Le livre de Jacques Robert s’inscrivait dans une veine éditoriale à succès il y a deux ou trois ans.
Chez Virgin comme à la Fnac, vous aviez un présentoir chargé de livres en général rouge et noirs avec des titres en caractères massifs. Ces ouvrages rapidement écrits pour répondre à l’urgence du marketing, dénonçaient les terribles complots qui entrainaient la planète (rien de moins) vers le gouffre. Sur le mode « On nous cache tout, on nous dis rien », ils étaient aussi de grands propagandistes des négationnismes (sur le 11/09 d’abord).
Cette vague est en déclin avec le tirage du Monde Diplomatique, mais il est curieux de voir « l »affaire Clearstream" revenir en deuxième semaine par la petite porte des guéguerres intestines de la politique française.
Quant à Jacques Robert, sa prestation ce jour à ASI, laissait éclater son ignardise absolue des sujets qu’il prétend « découvrir », avouant après quelques dénégations avoir confondu un service de la BDF avec... la DGSE, qui aurait eu un compte chez Clearstream !!
Un tel « enquêteur » n’a visiblement aucune crédibilité. Seule l’hypothèse (assez plausible) selon laquelle il serait le « corbeau » de l’affaire donnerait quelque intérêt au personnage. Sa niaiserie manifeste a pu en faire une proie toute désignée et peut-être consentante pour des manipulateurs plus malins que lui.