Léon,
L’auteur a raison de qualifier les mesures récentes de Nicolas Sarkozy de politique de la demande (s’en est une stricto sensu). En effet, même si le paquet fiscal concerne la partie la plus riche des contribuables français, elle n’en a pas moins pour but d’augmenter leur pouvoir d’achat dans le but d’augmenter leur consommation.
Là ou vous avez raison c’est quand vous mettez en exergue la propension à consommer : grâce aux travaux de JM Keynes nous savons que les plus riches consomment proportionnellement moins que les plus pauvres (et donc épargnent plus).
En outre, faire une politique de la demande à destination des riches est économiquement stupide en France : les producteurs français ne sauraient répondre à la demande générée. Pour caricaturer, les consommateurs concernés par les mesures sarkoziennes achétent plutôt des BMW que des Renault et surtout plus d’équipements de Hi-fi que des jouets Smoby...
En cela je trouve le titre de l’auteur assez pertinent : ce n’est pas plus du keynesianisme qu’une politique de l’offre (libérale) mais plutôt un enfant consanguin du croisement de ces deux manières de faire de la politique économique.
Cdlt,
Laurent