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Accueil du site > Tribune Libre > Contador rattrapé par la patrouille : une goutte d’eau dans la merde (...)

Contador rattrapé par la patrouille : une goutte d’eau dans la merde du dopage

Le verdict est donc tombé : après plus d’une année de procédure, et suite à son contrôle positif au clenbutérol de 2010 durant un Tour de France pourtant victorieux, l’espagnol vient d’être officiellement déchu de son titre et suspendu deux ans pour dopage.

La suspension, rétroactive, prenant par ailleurs effet le 25 janvier 2011 (date à laquelle il avait refusé la proposition de sanction émise par la fédération espagnole de cyclisme).

Le clenbutérol, c’est quoi, au fait ? Une substance active bêta-agoniste (Les bêta-agonistes ou bêta-stimulants agissent principalement sur le système nerveux) à l’origine d’usage vétérinaire -sic- que de nombreux sportifs de haut niveau utilisent parce qu’elle permet un gain considérable de masse musculaire et une diminution non moins importante des graisses corporelles.

Ainsi après Floyd Landis, déchu de son titre en 2006, Contador est aujourd’hui le second vainqueur de la Grande Boucle à subir l’humiliation d’un déclassement pour dopage. L’un comme l’autre étant d’ailleurs de toute évidence des arbres qui cachent la forêt : les multiples affaires de dopage dans le cyclisme ayant éclaté ces dernières années (depuis l’affaire Festina-Virenque, jusqu’à l’affaire Fuentes) prouvant que le phénomène est quasi général dans ce sport. Comment pourrait-il d’ailleurs en être autrement quand on constate avec effarement année après année, et malgré les pseudo efforts de la lutte anti- dopage, l’augmentation continue, presque exponentielle, des moyennes de vitesse sur le Tour de France et sur toutes les autres grandes courses cyclistes ?

L’auteur de ces lignes se rappelle d’avoir assisté dans sa jeunesse, captivé devant son petit écran, à ces arrivées mythiques d’étapes de haute montagne où les coureurs, Bernard Hinault, Laurent Fignon, et autres Lucho Herrera, devaient attendre de longues minutes d’avoir récupéré et repris leur souffle pour parvenir à répondre, toujours avec difficulté, aux questions des journalistes. Aujourd’hui, l’Alpe d’Huez ou le Ventoux à peine avalés à des vitesses de motocyclette, brushing presque impeccable et frais comme des gardons, des champions tout sourire dissertent longuement de leur étape, prêts semble-t-il à remettre le couvert dans les minutes qui suivent ! On constate d’ailleurs le même phénomène dans nombre d’autres sports, comme par exemple le demi-fond en athlétisme : après un 10 000 mètres mené sous un cagnard de feu et à un train d’enfer, on voit régulièrement le vainqueur enchaîner avec deux ou trois tours d’honneur, sourire aux lèvres, quand il y encore vingt ans la plupart des coureurs s’effondraient en quasi apnée sur la piste à peine la ligne d’arrivée franchie…

Le dopage et le cyclisme, c’est bien-sûr une très vieille et très longue histoire… Le grand Anquetil, pas hypocrite pour un sou, n’hésitait pas en son temps à déclarer : « Je me dope parce que tout le monde se dope (…). Bien souvent je me suis fais des piqûres et si, maintenant, on veut m’accuser de me doper, ce n’est pas bien difficile, il suffit de regarder mes fesses et mes cuisses, ce sont de véritables écumoires. »

L’on peut trouver en suivant le lien proposé ici une liste non exhaustive d’anciens grands noms du vélo ayant reconnu plus ou moins clairement avoir eu recours à cette pratique… Cette seule liste en dit bien plus qu’un long discours.

Pour sa défense, Contador a bien entendu tenté de convaincre qu’il avait été « dopé à l’insu de son plein gré », comme l’avait affirmé Richard Virenque et beaucoup d’autres, incriminant pour l’un une viande avariée, pour l’autre une bouteille malveillante ou un tube dentifrice piégé, bouffonneries que le grand public a souvent été prié de gober par une corporation journaliste en vérité plutôt complice de ces mauvaises histoires -de pots- belges.

