Base élèves : le doute !
En septembre prochain, toutes les écoles de France vont être dotées d’un système de fichage informatisé des élèves du primaire au secondaire. Théoriquement, ce fichage a pour but de repérer les enfants non scolarisés et de coordonner les services. En réalité ?
Lorsqu’en novembre 2006, le directeur de notre école primaire présente le fichier Base élèves en conseil de classe, quelques questions fusent mais sans gravité, rien qui mérite en tout cas de brandir l’étendard de nos droits bafoués, une broutille, un détail technique sans nulle importance. Notre commune est l’une des communes pilotes de la nation, le système est en rodage ; il ne sera étendu à l’ensemble des communes françaises qu’en septembre 2007. Soit ! Puis suscité par les mouvements syndicaux enseignants, le doute s’installe. Quelles informations contient réellement ce fichier, qui va l’utiliser, pour en faire quoi ?
Sur le premier point, à savoir le contenu du fichier, les champs standards sont présents, nom, prénom, adresse, nom des responsables légaux, derniers établissements fréquentés. Ce qui est moins "standard" par contre, c’est l’apparition de champs sans rapport direct avec le système éducatif, à savoir le pays d’origine, la langue d’origine, la date d’entrée en France, les suivis spécialisés. Interrogés sur la question, les services de l’académie nous informent que ces champs alimentent des études statistiques. Le fichier est donc partageable, consultable par d’autres intervenants que l’IA, les écoles, et les données vont être archivées par d’autres services que ceux de l’Education nationale.
Nous en arrivons donc au second point : qui va utiliser ces informations "annexes" et pour quoi faire ? Pour répondre à cette question il faut remonter à la demande même, à la création de cette base de données. L’éducation nationale fonctionne depuis de nombreuses années sur informatique afin de gérer plus facilement les dossiers des élèves. Le système fonctionne bien. Y ont accès les personnels de l’Education nationale. Lorsque le projet de loi pour la prévention de la délinquance a été mis en route, l’idée d’assurer une prévention de proximité a émergé. Pour rappel, à la même période un rapport du député Benisti et un rapport de l’INSERM proposaient d’aborder la prévention de la délinquance dès la petite enfance à l’instar de ce qui se faisait en Grande-Bretagne d’ailleurs. D’après le rapport Benisti, l’essentiel des délinquants proviennent des familles issues de l’immigration avec une nette préférence pour les Maghrébins et les Noirs africains qui présentent visiblement à ses yeux des tares irréversibles. Ces familles qui parlent un "patois" chez eux n’offrent pas un contexte de développement humain "sain" à l’enfant et doivent pour contrebalancer ce handicap originel s’engager à ne parler que français chez eux ?... Viennent ensuite les enfants présentant des troubles comportementaux et suivis par conséquent par des spécialistes, et enfin ceux qui, non contents de cumuler ces divers handicap, ne participent à aucune activité extrascolaire. Bien, ce rapport a été remis à Dominique de Villepin et transmis, semble-t-il mais à vérifier, à monsieur notre président Nicolas Sarkozy.
Et puis voilà donc nos zélés maires de France réunis en assemblée et déterminés à lutter vaille que vaille contre la délinquance. Mais comment faire ? Surtout, comment faire plus, comment faire mieux ? Il faudra bien qu’un esprit particulièrement bien informé ait glissé ce jour-là l’idée de s’attaquer à la source même du mal... à savoir ? Je me réfère à nouveau à ces champs apparus par magie (noire) dans le fichier Base élèves et , je le répète, partageable avec les services de mairie : pays d’origine, langue parlée, activités extrascolaires, suivis spécialisés.
Aujourd’hui, chers internautes je m’interroge. Si vous me lisez, vous me donnerez je l’espère votre sentiment sur la question : le fichage des enfants de la maternelle à la fin du primaire doit-il servir à repérer au mieux les jeunes en difficulté ou à servir les desseins douteux d’apprentis spécialistes du développement humain ? Faut-il renier ses racines, sa culture d’origine pour accéder au statut de bon citoyen français ? A-t-on le droit de faire peser sur une frange de population déjà fragile la responsabilité de l’échec de l’intégration ? Ma réponse personnelle est et sera "non" ! Je ne souhaite qu’une chose, c’est que le fichier Base élèves disparaisse comme il est venu, sans tambours ni trompettes.
66 réactions à cet article
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Pas compris le problème : Que proposez-vous ?
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le probleme c est que par le fichage generalise, on perd de sa liberte et de ses droits. tout enfant a droit a l education, un tel fichier permet de recenser les enfants de sans papier et de les renvoyer vers leur misere educative, economique, sociale et politique... le fichier base eleve remet en cause les droits de l’enfant et la convention internationale qui va avec et que la France a signe.
voila ou il est le probleme !
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« un tel fichier permet de recenser les enfants de sans papier et de les renvoyer vers leur misere educative, economique, sociale et politique »
Mais qui vous dit que ce fichier n’a pas pour but le contraire ?
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Seb59,
Douce outrance après douce outrance, vous finirez par avoir vos fichiers dans la peau, consultables grâce à un identifiant (et un micro-profil) gravé dans une nanopuce implantée là d’où on ne peut l’extraire, lisible à distance.
Il ne faudrait pas arrêter le progrès, et généraliser le fichage à outrance, pour le bien commun de toute la société.
Un identifiant unique, relié dès l’enfance à plein d’entrepôts de données (et non seulement à de petites bases) serait plus ergonomique et discret qu’une plaque d’immatriculation aggraphée à l’oreille.
Meuuuuh, Meuuuuuuuuuuuuuuuuuh
Les visiteurs, une fois sur place, n’auront aucun mal à gérer le bétail humain.
Cow-people, bienvenue dans le monde des cow-boys.
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Heu Seb59,
L’auteur est une huitre, pas une autruche.
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Vers quelle année organisera-t-on des raffles dans les écoles ?!!
Pas contre les pappies, mais contre les écoliers !
Vichy le retour commence-t-il déjà ?!!!
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La mouche du coche,
Vous avez plusieurs yeux, mais un petit cerveau.
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Mais quelle réalité ? Avez vous eu l’impression que l’on avait au cours des dernières années cherché à comprendre d’où venait le problème et résolu de prendre les vraies mesures qui s’imposaient. Vous pensez réellement que la culture d’origine pour les primo arrivants est un frein à la réussite et à l’apprentissage ? Que va donc dire notre population anglaise et allemande nouvellement arrivée en France lorsqu’on lui expliquera que pour être un bon citoyen et assimiler au mieux les rudiments de notre langue il est nécessaire de ne parler que le français ? A moins que cette recommandation ne vaille que pour les populations maghrébines et africaines ?
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Bah pas compris non plus. L’utilisation d’une autre langue ? ça gêne en quoi ? Pour le reste n’y a t il pas normalement un dossier scolaire qui suit les étudiants depuis les petites classes ( je me rappelle en avoir reçu un à la fin de mes études avec les anotations de mes professeurs de CP )
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Ne l’avez-vous pas assez bien compris ?!
C’est juste pour s’intéresser à connaître si l’enfant est trop polyglotte, et estimer le retard linguistique qui sépare ses camarades de classe de sa petite personne.
Mon ex-amie parlait cinq langues, à la perfection, pas forcément grâce à ses professeurs. Si elle aurait été une française de souche, elle n’aurait pas pu être aussi polyglotte que cela.
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Je vous adresse un lien, vous comprendrez sans doute mieux ce qui me fait réagir et ce que j’entends par culture d’origine.
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C’est au moins le 2ème article critique sur Agoravox concernant Base élèves.
A mon avis, vous vous trompez complètement de perspective, sans avoir tort sur le problème des libertés publiques pour autant.
Dans mon service communal, nous avons demandé si nous pourrions introduire nos données dans Base élèves. Réponse : pas question ! Nous pourrons avoir des extraits. Pourtant, dans l’ordre de l’organisation du service, l’inscription passe d’abord par le maire... S’il y a une constante, c’est bien celle-là : bonjour la coopération avec l’Education Nationale ! j’impose et démerdez-vous... Finalement, notre logiciel va exploiter les données de Base élèves.
