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Affaire Clearstream : un enfumage qui fait oublier l’affaire des commissions des frégates de Taiwan

Clearstream, littéralement « le flux ou ruisseau limpide », paraît décidément être plutôt un cloaque marécageux ! Cette affaire porte doublement mal son nom car l’organisme Clearstream n’est même pas en cause dans notre récente affaire des fichiers falsifiés. La falsification est si grossière qu’elle ne pouvait être crédible, dès le départ. Aussi faut-il s’interroger sur le mobile du crime, à qui profite le crime (le bénéficiaire n’étant pas forcément l’instigateur d’origine du crime), et si finalement cette affaire n’est pas une diversion qui nous fait oublier un crime d’origine, celui des rétrocommissions sur les frégates de Taiwan et leurs bénéficiaires.

Quelque chose cloche depuis le début dans cette affaire : les fichiers présentés au juge Van Ruymbeke et à Dominique de Villepin étaient évidemment faux depuis le départ et ils n’ont pu que très vite le découvrir. Ceux qui les ont falsifiés ne pouvaient pas ignorer que la supercherie serait vite découverte. Or quels que soient les fauteurs de la falsification, ils n’ont pas fait cela pour faire "une bonne blague", ni pour faire accuser les personnes visées dans les fichiers puisque la falsification grossière allait être découverte.

Pourquoi la falsification était si grossière qu’elle ne pouvait être crédible ?

Clearstream est un organisme central de règlement-livraison permettant à des professionnels institutionnels (banques) de s’échanger des actions et des obligations. C’est aussi une banque tenant des comptes mais pas de comptes de particuliers. Elle ne tient que des comptes d’institutionnels (banques) qui eux-mêmes détiennent des comptes clients, et plus marginalement des comptes d’entreprises (émetteurs de titres). Il n’était pas concevable que des personnalités ouvrent un compte directement chez Clearstream et cela n’aurait servi à rien à supposer qu’ils aient détenus des sous-comptes de banques non publiés (voir système décrit par Denis Robert). Pour dissimuler des transactions, il suffit d’ouvrir un compte dans une banque située dans un pays garantissant le secret bancaire, cette banque ayant elle-même un compte chez Clearstream pour permettre les règlements-livraisons des titres pour compte de ses clients, sans que ces derniers apparaissent dans les fichiers de Clearstream. Il n’y a aucune raison que Clearstream puisse détenir dans ses systèmes des fichiers comprenant des noms de personnalités. Seules les banques clientes de Clearstream connaissent leur client et si elles sont dans des paradis fiscaux les fichiers ne comportent que des numéros de comptes, sans le nom du client. Aucun système n’est censé faire le lien entre une transaction client de banque et un flux Clearstream dans les fichiers de Clearstream.

Il était donc évident que les fichiers présentés par Imad Lahoud ne pouvaient être vrais. Pas besoin d’être un expert pour le savoir. Nicolas Sarkozy comme Dominique de Villepin auraient dû en être informés très rapidement. La moindre enquête sur le sujet aurait dû tout de suite le faire remonter.

On peut donc s’interroger sur la naïveté des protagonistes. Même JL Gergorin, polytechnicien et énarque, aurait dû savoir que falsifier de telle façon des fichiers au départ réels de Clearstream, en ajoutant des noms, fussent-ils ceux de ces ennemis dans le contexte de rivalité entre EADS et Thalès et de rivalité personnelle entre lui et Philippe Delmas, ou ceux d’autres personnalités dont celle de N.Sarkozy, ne pouvait pas être crédible.

Les instigateurs de la falsification devaient savoir que la fausseté des fichiers serait rapidement avérée et que par conséquent les personnes mises en cause dans les fichiers apparaîtraient comme des victimes. L’intention était-elle donc en effet de les faire apparaître comme des victimes et de lancer la suspicion sur des personnes qui auraient pu être le falsificateur et l’instructeur de la falsification ?

Quel était donc le mobile du crime ?

Si le mobile visait Nicolas Sarkozy, par exemple pour le déstabiliser en vue des présidentielles, pourquoi alors avoir mis 200 noms divers, industriels, politiques, journalistes, personnes du show-biz ? Et quel risque pris, d’une falsification grossière pour un résultat qui allait de toute façon être nul, posant même Nicolas Sarkozy en victime d’un complot !

Si le mobile visait Dominique de Villepin, en le piégeant pour démontrer qu’il utilisait ses fichiers dans une intention de nuire, c’est peu probable d’avoir monter toute cette machination pour obtenir ce résultat indirect.

Et si le mobile était de détourner l’attention sur le fichier d’origine qui a fait l’objet de la falsification afin de l’invalider dans une procédure judiciaire, alors qu’il aurait permis de remonter la piste des fameuses rétro-commissions des frégates de Taïwan ?

Sachant que l’Etat français n’avait aucun intérêt à faire la lumière sur ces commissions du fait de la somme importante de pénalités réclamées par Taïwan, raison pour laquelle le secret d’Etat n’a jamais été levé malgré l’insistance des juges Eva Joly et R.Van Ruymbeke. Le secret-défense ne permet cependant pas d’éviter l’amende : le contribuable devrait payer 1,5 milliard. Mais l’Etat refuse toujours de dire où sont allées les fameuses commissions. Voir cet article de Rue89.

Dans cet article est mentionné que :

<<deux hommes ont certainement des lumières sur cette question. A l’époque où les commissions furent versées, ils étaient au coeur de la tour de contrôle gouvernementale.

Le premier, Nicolas Bazire, est alors directeur de cabinet du Premier ministre, le RPR Edouard Balladur. Il a pour mission de suivre tous les enjeux liés aux contrats d’exportation d’armement. Le second, Nicolas Sarkozy, est ministre du Budget. Les deux hommes forment un tandem au service des ambitions présidentielles de Balladur.

En 1994, DCN International créé une off-shore au Luxembourg. Cette société fiduciaire, Heine S.A., a pour but de « gérer des contrats d’ingéniérie commerciale ». En clair, de mettre de l’huile dans les rouages. En six ans, elle déclare un chiffre d’affaires de 77 millions d’euros.

En novembre 2007, le parquet de Paris explique dans un rapport dressé après enquête de la DNIF (Division nationale des investigations financières), qu’un document saisi par les policiers mentionne :

« l’aval du directeur de cabinet du Premier ministre et celui du ministre du Budget, et laisse supposer des relations ambiguës avec les autorités politiques en faisant référence au financement de la campagne électorale de M. Balladur pour l’élection présidentielle de 1995 ».


