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éric (---.---.105.165) 9 mai 2006 17:53

Des commentaires avec l’éternelle opposition public/privé c’est bien dommage ! Désolé pour les ardents défenseurs du tout privé, mais l’initiative privée a besoin d’un cadre et d’infrastructures mis en place par l’État. Surtout les TPE et PME/PMI qui ne deviennent actuellement que des sous-traitants pour grandes firmes. Quelle entreprise peut se targuer de réussir sans l’aide de financements publics ? Ses dirigeants et salariés n’empruntent t-ils pas des routes financées par les contribuables français et européens parfois (autoroute A 75) ? Ces mêmes individus envoient-ils tous leurs enfants à l’école privée, ne fréquentent que des cliniques privées, refusent de mettre les pieds dans un stade public ? Les entreprises refusent-elles les subventions, prêt ou don de terrains, aides à l’exportation... ?

Je vous en prie, arrêtons cette triste opposition. La société française est bien plus qu’un somme d’individus régissant en homo oeconomicus, c’est aussi une communauté. L’activité marchande, certains diront productive, ne peut se résumer à la seule initiative privée.

Le problème de l’emploi n’en est pas un. Ce qui compte pour un individu ce n’est pas d’avoir un emploi, mais des ressources pour vivre. Le vrai problème est celui du choix du partage des ressources, de la valeur ajoutée. Cette dernière est certes créée par l’entreprise mais grace à une multitude de facteurs qui lui sont internes (capital-travail) mais aussi externes (matières premières disponibles...). Il faut définir un choix de partage de la valeur ajoutée, quel pourcentage :

- à l’actionnaire (propriétaire des moyens de production) ?
- aux salariés (facteur travail) ?
- aux prêteurs (banques...) ?
- aux caisses de sécurité sociale, retraite... ?
- à l’État (impôts...) ?

En réalisant cette répartition où toutes les valeurs sont possibles (total 100%) on fait un choix de société. Faites cette répartition et vous obtiendrez votre vision de la société idéale selon vos propres priorités plus ou moins solidaires. Mais n’oubliez pas qu’un accident de la vie pourra vite vous faire basculer d’une situation de gagnant à celle de dépendant. Votre vision du monde sera bouleversée. Choisissez mais changez pas les règles en cours de partie comme beaucoup le font.


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