Inès,
1) Price Minister est une épicerie du web qui a fait le bonheur de ses fondateurs qui ont su s’occuper essentiellement des investisseurs et de la comm et réussir ainsi à faire parler d’une société qui a des résultats financiers pas terribles. Bravo aux dirigeants d’avoir compris que les années blingbling avaient changé certaines priorités.
2) Votre camembert est fait à partir de statistiques d’ hec, toujours bizarres quand on sait comment elles sont faites. Que bcp de gens sortant d’ hec fassent du conseil, ça a toujours été depuis 90 (à tel point que le C d’ HEC devrait être conseil) notamment parce que le conseil recrute et paie.
Vous montrez un graphe de « placement » donc a priori sur les gens récemment sortis. La création d’entreprise ne se fait pas forcément à la sortie.
Ce que je critique (notamment car je connais le système de l’intérieur) c’est que l’enseignement parle beaucoup de levées de fonds, d’investisseurs, de business plans et peu de clients, de démarchages de clients, de factures et d’encaissements.
Faites une expérience si vous côtoyez de jeunes HEC : demandez leur de faire une facture ou une fiche de paie ou demandez leur combien coûtent environ les frais bancaires par an pour une petite entreprise (des choses que connaît un entrepreneur réel) ou combien de clients pour combien de prospects et au bout de combien de temps.
Très peu vous répondront (et ce n’est pas leur faute quand on voit qui enseigne principalement à HEC.
En revanche, bcp sauront vous faire un BP, un executive summary,une matrice de machin ou autres.
Par ailleurs, les exemples qu’on leur montre sont très peu souvent de « vraies » sociétés dont l’argent payé par les clients EST la principale ressource (alors qu’il y a bcp de sociétés fondées par des HEC, florissantes, sans dettes mais peut-être que ceci est inversement proportionnel avec la présence dans la presse ;-))
Posez leur cette question : quelle est la principale source de financement d’une entreprise ?
1% vous répondra : l’argent de ses clients (Bcp - en fin d’école qu’en début, quand ils ont encore la tête sur les épaules).
D’ailleurs, ce qu’il faudrait regarder est le nb de créateurs d’entreprises sortis d ’hec mais ayant une expérience professionnelle donc ayant eu le temps de peaufiner une idée, une techno et de découvrir un besoin et non le nb en sortie d’école, où trop souvent les projets sont des trucs à la mode (cette année c’est les trucs à coupons ou les sous facebook ou les chaînes de fast-food bio ) avec le but réel de gagner vite de l’argent sur le dos de gogos et de trucs isf ( cf Start-ups
et investissement réduction ISF : le grand bazar )