Prudent, le procureur de la République de Paris, Jean-Claude Marin, estime alors qu’il n’y a pas lieu d’étendre le champ de l’enquête à ces faits. Officiellement, ils sont prescrits.>>
 

Je vous invite aussi à lire cet article de Bakchich : http://www.bakchich.info/Fregates-le-rapport-du-parquet-de,06545.html

D’après ces articles et les pièces qui y sont jointes, notamment un procès verbal du 22 novembre 2007 en provenance du Parquet, on peut émettre l’hypothèse que N.Sarkozy ait donné son accord pour des rétrocommissions sur lesquelles il n’a aucunement intérêt à dévoiler les bénéficiaires. L’officine luxembourgeoise DCN International chargée de distribuer les commissions a pu passer par Clearstream. Un banquier avait averti d’ailleurs R.Van Ruymbeke sur la piste. Si de surcroît une partie des commissions est revenue pour financer en 1995 la campagne de E.Balladur, cela devient encore plus intéressant. L’ article de Bakchich explique comment le grand patron du parquet, Jean-Claude Marin, écrit "le dossier judiciaire en question contient des notes qui mettent en cause Nicolas Sarkozy et Edouard Balladur, mais elles sont naturellement « succinctes et imprécises ». Mais, ajoute le haut magistrat, il est hors de question de s’intéresser à cet aspect du dossier. Comptez sur moi, aurait pu ajouter le procureur qui rêve de devenir procureur général de Paris, pour veiller au grain !"

Je constate simplement que Jean-Claude Marin, qui est maintenant procureur de Paris, s’en est pris avant même l’ouverture des débats à Dominique de Villepin, accusant ce dernier d’être un des bénéficiaires de l’affaire Clearstream :

http://www.lepoint.fr/actualites-societe/2009-08-29/proces-clearstream-le-procureur-jean-claude-marin-s-en-prend-a-dominique-de-villepin/920/0/372504

On peut aussi noter que que l’avocat de N.Sarkozy, Thierry Herzog, qui défendait Thalès dans le dossier des frégates et avait donc eu accès au dossier, aux fichiers Clearstream que l’instruction (R.VAn Ruymbeke) voulait utiliser pour remonter la piste en demandant la levée du secret sur les bénéficiaires des commissions.

Mediapart a aussi fait part des relations qu’entretenait Imad Lahoud, le falsificateur, avec le policier des RG François Casanova, lui-même travaillant pour N.Squarcini, proche de N.Sarkozy, ex n°2 des RG qui a ensuite été nommé à la tête de la DCRI. Et le dernier témoignage du Beau-Frère de D. de Villepin, Michel Piloquet, dévoilé par Mediapart est très intriguant : ce dernier a côtoyé Imad Lahoud, qui lui a proposé une stagiaire, qui s’avère être la fille de François Casanova, avant d’essayer de pirater son ordinateur en compagnie de la jeune stagiaire. Cela sent bien la manipulation, mais plutôt par des proches de N.Sarkozy !

La recherche du mobile de la manipulation et les suppositions logiques sont une chose. Trouver des preuves et des témoignages en est une autre. D. de Villepin pouvait demander la levée du secret-défense quand il était au gouvernement, mais il ne l’est plus. Il faudrait demander le témoignage de Jean-Marie Boivin, ex patron des officines luxembourgeoises chargées, à coup de commissions, de faciliter la vente des gros contrats d’armement naval, qui menaçait de faire des « révélations » compromettantes. Mais qui le fera ? Qui osera revenir au dossier Clearstream1 au motif qu’il éclairerait les mobiles de l’affaire Clearstream 2 ?

Lire en complément un article que j’avais publié en septembre 2007 sur Agoravox, ainsi que quelques commentaires intéressants sur l’article. Et article de Philippe Vassé (également publié sur Agoravox) sur les bénéficiaires chinois des commissions versées par l’Etat français. Philippe Vassé a aussi écrit récemment cet article sur la manipulation de l’affaire.


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28 réactions à cet article    


  • Alpo47 Alpo47 23 septembre 2009 13:31

    "...Sachant que l’Etat français n’avait aucun intérêt à faire la lumière sur ces commissions du fait de la somme importante de pénalités réclamées par Taiwan, ...« 

    Sachant surtout qu’il y a un certain nombre de personnalités et/ou partis politiques qui ont tout intérêt qu’on les oublie.
    Oui, l’hypothèse »écran de fumée« est plausible. Mais pourquoi »tout ça pour ça", alors que le Secret Défense, bloque déjà les enquêteurs ?


    • Vilain petit canard Vilain petit canard 23 septembre 2009 14:49

      Excellent état des lieux sur cette fumeuse affaire. Bravo.


      • Gourmet 23 septembre 2009 14:55

        "Aucun système n’est censé faire le lien entre une transaction client de banque et un flux Clearstream dans les fichiers de Clearstream."
        Que je sache les IBAN, nom et prénoms du compte émetteur sont communiqués par la banque émettrice à la place financière. Ce qui fait que la banque réceptrice connaît l’émetteur.
        Ceci permet, entre autres, d’activer les fonctions de liste anti-blanchiment.
        J’ignore si toutes les places sont soumises au même règlement (ce n’est pas mon métier) mais, au moins, c’est ainsi sur CORE, STEP1, STEP2, TARGET2.

        Du reste il est assez simple de vérifier que dans le modèle de données SEPA (www.iso20022.org) lequel s’impose progressivement au sein de la zone euro, les zones permettant de transmettre ces informations existent .
        Certes, elles sont facultatives.

        db


        • Marianne Marianne 23 septembre 2009 15:16

          Vous parlez ici des ordres de virements espèces internationaux, qui passent selon les cas par Target, ABE, le correspondent banking ... Notons que même ABE ne connaît pas les clients finaux et ne s’occupe que de la compensation et règlement entre les banques membre du clearing.
          Dans le cas de Clearstream, on parle d’acaht/vente de titres contre espèces, dont les ordres sont initiés au départ par des clients auprès de leur intermédiaire bancaire ou financier, mais la banque procède d’abord à une compensation interne (au cas où elle ait un propre client face à l’autre client) ou bien trouve une banque contrepartie pour traiter l’ordre et Clearstream ne verra que le flux entre les deux banques.
           Dans les échanges de titres et de flux monétaires entre 2 clients, qui eux-mêmes ont leurs comptes domiciliés dans des établissements bancaire, il y a 3 niveaux à considérer :
          1- la négociation (prise d’ordre)
          2- la compensation (clearing des ordres) en chambre de compensation,
          3- le règlement-livraison des titres et du cash.

          La prise d’ordre pouvant être réalisée en gré à gré (contrat privé entre deux contreparties) ou sur une bourse via un intermédiaire agréé.

          Clearstream se charge du règlement-livraison entre les acteurs institutionnels (banques) qui elles-mêmes sont face à leur client, mais pas du règlement final sur le compte du client. Les banques reçoivent de leur côté les ordres de leurs clients


          • finael finael 23 septembre 2009 15:18

            En fait vous participez vous-même à une « vaste opération d’enfumage ».