A peine le verdict tombé, l’espagnol a bien entendu été défendu et soutenu totalement par son sponsor, son pays tout entier, et son directeur sportif, Bjarne Riis, lui aussi ancien vainqueur sulfureux du Tour (1). Mais plus généralement par la quasi-totalité du monde de la Petite Reine. Le plus grand champion de tous les temps, l’extraordinaire Eddy Merckx a notamment déclaré : « Ca me fait mal ! J’aime trop le vélo… Et je sais aussi quel champion est Contador… On a l’impression que dès qu’il s’agit du vélo, il faut frapper fort !… Je suis dégoûté. » (2)

Il n’est que de voir l’unanimisme compassionnel de ces réactions pour comprendre que loin d’être un cas isolé, le contrôle positif de Contador est donc bien le énième symptôme d’un dopage généralisé.

Mais si c’est le cyclisme qui occupe régulièrement la tête de gondole du rayon dopage dans ce qui est devenu un sordide hypermarché sportif, il n’est bien évidemment pas le seul sport en cause, loin de là, et l’hypocrisie et le cynisme des médias à ce sujet sont d’une profondeur abyssale.

Peu importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse !

En athlétisme, et aux jeux de Séoul en 1988, la véritable chasse à l’homme lancée suite à son contrôle positif par des journalistes en meute contre un Ben Johnson balourd et bègue en opposition à un Carl Lewis beau comme un « dieu du stade » et donc forcément « clean », en avait été un pathétique exemple. La bonne blague ! Ce qui n’empêcha pas les mêmes Fouquier Tinville à la petite semaine, quelques années plus tard, de louer les performances d’un Maurice Greene, Pitt Bull bodybuildé aux tics nerveux et aux épaules explosées par un développement musculaire presque anarchique, copie quasi conforme du banni canadien…. Greene, lui, passera toujours entre les gouttes… Les mêmes louèrent aussi à cette époque les exploits du « lapin mécanique » Michael Johnson, à la technique de course pourtant totalement irrationnelle, mais aux temps stratosphériques. Ils se pâment aujourd’hui comme des vierges en rut face aux « exploits » totalement extra-terrestres d’un Usain Bolt qui ramène les records jugés hier surnaturels de Ben Johnson à un niveau de ringardise presque risible. L’athlétisme étant un sport de force athlétique quasi pure dont la technique est totalement maitrisée depuis longtemps et où les progrès matériels sont dérisoires, on se demande bien ce qui pourrait expliquer en une décennie de telles évolutions chronométriques… Mais peu importe ! L’important n’est-il pas de vibrer au stade ?

Quant à l’évolution -et pour citer un autre exemple parmi tant d’autres- du physique de nos rugbymen ces dernières années, là aussi, motus et bouche cousue, on est prié de regarder ailleurs ! On a vu apparaître à une vitesse terrifiante des bras au volume de troncs d’arbres, des cous de taureaux, des cuisses de percheron ? Tel ailier naguère fluet a pris plus de vingt kilos de muscles en à peine un an ? Normal et naturel, on vous dit ! Il n’y a vraiment pas là de quoi se poser la moindre question ! Aujourd’hui, les physiques des champions du ballon ovale n’ont plus rien à envier à ceux des footballeurs américains de la NFL, sportifs parmi les plus chargés au monde, dont l’espérance de vie -et en grande partie aussi pour cette raison- est d’à peine 47 ans (3) ! On constatera sans doute les conséquences dramatiques de cette folie pour nos rugbymen dans une vingtaine d’années. En attendant, chut… Circulez, il n’y a rien à voir !

 Cyclisme donc, mais aussi athlétisme, rugby, ski de fond, football, tennis, patinage de vitesse, gymnastique, natation, boxe… La gangrène du dopage saute aux yeux partout, mais « pas vu, pas pris », l’hypocrisie générale est de mise. Du pain et des jeux, comme à l’époque du Cirque Maxime ! Nos gladiateurs des temps modernes se bousillent toujours la santé pour un instant de gloire, parfois aussi pour des montagnes d’argent, mais surtout, et c’est ce qui compte le plus pour nous, afin de nous faire vibrer et oublier un instant nos mornes existences. Le reste après tout n’a que peu d’importance…

Le monde du sport, vérolé par le fric, gangréné par la dope, est aujourd’hui ainsi.

