La violence peut se déclarer partout. A l’école, où les fonctionnaires sont confrontés à la réalité sans avoir le moindre moyen physique de pression (même minime), ou dans la rue, les parcs.
C’est encore pire quand c’est un enfant qui en agresse un autre. En effet, l’agression d’aujourd’hui n’est plus une gifle, un coup de poing ou une simple poussette pour voler un stylo ou un cahier, voire racketter. Là encore, il y aurait un mobile "compréhensible.
Non : parmi les enfants circule actuellement une notion totalement erronnée du mot "respect". Celui qui a le respect a le pouvoir de contraindre les autres sans que ceux-ci se rebiffent. C’est le sens "mafioso" du terme.
Pour obtenir ce respect, il y a la bête confrontation physique. L’adulte est interdit de "contact" par la loi. Il est donc facile pour l’enfant de s’imposer par le caprice, voire le chantage. Les parents qui ont perdu le respect de leur enfant nie cet état de fait et sont les pires à se défendre de ne jamais leur avoir mis une gifle. Et bien sûr, hors de question qu’un autre le fasse à leur place, fut-il instituteur.
Ces enfants "perturbés" ennuient ensuite les autres enfants. On n’a pas le droit de les regarder. Ils ont le droit d’en agresser un sans que les autres interviennent. L’omerta règne dans la cour de récré, et les petits caïds forment une bande plutot que de confronter entre eux. C’est la loi des loups et des singes.
En grandissant, ils deviennent dangereux. Mais le système judiciaire, avec ses avertissements, ses psychologues etc. donne de la valeur à ces enfants qui n’obtienne cet intérêt que grâce à leur état violent. On leur pardonne aprés avoir tenté de les effrayer avec des épouvantails. Ils en ressortent plus forts contre les adultes, plus faibles dans la vie car les effets de la violence qu’ils infligent les terrorise. Un jour, il seront une victime de celle-ci car ils vont croiser plus fort et aussi méchants qu’eux. Et cette peur accentue encore leurs excés.
Tout ça, parce qu’au bon moment, il n’y a pas eu punition.
Cette punition peut prendre plusieurs formes. Une gifle en public n’a pas besoin d’être violente pour marquer l’esprit de l’enfant. Elle doit être seulement donnée si l’élève tente de se soustraire à la punition normale, à savoir les lignes (c’est idiot sauf si il écrit mal, ou les exercices de maths : au moins il apprend à compter) ou le passage dans le bureau du proviseur. Il s’agit du dernier recours possible et non pas d’une punition corporelle systématique, mais il doit exister.
Pour la violence dans la rue, c’est plus compliqué. Les parents (quand ils sont encore deux) sont totalement dépassés, et sont victimes de toutes les restrictions imposées par la loi pour faire de nous des consommateurs tranquilles se faisant exploiter à longueur de journée.
Il est impossible de faire quoi que ce soit avant treize ans. Et encore, entre 13 et 16 ans, c’est presque 2 adultes pour tenter de canaliser un enfant. Sans pression physique, et établissement de règles saines (Tu ne mangeras que lorsque tu auras fait ce qu’on t’a dit), rien n’est possible. Et c’est un traitement cruel malgré tout.
Aprés 16 ans, c’est encore pire. Il y a intérêt à passer par la pratique d’activités physiques intenses.
Alors, il n’y a en fait que le harcèlement policier, puis l’incarcération durant toute l’adolescence qui est fait par la loi. Mais quand les enfants veulent redevenir "normaux", ils ont été confrontés à la prison et aux sévices cette fois entre eux. Et c’est bien plus cruel que la baffe pédagogique de l’école primaire.
La violence comme seule réponse à la violence ? Voila ce que je semble proposer ?
Non, je parle de la supériorité de la force de l’instructeur à prouver à l’ado, avant de le contraindre à suivre un stage de "redressement" dans le cadre d’un internat. Stage spartiate, d’abord physique, et proposant des cours de réalphabétisation, puis ensuite évoluerait vers des études plus en adéquation avec les nouveaux goûts du jeune.
Bien sûr, chaque intervention musclée doit être le fait de gens responsables qui ne cherchent pas à en faire plus que nécessaire, et la violence entre "stagiaires" doit être interdite. Ces "gros" bras doivent ensuite gagner la confiance de ceux qui arrêtent de se mesurer à eux par provoc. Au départ, il s’agit de faire comprendre que leur violence ne parvient plus à servir leurs intérets, et qu’ils n’ont pas à craindre de violence injustifiée, d’autres stagiaires, ou de l’encadrement. Ensuite, dans plus de sérénité, et dans l’effort, ils doivent retrouver la confiance. Et s’apercevoir que sans violence, ils parviennent à obtenir un respect pour leur travail (félicitations) et pour leurs progrés en société. Enfin, ils faut leur faire admettre d’autres codes de conduite que ceux qu’ils se sont fabriqués dans la rue, et inspirés de sociétés quasi-animales.
Mais sommes nous capables, aujourd’hui que le nombre d’ados perturbés et de jeunes adultes dangereux est important, de pouvoir s’occuper de tous ?
Peut-être pas. Mais si déjà au primaire, on évite que la violence subsiste, et qu’entre dix et quatorze ans, il y ait des classes pour enfants difficiles à l’écart des autres classes (ca existe déjà) mais sans aucun contact possible aux récréations, au réfectoire et à la sortie... et bien déjà, on pourrait éviter aux enfants non violents d’être les victimes de notre impuissance d’adultes
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