            On s’en fiche que tel ou tel ait joué un rôle, touché des pots-de-vin (dans les ventes d’armes c’est quasi-obligatoire), que ce soit Chose ou Machin qui soit visé.

            Tout ceci ressemble à Guignol ou à n’importe quel spectacle de marionnettes.

            L’important c’est ce que dénonce depuis des années Denis Robert :

            - Que sont ces fameuses chambres de compensation ?

            - Comment l’argent - notre argent - y disparaît, réapparaît ailleurs ...

            - Comment fonctionnent ces mystérieuses « boites noires » ou des milliers de milliards d’euros ou de dollars sont échangés, blanchis, volatilisés (le budget d’un Etat comme la France est de l’ordre de 150 milliards d’euros).

            - Comment peut-on tolérer que ce soit dans le secret le plus total que quelques personnes, n’ayant aucun compte à rendre, manipulent des sommes tellement gigantesques qu’elles ne sont plus qu’abstractions.

            Loin de la vue du public, loin des lois voilà ce dont il faudrait se préoccuper.


            • Marianne Marianne 23 septembre 2009 16:08

              Les journalistes ne comprennent en général pas grand chose à la finance internationale, aux opérations de marché, au clearing des flux et des titres, à la titrisation et aux LBO ... Mais ils écrivent quand-même des articles sur les faits qui traitent de ces sujets, relayant ce qu’en disent les protagonistes. Ils devraient chercher à mieux comprendre le fonctionnement de ces opérations, auprès des spécialistes, et faire acte de pédagogie en expliquant en mots simples aux lecteurs et auditeurs qui cherchent à comprendre de quoi il s’agit.

              J’ai lu le livre de Denis Robert quand il est sorti. Très confus, qui complique beaucoup les choses et cherche à toute force de démontrer l’opacité de cet organe central de règlement-livraison qu’est Clearstream, le décrivant comme une grande lessiveuse, une plate-forme du blanchiment. Certes, des flux provenant d’argent sale peuvent très bien être placés en titres qui s’échangent entre intérmédiaires bancaires (chez qui les clients finaux sont domiciliés) via Clearstream. Mais cela ne veut pas dire que Clearstream blanchit cet argent. Clearstream n’est qu’un outil d’échange, comme l’est son concurrent Euroclear. Ces systèmes ont été audités et mis hors de cause.

              Clearstream (autrefois appelé Cedel) a été créé pour permettre le règlement-livraison d’eurobonds (euroobligations, ou encore obligations européennes en devise échangées de gré à gré entre des acteurs bancaires de différents pays). Les banques achetant/vendant entre elles pour leur compte propre ou le compte de leurs client et Clearstream se chargeant de rapprocher les ordres d’achat et de vente entre les contreparties bancaires et d’assurer leur règlement. Clearstream ne connait pas le client final (normal, cela ne servirait à rien). C’est ce qui donne l’impression d’opacité. 

              Quand aux sous-comptes Clearstream, il s’agit de comptes internes (agences ou succursales de la banque cliente de Clearstream qui elle-même possède un compte publié) utilisés simplement pour une gestion interne, à l’instar de la comptabilité analytique des établissements, qui n’a pas à être publiée en termes réglementaires, comptabilité sociale et consolidée.


            • finael finael 23 septembre 2009 18:37

              @ marianne

              « Les journalistes ne comprennent en général pas grand chose à la finance internationale, aux opérations de marché, au clearing des flux et des titres, à la titrisation et aux LBO ... »

              Parce que vous, vous comprenez tout évidemment !

              En fait vous ne vous préoccupez guère du fonctionnement des chambres de compensation - qui est proprement scandaleux - seulement de vos joutes politiciennes sans grande importance. Les dites chambres n’ayant pas pour objet les « opérations de marché », le « clearing des flux », ... mais bien d’exécuter les transferts d’argent d’un compte A à un compte B, point final.

              C’est bien vous qui, par ces termes pompeux enfumez et masquez le vrai scandale : la gestion parfaitement opaque de sommes énormes par quelques requins.

              « J’ai lu le livre de Denis Robert quand il est sorti. Très confus, qui complique beaucoup les choses ... »

              Denis Robert n’a pas écrit qu"un livre, et s’il vous a semblé si confus et compliqué (alors qu’il ne l’est pas : même les journalistes ont compris  !), ne venez pas nous faire la leçon !


            • Amnon Amnon 23 septembre 2009 22:49

              à « Marianne » : opacité « apparente » de Clearstream, comptes simplement internes.

              On croirait entendre un(e) porte-parole de la société. En tous cas, si vous ne l’êtes pas, vous le mériteriez.

              Et les opérations supprimées à la main, c’est de la gestion ordinaire aussi, bien entendu ?

              Clearstream n’y est pour rien. Tout comme la lessiveuse n’est pour rien dans le niveau de saleté du linge. Sans lessiveuse moderne pourtant, le lavage est bien plus difficile : valoches de billets et compagnie. Le moyen-âge, quoi.

              SI CLEARSTREAM N’A PAS ETE CONCUE POUR AIDER LES TRAFFICS, IL EST EVIDENT QUE C’EST CE A QUOI ELLE SERT EN GRANDE PARTIE DESORMAIS... à côté des opérations légitimes, évidemment, et dont on espère qu’elles représentent la grande majorité.

              Il est TEMPS de placer LES firmes de clearing sous le contrôle d’une institution PUBLIQUE internationale dédiée. L’auto-régulation est une pure illusion, tout particulièrement pour les banques. Cf crise en cours, installation de Goldman Sachs dans le gvt U.S. et les milliardaires frères de Monsieur en France... Rien à en tirer.



            • franc 23 septembre 2009 17:38

              on peut considérer que cette seconde affaire clearstream2 impliquant est un enfumage de l’ affaire clearstream1,mais on peut considérer aussi que ces deux affaires ne sont que des cas particuliers de la grande affaire celle de CLEARSTREAM dont parle dont parle Denis Robert et rappelé ci-dessus par finael

              d’autre part je ne suis pas d’accord avec le fait de l’impossibilité de mettre un nom sur le bénéficiaire du compte inconnu et masqué où le nom du client réel du compte n’apparait pas mais est remplacé par un numéro de code -----------------------------car il faut bien que le client véritable se déclare quelque part pour désirer ouvrir un compte même par un intermédiaire et pour retirer ses bénéfices ou profits et recevoir ces biens quelconques entre ses mains effectivement en argent liquide ou par virement ou autre ,on ne peut donner l’argent à n’importe qui mais bien au véritable destinataire qui est le client possésseur réel du compte