Vous vous trompez de perspective parce que vous ne comprenez pas la nature de l’ ambigüité des relations entre les collectivités locales et l’Etat. Une confusion permanente et malsaine. Autant pour l’Education que pour l’Etat-civil. Pourtant, il y a des repères fondamentaux et je vous en propose deux :
* quand il y a 2 patrons sous le toit de chaque école française, le Maire et l’Etat, n’y en a-t-il un de trop ?
* pourquoi continue-t-on à faire de l’Etat-civil dans nos communes alors que les communes n’y ont aucune compétence et que le Maire y intervient comme subalterne du préfet ? Les moyens informatiques et internet ne permettraient-ils de s’affranchir du relais de proximité indispensable au début du XXème siècle ?
Je devine que beaucoup penseront que ces observations sont en marge du sujet de cet article. A mon avis, elles sont au coeur. Je suis inquiète devant le type protestation que L’huitre émet ici parce qu’une chose simple et fondamentale est oubliée : le service public, il faut bien le gérer et si possible à moindre coût. Faire 36 fichiers financés par 36 administrations, et finalement toujours par le même contribuable est une drôle de façon de garantir les libertés publiques. Le problème, c’est le contrôle démocratique de nos institutions.
Il n’y a toujours pas de réelle décentralisation dans ce pays (parce que les français ne comprennent rien au fédéralisme) et une énorme confusion entre tous les pouvoirs. La première difficulté, c’est que chacun préfère protester plutôt que de comprendre et de construire. Le non-dit de cet article, c’est qu’il est préférable de maintenir une exploitation complètement refermée sur l’Education Nationale du fichier Base élèves. Si vous croyez qu’un fichier centralisé par l’Etat est mieux protégé d’autres services d’Etat (le ministère de l’Intérieur par exemple) que s’il est ouvert à d’autres acteurs... eh bien, que dire ? Que l’enfer est pavé des meilleures intentions
Pour cette question-là comme pour bien d’autres, il faut en finir avec le cumul des mandats et définir de manière transparente la responsabilité du maire, de l’état, et des autres institutions. J’aimerais tant que la clarification des fonctions permettent de faire passer les citoyen(ne)s les plus attentifs de la protestation à la responsabilité...
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@ Céline
Commentaire parfait auquel je souscris à 100 %.
Cette mesure n’a rien de scandaleux tant qu’on est en démocratie. Elle peut permettre d’identifier de réels problèmes et d’essayer de leur trouver des solutions d’une façon réaliste.
Faudrait que l’auteur de cet article nous explique où est le problème.
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Céline,
Aimeriez-vous savoir :
- combien de langues je parle ?
- si j’effectue la prière ?
- si je mange hallal ?
- quelle est la couleur de mon caca ?
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Du temps de Vichy on devait compter sur la délation pour raffler les « mal-intégrés », et compter sur les justes pour soutirer les victimes juives des mains de la guestapo.
Les temps ont changé. Dans le futur, le système n’aura pas besoin de délateurs.
La délation se fera par les serveurs informatiques.
De plus, devant le perfectionnisme informatique galopant du système, la victime potentielle n’aura aucune chance pour compter sur quelconque juste ; elle sera vite dénichée.
Le futur promet beaucoup pour l’hummiste.
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@ céline et marsupilami
Comme tu le dis, « ...tant qu’on est en démocratie ». La France voici pas si longtemps ne l’a plus été et on se rapelle des conséquences dramatiques d’un fichage de la population, surtout sur des critères ethniques, linguistiques, religieux etc etc etc
S’il n’y a qu’un fichier national sur chacun par exemple, Ok on fait des économies, c’est plus facile de trouver l’information cherchée. Mais justement, on saura d’un click de souris, tout sur vous, votre histoire, vos engagements, où vous êtes en ce moment et aucun moyen pour vous d’y échapper. Si on suit votre logique, pourquoi pas fusionner ces fichiers avec celui que dresse les RG, tant qu’à faire... La multiplication des fichiers et leur confidentialité imposée hors de certains cercle a pour but de protéger le citoyen contre un système potentielement abusif.
Car bien que pour l’instant nos institutions restent a peu prés démocratiques, qu’en sera t-il dans 10-20-50 ans ? Ne remarquez vous pas ces derniers temps des tendances a passer des lois liberticides (Patriot Act aux USA, loi antiterroristes au RU autorisant la police a interroger et garder à vue n’importe qui sans motif, en France ça commence sec...), à avoir de plus en plus de contrôle de la population (vidéosurveillance systématique, activité sur Internet...). N’oublions pas aussi les lois sarkoziques qui exige la delation (chez les avocats, journalistes notamment et condamner par les asso de droits de l"homme et défendant la liberté de la presse), les futures technologies (puces rfid, implants, reconnaissance des caractéristique de la personne sur simple photo prise par uen caméra...)
Si demain, la situation des libertés individuelles, déjà attaquées sur plusieurs front se dégradent, vous serez heureux que vos données, celles de vos enfants, ne soient pas facilement accessibles au premier fonctionnaire zélé venu et transmises à qui de droit. Serez vous heureux que votre enfant ne puisse avoir telle ou telle profession car a 12 ans il aura piqué un jeux vidéo ou connement lancer une canette vide a 17 ans sur un uniforme (cette menace a déjà été proféré à l’encontre d’enfants par la police dernièrement ?
Parce qu’à ce moment il ne suffira pas d’incanter vainement « Oh moi, je n’ai rien fait, donc je ne risque rien » car ce n’est pas vous qui décidez si vous avez fait quelque chose de répréhensible ou non, c’est la justice, la police.
« Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une, ni l’autre, et finira par perdre les deux. »
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@Celine « Faire 36 fichiers financés par 36 administrations, et finalement toujours par le même contribuable est une drôle de façon de garantir les libertés publiques. Le problème, c’est le contrôle démocratique de nos institutions. »
36 fichiers sur 36 administrations est une chose saine, par contre centraliser l’information c’est le début du recoupement, du contrôle total de l’individu... La CNIL s’est opposé à la base élève et ça n’est pas pour rien. La liberté à un prix au sens propre comme au figuré, la sacrifier pour faire des économies s’est réduire l’humanité à du bétail productif avec code barre. Les assistantes sociales et services sociaux sont là pour les enfants en difficultés, ce fichage c’est autre chose... c’est simplement « un fichage de l’enfance de France par des administrations avec recoupement ». Vous même accepteriez vous de remplir ces fiches qui seront disponible à tous les services de votre mairie, donc à tout le monde... J’aimerais bien en savoir plus sur chacun de vous
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Ce qui serait bien, ce serait un fichage genetique des la naissance, ou chaque renouvellement ou demande de papiers. Et pas une bete empreinte genetique, mais la sequence entiere. Qui sait, on arriverait peut etre a une société entierement controlée. Ah merde, il y a aussi le libre arbitre qui fait que n’importe qui peut faire n’importe quoi... Ce n’est pas un probleme si on vote une loi interdisant le libre arbitre, par exemple :
- Loi 1 : il est interdit de critiquer un gouvernement elu, et encore moins de supporter des opposants, car les opposants manquent de respect a la majorité, et il est bien connu que le fondement de la democratie c’est que la minorité doive respect a la majorité (a moins que cela soit l’inverse....)
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Seb59,
Le respect de Vichy envers les minorités on a bien vu comment il s’est soldé !
Je me demande si vous êtes réellement si ingénu que cela, ou bien s’il y aurait une part de dualisme dans votre vision personnelle sur les impératifs d’une bonne éducation nationale, garantissant à l’enfant tous ces droits à la scolarité, en dépit de des spécificités « géogénétiques » de ces racines.
Pour monter un âne on n’a pas besoin de connaître ses parents, tant qu’il supporte la charge. Pour le mener vers l’abattoir, certains iront jusqu’à même étudier son pedigree, cela pourra s’avérer utile quand on voudra autopsier son cadavre.
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Lerma, seb59 ne pensent pas vraiment ce qu’ils disent. Ils aiment la provoque. Ils essaient de trouver la plus grosse connerie la plus crasse sur le sujet et la sorte, moults préjugés stéréotypés à l’appui. Qu’importe si leur propos sont en totale contradiction d’un article à l’autre. Ensuite, ils doivent se poiler en lisant les commentaires offusqués qui explosent.
Ces gars ne contribuent jamais à une discussion, et de toute façon le voudrait-ils qu’ils ne le pourrait pas.
