Bonjour et merci pour cette belle vision utopiste. Ca fait du bien de rêver un peu. Toutefois, j’ai l’impression que vous prenez le problème à l’envers : ce n’est pas les partis qu’il faut changer mais la population. Car il ne faut pas se leurrer, une grande partie de la population ne veut pas être responsabilisée. Elle peut ainsi reporter la faute sur ces « méchants » politiciens sans remettre en cause ses propres désirs et son mode de vie. Certes, il faut réformer car il est déprimant de constater l’écart entre ce que nous faisons et ce que nous pourrions faire. Par exemple, la population demande une éducation de bonne qualité pour ses enfants : cela demande du personnel et un changement formidable d’orientation. Mais voilà, la population n’accepte pas toujours d’y mettre le prix. De la même facon, tout le monde est plus ou moins d’accord pour qu’il y ai moins de chômeurs mais nombreux sont ceux qui refusent de partager leur travail, on fait donc des heures supplémentaires etc.
Cela me fait penser à ces écolos bobos qui me fatiguent les oreilles avec la vie « nature », les huiles essentielles et ce genre de machin alors qu’ils prennent leur voiture pour faire 300 mètres. C’est bien de vouloir quelque chose, encore faut il en accepter les conséquences.
Les partis politiques ne sont que le résultat de ces paradoxes. Oui, il y a des profiteurs dans leurs rangs, mais il y a aussi des gens qui y sont par conviction. Plutôt que de réfléchir à l’identité nationale, réfléchissons plutôt au monde que nous désirons et au prix que nous sommes prêts à payer pour ce monde. Et si nous avons une idée de ce but commun, vous verrez que les politiques se réformeront d’eux mêmes.