              -le nom du véritable client transformé et masqué par un code doit être d’abord révélé pour le lier à ce code dans une première phase de négociation même secrète ( niveau 1) de la prise d’ordre et consigné dans un document secret qui sera gardé et caché quelque part dans un endroit secret,dans une boite noire ou par et avec des personnes intermédiaires bien réelles qui existent quelque part ------------------------------------mais aussi le nom du véritable propriétaire du compte doit se révéler au niveau 3) du règlement-livraison pour que celui -ci recoive en main propre le cash ou les titres

              donc c’est à ces niveaux 1) et 3) où la liaison entre le code chiffré et le nom du véritable propriétaire du compte doit être dévoilé que le livre de Denis Robert a pu par une enquête minutieuse mettre en lumière ces liaisons sulfureuses avec l’aide du génial mathématicien et informaticien Imad lahoud et le polytechnicien Gergorin qui par leur compétence et leur situation privilégiée ont pu obtenir ces listings objets du scandale CLEARSTREAM

              il n’est pas sûr que ces listings ne soient pas tout à faux ni tout à fait vrais ---------------------------------------------il se pourrait que à l’origine ces listings étaient des vrais mais qu’ensuite on a ajouté des faux noms pour tout embrouiller et cacher les vrais noms -----------------------------les faux noms ajoutés discréditent tout le listing qui devient entièrement un faux et les vrais noms qui étaient à l’origine dans le listing vrai avant qu’il ne soit falsifié ,ces vrais noms du même coup sont rejetés comme les faux ,et le tour est joué pour innocenter les coupables --------------------le problème est alors de savoir de démêler le vrai du faux ,quels sont les noms faux ajoutés et quels sont les noms vrais qui étaient à l’origine da ns les vrai listings avant qu’ils ne soient falsifiés

              d’autre scénarios sont possibles ,et on peut se demander si un jour on pourra connaitre toute la vérité et rien que la vérité-------------on peut répondre déjà qu’il ya bien peu de chance qu’on connaisse un jour la vérité

              d’autant plus que l’établisement financier scandaleux CLEARSTREAM est toujours là ,de bout ,fier de lui et que rien n’inquiète juste seulement au moment du Krac financier où les banquiers ont été mis au piloris de l’opinion publique et de l’attention des politiques

              Tout ne sera plus comme avant a dit Sarko ---------------------mais tout sera comme avant si CLEARSTREAM n’est pas abattu

              un jour je me rappelle d’avoir émis l’idée de balancer un missile nucléaire sur CLEARSTREAM-------------------------------le jour de l’explosion de cette banque maléfique sera l’explosion de joie bénéfique à l’humanité


              • Marianne Marianne 23 septembre 2009 18:47

                Non Franc, il n’y a pas de noms masqués ou remplacés par des numéros. Clearstream n’a rien de maléfique. Le problème c’est que peu de gens comprennent comment cela fonctionne, tout simplement car cela n’a pas été expliqué et c’est ce que je cherche à faire.
                Un client A a un compte dans une banque X.
                Un client B a un compte dans une banque Y.
                La banque X a un compte chez Clearstream, elle même banque tenant des comptes de banques mais pas de particuliers.
                La banque Y a aussi un compte chez Clearstream.
                Le client A donne un ordre d’achat de titres auprès de sa banque X.
                Si la banque X cote elle-même le titre, elle peut directement traiter sans passer par clearstream et se porter contrepartie.
                La banque X peut aussi regarder si elle a en même temps des clients qui souhaitent vendre ces titres et regarde aussi le marché (les banques cotent les titres). Elle doit faire le meilleur prix à son client (règlementation MIFID). Si la transaction se fait avec un client interne, pas besoin de passer par Clearstream et le règlement se fera compte à compte au sein des livres comptables de la banque. Si la transaction se fait avec la banque Y, et qu’elles choisissent de passer par Clearstream pour se règler/livrer les titres, Clearstream mouvementera les comptes des banques dans ses propres livres (et chaque banque tient un compte miroir de son compte chez Clearstream). La banque Y avait en face soit elle-même (compte propre) soit le client B. L’ordre du client B sera matérialisé par un règlement/livraison sur son compte titre sans que Clearstream n’ait ce détail.


                • TSS 24 septembre 2009 13:28


                  vous qui connaissez si bien les chambres de compensation vous nous expliquerez pourquoi

                  periodiquement chez Clearstream il y avait des pannes informatique qui permettaient de faire

                  disparaître des fichiers compromettant... !!


                • alberto alberto 24 septembre 2009 13:47

                  Chère Marianne : bien sûr, qu’il n’y a pas de noms masqués ou bidouillages au moment de réaliser la transaction, c’est après que ça se passe, une fois la transaction réalisée que le bidouillage peut intervenir, au cas où un très bon client le souhaiterait, histoire d’effacer les traces d’une opération pas très orthodoxe...

                  Par ailleurs ce qui est reproché à Denis Robert c’est n’est pas d’avoir écrit des inexactitudes mais d’avoir montré que des sommes colossales étaient turbinées sans contrôles d’institutions indépendantes ayant autorité, avec possibilités de tous les dérapages que cela implique et que dans ce contextes des petites entorses pouvaient intervenir dans le but d’effacer certaines traces embarrassantes.

                  Les magistrats qui, suite aux « révélations » de Denis Robert, ont lancé « l’Appel de Genève » n’étaient pas des débutants, et si après une trentaine de procès en diffamation sans réelle condamnation il se retrouve aujourd’hui’hui sur le banc des accusés, tout le monde se demande de quoi l’accuse-t-on en réalité ? Mais vous le savez peut-être !

                  Bien à vous.


                • Daniel Roux Daniel Roux 23 septembre 2009 20:04

                  @ Marianne

                  « Il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir »

                  Merci pour vos explications.

                  Si j’ai bien compris, les chambres de compensation sont neutres et leur mode de fonctionnement ne permettent pas aux états qui le souhaiteraient de contrôler les flux financiers mondiaux, sauf à interdire à leurs banques toute relation avec ces établissements privés.

                  Vous écrivez que Sarkozy et Balladur sont impliqués dans l’affaire des frégates et que les rétro commissions étaient destinées, en partie, au financement de sa campagne. Un peu comme l’affaire des sous marins pakistanais qui aurait provoqué la mort de nombreux français.

                  Le fait que l’affaire des frégates ait été initiée sous Mitterand, laisse imaginer que des rétro commissions soient tombées dans des poches gauches autant que dans des poches droites. Cela expliquerait pourquoi les socialistes ne sont pas très actif sur ce dossier comme ils ne l’étaient pas sur celui des lycées d’Iles de France.

                  La corruption des élus, de gauche comme de droite, est un cancer. Ce problème national important est rarement traité dans les médias ou jugé par les tribunaux. Quand ils le sont, les fusibles sautent mais les principaux bénéficiaires s’en tire toujours, protégés par des magistrats ambitieux et par une Constitution dépassée.

                  Au fait, quand Chirac sera t-il jugé ?