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Seb59, mon commentaire à ton propos sort du cadre de cet artcile. je réagissais à quelques-uns de tes commentaires ici et sur d’autres articles. Ex ici :
« actuellement dans notre société , c’est la majorité qui doit le respect à des minorités. » ..... ah bon ?
« Les personnes rentrées illégalement n’ont rien a faire en france. Ca n’est pas à nous de financer leur vie et leurs etudes. » ..... hélas la réalité est plus compliquée et quant à qui finance qui entre avec ou sans papier, excuse moi mais impossible de simplifier comme tu le fais ; c’est ridicule
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Bonjour,
Je ne vois pas le problème. J’ai été obligé de scolarisé mon fils dans une classe comportant une majorité d’enfants d’origines étrangères. L’institutrice nous a clairement fait comprendre à ma femme et moi que si nous avions l’opportunité de le placer ailleur il ne fallait pas hésiter afin de lui éviter de « végéter » dans une classe (grande section + CP) dont la majorité de l’année allait être consacrée a inculquer le français aux élèves.
Si ces-étrangers pouvaient par le biais de telles bases, bénéficier d’un système leur permettant une intégration plus facile et plus rapide car adaptée et dédiée, ils gagneraient du temps sur leur adaptation a un pays dans lequel il n’était pas destiné a vivre et dans lequel leur arrivée les mettent face a des situations difficiles (rejet par le circuit éducatif, difficultés de la langue, etc.)
Si je comprend les dérives possibles de telles bases d’information, je suis pour ma part favorable a leur mise en place dans de bonnes conditions (et c’est là le point critique j’en suis conscient). Tout fichage n’est pas forcément négatif et ne cache pas forcément un complot.
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Je ne pense pas qu’il faille faire l’amalgame entre soutien scolaire ou appui personnalisé répondant à une problématique de langue (ou autre d’ailleurs) et l’introduction de données distinctives dans un fichier concernant des enfants. Bon d’accord, je suis peut-être butée mais je ne vois pas l’intérêt que revêtent des informations personnelles telles que l’origine et la date d’entrée en France en l’espèce. Ne pouvons nous nous fier comme cela est fait et très bien fait depuis des années sur les diagnostics établis par les spécialistes de la petite enfance, les enseignants ? Pourquoi mélanger éducation nationale et données « de quelle nature » ? Et puis qui sera responsable de la conservation, de l’archivage et de l’utilisation de ces données ? Il est noté que l’éducation nationale ne conserve que des données anonymes à des fins statistiques. Me voilà tranquille pour l’éducation nationale qui ne m’a jamais posé problème par ailleurs. Mais cela signifie quoi ? Que faut il comprendre ? Que les données nominatives sont transmises et conservées par qui, pour quoi ? Voyez vous, je pense que lorsqu’il demeure un doute, mieux vaut s’abstenir. Et je le répète, le fait de retirer ces champs ne préjudicierait en rien au fichier Base élèves. Cela mettrait simplement fin à nos inquiétudes.
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Dans mon pays natal, l’initiation à l’arabe et au français se faisait et se fait encore depuis la maternelle.
Le bilinguisme n’a jamais été un frein au bon développement cognitif, éducatif et culturel de l’enfant.
Le trilinguisme j’y avais été initié dès l’âge de 10 ans.
Tout au long de ma scolarité, mes différents camarades d’études maitrisaient systématiquement au minimum 3 langues, sauf en France.
Ce n’est pas dans les origines qu’il faudrait voir les raisons de l’échec scolaire et social de certains, mais dans la politique politicienne.
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Et votre cuisine de célibataire ? qui la regarnirait ?!!
Céline ou Maïté ?
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Bonjour, je vais répondre à ce commentaire puisqu’il introduit un débat sur un état de fait ou une nécessité qui ne me pose pas problème à savoir constituer un fichier ou des fichiers afin de faciliter les tâches de suivi ou de gestion administrative. Il ne me semblait pas sur le fond remettre en cause la création d’un fichier de gestion. Il existe de fait dans diverses administrations, à la sécu, à la caf comme le dit très justement un autre commentateur. Non, la consitution d’un fichier de gestion de bases de données fait partie des outils de progrès dont je me réjouis au contraire car il facilite notre vie au quotidien. L’inquiétude que je manifestais à tort ou à raison, et c’est encore le pourquoi de l’article sur ce blog, est relative à la finalité réelle et supposée du fichier. Je respecte l’éducation nationale et le travail qu’elle accomplit. Je juge légitime de répondre au mieux et plus rapidement à des questions qui touchent à la scolarité de l’enfant, à son épanouissement ou à son bien-être. Mais je m’interrogeais- et sans réponse m’inquiétais - de savoir en quoi des champs sans rapport avec le programme d’étude ou l’administratif au sens strict devaient apparaitre sur un fichier. C’est tout mais à mon sens c’est suffisant. Si ces champs n’ont de fait aucune finalité, pourquoi les avoir créés ?
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@ L’auteur
Relis le commentaire de Céline. Elle a parfaitement répondu, et tu es toujours aussi flou. Alors réponds toi aussi : où est le problème ?
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En tout cas pas avec les problèmes de répartition des pouvoirs qui posent tant problème à Céline. Je ne veux pas que soient archivés des données relatives aux enfants et qui portent sur des difficultés rencontrées dans la petite enfance et qui auraient donné lieu à un suivi spécialisé. Je ne vois pas que l’on puisse d’un simple clic repérer une population supposée n’apporter que des problèmes. Je ne veux pas qu’arrivés à l’âge adulte on brandisse sous le nez de nos enfants des informations d’un autre âge (instabilité émotionnelle de 3 ans à 5 ans) pour justifier d’un refus d’emploi, d’un rejet de candidature à un concours administratif. Je ne veux pas d’un partage d’informations total parce que cela multiplie les problèmes d’archivage et de destructions des archives. Et puisqu’il est question de Céline et de ses problèmes de dépenses publiques, je ne veux pas d’un archivage diffus d’informations entre une prolixité de services parce que cela induit, afin d’être géré convenablement (détruit), d’engager une masse non négligeable d’agents, ce qui n’arrivera jamais. Voilà monsieur Marsupilami, ai je dissipé le flou ?
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@ L’auteur
C’est déjà un peu plus clair. O.K., je comprends tes réticences devant un éventuel flicage psy-flic des très jeunes enfants. Il faut maintenir le droit de merdouiller émotionnellement dans cette tranche d’âge, vu qu’on peut pas faire autrement, et ne pas faire de ces désordres émotionnels les péliminaires à un fichage pré-délinquant.
N’empêche que le dépistage précoce peut quand même être utile, non seulement à la société, mais aussi aux gamins plongés dans des environnements socioculturels nocifs à leur développement. Et ce que dit Céline n’est pas con : plutôt que de multiplier ce genre de coûteuses études qui se perdent généralement dans des abysses administratifs, pourquoi pas les réunir dans un fichier qui permettrait d’avoir une vue sociologique d’ensemble efficace et à moindre coût ?
Je précise que c’est un mec de gauche qui te dit ça, mais sur ce point je partage l’avis de nombreuses personnes de droite qui se sont exprimées sur ce fil.
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Je ne connais pas ces dossiers des années 70, furtif, mais vous attisez ma curiosité et je vais « enquêter ».
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Je partage ton opinion Le Furtif. J’ai assisté pendant plusieurs années à des conseils de classe, et je ne peux que confirmer tes propos. Des profs ou des administratifs qui étaient plus que limite sur certains points. Selon le parent et l’élève délégué présents au conseil, faut faire vraiment gaffe. Ces commentaires n’étaient pas dans un fichier, mais émis de façon plus ou moins incontrôlée. Plus dangereux qu’un fichier adminstratif.
Mais, apparemment, les fichiers en question ne seraient que les données administratives informatisées et recoupées. Et Céline a bien raison : évitons les doublons, les triplons qui ne servent à rien et, au contraire, retardent des actions qui pourraient être menées bien plus tôt pour les enfants.
Une commune (puisque c’est elle qui doit mener les actions de remise à niveau, études et autres accompagnements), doit être en mesure de connaître les éventuelles difficultés des élèves (hors médical bien entendu).