Et un qui doit bien rigoler aujourd’hui en regardant tout ça, bien à l’abri dans sa retraite à jamais dorée et riche de 7 tours de France désormais inoxydables, c’est l’ami Lance Armstrong !

ML – La Plume à Gratter

 

(1) « J’ai pris des substances prohibées, j’ai pris de l’EPO. (…) Je les ai achetées moi-même et je les ai prises seul. (…) En fin de compte ce sont les cyclistes eux-mêmes qui doivent assumer leurs responsabilités. » Bjarne Riis, conférence de presse du 25 mai 2007

(2) L’Equipe du 07 février 2012

(3) 20 minutes, mars 2009


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25 réactions à cet article    


  • Nomade 9 février 2012 16:43

    Il faut quand même être un peu (beaucoup) con pour risquer de raccourcir sa vie pour du fric ou de la gloriole....


    • devphil30 devphil30 10 février 2012 09:23

      Oui d’accord avec vous mais il faut aussi voir les sommes en jeu et après tout plutôt écourté sa vie en gagnant beaucoup que ramer toute sa vie et qu’elle soit aussi écourté pour cause de fatigue.


      A quand le dopage officialisé dans le travail hormis le café ? 

      Philippe 

    • velosolex velosolex 10 février 2012 10:00

      La glorieuse incertitude du sport
      Est tout à fait incompatible
      Avec les certitudes nécessaires, de l’argent roi !


    • Robert GIL ROBERT GIL 9 février 2012 17:46

      Le dopage est un fléau dans le sport, mais tout le monde ferment les yeux. Comme le nuage de Tchernobil on a l’impression qu’il n’a pas passé les frontières ou alors il ne touche pas les sportifs nationaux. Et les journalistes sportifs ont l’air crédule et naïf. C’est le bal des hypocrites !
      Plutot que de chercher celui qui se dope, il serait plus rapide de trouver celui qui ne se dope pas !
      http://2ccr.unblog.fr/2011/02/23/sport-business-dopage-et/


      • Mais dans quel monde vit-on ? 10 février 2012 11:08

        « Le dopage est un fléau dans le sport, mais tout le monde ferment les yeux. »

        Dans le sport peut-être, mais face à un journaliste qui l’interrogeait au sujet du dopage, Rudi Altig, 74 ans aux prochaines morilles, laissa tomber, superbe :

        - Nous ne sommes pas des sportifs, nous sommes des professionnels !

        Gueule du fouille-chose smiley


      • Deli 10 février 2012 06:38

        Les épaules des nageurs professionnels et les cuisses des pistards...ont quelque chose qui tire vers le bœuf américain au hormones...mais laisser les prendre leur médaille...avec une bonne action anti-drogue bien médiatisé sa passe tout seul.


        • velosolex velosolex 10 février 2012 09:23

          Comment expliquer la longévité de Jannie Longo ? Je me souviens qu’en 73, chacune s’extasiait sur celle exceptionnelle de Raymond Poulidor, étonnant , qui continuait à courir malgré ses.....37 ans...Il est vrai qu’à cette époque, bien peu de cyclistes étaient encore présents au délà de 32, 33...Un champion perdant chaque année 1 à 2% de sa masse musculaire à partir de 30 ans, le calcul semblait inoxérable !

          Longo a t’elle 52, ou 53.. On ne sait plus. Il semble que dans dix ans elle sera encore là, comme une mamy un peu ridicule tentant de rouler plus vite que ses petites filles. Avec pas mal de masse musculaire en moins, elles se débrouille encore très bien dans les côtes, pourrait-on se réjouir.

          Le dopage a ses limites, et ne vous abstrait pas de toute façon du ridicule des situations grotesques, et même carrément pathétiques. Mais il n’y a pas que les dictateurs vieillissants à croire qu’ils ont encore la posture et la légitimité, avec leurs torses bardés de médailles ( mais je ne parle évidemment pas de Jeannie Longo, à qui on ne peut rien reprocher, les multiples contrôles antidopage l’attestant )

          Il semble en tout cas que le sport est bien mal barré, et que sa santé soit inversement proportionnel au niveau de ses records, qui ne veulent plus rien dire. Il semble bien qu’à un certain moment, on a commencé à chronométrer des robots, alors qu’avant il s’agissait d’hommes. Tout le monde n’est pas d’accord sur la date de cet événement.