                  • franc 23 septembre 2009 20:54



                    D’après votre exemple , rien empêche le client A de laver son argent sale par Clearstream par l’intermédiaire de la banque X ou Y

                    d’autre part votre version de fait est que les chambres de compensation sont neutres et propres ---------------------------------------permettez moi de ne pas être d’accord avec votre jugement en étant d’accord avec la version de Denis Robert que j’ai lue dans son livre révélation qui a été interdit

                    je regrette ,mais j’ai plus confiance en Denis Robert qu’en vous car si D.Robert n’a rien rien dévoilé de vrai ou de si important pourquoi est il persécuté par Clearstream et son livre interdit

                    et c’est mon intuition


                    • Marianne Marianne 23 septembre 2009 22:39

                      Je vous parle en tant que professionnelle de la banque, ayant une expertise dans les paiements et les titres, ayant été responsable de grands projets dans ces domaines et notamment du passage à l’euro d’une grande banque et aussi rapporteur du groupe de place interbancaire en France sur ces questions.

                      Denis Robert est journaliste et a monté en épingle le fonctionnement de ces chambres de compensation (précisons d’ailleurs que Clearstream fait du règlement-livraison et non à proprement parler de la compensation), d’une manière très confuse et pratiquement incompréhensible, voulant démontrer leur opacité visiblement pour faire un livre à scandale. D’ailleurs si Clearstream n’a pas été interdite, pas sanctionnée, alors que c’est Denis Robert qui finalement a eu des problèmes, c’est parce que l’enquête a pu démontrer qu’il avait tort.

                      Ce n’est pas parce que Clearstream ne gère pas les informations et les comptes des clients finaux qu’elle est responsable de blanchiment. C’est aux banques de s’assurer que les fonds de leurs clients ne proviennent pas d’activités illicites, dans la mesure de leurs moyens, pas à Clearstream qui est une banque des banques et qui n’est qu’un outil de règlement, un tuyau.


                      • Fabien 09 Crazy Horse 24 septembre 2009 10:58

                        J’ignore pour quelle banque vous travaillez ou avez travaillez, mais permettez-moi de vous dire, pour avoir été impliqué dans les opérations de passage du franc à l’euro, que vu d’en bas c’était un sacré bordel et pas transparent du tout. Découvrir ainsi à 21 ans à peine que le monde est encore plus pourri que tout ce qu’on pouvait imaginer, ça vous marque...

                        Quelques millions se sont volatilisé pendant la transition a-t-on dit. Quelques millions !
                        Des dizaines de millions plutôt, si ce n’est pas des centaines ! Qui a payé ? Les assurances ? Les épargnants ? Les banques ?

                        Et si moi j’ai vu de mes yeux comment, à mon petit niveau de sous-fifre, j’ai du mal à croire que « ceux d’en haut » ignoraient ce qu’il se passait, ni qu’ils n’en ont pas profité bien plus encore qu’en bas de l’échelon...

                        Le coup de la mallette blindée de biftons qui n’est pas sensée exister et que le gentil chef va tout naturellement ramener au siège (à coup de 50-60 000 euro tous les jours, ça peut aller vite...)

                        Le coup de la falsification et du mensonge à la Banque de France, dans lequel on implique tout le monde (trop facile à gruger les contrôles de BDF !)... Tous ces regards complices...

                        Ce dont je parle là, c’est de détournement de monnaie fiduciaire, « physique ». Et si l’on peut faire disparaître ainsi de la monnaie « physique », je n’ose pas imaginer avec quelle facilité on peut détourner et manipuler de l’argent « virtuel ».

                        Vous comprendrez sans doute qu’un témoin de l’intérieur intègre et honnète se refuse à défendre le tableau somme toute « idyllique » que vous tentez de nous dresser des hommes qui traînent dans les milieux financiers.


                      • Politeia 24 septembre 2009 11:49

                        "D’ailleurs si Clearstream n’a pas été interdite, pas sanctionnée, alors que c’est Denis Robert qui finalement a eu des problèmes, c’est parce que l’enquête a pu démontrer qu’il avait tort."

                        sauf que, "À la suite de ces livres, la justice luxembourgeoise fut pressée par la communauté internationale d’ouvrir une information judiciaire qui s’est finalement conclue par un non lieu en raison de la prescription des faits."

                        On notera que les lois sont bien faites et de plus, "En France, une enquête parlementaire a toutefois permis de vérifier la réalité des mécanismes de dissimulation rapportés par l’auteur."

                        http://fr.wikipedia.org/wiki/Clearstream#Affaire_financi.C3.A8re_industrielle_et_internationale



                      • cathy30 cathy30 23 septembre 2009 23:19

                        Marianne
                        vous etes une professionnelle de la banque, lesquelles CA, Caisse d’épargne BNP ?
                        Alors la manière dont clerstream fonctionne est complètement incompréhensible pour vous. Ne vous laissez pas abuser par les termes chambres de compensation, chambre interbancaire en france etc. Leurs comptes ne passe pas par la France, vous n’en verrez aucune trace, sauf celles qu’ils veulent bien faire apparaitre. Ils ont les memes termes que les autres banques, sauf que clerstream n’est pas une banque, mais une escroquerie. Madame la professionnelle je vous conseille de relire les livres de Denis Robert.


                        • Pépé le Moco 24 septembre 2009 00:21

                          @ Marianne,

                          Vous évoquez « L’affaire Clearstream », en focalisant sur "l’affaire des frégates de taïwan" et sur les retombées politiques-politiciennes de l’affaire des listings truqués (c’est une attitude digne des articles de « Voici », surtout lorsque le fond de l’affaire n’est pas abordé).
                          « L’affaire Clearstream » a commencé depuis bien plus longtemps et certainement au moment où Denis ROBERT à écrit « La Boîte Noire ». Il a mis en évidence l’opacité et le manque de contrôle sur un organisme qui a été créé pour faciliter (gain de temps) les transactions entres les institutions financières avec la bénédiction des différents représentants des Etats.

                          Le statut juridique, créé pour ce type d’organisme, a été mûrement réfléchi (notamment par les financiers). Ces structures (chambres de compensation) gèrent la quasi totalité des échanges bancaires du monde financier, mais aussi des narcotrafiquants, des spécialistes de l’évasion fiscale (souvent utilisés par les « traders »),...
                          En outre, comme vous le notez dans votre article, ces chambres n’ont aucun pouvoir d’appréciation sur les transactions effectuées. En effet, pour prendre une métaphore, il est toujours difficile de porter plainte contre la « machine à lever » qui a nettoyer les billets souillés par le sang. Cependant, ces sociétés possèdent toutes les traces des institutions qui ont ouvert un compte dans leurs sociétés (référencement des transactions oblige).