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@seb59 et autres penseurs similaires
53% de votes exprimés non blanc sans compter les abstentions et les non votants (les gosses) ne donne pas tous les droits, ni l’impression d’être une vraie majorité par rapport à la population en France.
De plus, parmi les votants pour le président actuel, combien se sont faits abuser par la campagne médiatique, les mensonges et les omissions.
Enfin, le droit d’exercer une présidence ne permet pas un contrôle abusif des populations par la perversité des fichages, qui, soit dit en passant ne datent pas d’hier. Seule leur efficacité, et la consultation des fiches permises à quelques uns pour des motifs non légitimes m’inquiètent aujourd’hui.
Nier cela, c’est mentir. Et c’est fatiguant d’y répondre. Mais la riposte au fichage existe. C’est la pollution. Il suffit de répondre n’importe quoi dans les catégories annexes afin de bien compliquer les « recoupements ».
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Merci, j’étais à la recherche d’une solution ; s’en est une.
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Et si l’on se rend compte que ces enfants deviennent déviants (pour prendre un raccourci) parce qu’ils se rendent compte que dans le monde d’aujourd’hui, dans la société française d’aujourd’hui être d’origine étrangère (avec un beau délit de faciès en l’occurrence)c’est être condamné à n’exercer que des travaux manuels, monsieur Pipi ou ramasse crottes,et déjà bien joli si l’on consent à les engager pour ces métiers là, mais rien d’autre ; si la déviance vient d’un manque de perspective, d’un manque de résultats par rapport aux efforts fournis par leurs parents qui sont diplomés mais ne trouvent pas de boulot, que va t’on faire, que proposez vous vous même à ces nouveaux français (car ils le sont) ? Je suis d’accord pour une étude poussée de causes et de recherche de responsabilités. Je suis contre le fait de s’éxonérer de nos responsabilités en focalisant sur les conséquences d’un rejet qui a toujours été : rejet de l’autre, peur de l’autre, stigmatisation de l’autre. Je le répète, le fichage d’informations discriminatoires est interdit (mais c’est une notion tabou aujourd’hui)et dangereux. Il peut n’être pas utilisé à de mauvaises fins mais qui en jurerait ?
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Bonjour Seb59, Je le répète, ce « rien » fait partie de mon quotidien, des employeurs qui cherchent l’employé idéal qui ait la qualification, l’expérience, la jeunesse de corps et d’esprit ? Les personnes jeunes et du cru ne veulent pas se fatiguer et s’échiner pour ces boulots de « m.... » payés au smic et bien loin de leur extraordinaire potentiel. Les jeunes d’origine étrangère (d’origine simplement mais qui sont nés et ont suivi leurs études en France), nos employeurs n’en veulent pas. Pourquoi ? Probablement parce qu’ils n’ont que leurs compétences à leur offrir, pas leurs rêves ni leurs exigences. Bienvenue dans la France des Lumières !
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Je suis d’accord avec toi, il ne faut pas faire n’importe quoi. Il y a eu par exemple un excellent article sur les passeport RFID il y a qq mois, http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=19278 que je conseille à tous ceux qui l’auraient manquer de lire. Les méthodes techniques ont donc leur importance.
Pour faire suite au petit débat qu’a suscité mon commentaire précédent, je pense que le secteur public ne maitrise pas correctement le problème des bases de données et que la cause en est plus politique que technique. Tout le monde sait que les bases de données peuvent s’agréger, se partitionner, se recoller, etc... Il y a un énorme gaspillage pour une raison assez simple que nous pouvons tous comprendre : pour concevoir son logiciel métier, l’informaticien a besoin de savoir qui fait quoi. Sur ce point, il me semble que les impôts, l’état-civil, la police, la sécurité sociale, la CAF, l’INSEE, etc... il y a 36 fichiers et peu d’efficacité. Et, dans ma commune, comme dans beaucoup d’autres nous sommes obligés d’investir car nous n’avons même pas un fichier de population fiable. Il y a d’ailleurs une proposition de loi récente de sénateurs pour tenter de résoudre ce dernier problème, et d’imposer la déclaration de domicile en mairie comme cela existe dans de nombreux pays européens - je cite ce point pour montrer notre misère publique.
Face à cette désorganisation générale, on craint la main totalitaire de super-fichiers qui contrôleraient tout, et on propose benoitement de réduire l’efficacité publique. Résultat : les banquiers privés vous fichent des pieds à la tête, les services publics sont hyper-dépendants des prestataires privés, et pire nous sommes parfois carrément assujettis aux intérêts privés. Pour l’anecdote, je dois rappeler assez régulièrement à mes collègues que je refuse strictement que l’on donne les fichiers d’adresse de la population de la commune à France-Télécom qui ensuite les vend !
Je ne pense pas qu’on règlera ces problèmes par un encadrement technique des bases de données. Mais les incohérences politico-administratives se paient au prix fort face à l’évolution des techniques informatiques.
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Céline,
Les bases de données servent non seulement à effectuer des recherches, mais aussi à réaliser des tris très très sélectifs. Il ne faudrait pas l’oublier.
Un tel tri devrait plus servir pour aller frapper à la porte de certains, que pour mener des enfants vers une école républicaine.
Vincent, « La Bête », vivait dans les égoûts, loin des regards du beau monde. Bientôt les « belles » petites têtes le rejoindront.
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@ Céline,
Entièrement d’accord avec ton commentaire. Notre banquier sait très bien ce que nous dépensons, où nous dépensons, et ne se gêne pas pour transmettre certaines données. Merci à toi pour ne pas donner les fichiers adresse à F.Telecom.
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Tout à fait... le petit côté « étoile jaune » remise au goût du jour me dérange également. Pour peu qu’on se mette à dépister aussi les mioches susceptibles de détourner des millions une fois adulte, de commettre des abus de bien sociaux, d’écraser tout le monde sur son chemin pour arriver à obtenir le pouvoir... là il y aurait un vrai progrès...
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Pour avoir, en son temps, dénoncé ce fichier, je ne peux que soutenir les « doutes » de l’auteur de cet article. Oui, le fichier « base élèves » est dangereux. Non par ce qu’il permet de regrouper comme informations, car ce n’est pas le type d’informations qui est dérangeant, mais par les utilisations possibles. Il faut être clair. Jusqu’à ce jour, seuls les services de l’Education Nationale avaient le droit d’utiliser un fichier mis en place dans le cadre de l’école. Avec « base élèves », non seulement la mairie aura le droit d’utiliser tout ou partie de ce fichier, mais aussi de l’alimenter. Et comment croyez vous que les élus l’utiliseront ? Pour travailler dans une mairie, je peux vous dire que ce ficheir servira, par exemple, à l’étude de l’accès au logement, ou, plutôt, du « regroupement » ou pas de certaines populations dans certains quartiers. A l’étude de la possible, ou pas, mise en place d’activités à destination des jeunes. Bref, en résumé, à une ségrégation. Je vis ça tous les jours. Alors je vois le danger de ce type de fichiers. Malgré la loi, qui, en principe, interdit tout fichage et dans ces derniers toute information relative à la nationalité, à la religion, aux idées politiques, etc., je peux vous dire que certains fichiers mis en place et tenus par la police municipale mériteraient le détour de certains juges.
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Il y a deux possibilités concernant les interactions entre la mairie et cet applicatif base élève.
Soit la commune est déjà équipée d’un logiciel de gestion de scolarité et à ce moment là elle n’a aucun besoin des données de base élèves pour réaliser elle même ses ghettos.
Soit elle est si petite qu’elle peut se permettre de gérer la scolarité avec une version papier crayon, et donc le maire à une parfaite connaissance de sa commune et de ses administrés (y compris en situation irrégulière).
Il faut savoir que le fait que les mairies alimentent elles même base élève est tout à fait normal, puisque l’inscription d’un enfant dans une école EST DU RESSORT DU MAIRE !!!!!!
Le fait est que dans certaines communes rurales les directeurs d’écoles inscrivent directement les élèves la mairie ne désirant pas réaliser l’opération. C’est un droit coutumier on dira.
