Si l’auteur se prétend écrivain, on peut attendre de lui qu’il ait le sens des mots. Parler d’ esclavage à propos de stages relève de l’outrance et enlève tout début de crédibilité à un article opportuniste et sans intérêt. Stagiaires de tous les pays, unissez-vous. La réalité est bien entendu tout autre, même si des excès peuvent être constatés ici ou là. Dans de très nombreuses entreprises, il y a une réelle volonté d’offrir à des jeunes une fenêtre sur le monde du travail. D’autant que la plupart des cycles de formation intègrent un stage obligatoire en entreprise. Les demandes de stages s’accumulent donc sur le bureau des patrons. Ceux-ci finissent par y céder sans parfois avoir un véritable job à proposer. il y a toujours dans une entreprise des tâches pas vraiment rentables, pas vraiment prioritaires, pas complètement utiles. Prendre un stagiaire c’est le moyen croit-on souvent à tort de répondre positivement à l’attente de jeunes demandeurs. Faudrait-il refuser les stagiaires, s’il n’y a pas de poste permanent qui puisse être ouvert pour eux en fin de stage ? Les entreprises ne devraient elles pas offrir des stages que s’ils sont réellement planifiés et encadrés ? Là est la véritable question et certainement pas dans ces anathèmes dont la connotation trop bien connue fleure bon la démagogie.