          Tout se complique car même les machines semblent elles aussi dopés. On se rappellera de cette rumeur, au sujet d’un vélo électrique, utilisée pour l’arrivée triomphante d’un Paris Roubaix, il y a deux ans. Il n’y a pas de fumée sans feu, disant on, et cela est vrai aussi pour les tuyaux d’échappement. Pourtant je ’nai rien vu de suspect derrière le vélo.

          Mais j’ai oublié de regarder s’il n’y avait pas de fumée sortant des oreilles du champion !

          La seule possibilté de s’en sortir par le haut : Le tour de france en vélo est mort, vive le tour de france en mobylette !


          • fcpgismo fcpgismo 10 février 2012 10:40

            Je fais pour ma part du vélo dans plusieurs club cycliste 80 Km par semaine en hiver et 400 en été printemps et automne et chaque fois que j’ ai pu aborder ce sujet avec les cyclistes garçon ou fille la réponse est la même on est un peu gêné du fait que ces champions se dopent mais comment faire autrement ! Et finalement l’ unanimité nous fait dire, au final, on s’ en fou d’ entendre dir qu’ un tel c’ est dopé. A quoi sert le dopage ? pour ma part et mon expérience quel que soit les moyens, on ne transforme pas un baudet en pur sang, simplement on reproduit à l’ infini ce qui nous arrive à tous des instants de suprématie et de dépassement. Donc supprimez cet esprit de domination véhiculé par les médias et vous ferez presque disparaitre le dopage.Lorsque on écoute tous ces gros cons suffisants qui commentent le sport dans les médias on a tout compris. à tel point que je me suis désabonné d’ Eurosport pour ne plus écouter ces individus commenter le vélo ou pire la moto, qui comme le vélo est un sport magnifique mais tellement dégradé par ces foutus commentateurs, j’ aimerai bien que la parité soit imposé a ces médias et peut être qu’ il y aurait un mieux.


            • bakerstreet bakerstreet 10 février 2012 15:37

              Non, tous les cyclistes ne se dopent pas.
              J’ai fait du vélo en compétition, moi aussi, et quand j’entendais ce cliché, je devenais assez méfiant envers ceux qui le professaient, comme s’ils cherchaient à se déresponsabiliser, « puisque c’est la règle générale je fais comme tout le monde »

              pour souvenir, rappelons nous de Gilles Delion, ce jeune champion d’exception, qui peu après avoir gagné le tour de Lombardie, a préféré raccrocher son vélo, constatant que ceux qu’ils doublaient lui passaient maintenant devant, par la grace de je ne sais quoi.

               Et comment s’appelle cet autre, mis à l’index des pelotons il y a une dizaine d’années, et menacé de passage à l’acte par Armstrong même, au vu de ses déclarations, et de son envie de probité.

              Malheureusement, bien peu soutenu par les médias qui en virent un emmerdeur. Un type qui avait osé levé l’omerta. Les règles d’une mafia toute puissante !


            • Hesbois Hesbois 10 février 2012 10:44

              De ce qui ressort de l’article, on peut en conclure, avec raison, que depuis l’instauration de la loi anti-dopage à la fin des années 60, ce n’est pas le comportement des coureurs qui a changé mais le regard que pose le public sur ce comportement.
              Jusqu’au milieu des années 60, les gens disaient d’un coureur « qui avait trouvé le bon produit » que « c’était un malin ». Aujourd’hui, les gens disent : « c’est un tricheur ».

              Nous pouvons partir du principe universel que l’opinion publique est manipulée. Pourquoi et comment les gens ont-ils changé aussi massivement d’avis sur cette question ?

              Il existe plusieurs pistes de départ, l’une a trait à la phrase d’Anquetil : « Je ne pisserai pas dans vos burettes, je fais ce que je veux de mon corps ».
              Notre corps nous appartient-il autant aujourd’hui que naguère ?
              C’est devenu un juteux business, le corps des gens...