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Bon, et dans le cadre du projet de loi sur la prévention de la délinquance, il va se passer quoi ? Qui va répertorier les éléments qui favoriseraient une future délinquance, activités extra scolaires, suivis spécialisés etc ? Ce que je n’aime pas c’est la possible hypocrisie d’un système qui demanderait aux directeurs d’école de recenser pour la mairie les éléments à risque. ce n’est pas du rôle de l’éducation nationale. Quant à l’association des maires de France, je comprends qu’elle puisse prendre des initiatives pour remplir ses fonctions de prévention, mais si elle souhaite passer par ce type de questionnaire et d’enquête, j’estime qu’elle doit au moins en assumer la responsabilité et présenter son projet à la population. Le fichage des individus est encadré et ne se fait pas normalement, sur des données sensibles, sans le consentement de ces mêmes individus.
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Ne pas faire aux autres ce que nous n’aimerions pas qu’on nous fasse...
Le maire de ma petite commune aura donc le droit de savoir ce que mes enfants font comme activités extra scolaire... Pourquoi moi je n’ai pas le droit de savoir ce que fait le maire et le personnel de mairie durant son temps libre ?
De quel droit ce type d’informations aussi innocentes soient t-elles auraient le droit de circuler librement dans les discussions de mon village parce que par exemple un de mes enfants a une activité extra scolaire qui sortirait de l’ordinaire... sortir de la norme, le début du danger !
La liberté à quoi ça sert ? L’intimité à quoi ça sert ?
Ce fichier est le début de l’ère Sarkozy... votre vie et votre intimité ne vaut que si elle est partagée par tous...
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Le maire de votre petite commune si il le désire vraiment peut connaitre toutes les activités péri-scolaire de votre enfant sans la base élève.
La plupart des activités péri-scolaires sont directement financées par votre commune (cantine, crèche, garderie, transport scolaire) ou indirectement subventions aux associations culturelles et sportives.
De plus encore une fois la gestion des activités périscolaires sous base élève se fait par le biais de case à cocher pour les informations suivantes :
Restaurant scolaire (financé mairie) Etudes surveillées (financé mairie) Déplacement domicile-école (gestion directeur d’école) Garderie matin (financé mairie) Garderie soir (financé mairie) Transport scolaire (géré mairie financé conseil général)
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Je souris en imaginant la publicité que se ferait le maire en sollicitant auprès des associations le fichier de ses adhérents afin d’alimenter ses propres données sur le fichier mairie. Quant à la fiabilité des fichiers d’associations, j’habite comme vous dites une petite commune, je doute qu’ils soient bien tenus. Les interrogations que je me pose ne concernent pas vraiment ma commune (de petite dimension)où chacun se connait et pourrait etre informé des dérives s’il y en avait. Elles portent plutôt sur des communes plus importantes, et où les associaitions sont nombreuses et les données lourdes à gérer pour revenir à vos remarques précédentes sur le recoupage de données sans passer par Base Elèves.
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ca me fait toujours rire que l’on ressorte le rapport Bénisti... les gens lisent les pages 8 à 11 et s’arrête alors que Mr Bénisti page 17 dit que le bilinguisme est un avantage tant qu’il ne devient pas un problème pour l’enfant. La préoccupation ici c’est d’assurer à nos enfants un bon développement et d’éviter qu’ils tombent dans la délinquance. Il ne s’agit pas ni de ficher les gens, ni de dire que la délinquance dépend de l’origine culturelle des individus. Depuis 15 ans la délinquance progresse chez les jeunes, il est temps de faire quelques choses ! pourquoi croyez vous que tant de personnes soient contre la carte scolaire... parce qu’ils ont peur d’envoyer leurs enfants dans certains établissements, travaillons à restaurer le climat de nos écoles, travaillons à éduquer nos enfants, aidons les à surmonter leurs difficultés sociales d’origines culturelles ou autres. Non à l’immobilisme, non à la paranoïa
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J’allais oublier, il y a la CNIL qui exerce une certaine autorité dans le domaine de la collecte des données personnelles et votre droit de contrôle sur ces données personnelles, si ce fichier contenait une information pouvant portée préjudice vous n’avez qu’à saisir la CNIL. Y en a marre des bobos paranos...
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Il y a des personnes qui s’interrogent et que l’on juge paranos, il y a des personnes qui pensent détenir les réponses et qui optent alors pour une vision sectaire des choses. Une interrogation n’est pas une preuve de faiblesse ni le propre de bobos. S’inquiéter sur la préservation de nos libertés n’est pas non plus un question taboue. Donc je l’exprime. Que cela vous semble futile et inutile, j’en prends acte, pour le reste faites moi grâce de vos raccourcis. Quant à la CNIL dont vous parlez si justement je lui ai adressé une demande d’information complémentaire. Je ne vois pas pour quelles raisons les personnes qui se posent des questions dans ce pays doivent être taxées de paranoïa par ceux qui ne s’en posent pas ? Mais bon, je préfère clôre là le débat. merci d’avoir pris la peine de lire et de réagir à mes interrogations, Salutations à vous lhuitre
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Il est assez ahurissant de voir qu’un article puisse être écrit sans connaître le sujet que l’on aborde.
L’auteur de cet article ne connait manifestement pas l’application base élève et ne l’a pas vu fonctionner sinon celui-ci n’aurai pas laissé trainé de ci de là ces énormités que l’on peut lire.
En premier lieu on a l’impression que cet applicatif a été développé en plus grand secret et débarque dans nos écoles comme un cheveu sur la soupe. Or ce logiciel est en test depuis au moins deux ans à ma connaissance si ce n’est 3 (je ne vois aps passer les années). De plus à son développement ont participé des directeurs d’écoles et je doute que le ministère n’ai en aucun cas averti les différents intervenants habituels de ce genre d’opération (syndicats enseignants, de parents d’élèves).
Je cite : « Sur le premier point, à savoir le contenu du fichier, les champs standards sont présents, nom, prénom, adresse, nom des responsables légaux, derniers établissements fréquentés. Ce qui est moins »standard« par contre, c’est l’apparition de champs sans rapport direct avec le système éducatif, à savoir le pays d’origine, la langue d’origine, la date d’entrée en France, les suivis spécialisés. Interrogés sur la question, les services de l’académie nous informent que ces champs alimentent des études statistiques. Le fichier est donc partageable, consultable par d’autres intervenants que l’IA, les écoles, et les données vont être archivées par d’autres services que ceux de l’Education nationale »
De tous les champs non standard (pour reprendre l’auteur) le seul champs effectivement présent est la nationalité c’est à dire effectivement le pays d’origine. Ceci dit c’est un champs qui n’est pas si non-standard que ca puisque présent dans quasiement tous les formulaires administratifs.
Quand à la date d’entrée en france, la langue d’origine, ce n’est que désinformation.
Les suivis spécialisés ne se résument qu’en une case à cocher permettant uniquement de se rendre compte qu’effectivement l’élève à un problème sans spécifier la nature de celui-ci.
Ces informations ne sont nominatives qu’au niveau départemental et sont annonymées ensuite.
Les intervenants sur cette application ne voient pas les mêmes informations en fonction de leur domaine de compétence. Par exemple le maire ne verra pas le champs nationalité alors que le directeur si ! (a savoir que ce champs si contreversé peut prendre la valeur inconnue)
Je tient d’ailleur à préciser que les mêmes personnes qui s’émeuvent du champs nationalité sur ce logiciel n’avaient aucun scrupule à remplir cette même nationalité sur une enquête papier renvoyée au ministère pour statistique (Desproges aurait dit : « étonnant non ? »).
Les données peuvent être effectivement archivées par d’autres services que ceux de l’éducation nationale mais c’est déjà le cas pour les archives papiers on appelle ca les archives nationales ou départementales qui sont un service de l’état.
Il est fortement dommage que sous prétexte de préserver l’intimité de nos chers têtes blondes en france, on s’exite plus sur un fichier géré par une administration (qui le fait dans le secondaire depuis plusieurs années maintenant sans charter ni descente de police) que sur les fichiers clients des entreprises privées qui elles offrent effectivement beaucoup moins de garanties.
J’en veux pour preuve les multiples jeux promotionnels que l’on propose à nos chers bambins.
Il faut savoir que le remus ménage sur base élève qui est fait en ce moment c’est à dire en pleine période d’élections (présidentielles et législatives) semble plus lié à du militantisme politique politicien qu’a un réel soucis de préserver nos libertées individuelles.
Cet article relève pour moi de la désinformation (volontaire ou pas ?) chose qu’hélàs qu’on trouve de plus en plus sur internet.
