Pour Marie, la gabonaise.
Je ne peux m’empêcher de vous écrire ce mot.
Tout cela me rapelle mes meilleurs souvenirs d’une enfance heureuse au Gabon, en tant que fille de coopérant francais.
Une enfance révée avac l’inscoucience de mes 10 ans.
J’ai fait une partie de ma scolarité à l’école gros bouquet 1 (école très majoritairement de blancs) et au lycée Léon M’Ba (lycée de Libreville). Scolarité de très bon niveau par rapport à la France, notament en mathématiques. Je me souviens de cours de couture où je ne rendais pas de travaux très brillants.
Je me souviens d’Omar Bongo, le président de ce pays, déjà à l’époque et toujours maintenant au pouvoir, plus de 30 ans après.
Je me souviens de ces disparitions mystérieuses, de ces assassinats multiples. En particulier, celui de notre médecin de famille par empoisonnement, le docteur Loembe, un médecin exceptionel.
Je me souviens des membres du gouvernement majoritairement batéké, de la même origine que Bongo.
Gabon, pays riche, si ce n’est le plus riche d’Afrique.
Je me souviens avoir défilé devant Bongo et Bokassa en levant la main et scandant un truc du genre « hi Bokassa ».
Mais ce sont nos pays soit disant civilisés qui mettent des dictateurs au pouvoir en Afrique, pour mieux piller ce continent, sans doute le plus riche de la planète en ressources.
J’ai oui dire que Bongo touchait un salaire de Elf.
Afrique, réveilles-toi, révoltes toi.
Cette affaire de l’arche de Zoe indique bien que la traite négrière n’est pas finie.
Et c’est aussi à nous, européens, membres d’une société soit disant « évoluée » de crier « non » et de s’opposer.
Que les membre de l’arche de Zoé soient jugés et purgent leur peine au Tchad. Je pense que tous les membres n’ont pas la même responsabilité. Il n’y a pas de raison que cela ne soit pas pris en compte. Je pense à une infirmière, qui a ouvertement affirmé son désaccord avec le fait d’embarquer les enfants en France.
J’attends que la justice tchadienne montre l’exemple. Mais je ne suis pas convaincue de son indépendance.