              Une autre piste a trait au culte du vainqueur. Paradoxalement, en attrapant Contador, on fait passer le message suivant : « Le dopage, ça marche, si toi aussi tu veux gagner, dope-toi. » dans l’ensemble de la population. Il y a par exemple aujourd’hui très peu de cinquantenaires qui hésitent à « s’équiper » d’une pilule de Viagra avant d’aller voir une jolie dame. C’est du dopage. Nous pouvons aussi aller faire un tour chez les étudiants en période de blocus pour étudier leur pharmacopée.

              Une dernière piste a trait à la particularité du cyclisme : c’est le seul sport gratuit pour les spectateurs. Parce qu’évidemment aujourd’hui, tous les sportifs de haut niveau sont préparés et suivis médicalement quelque soit leur discipline. Or, le cyclisme est la cible quasi exclusive des attaques.
              Maintenant, imaginez un vrai contrôle surprise le premier jour à Roland-Garros où Nadal, Federer, Djokovic, Murray, Tsonga et Monfils seraient déclarés positifs et suspendus deux ans. Le monde du tennis y perdrait des centaines de millions d’euros. Il ne va pas se tirer une balle dans le pied. Idem pour le foot, etc...
              En cyclisme, les budgets sont restés très bas par rapport aux autres sports, c’est une fête populaire qui passe de village en village en France pendant le mois de juillet. Et pour la majorité des gens, peu importe les coureurs ( à la télévision, ils filment les paysages et les châteaux pendant trois heures). 

              Il y a certainement d’autres pistes. Je dirais que la lutte contre le dopage s’incrit parfaitement dans l’« extension du domaine de la lutte ». Une illusion de plus.

              Ce consensus « ce n’est pas bien de se doper » est une idée imposée. Pourquoi tout le monde admet-il ce postulat de base ? Nous sommes ici devant un cas typique de « pensée unique ». Ca fait peur.


              • Mais dans quel monde vit-on ? 10 février 2012 11:18


                « Ce consensus »ce n’est pas bien de se doper« est une idée imposée. Pourquoi tout le monde admet-il ce postulat de base ? »

                Pas tout le monde, mais on ne tend guère le micro à ceux qui ne sont pas d’accord :

                Le docteur Bruno de Lignières observe « que « le dopage, tel qu’il est mis en œuvre aujourd’hui, améliore la santé des sportifs au lieu de leur nuire » (Le Monde, 22 août 1998). À la différence des médecins qui accordent une primauté à l’enjeu sportif, cet endocrinologue fonde son raisonnement sur des considérations médicales : les champions sont des êtres hors normes, le rythme des entraînements et de la compétition induit des perturbations biologiques, hormonales notamment, qu’il vaut mieux compenser de façon médicale et licite plutôt que de laisser les athlètes se doper en dehors de tout suivi. » Source : http://www.innovation-democratique.org/Le-Dopage-fleau-d-hier-et-d.html


              • PiXels PiXels 10 février 2012 14:51

                « Ce consensus »ce n’est pas bien de se doper« est une idée imposée. Pourquoi tout le monde admet-il ce postulat de base ? Nous sommes ici devant un cas typique de »pensée unique« . Ca fait peur. »


                NON ce qui me fait peur, ...c’est vous !

                Je ne commenterai pas l’ensemble des arguments plus fumeux les uns que les autres visant défendre le dopage pour mieux défendre ...le cyclisme.

                Comprenons nous bien, je n’ai rein particulièrement contre ce sport en particulier.
                Mais si j’ai j’ai déjà beaucoup de difficulté à comprendre ceux que se bouchent le nez, les yeux et les oreilles afin de pouvoir continuer à jouir du « spectacle » de ce qui n’est en réalité qu’une mascarade morbide, j’exècre ceux qui, encore plus hypocrites, s’inventent en toute connaissance de cause des brevets de bonne consciences établis sur les bases de la mauvaise foi la plus gerbante.