De plus je pense personnellement que si l’on doit s’inquiéter de la mise en place de fichiers il vaudrai mieux commencer par le domaine privé où motivations pécunières occultent souvent les motivations éthiques.
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Je rajoute juste que l’application base élève est une application qui est faite uniquement pour gérer de façon informatique les élèves chose qui est inévitable de nos jours et qu’elle a été réalisée sur l’ensemble des recommandations de la CNIL (je ne vois pas comment dans un commentaire on peut dire qu’elle était contre).
Qu’on ne condamne pas cette application sur ce qu’elle est mais sur ce qu’elle pourrait être avec dans un univers parallèle.
Je rapelle ici que la STASI n’a jamais eu besoin d’un fichier informatisé, que de fichiers papiers et de l’avis de tous cela a été le fichage d’une population le plus efficace jamais réalisé.
Il faut savoir également qu’une multitude de fichiers papiers (voir informatiques) existent que c’est l’anarchie et qu’il n’est pas possible de garantir leur sécurité ni leur confidentialité.
Lors du régime de vichy les allemands n’ont eu besoin que des français pour réaliser leur besogne pas d’un fichier informatique.
Si un jour notre pays n’est plus une démocratie on se retrouvera (base élève ou pas) avec d’un coté des démocrates et de l’autre coté des ... pas démocrates ?
Mais ce jour là si la base élève n’existe pas on la fabriquera.
De plus, que pensez vous donc alors du fichage généralisé des élèves dans le secondaire et dans le supérieur ? Pourquoi aucune action militante n’est elle entreprise contre Sconet etc ?????
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Sco net est un programme de gestion administrative. Je ne vois rien à redire aux fichiers utilisés pour faciliter la gestion des dossiers des élèves. Concernant la CNIL, a priori, mais j’attends sa réponse, il n’y a pas eu de validation mais un simple enregistrement de la demande. Je n’aime pas la généralisation des solutions d’après quelques cas d’espèces. Je suis contre les théories qui visent à généraliser l’approche des populations et les solutions destinées à régler les problèmes. C’est tout !
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Base élève est également un outil de gestion administrative a la fois pour le directeur d’école, pour les IENS et les Inspections Académiques aucune information pédagogique (telles que notes apréciations etc) ne figure dans les dossiers des élèves.
L’applicatif a été développé suivant les recommandations de la CNIL (qui ont toutes été appliquées sans exceptions) et a forcément fait l’objet d’une déclaration.
Personnellement la seule chose qui m’étonne c’est que cette déclaration ne soit pas accessible au grand public en téléchargement (même de la part des syndicats enseignant premier degré qui en font leur cheval de bataille pour mobiliser leurs troupes en ces temps troublés).
Moi aussi je suis contre la généralisation des solutions à partir de quelque cas d’espèce. Sauf que dans ce cas précis rien ne sépare sconet de be1d d’un point de vue théorique. Que les informations stockées jusqu’a présent dans les deux applicatifs servent uniquement a gérer administrativement un élève.
Que tout le débat autour de be1d n’est que spéculation avec des et si on est plus dans un état démocratique et si on croise les fichiers et si ....
Que ce débat a été débuté par des syndicats enseignants connus pour leur militantisme de gauche en pleine période pré et électorale (après on se demande pourquoi les syndicats ne sont plus représentatifs ils se discréditent eux même).
Que certains arguments sont totalement érronés de bonne ou de mauvaise foi et le plus souvent de mauvaise (par exemple votre fameuse date d’entrée dans le territoire et la langue d’origine).
Que le vrai débat devrait porter sur le renforcement des pouvoirs de la CNIL et non pas sur que fera t on de ce fichier si dans 10 ans la france est devenue une dictature.
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Merci hal. En dehors de tout débat gauche ou droite qui en l’espèce m’intéresse peu, ce qui m’a interpelé moi aussi, c’est l’impossibilité d’accéder sur le site de la CNIL à ce fameux dossier « validé(?) » par elle. Et ce que je ne trouve pas, j’ai tendance à penser qu’on ne souhaite pas que je le lise. Mais j’attends de recevoir des nouvelles de la CNIL. Je serai donc bientôt fixée. Merci de toute façon pour vos précisions toujours très intéressantes.
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Tiens je n’avais pas vu ce texte là ! Je suis représentante de parents d’élèves depuis trois ans justement, et c’est en novembre 2006 que l’on nous a informé pour la PREMIERE fois de l’existence du projet. Sans commentaire sur la transparence de l’information. Et je note les procès verbaux des réunions donc je peux vous certifier que ce n’est pas un oubli possible de ma part. Ensuite nous avons du pleurer auprès de l’inspection académique et travailler entre associations de parents d’élèves de différentes communes pour que l’IA daigne enfin nous apporter une information sur le terrain. Mais à ce jour, nous n’avons droit qu’à une réponse standard qui ne répond pas aux questions précises (dont ces fameux champs annexes) que nous lui avons posées. Notamment qui a accès à quelles informations, sous quelle forme, pendant combien de temps, à quel moment le cryptage des données intervient-il, est-il vrai que le système de gestion des données peut-être piraté ? J’entends bien vos protestations disant que ce sont les syndicats et les partis de gauche qui colportent de la désinformation. Mais puisqu’il est question de proférer des accusations sans fondements, d’abord que l’on nous informe des contenus certains et attestés du projet (il serait enfin temps), ensuite que l’on nous donne les éléments destinés à contrer les attaques (et des éléments officiels). De fait aujourd’hui, personne ne prend la peine de nous répondre. Plus simplement, on nous taxe de soutenir les syndicats enseignants et les partis de gauche. Je trouve cela inconstructif et un peu facile. Ne peut on simplement nous donner à lire le projet validé par la CNIL ?
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Tout dabord je suis surpris que votre Inspection Académique soit incapable de vous répondre. De plus en ce qui concerne les informations de la base élèves, vous avez un droit de rectification en tant que parent d’élève, vous pouvez donc vous rendre directement dans votre école et demander l’édition complète du dossier de vos enfants. Vous aurez la totalité des informations contenues dans la base.
Quand à la déclaration de la CNIL vous devriez y avoir accès. Je suis réellement surpris que les associations de parents d’élèves ou les syndicats enseignants n’y ai pas accès au moins au niveau national et cela m’étonne.
Quand au débat gauche droite il m’intéresse fort peu aussi (et c’est rien de le dire) par contre je ne manie pas la langue de bois et j’appelle un chat un chat. Que le débat sur la base élève sorte aujourd’hui alors qu’elle est en expérimentation à ma connaissance depuis au moins + de deux ans (je parles pas donc du développement antérieur bien sur), que les syndicats notoirement de gauche tel le snuipp etc soit les plus virulents contre me laisse à penser effectivement que cette agitation n’est pas sans arrières pensées politiques.
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A tous ceux qui s’étonnent que l’on puisse s’insurger contre ce genre de flicage , je leur répondrai qu’ils ont raison .
Si on avait mis en place un tel fichier 45 ans en arriere , on aurait pu repérer un petit garçon ,issu de l’immigration , dont l’hyperactivité confinait à la pathologie , proférant volontier des insultes quand ses professeurs avaient le dos tourné, menteur comme pas deux ,tres instable dans ses relations amicales ,bizarement tres interessé par le salon nautique alors qu’il ne pratiquait pas la voile , souvent menaçant et qui tentait régulierement d’acheter le silence de ses camarades à l’aide de bonbons .
Alors oui je vous le dis , il manque encore des champs dans votre base , de ceux qui peuvent cerner la personalité profonde d’un individu car ça nous aurait évité un sacré bordel dans notre pays :°)))))
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Typiquement le genre de propos qui me sidèrent là encore on est dans le domaine du fantasme.
Ca fait avancer le débat c’est indiscutable.
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Juste pour rajouter que le fantasme c’est de croire que base élève sert a fliquer des enfants afin de leur éviter de devenir des présidents de la république.
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Encore un commentaire mais en forme de mea culpa pour ce qui est de la langue d’origine elle figure bien dans le dossier base élève d’un enfant, c’est une information pédagogique facultative - (au même titre d’ailleur que les autres informations pédagogiques).
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Savez vous si une évolution de ces données est prévue ? Du facultatif à l’obligatoire ? C’est la question que nous nous posons au sein des associations de parents d’élèves (et à laquelle ne répond pas notre cher IA)...Remarquez, il ne le sait peut-être pas, non plus...