                          Pour prendre un exemple de l’opacité voulue par nos représentants : Un juge, dans le cadre de son enquête, ne peut pas obtenir rapidement les transactions effectuées sur tels ou tels comptes. Il ne peut donc pas réaliser d’éventuelles saisies. La raison est simple, les chambres de compensation ne sont pas assujetties à ce type de contraintes tant que la justice du pays hôte n’a pas été saisie (statut privé oblige), donc très rarement. En effet, une société, que génére quelques trillions d’euros d’échanges et qui dégage des bénéfices exorbitant n’est pas inquiétée par ce type de procédure. On peut ici remercier l’harmonisation Européenne, surtout lorsque l’on sait, que les 2 plus grosses chambres de compensation au monde, se trouvent au Luxembourg et en Belgique.

                          Pour revenir au présent article et aux journalistes de l’ensemble des médias, le but recherché n’est surtout pas d’informer les citoyens sur le rôle de ce type de structure, mais maintenir celles-ci dans l’opacité, et de cautionner l’obscurantisme.

                          Il existe un moyen de savoir si vous faites un travail sérieux, c’est lorsque vous assistez à un défilé d’huissiers à votre domicile (le pouvoir de l’argent vous le permet), mandatés pour vous astreindre à vous taire sur la véritable affaire Clearstream et vous pouvez enfin vous dire que vous êtes prêt du but : Informer le citoyen.

                          Pour ce qui est de l’analyse dans cet article, cela n’est que conjectures, approximations et masturbations, et ce plaisir n’appartient qu’à vous, vénérable auteur.

                          Bien à vous.

                          Cordialement.


                          • franc 24 septembre 2009 15:00

                            « L’enquête a pu donner tord à Denis Robert » donc Clearstream est propre et claire comme de l’eau de roche ,aussi blanche et sainte que l’Immaculée Conception-------------------------------qu’est-ce qu’on peut entendre ,vraiment mme l’auteur vous prenez les gens pour des cons

                            et d’abord vos allégations sur la culpabilité de D.Robert sont très approximatives et inexactes comme le dit un commentateur --------------et quand bien même il serait déclaré coupable de tous les tords et de tous les crimes après une enquête et jugement par le grand tribunal de l’inquisition cela ne fait pas de lui nécessairement et forcément un réel coupable ,quand on sait qui détient le pouvoir suprême de saisir et de nommer les juges à la convenance

                            et si maintenant on faisait une enquête sur « l’enquête qui a pu donner tord à Denis Robert » ,une enquête sur l’instruction,une enquête sur les juges ,il pourrait y avoir des surprises très probablement pour les uns mais sûrement pas pour d’autres et d’autant plus que ceux qui font faire l’enquête sur D.Robert sont ceux qui détiennent l’appareil d’Etat et maitres de l’appareil de justice en même temps qu’ils ont des intérêts dans Clearstreams et même dirigé voire créé cette merveilleuse banque des banques qui lave plus blanc que blanc ,fleuron et gloire de la Sainte Europe qui lui a décerné le Grand Prix de l’Europe des mains du président européen Mr Junker qui est aussi membre de ce vénérable établissement bancaire avec un grand sourire complice

                            il ya des baffes qui se perdent


                            • Marianne Marianne 24 septembre 2009 16:04

                              Je n’ai aucun intérêt sur CLEARSTREAM et ne travaille pas pour cette boîte. Par confidentialité je ne vous préciserai pas le groupe bancaire dans lequel je travaille, exerçant une fonction d’analyse. Je vous ai simplement décrit la réalité technique du dispositif car cela m’ennerve de voir ces contrevérités, des gens qui parlent de se qu’ils ne connaissent pas en entretenant une paranoïa, une théorie du complot et au final un discours démagogique « on nous cache tout on nous dit rien » avec un bouc émissaire tout trouvé pour porter les fléaux de ce monde. Même si je pense que Denis Robert était sincère en croyant que Clearstream était une machine à blanchir.

                              Clearstream est un tuyau dans lequel on peut faire passer à la fois des flux propres « clear » et des flux pollués, sans que Clearstream sache la provenance et la destination finale de ces flux, qui transitent par des banques.

                              La morale de l’histoire, dans un contexte de refonte du capitalisme financier, de « moralisation » et de régulation, de suppression du secret bancaire et des paradis fiscaux, serait de proposer que les flux soient traçables de bout en bout dans une centrale de flux comme Clearstream. Les chambres de compensation sont un moyen efficace de contrôler le marché, qui détient des comptes et des positions sur qui, entre acteurs bancaires et même acteurs finaux, à condition d’imposer des règles plus strictes sur l’information qui circule.

                              C’est pareil en correspondent banking, lorsqu’on fait un virement international auprès d’une banque, qui doit faire mouvementer un compte que cette banque détient dans une banque du pays de cette devise, qui elle même enverra les fonds au destinataire domicilié chez elle ou chez une autre banque du pays (ou même d’un autre pays). Il y a une combine pour ne pas indiquer directement les coordonnées du bénéficiaire en envoyant les fonds, la technique du virement « dissocié » (au lieu de faire un swift MT103 de virement clientèle la banque du donneur d’ordre fait d’une part un MT103 clientèle à la banque du destinataire, qui n’est pas forcément dans le pays de la devise, avec mention « couverture dissociée pour l’envoi des fonds », d’autre part un virement de banque à banque MT102 dissocié pour l’envoi des fonds, rappelant une ref swift du MT103 pour que la banque destinataire puisse vérifier l’arrivée des fonds, rapprocher les messages et enfin payer le bénéficiaires.
                              Comme cela occasionne des fuites dans la traçabilité des flux mafieux ou du terrorisme et peut contourner des embargos, les américains ont demandé à la BRI et à Swift une restriction de règles pour obliger le MT102 à rappeler toutes les infos donneur d’ordre et bénéficiaire, comme si pour Clearstream on imposait de véhiculer toutes ces infos même si elles ne servent pas au clearer central, uniquement par souci de transparence.

                              J’ajouterai que la réforme du système financier international devrait obliger à passer par des chambres de compensation avec appels de marges pour toutes les opérations de marché actuellement négociées de gré à gré (ne laissant en règlement bilatéral que les opérations vraiment pas standard). Si on avait fait cela pour les CDS (Credit default Swaps), on aurait su tout de suite les positions en risque de contrepartie de toutes les banques en bilatéral et en net global et des appels de marge auraient sécurisé lemarché.
                              C’est une proposition « technique » mais très efficace, que Larosière et d’autres professionnels reprennent dans leurs recommandations.


