Il faut prendre le temps, Darius, de lire l’article. L’immobilisation de la propriété, telle qu’elle est ici décrite, est un acte VOLONTAIRE. C’est tout ce qui la distingue, et c’est énorme, de l’expropriation collectiviste qui a donné les résultats qu’on sait, en Ukraine ou ailleurs.
Par son caractère incessible et INALIENABLE, le procédé a servi, à la fois, à promouvoir des activités sociales sur le long terme, selon la volonté du propriétaire du bien immobilisé, et à protéger des biens privés contre l’expropriation abusive, justement.
Un exemple, parmi d’autres. Un bijoutier juif vivant, au XVIIème siècle, à Istanbul, déclare devant cadi (notaire, en cette occurrence), mettre sa bijouterie, meubles et immeubles, en waqf. Il nomme son fils et les descendants de son fils, administrateurs successifs, après lui, de ce bien et précise, qu’en cas d’interruption de la lignée, le dernier descendant choisirait son successeur, à la tête de l’administration de l’affaire. Quant aux bénéfices nets, il les dévoluait au fonctionnement de la synagogue du quartier.
La bijouterie existe encore, aujourd’hui, ainsi que la synagogue qui profite, toujours, des subsides de celle-ci...