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eric 13 février 2010 18:01

Il me semble que le caractère un peu délirant du « féminisme politique », à la Beauvoir Badinter, etc...trouve sa source dans la contradiction originelle de son discours.

Pour faire simple, la femme serait réduite au minora depuis des millénaires. Comme en réalité elle devrait être l’égale de l’homme, il faut donc sans cesse lutter pour arriver à ce résultat. Il faut la sortir d’un statut qui n’existe pas à l’état de nature et qui lui aurait été imposé par les hommes, « la société ». « On ne nait pas femme, on le devient ».

Personnellement, je pense que c’est absurde. Mais surtout, c’est placer en tête de la réflexion féministe un présupposé qui contredit les conclusions et explique souvent l’absurdité des mesures préconisées.
Cela revient à dire en effet que tout au long de l’histoire connue, les hommes auraient été à la fois plus forts, physiquement- pourquoi pas-mais aussi plus malins, car la domination, ce n’est pas seulement foutre une tarte chaque fois que la femmes ne veut pas allaiter, mais à les entendre aussi, les manipuler, faire appel à leur sentiments etc..., plus efficaces, plus persévérants dans leur désir de domination, plus solidaires entre eux pour maintenir les femmes à leur place, que celles-ci pour défendre leurs intérêts communs. Les femmes de leur côté auraient été trop bêtes ou trop faibles pour réagir, inconscientes de la réalité.

Le discours féministe, pour tenir la route, est donc obligé d’une certaine manière,de faire au départ l’hypothèse d’une femme inférieure à l’homme dans bien des dimensions !

Comme nous savons tous confusément qu’il n’en est rien, il faut expliquer la situation qui a prévalut pendant quelque millénaires. Dés lors qu’on n’admet comme différence que l’haltérophilie, il devient nécessaire que l’infériorisation des femmes se soit faite sous la contrainte physique. Il devient aussi indispensable que cette force physique, seule différence reconnue, soit nécessairement à l’origine du désir organisé de domination des femmes par les hommes, une sorte d’instinct. Ont débouche donc non moins nécessairement sur une vision des rapports hommes femmes comme un conflit. et un conflit violent et physique. Compte tenu de ces présupposés, Il faut que les hommes cessent d’être des hommes, plus portés à l’haltérophilie, donc plus spontanément violents pour que l’égalité soit assurée.

Il faut donc que les hommes cessent d’être ce qu’on a défini qu’ils sont pour que les femmes deviennent ce que l’on prétend qu’elles devraient être mais n’auraient jamais été : égales....

De façon très logique, les revendications en bout de ligne s’articulent autour de demandes de pouvoir, ( CA CAC 40, députés) donc de force donc de violence, donc de partage de ce qui est reproché aux mâles... ! Ne serait il pas plus féministe d’exiger une parité chez les instits (plus d’hommes) pour que les enfants grandissent dans l’idée que la société n’est pas typé par genre, et notamment une parité parmi les directeur d’école, qui sont un des milieux les plus discriminant pour les femmes ? Préférer porter le combat sur les places les plus rares et les plus symboliques du pouvoir, plus tot que dans la réalité quotidienne n’est ce pas aussi une sorte d’adésion au valeur machistes telles que prédéfinies ? Les revendications féministes deviennent souvent d’obtenir ce qu’elles imaginent être le propre de l’homme.... !

Il me semble qu’un féminisme conséquent devrait partir de l’idée que les femmes et les hommes ont toujours été égaux même si différents. Reconnaître que l’état d’une société est le résultat des efforts et compromis conjoint de l’ensemble de l’humanité, hommes et femmes, mais aussi au delà enfants parentèle, proches : famille au sens large, pour vivre ensemble. Un état donné n’est possible que si les deux genres sont d’accord. Il y aura des voiles en terre d’islam tant qu’il y aura des femmes pour le souhaiter. Il disparaitront ou réapparaîtrons chez nous en fonction du compromis toujours remis sur le métier qui définit les rapports hommes femmes et au delà.
Une approche en terme de famille, de ses évolutions etc..., me paraitrait plus constructive qu’en termes de genre.

Je ne veux pas rallonger un commentaire déjà trop long, mais le résultat des courses, c’est que le discours féministe est aujourd’hui un des principaux paravent d’une « masculinisation des valeurs sociale » qui se traduit notamment, statistiquement, par une réintroduction de la polygamie étalée dans le temps au bénéfice des hommes. Le résultat du combat féministe est qu’aujourd’hui, ce sont massivement les femmes qui demandent et obtiennent le divorce, et la garde des enfants,permettant en pratique le remariage de leur conjoint libérés des contraintes familiales avec des plus jeunes.

Il est assez logique, qu’une analyse des rapports homme femmes comme rapport de force entre deux individus plus tot que comme modalité du vivre ensemble évolutif au sein d’un noyau familial, conduisent à une désagrégation familiale. Il est vrai qu’elle est porté par des milieux qui sont aussi en général hostile à la famille (transmission, reproduction sociale, tradition, héritage, bref, tous ce qui ne plaît pas parce que limitant la liberté).

Conclusion ? Pourquoi pas ! On nous propose une nouvelle définition des rapports hommes femmes. Elle a quoi, 50 ans, un sciècle de recul ? C’est peut être un grand progrés au terme duquel nous serons tous plus heureux. C’est peut être une catastrophe conjoncturelle qui produira des générations d’enfants élevés sans référents masculins avant un retour de mode.

En tous cas, ce n’est pas une vérité révélée, et si il y en a un qui veut m’interdire de penser qu’allaiter quand c’est possible c’est plus tot mieux, ou m’obliger à prendre une femme ou un homme dont je ne veux pas dans ma boite au nom de ces trucs......


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