                              • Marianne Marianne 24 septembre 2009 16:07

                                Lire « MT202 » et non « MT102 »


                              • Marianne Marianne 24 septembre 2009 16:06

                                J’en profite pour vous donner des nouvelles sur Imad Lahoud :
                                D’après les récentes informations, ce dernier entretenait des relations :

                                - avec François Casanova, policier travaillant pour B.Squarcini des RG, proche de N.Sarkozy
                                - avec M.Pilloquet, le beau-frère de D. de Villepin, à qui il a fait recruter une stagiaire qui s’avérait être la fille de F. Casanova, que M.Pilloquet a surprise dans son bureau en compagnie de Imad Lahoud, qui s’apprêtait à pirater son ordinateur,
                                - avec François Pérol, conseiller de N.Sarkozy, ayant déjeuné avec lui le 28 fev et le 15 mars 2004 donc à la période où ont été falsifiés les fichiers par I. Lahoud, qui a vu F.Pérol au moins 15 fois en 2004 et 2005 (révélation faite au cours du procès hier à 20h, avec notes de frais attestant de ces repas). Cette information n’ayant curieusement été reprise ce matin que par Mediapart et l’Express, tous les autres médias préférant ne parler que du dérapage verbal de N.Sarkozy parlant de « coupable » au sujet de D.de Villepin sans respecter la présomption d’innocence.

                                Ce serait intéressant de faire un recensement de ses mensonges ...


                                • franc 24 septembre 2009 17:49

                                  Mme l’auteur vous faite de l’enfumage et vous voulez noyer le poisson--------------------------le poisson étant la REVELATION de la pourriture CLEARSTREAM

                                  Est-ce qu’il n’est pas contradictoire ou du moins étonnant que Imad Laoud qui travaille d’après vous avec beaucoup de proches de sarkozy ait falsifié le listing pour ajouter le seul nom de Sarkozy

                                  et comment pouvez vous être si sûre et absolument certaine que Lahoud ait falsifié le listing quand bien même il l’a dit et et mille fois répété -----------------------------------------ne viendrez vous pas un instant à l’esprit que Lahoud puisse avouer sous une quelconque menace ou chantage et pas des moindres--------------------------dans ce genre d’affaire on risque la mort ,et c’est peu que de le dire

                                  Mme l’auteur ou bien vous êtes naïve ou bien lascive pour ne pas dire laxative


                                  • Marianne Marianne 25 septembre 2009 07:57

                                    @Franc

                                    Au lieu de dire des bêtises Franc, renseignez-vous et allez sur le site de swift qui explique quels sont les flux concernés, entre quels acteurs, avec quels types de messages, en anglais :
                                    http://www.swift.com/solutions/standards/business_transactions/securities_s ettlement_and_reconciliation.page ?

                                    Et lisez ces explications très claires et pédagogiques en français :
                                    http://www.fimarkets.com/pages/reglement_livraison.htm

                                    Clearstream est un intermédiaire chargé du règlement-livraison et non pas un dépositaire central tenant les comptes des clients finaux :

                                    Les « delivering agent » et « receiving agent  » désignent, justement, les dépositaires locaux qui interviennent dans la transaction. Le terme « agent » indique, dans la terminologie SWIFT, qu’ils interviennent en tant qu’intermédiaires du règlement-livraison. Ils n’enregistrent ni le transfert définitif de propriété : c’est le rôle du dépositaire central, ni l’acquisition ou la cession des titres par leurs détenteurs finaux : c’est le rôle des custodians.

                                    Ils agissent pour le compte de ces derniers. Ils tiennent les comptes des custodians et leur donnent l’accès au système de règlement-livraison du dépositaire central.


                                    Ce document donne même une description d’un message type ou on voit que le nom du client n’apparaît pas. Il y a un n° de compte du client de la banque teneur de compte, même pas utilisé par le « delivering agent ».

                                    Il est donc possible de vérifier des flux transitant par Clearstream mais pour avoir l’identité du client il faut remonter au teneur de compte du client, aller voir la banque teneur de compte.

                                    Pour tous les détails de tous les messages, aller directement sur le site de Swift et voir le user manual 

                                     


                                    • franc 25 septembre 2009 14:32

                                      vous faires encore de l’enfumage avec vos explications et vos liens , d’ailleurs vous ne m’apprenez rien je le sais déjà comme tout le monde que Clearstream n’est pas une banque de dépots de comptes de clients finaux

                                      et tout le monde sait la différence entre ce qui se dit officiellement et ce qui se fait officieusement ,l’activité légale,honnête et déclarée à la lumière du jour et l’activité illégale ,malhonnête et cachée dans les ténèbres de la nuit

                                      si Clearstream n’est pas une banque de dépot de comptes des clients du moins officiellement et en apparence il est un organisme financier qui gère les flux d’argent des banques par lequel l’argent sale entrant devient propre en sortant par l’opération du saint esprit pour les uns tels que vous et par l’opération du mauvais esprit pour d’autres tels que Denis Robert qui l’a décrit dans son livre REVELATION que j’ai lu en détail et tout compris et auquel je souscris toujours malgré vos dénégations

                                      et si Clearstream était si propre , si honnête et si immaculée pourquoi tout le monde a la peur au ventre et la la honte au visage de se voir découvrir un lien ou une fréquentation quelconque avec cet établissement sulfureux et de voir son nom trainer dans les listings de CLEARSTREAM dont le nom est équivalent aujourd’huis de SCANDALE----------------------------tiens Sarko dans son dernier interwue a affirmé même qu’il ne connaissait même pas l’existence de cet organisme financier 


                                      • simeonl 25 septembre 2009 23:09

                                        Je pense, mais je peux me tromper, que vous êtes de bonne foi et votre point de vue m’intéresse car il me parait ouvert et suffisamment éclairé pour s’abstenir de chercher midi à 14h .

                                        Si je comprends bien votre exposé, vous nous expliquez pourquoi vous ne croyez pas à la culpabilité des inculpés, pour la raison simple selon laquelle la fausseté des fichiers se verrait rapidement avérée une fois mis sur la place publique. Mais vous le dites aujourd’hui, maintenant que leur fausseté a été publiquement reconnue, et surtout parce que vous avez une bonne connaissance de la finance et des procédures de règlement des titres, ce qui est très loin d’être le cas de l’immense majorité de la population, il suffit de constater l’incrédulité des internautes qui n’ont rien d’autre à vous opposer que les propos de Denis Robert, un ignare total et complet sur le sujet (vous le démontrez suffisamment bien vous-même, pas le peine d’épiloguer la-dessus). Et c’est précisément cela qui est le nœud de la calomnie et qui fait de Denis Robert un complice involontaire de tout le montage : par les fantasmes de la boite noire basée dans un paradis fiscal aspirant les milliards du contribuable qu’il a disséminé dans l’esprit du citoyen lambda, il était extrêmement tentant pour les auteurs de la calomnie d’y ajouter les noms de leurs cibles, peu importe que des gens informés sachent que Clearstream ne peut avoir de comptes nominatifs, l’essentiel était que l’odeur nauséabonde de corruption et les soupçons de malversation se répandent, suffisamment, mais pas trop, pour déstabiliser un candidat à la présidence qui n’avait pas l’heur de plaire au monarque en place. Le but n’a évidemment jamais été d’attaquer par une enquête en direct, mais de discrètement susciter l’intérêt d’un général des services secrets en retraite et d’un juge financier fort connu tout en faisant circuler certains noms dans la presse, sans que rien n’aboutisse. L’os dans l’histoire, ça a d’abord été Ph Delmas qui a fait le geste surprenant de porter plainte et mettre l’existence du fameux listing sur la place publique (c’est ainsi qu’il a perdu son boulot), suivi de Sarko qui n’a pas lâché le morceau et a fini par avoir le dessus en gagnant les élections. Ceci, ce n’était évidemment pas prévu au programme. Par contre, croyez-vous un instant que, à supposer que Villepin et Chirac aient eu le dessus à l’UMP, on entendrait dire que les listings étaient truqués ? On aurait probablement eu droit à une hypocrite absolution par une invitation généreuse à lui faire oublier ses erreurs passées et  participer à un grand rassemblement gaulliste tourné vers la France éternelle…

