ces prédécesseurs.
Effectivement, les Français se sont enrichis. De 1949 à 1999, le patrimoine moyen des français est passé (hors inflation) de 2744 Euros (18 000 f) à 182927 Euros (1 200 000 f), avec un accroissement des inégalités que cela engendre. C’est ainsi que 5% des ménages détiennent la moitié des actifs financiers. Parmi eux 1% détiennent 20% de la richesse totale. La moitié des ménages se partagent 5% des actifs, dont 60% de ceux qui ont un patrimoine supérieur à 1,2 millions d’Euros (8 millions de francs), sont des indépendants (actifs ou retraités), et 30% d’entre eux sont, soit Chefs d’entreprise ou ont des professions libérales. Neuf ménages sur dix possèdent un patrimoine financier (livret d’épargne, valeurs mobilières, assurance-vie), 9% en possèdent toutes les formes de patrimoine, six sur dix possèdent des biens immobiliers, et 6% des français ne possèdent rien. Le patrimoine total des particuliers est estimé à 4345 milliards d’Euros (28 500 milliards de francs). (Francoscopie 2001).
Cela n’a pas empêché le président Chirac de dire et ses successeurs après lui, qu’il existe une fracture sociale. Le facteur demeure sociologiquement subjectif, c’est ce qui fait la différence entre les comportements humains et les comptes mathématiques.
Cordialement.
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