                Juste un exemple :
                « Paradoxalement, en attrapant Contador, on fait passer le message suivant : »Le dopage, ça marche, si toi aussi tu veux gagner, dope-toi.« dans l’ensemble de la population. Il y a par exemple aujourd’hui très peu de cinquantenaires qui hésitent à »s’équiper« d’une pilule de Viagra avant d’aller voir une jolie dame. C’est du dopage.... »

                Non ! 
                Le message qu’ON fait passer c’est :
                « puisqu’on attrape les tricheurs, ça veut dire que les autres ne sont pas dopés..faites nous confiance braves gens..continuez les crève-la-faim à aller applaudir les millionnaires de la pédale afin qu’on puisse continuer à vous ramolir le cerveau à grands coups de caravanes publicitaires et de spots télé...pour vous mieux vendre tous ces trucs dont vous n’avez nul besoin » !
                Quant au viagra, quelle autre énormité vous sortez là ! 
                Non ce n’est pas un produit dopant, ...enfin surtout pas dans le cas que vous citez...car il ne s’agit pas « d’améliorer la capacité à réaliser une quelconque performance » mais bel et bien de soigner une pathologie liée à la vieillesse.
                Comment peut-on balancer de telles absurdités ?
                Mais le pire est que tout le commentaire est à limage de ces inepties !

                Comme il serait trop long de tout reprendre je vais à l’essentiel :

                NON, Hesbois, l’idée « se doper ce n’est pas bien » ne relève (malheureusement) pas du consensus et tout le monde n’admet pas ce « postulat de base » : si tel était le cas il y aurait peut-être un peu moins d’ahuris accompagnés de femmes et enfants courant et gesticulant sur les bords de certaines routes au mois de juillet !
                Ou alors cela voudrait dire qu’ils seraient tous hypocrites ?! Rassurez-moi !
                Je crains donc que cela implique que vous vous soyez également bien « vautré » en affirmant qu’il s’agirait d’un cas typique de « pensée unique » !
                Enfin, « the last but not the least » : 
                NON, il ne s’agit pas d’une idée imposée ! La preuve ? au hasard : MOI !

                Sachez, Hesbois, que malgré un QI dont j’ai très tôt, à la lecture de votre commentaire, compris qu’il ne supporterait pas la comparaison avec le vôtre, malgré cela ma petite cervelle m’a permis de tenir le raisonnement TRES compliqué suivant :

                mourir c’est pas bien (enfin jusqu’à preuve du contraire... et comme je n’ai ni essayé ni entendu un mort m’expliquer pourquoi c’était bien...)
                en se dopant on prend le risque de mourir (oui, je sais ce risque-là on le prend dès la naissance...et malheureusement ça finit toujours mal ! 
                Non, je veux dire...on prend le risque de mourir plus tôt que prévu - qui a dit prévu par qui ? c’est déjà pas assez compliqué comme çà ?)

                Donc je reprends : 
                Si mourir c’est pas bien et qu’en se dopant on prend le risque de mourir...alors se doper c’est pas bien CQFD

                Et je vous promets, ce raisonnement, personne, je dis bien PERSONNE ne me l’a imposé parce que voyez-vous, Hesbois, je ne suis pas quelqu’un à qui on fait prendre des vessies pour des lanternes !
                Mais vous l’aviez peut-être compris, non ?

                Comme vous avez certainement noté également que par souci d’honnêteté je n’ai pas abordé le versant « se doper c’est tricher » qui est je vous l’accorde plus sujet à discussion.

                Si vous le permettez pour conclure, je vous retournerai donc votre question :
                quels arguments proposez-vous qui nous permettraient, moutons que nous sommes, de sortir de cette « pensée unique » ?

                S’il n’est pas juste d’après vous de penser que « ce n’est pas bien de se doper » comment vous y prenez-vous pour démontrer le contraire « se doper, c’est bien » ? (je vous demande bien sûr de tenir compte des axiomes pré-cités à savoir :
                 « se doper c’est prendre le risque de mourir » et « mourir c’est pas bien ».

                J’attends votre réponse avec impatience !


              • Mais dans quel monde vit-on ? 10 février 2012 15:58

                « J’attends votre réponse avec impatience ! »

                Et moi, je n’attends pas la vôtre au Dr Bruno de Lignières !

                Je ne vous demande pas non plus si vous estimez que le fait de gravir, dans une seule journée, cinq cols des Pyrénées ou des Alpes totalisant 70 km d’ascension, est un effort anodin auquel un organisme bien entraîné peut être soumis sans aucun danger, immédiat ou différé.

                Je ne vous le demande, parce que je pense que vous n’êtes compétent ni dans un cas ni dans l’autre...


              • Hesbois Hesbois 12 février 2012 11:24

                Je suis désolé de vous avoir froissé.