                                        Les affirmations ci-dessus vous paraissent gratuites ? Voici un copié/collé des carnets de Rondot pêchés sur le Monde, et d’une intervention que j’ai déjà faite ailleurs :

                                        Le 21 Janvier 2004 : « Le PR (Président République) voulait un traitement direct avec D de V (Villepin) à son seul niveau. » En clair, ceci court-circuite à la fois Raffarin et la ministre de la défense. Pourquoi ?
                                        Le 19 Juillet : « Pour moi, indique la note de M. Rondot, mes vérifications ne sont pas venues étayer la thèse de JLG (JL Gergorin) Mes doutes et interrogations demeurent. Le risque : que le PR soit atteint. »
                                        27 Juillet : Après sa conversation avec sa ministre, le général note ensuite : « MAM a parlé à D de V (…) Me demande de rechercher l’origine de l’affaire », avec ces hypothèses : « Politique : opposition ? » et « Paranoïa de JLG ».
                                        Enfin, l’échange avec Villepin lui permet d’informer ce dernier « que les services considèrent que c’est un montage ». A lire ses notes, le ministre n’est pas de cet avis : « D de V : discuter encore sur le montage ». Pour les « milieux financiers », soutient ce dernier, « c’est vrai » – autrement dit : les listings sont authentiques ; quant aux « milieux politiques », « ils s’inquiètent »
                                        2-14 Septembre « Mise en cause de N. Sarkozy ? (…) Instrumentalisation ? MAHDi [Lahoud] et relations avec DST via JLG et avec DGSE. » Enfin : « D de V, que j’ai vu le 2/09/04, n’est toujours pas convaincu qu’il y a une possibilité de montage. »
                                        15-19 Octobre : « Inquiétude de D de V. Il est maintenant presque établi qu’il y a eu montage et que JLG en est à l’origine avec Mahdi. Instrumentalisation par qui ? Action de Mahdi consciente, incohérente ? Un juge pourrait être désigné. Faire une note de synthèse. Gergorin : qu’il se soigne ! Le voir ? ».

                                        J’ajouterai encore les 3 questions de Giesbert adressées à Villepin, publiées par le NO et restées sans réponse : « Pourquoi a-t-il laissé courir l’affaire », « peut-il certifier qu’il n’a jamais dit à la mi-juillet 2004, alors même que le bidonnage était établi : “Sarkozy c’est fini. Si les journaux font leur travail, il ne survivra pas à cette affaire là”. » Et enfin « pourquoi est-il intervenu personnellement pour faire libérer Imad Lahoud ? »

                                        Et le plus beau sans tout ça : à quel titre Villepin, alors ministre des affaires étrangères - qui connaît personnellement Gergorin - pouvait-il ordonner une enquête à un général en retraite, sur « des réseaux mafieux » ? Réponse de l’intéressé : « Le souci d’éviter que l’image de la France ne soit mise en cause ». Raté ! Mais plus c’est gros mieux ça passe…

                                        Contrairement à ce que pensent beaucoup trop de gens, il est impensable que Villepin et Chirac aient pu envisager un seul instant que les listings n’étaient pas truqués, pour une raison fort simple : comme vous le remarquez vous-même, tous les comptes de Clearstream sont des comptes d’institutions financières (banques, brokers,…) et pas des comptes nominatifs. A moins d’être complètement nuls, ils ne pouvaient pas ne pas le savoir. Venir prétendre comme l’a fait Villepin dans les notes de Rondot que « pour les milieux financiers c’est vrai » est un énorme bobard : c’est évidemment faux et c’est en toute connaissance de cause qu’ils se sont servis de Rondot et des juges comme des pions, avec fuites dans la presse (cf Giesbert) dans le but explicite de salir tout ce qui n’était pas la chiraquie, et en particulier le prétendant Sarkozy (et aussi pour diminuer un peu l’audibilité du bruit de casseroles des marchés truqués de la ville de Paris, parmi d’autres).

                                        Quant à l’histoire des frégates, elle est très simple à régler : il suffit de lever le secret-defense, ce qui permettrait à un juge d’obtenir les historiques de Clearstream si c’est par là que les commissions ont transités (genre émission de titres bidons). Mais ça, ni les chiraquiens, ni les socialos n’ont voulu le faire quand ils auraient pu, pour la raison fort simple que dans ce genre d’opération tout le monde mange. Et si je n’exclus pas que Sarko et Balladur aient mangé eux aussi, force est de constater que Villepin et consors doivent être vraiment très mal barrés pour pratiquer ce genre de diversion dont tout ce qu’ils ont à gagner est d’entraîner l’autre dans leur propre perte…


                                        • franc 26 septembre 2009 16:20

                                          Mr Simeonl on peut ne pas être d’accord avec votre présentation des faits et vos affirmations sur la culpabilité de tel ou tel ----------------------,j’ai d’autres versions des faits et d’autres en ont d’autres qui ne sont pas moins recevables que la vôtre

                                          pour moi D.Robert est un grand journaliste ,un vrai journaliste qui a fait son travail de journaliste enquêteur au risque d’être broyé par des forces obscures ,des puissances d’argent qui détiennent tous les pouvoirs ---------------------------------je pense aussi que Imad Laoud et Gergorin sont des personnes de très grandes qualités ,très compétentes qui par leur honnêteté et leur recherche de la vérité sont trainés comme D.Robert dans les tribunaux par les pharisiens de l’Argent comme on pousse les moutons vers l’abattoir -------------------et D.Robert ni Imad Laoud ni Gergorin ne sont pas Jésus pour tout supporter et ne pas faillir ---------------il n’ y a rien de nouveau sous le soleil ,les boucs émissaires sont toujours très utilisés pour se laver des péchés et éloigner des malheurs

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