En même temps, lorsqu’on s’imagine l’antisémitisme , je veux dire pour de bon , on comprendra vite qu’un mot , si évocateur soit il est plus à même de susciter une réaction viscérale en souvenir ( tres entretenu ) d’une véritable horreur , que de qualifier réellement et pesément quelqu’un d’antisémite avec tout ce que celà veut dire en terme de projections meurtrières.
Est ce que ce mot n’est pas utilisable en d’autre endroit ? Est ce un nom propre , est ce une date ? Fige t il à ce point le temps ailleurs que dans les esprits choqués et en une histoire non dégagée d’une certaine culpabilité ( car tout n’était pas tout blanc ici , hein , n’est ce pas ? ) ...
Cà c’est comme l’histoire des gens qui n’arrivent pas à dire " arabe " ou " noir " et qui preferent " Nord Africain" ou " Sub Saharien" ... ils ont peur d’etre qualifiés de , ils ne font pas confiance en leur interlocuteur à propos de la portée d’un mot, ils pensent qu’on pourraient justement interpréter et partir du mot pour les qualifier de racistes ce qui les rabaisserait et les indignerait , les mettrait dans l’embarras .
D’ailleurs même, essayez de leur faire dire " amour " à ces gens , çà ne marche pas non plus, çà les rend "vulnérables". Alors les mots , les mots , n’ont de réelle portée que lorsqu’ils sont arrivés à destination , dans les oreilles et les esprits . un mot donné ne nous appartient plus et tant de gens en font les frais aujourd’hui un peu comme dans une chasse aux sorcières ...
GRL