Bonjour Alexandre Latsa,
merci de votre très bon article, très détaillé, avec lequel nous sommes parfaîtement d’accord.
La Georgie de Mr Saakachvili est un véritable "cas d’école", un modèle des méthodes régulièrement suivies par le monde occidental pour agresser leur entourage et organiser une véritable prédation sur les pays "gibiers".
C’est un décalque, une grille que l’on pourrait utiliser dans tous les conflits actuels, en Afrique, en Amérique du Sud et en Asie, mais aussi en Europe.
Ces moyens sont la déstabilisation politique et le noyautage systématique des organes de l’Etat et de l’armée, et du contrôle économique, dissimulés derrière des prétextes "démocratiques" parfaîtement fallacieux et hypocrites, sous les regards des peuples ébahis et manipulés.
Le résultats de ces manoeuvres est bien sûr le basculement du pouvoir et des gouvernements des pays-proies en question vers le camps occidental et la livraison de leurs sociétés et de leurs ressources aux appétits du monde "libéral".
Que celà se passe sous la forme de putsch militaires comme dans les pays du tiers-monde, ou par des "élections" qui tiennent plus du jeu du bonneteau que d’autre chose (rappelez-moi donc quel pays européen a élu son président en 2007...) celà n’a finalement que peu d’importance ; seul le résultat compte. "
Nous ne nous faisons pas d’illusions sur "l’angélisme" de l’Etat russe : comme tout Etat, il peut aussi se montrer parfaîtement cynique dans sa politique.
Mais enfin, la légitime défense paraît aujourd’hui être clairement de son côté, et notre grand regret d’Européen est de voir que notre Europe, par la pusillanimité de ses dirigeants, et compromise par son habituel "clientélisme" auprès des USA, a encore raté une grande occasion, tout à la fois de peser sur les évènements en jouant un rôle d’arbitrage respecté entre les deux parties, de regagner un peu de son ancien prestige auprès du Monde, et de protéger ses propres intérêts.
Mais nous nous interrogeons sur la finalité à moyen terme de cet évènement, qui n’a bien sûr pu avoir lieu qu’avec l’accord américain. Et nous craignons que celà ne soit à relier aux trois autres "volcans" que sont la situation au Pakistan et les conflits en Afghanistan et avec l’Iran, dans un gigantesque bras-de-fer à l’échelle continentale entre les USA et leurs vassaux, et le reste du Monde.
Les Etats-Unis paraissent en effet agir de manière irrationnelle, mais l’histoire a montré que, sous une fausse image de naîveté et d’ignorance, ils savent pratiquer les manoeuvres les plus retorses et faire tourner à long terme les situations à leur avantage. C’est toujours une erreur de les sous-estimer.
Aussi, nous attendons le prochain coup...
Quoiqu’il en soit, je ne sais pas ce que les Russes en pensent, mais la Russie, vue de loin, paraît être aujourd’hui en de bonnes mains, énergiques, volontaires et respectueuses de ses intérêts.
Ma foi, en tant que Français, nous aurions été heureux d’avoir un Mr Poutine comme candidat à nos propres élections présidentielle, et nous vous l’envions...
Il nous aurait sans doute bien mieux protégé du loup libéral anglo-saxon, au lieu de nous y livrer lui-même !
Cordialement Thierry