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Bonjour,
La mise en place de « base élèves » a déjà suscité beaucoup de réactions chez les enseignants comme chez les parents d’élèves : http://www.ldh- toulon.net/spip.php ?rubrique106. Certaines contributions sur ce forum sont très intéressantes, comme celle relevant le risque majeur de traîner à vie, et au su de tous, ses petits soucis d’enfance.
D’abord une petite précision pour hal2001 qui a l’air de bien connaître base élèves et devrait donc faire attention à être précis et de bonne foi : 1) si effectivement la langue d’origine ne fait partie de ce fichier, il y a en fait un champ indiquant si l’élève souhaite un enseignement dans sa langue d’origine ... subtile nuance ... 2) Je cite "Ces informations ne sont nominatives qu’au niveau départemental et sont annonymées ensuite." C’est une façon de présenter les choses : la base est nationale, les données nominatives y sont stockées. Seul leur exploitation actuelle au niveau national ne permet pas d’identifier les élèves. C’est assez différent.
Alors il est vrai qu’il y a de nombreuses spéculations sur le contenu de base élèves. Mais pourquoi ? Simplement parce que le ministère n’a jamais voulu communiquer clairement sur ce que contenait cette base. Sans quoi tout serait clair (trop clair ?) pour tous.
De plus hal2001 s’étonne de la montée de la contestation actuelle et la minimise en l’attribuant aux syndicats d’enseignants. Si la contestation monte en ce moment c’est simplement parce qu’on sort de la phase d’expérimentation qui était là pour faire passer la pilule et qu’on passe maintenant au stade du déploiement national. Enfin réduire la contestation aux seuls syndicats d’enseignants est faux puisque la FCPE (principale fédération des parents d’élèves) monte au créneau. http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article2052 http://cf.geocities.com/cle_chat_chevre/FCPE_35_contre_BE.pdf
Base élèves permet dès aujourd’hui aux employés des mairies (pour certains champs seulement), au personnel de l’Education Nationale, aux Emplois Vie Scolaire (même si la théorie voudrait le contraire) de connaître :
- l’adresse des parents
- si l’élève a des difficultés (problèmes nécessitant un suivi spécifique)
- si l’enfant rentre seul chez lui le soir
- s’il fréquente la garderieCompte tenu du nombre de personnes y ayant accès, du fait aussi que cette base de données est accessible depuis Internet, il est complètement illusoire de penser que l’accès à ces données sera sécurisé. Et en disant cela je ne pense pas faire preuve de paranoïa, je pense seulement éviter naïveté et angélisme. Les futurs Dutrou ont donc enfin un outil efficace et je pourrai enfin savoir si les enfants de mes voisins sont en situation d’échec scolaire.
A part çà, Céline nous propose de rationaliser la gestion administrative et d’optimiser les dépenses publiques. D’ailleurs elle nous dit ouvertement et sans complexe que "Finalement, notre logiciel va exploiter les données de Base élèves." Il s’agit donc bien de croisement de fichiers (interdit par la CNIL). Je ne doute pas que cela améliorera les performances du service de Céline ...
Quant à la caution de la CNIL (qui pour rappel, n’a qu’un avis consultatif) qu’on nous brandit à tout bout de champs, en plus de la violation flagrante de ses avis dont nous parle déjà Céline, je vous joins à la fin de ce message une citation de son président.
Alors oui, Céline, je crois que l’enfer peut être pavé de bonnes intentions.
Si comme de nombreux parents d’élèves vous pensez que les libertés individuelles de nos enfants n’ont pas de prix, engagez-vous concrètement contre « base élèves » comme le font en ce moment même d’autres associations de parents d’élèves : http://cf.geocities.com/cle_chat_chevre.
« Il y a 20 ans, quand on ne savait pas régler un problème, on créait une commission, aujourd’hui, on crée un fichier. Ce n’est pas forcément une réponse. Et cela devient gênant car la population s’y habitue. Il y a une sorte d’endormissement. Un jour, certains fichiers vont réellement poser des problèmes de liberté et nos concitoyens ne s’en émouvront pas. » Alex Türk, président de la CNIL, le monde du 18/04/2007
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Et pour donner un aperçu du respect des avis de la CNIL, un petit lien http://www.cnil.fr/index.php?id=1013
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Et merci pour cette analyse fouillée et objective
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« 1) si effectivement la langue d’origine ne fait partie de ce fichier, il y a en fait un champ indiquant si l’élève souhaite un enseignement dans sa langue d’origine ... subtile nuance ... »
Comme je le disais c’est une information dans le cursus de l’élève DONC FACULTATIVE il n’y a rien qui oblige le directeur à saisir cette information (et je suis de bonne foi à defaut d’être précis peut être).
« 2) Je cite »Ces informations ne sont nominatives qu’au niveau départemental et sont annonymées ensuite.« C’est une façon de présenter les choses : la base est nationale, les données nominatives y sont stockées. Seul leur exploitation actuelle au niveau national ne permet pas d’identifier les élèves. C’est assez différent. »
Et alors ? Je vous rapelle que nous somme encore à ce jour en démocratie et que l’on est toujours dans ce cadre d’exploitation. Pour moi le fait qu’on puisse passer sous un régime dictatorial n’est pas un argument recevable ou alors appliquez le à tous les fichiers informatiques nationaux.
Le choix de l’hébergement national est à mon avis un choix technique et financier et non politique. Il est plus facile et moins couteux de sécuriser un applicatif si il existe qu’un seul point d’entré via internet qu’autant de région ou de département.
« Alors il est vrai qu’il y a de nombreuses spéculations sur le contenu de base élèves. Mais pourquoi ? Simplement parce que le ministère n’a jamais voulu communiquer clairement sur ce que contenait cette base. Sans quoi tout serait clair (trop clair ?) pour tous. »
Là dessus je suis entièrement daccord, je ne comprend toujours pas à ce jour que l’ensemble des documents transmis à la CNIL par le ministère de l’éducation national ne soit pas public et facile d’accès.
Mais il n’y a pas que cela !!!
Je m’étonne aussi beaucoup du silence au niveau national des différentes associations que ce soit de parents d’élèves ou des syndicats d’enseignants sur ce sujet.
Sont elles en possession de ces documents (je suis persuadé de l’affirmative) et si oui pourquoi elles ne les diffusent pas (à défaut du MEN).
"De plus hal2001 s’étonne de la montée de la contestation actuelle et la minimise en l’attribuant aux syndicats d’enseignants. Si la contestation monte en ce moment c’est simplement parce qu’on sort de la phase d’expérimentation qui était là pour faire passer la pilule et qu’on passe maintenant au stade du déploiement national."
Une phase d’expérimentation qui dure 2 ans laisse largement le temps à la contestation de naître et se développer.
Je m’étonne effectivement que celle-ci apparaisse en période électorale (et je persiste à trouver cela suspect) et que les organisations syndicales si virulentes aujourd’hui soient restées silencieuses sur ce sujet jusqu’ici ?
« Enfin réduire la contestation aux seuls syndicats d’enseignants est faux puisque la FCPE (principale fédération des parents d’élèves) monte au créneau. http://www.ldh-toulon.net/spip... http://cf.geocities.com/cle_ch... »
Je n’ai jamais dit que seul les syndicats d’enseignants contestaient l’application base élève j’ai seulement dit qu’ils étaient les plus virulents (et encore pas tous). Cependant je doute que dans le débat citer la FCPE soit un bon exemple pour ôter mes doutes quand à l’aspect politique du débat.
J’ai été sur leur site national, les seuls pétitions visibles sont pour la gratuité de l’enseignement pour les enfants francais dans les établissements francais à l’étranger et la régularisation des sans papiers dont les enfants sont scolarisés en france.
La pétition contre Base élève c’est pour quand ?
Aucune mention de la base élève en faisant une recherche sur leur site (ou alors je sais pas faire c’est possible).
Le doute pour moi n’est pas sur ce qu’est Base élève, mais sur les motivations profondes des organisations contestant celle-ci.
Et je le répète le fait que pendant deux ans (au moins) un silence d’or ai entouré celle-ci ne fait que renforcer cette opinion. Que faisaient les syndicats enseignants et de parents d’élèves ? Ils n’étaient pas au courant ? A quoi servent ils alors ?
