Les Echos ont toujours privilégié la forme sur le fond. Leur point fort c’est la consommabilité de l’information : 50% de l’info dans le titre, 75% en incluant le chapeau et 90% en incluant le premier paragraphe. On peut lire le canard encore plus rapidement que Metro en absorbant l’essentiel de ce qu’on veut bien nous faire avaler.
La Tribune n’est pas vraiment un support d’opinion non plus. Il compense par la masse d’information financière et la pub qui s’ensuit.
Ce qui ressort de l’opération, c’est le renforcement du numéro 1 et l’affaiblissement du numéro 2, avec la paupérisation de la diversité au global. L’espace francophone est de toute façon trop réduit pour un grand nombre de prédateurs sur un secteur en forte concentration. Le FT est d’ailleurs sur le point de céder son édition allemande.
Arnault a-t-il des ambitions internationales sur ce titre ? Cela ne collerait pas avec le portefeuille de DI, qui verrouille en revanche assez bien l’espace publicitaire de cibles à haute valeur en France (entrepreneurs, investisseurs, amateurs d’art et de musique classique...).