"Base élèves permet dès aujourd’hui aux employés des mairies (pour certains champs seulement), au personnel de l’Education Nationale, aux Emplois Vie Scolaire (même si la théorie voudrait le contraire) de connaître : l’adresse des parents si l’élève a des difficultés (problèmes nécessitant un suivi spécifique)si l’enfant rentre seul chez lui le soir s’il fréquente la garderie"
Donc vous êtes en train de me dire que : la mairie a accès aux données concernant un élève si celui-ci à des problèmes de scolarité ?
Qu’il est choquant qu’une mairie qui gère le transport scolaire, la cantine, la garderie n’est pas accès aux données concernant les élèves sur ce sujet ?
La seule chose qui me dérange c’est l’accès à la données rentre chez lui seul ou accompagné.
Quand aux emplois de vie scolaire ils n’ont aucunement besoin de base élève pour avoir accès à ces informations, seul les informations dont ils ont besoin pour travailler et le bouche à oreille suffisent.
« Compte tenu du nombre de personnes y ayant accès, du fait aussi que cette base de données est accessible depuis Internet, il est complètement illusoire de penser que l’accès à ces données sera sécurisé. Et en disant cela je ne pense pas faire preuve de paranoïa, je pense seulement éviter naïveté et angélisme. »
Ce n’est pas faire preuve de paranoïa de tenir un tel discours sur la sécurité, c’est diaboliser le sujet.
Attention n’importe quel pirate sur internet aura accès aux données de vos enfants !!!!! Tremblez parents !!!
« Les futurs Dutrou ont donc enfin un outil efficace »
Et une dose de pédophile pour compléter le tableau.
On veut parler sécurité parlons en, que pourrais faire Dutroux dans une école sans base élève ?
Voler l’ordinateur ? Oh tient un réseau wifi bien pratique ca aussi (le nombre de réseau wifi non sécurisé dans les écoles pour éviter un câblage pas toujours facile est important il faut le savoir ).
Tient je me fait embaucher comme femme de ménage pour récupérer les bases access de jocatop, le directeur etc ...
Remarquons ici qu’aucune compétence informatique n’est nécessaire pour ces opérations.
Que peux faire Dutrou dans une école avec base élève espionner le directeur pour le voir taper son mot de passe sur le clavier en espérant qu’il n’ai pas tout marqué sur un post-it collé sur l’écran.
Quand au fait que tout se passe sur la toile, un accès crypté ssh n’est pas une garantie à 100% bien sur je suis persuadé que la NSA ou plus près de chez nous la DST on éventuellement la possibilité de casser les clefs, mais Dutrou ou vous même j’en doute.
« et je pourrai enfin savoir si les enfants de mes voisins sont en situation d’échec scolaire. »
Je vous rapelle ici qu’un enfant ayant un suivi personnalisé n’est pas forcément en échec scolaire, qu’être en échec scolaire n’est pas une honte, et enfin si ce genre d’information vous intéresse tant mieux pour vous (mais franchement j’ose espérer que vous avez d’autre centre d’intérêt dans la vie).
Ceci dit puisque vous vous proposez apportez nous la preuve que le système est si mal sécurisé que vous le dite, une capture d’écran fera l’affaire.
Ma position quand à se débat se résume à une seule chose, on s’oppose à cette application non pas pour ce qu’elle est mais pour ce qu’elle pourrait être SI on se retrouvais dans sous un régime totalitaire.
Je propose dans ce cas que l’on supprime les fichiers de la sécurité sociale qui gèrent la CMU et qu’on en revienne à une gestion papier de celle-ci, idem pour les allocations familiales, le rmi, le chomage, les fichiers des banques, tous les fichiers des services hospitaliers, des services sociaux.
Bref tout ce qui pourrait conduire à la séparation en deux de la population francaise les désirés et de l’autre les Kakine Pouloute avec une requête SQL.
D’autre part le fait que ce débat intervienne en pleine campagne électorale me gêne aussi alors que ce projet à été initié depuis plusieurs années (sous le gouvernement Jospin je crois n’y voyez aucune provocation).
J’aimerais savoir également ce que pense tous les opposants à la base élève des ENT fort à la mode qui se multiplient, des téléphones portables, des messageries instantanées, des jeux promotionnels sans obligations d’achat.
J’aimerai autant de militantisme sur ces sujets là je commencerai à croire qu’effectivement ce débat est un débat civique et non dans la pure tradition politicienne francaise une simple opposition gauche-droite.
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J’ai entendu parlé de Base élève en début 2007, lorsque la directrice de mon école a été contactée pour participer à une formation informatique. Quand on lui a dit Base Elève, elle a fait le rapprochement avec des informations dont elle disposait.
Une autre collègue directrice a été aussi contactée pour être formée. On ne lui a rien dit sinon que c’était dans le cadre de la formation des directeurs. Sur les obligations légales (information et acceptation des parents, droits de rectification) ; rien.
Oui, nous sommes fichés, malgré nous, à notre corps défendant. Est-ce une raison pour accepter que nos enfants le soient dès 3 ans. Pour ceux qui font référence à l’efficacité des fichiers papiers, je dirais simplement que les fichiers informatiques sont bien plus efficaces. Le détournement de tels fichiers n’en sera que plus dramatique.
Les fichiers touchant à l’enfance sont aussi des fichiers qui touchent plus à l’intime. Quels sont, parmi les lecteurs de ce blog, ceux qui accepteraient que leur passé , leur enfance, soit exposés sur la place publique. Il n’existe pas de fichier plus intime que ceux des psy ou que ceux des écoles. Je suis enseignant , en élémentaire, et prend grand soin que les informations dont je dispose sur mes anciens élèves finissent dans la cheminée, et non aux quatre vents.
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Du nouveau sur base élèves !
hal2001 a toute confiance dans la sécurisation de « base élèves ».
SQL, SSH, SSL, HTTPS, cassage de clé impossible, ... la toute puissante technologie et ses sigles magiques veillent sur nous, dormons tranquille. Oui mais voilà ...
Des syndicats d’enseignants viennent de saisir officiellement la CNIL car tout un chacun (et pas seulement un pirate) peut accéder à « base élèves » : http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article2104
Le Canard Enchainé du 27 juin reprend cette information : http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article2107
De même que le monde : http://medias.lemonde.fr/mmpub/edt/doc/20070627/928499_docminedu150607.pdf
Ainsi n’importe qui peut accéder aux données personnelles de tous les enfants de maternelle et primaire.
Pour éviter le débat de fond on peut toujours trouver quantité d’arguments fallacieux. « On est en période électorale, c’est rien que pour embêter Sarkozy pendant les élections ! » Ben elles sont finies les élections et la contestation continue. Voici l’adresse de la pétition en ligne qu’hal2001 attendait impatiemment : http://www.petitiononline.com/correso/petition.html
Voici également un article de Ouest France lors de la remise d’un premier lot de pétitions à Rennes. http://cf.geocities.com/cle_chat_chevre/OF_31mai07.jpg
« Avant, tout le monde pouvait déjà avoir accès à ces données dans l’école ». Oui, aux données de l’école, pas aux données de la France entière.
« Il y a bien d’autres fichiers autrement plus dangereux ». C’est vrai. Quand on conteste « base élèves » on nous dit de nous occuper des fichiers de la sécu. Quand on conteste les fichiers de la sécu, on dit de nous occuper des fichiers des banques. Quand on conteste les fichiers des banques on nous dit que la faim dans le monde est autrement plus digne d’intérêt. Désolé, mais on va continuer.
« Et puis certains champs qui vous gênent sont facultatifs ». Alors il y aura donc les gentils directeurs qui ne les rempliront pas et les méchants qui les rempliront ? Soyons sérieux, soit ces champs sont utiles soit ils ne le sont pas. Qu’ils soient facultatifs ou non leur présence permet leur utilisation.
Enfin je tiens à rassurer hal2001. Quand je disais que « je pourrai enfin savoir si les enfants de mes voisins sont en situation d’échec scolaire », c’était du second degré ... Promis je n’en ferai plus
Résistance et obéissance, voilà les deux vertus du citoyen. Par l’obéissance il assure l’ordre ; par la résistance il assure la liberté. ALAIN
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