                A aucun moment dans mon commentaire, je ne défend le dopage. Mon propos est autre.

                Je dis juste : dans les années 50 l’opinion publique pensait ceci, aujourd’hui, elle pense le contraire. Nous savons que l’opinion publique n’a jamais pensé par elle-même nulle part sous aucun régime. Donc je demande qu’on réfléchisse, c’est tout.

                Le dopage que l’on poursuit aujourd’hui n’est plus celui d’antan et les coureurs qui autrefois agissaient de façon empirique sont aujourd’hui suivis par des médecins hyper-spécialisés. Cela ne met plus leurs vies en danger, cela ne raccourcit plus leurs jours. Votre argument sur la mort est donc fallacieux.
                D’autre part, il résulte d’un choix personnel : vous préférez vivre 60 ans en profitant de la vie à fond ou 90 ans en vous économisant ? J’ai opté pour la première solution et je ne le regretterai jamais. Je préfère vivre mieux que vivre plus longtemps, chacun son truc. La mort est au bout pour tout le monde.

                Je n’ai pas compris votre agressivité à mon égard. Je vous conseille de taper « les dix stratégies de manipulation des masses » de Chomski sur google et d’appliquer cette grille sur le cyclisme. Pour ma part, je la croise avec « 1984 », « Le meilleur des mondes » et bien sûr les lectures psychanalitiques de Jung.
                Croyez-moi, je ne suis que quelqu’un qui essaye de réfléchir avec ses pauvres moyens mais je ne veux de mal à personne et je serais le dernier à prétendre que j’ai raison. Seuls ceux qui ont les réponses pensent avoir raison or je n’apporte que des questions.


              • Hesbois Hesbois 12 février 2012 11:33

                J’ajouterai que vous êtes d’une totale mauvaise foi concernant le viagra !
                « Pathologie liée à la vieillesse », mon cul ! Le fait qu’avec l’àge, l’érection masculine soit moins forte et dure moins longtemps n’est absolument pas une pathologie, c’est l’état naturel des choses !
                Le viagra n’est pas un médicament qui soigne une maladie !
                C’est un produit destiné à améliorer les capacités sexuelles. Avant, seuls les « champions » pouvaient bander deux heures d’affilée sans discontinuer, aujourd’hui n’importe qui peut y arriver.
                Etymologiquement, regardez au dictionnaire, la prise de viagra s’assimile donc à du dopage.
                Désolé.


              • PiXels PiXels 13 février 2012 12:42
                Tout d’abord, soyez rassuré je ne suis nullement « froissé », je ne sais d’ailleurs pas ce qui, dans mon commentaire vous a incité à faire cette remarque !?

                Pour le reste, ça commençait pourtant pas mal :
                « Nous savons que l’opinion publique n’a jamais pensé par elle-même nulle part sous aucun régime. » On est complètement d’accord !

                Mais très rapidement ça se gâte :
                 « Donc je demande qu’on réfléchisse, c’est tout. » Oui parce qu’avant votre demande personne n’y avait songé...à réfléchir.
                Et mon commentaire ? Il ne vous a pas semblé le fruit d’une certaine réflexion ?
                Le problème c’est que le fruit de ces réflexions n’aboutissant pas à vos propres idées...on obtient ça :

                « Croyez-moi, je ne suis que quelqu’un qui essaye de réfléchir avec ses pauvres moyens mais je ne veux de mal à personne et je serais le dernier à prétendre que j’ai raison.  » 

                (Quelle modestie ! Quelle humilité !)

                Et puis ça :

                « J’ajouterai que vous êtes d’une totale mauvaise foi concernant le viagra !

                 »Pathologie liée à la vieillesse« , mon cul  ! Le fait qu’avec l’àge, l’érection masculine soit moins forte et dure moins longtemps n’est absolument pas une pathologie, c’est l’état naturel des choses ! »
                Heureusement que vous ne voulez de mal à personne et que vous seriez le dernier à prétendre avoir raison !!«  
                parce que dit par quelqu’un en colère et qui veut absolument avoir raison ça aurait donné quoi ?

                Et il ne s’agit que d’un tout petit échantillon. D’autre exemples qui confirment que vous ne prétendez jamais avoir raison :
                 »Cela ne met plus leurs vies en danger, cela ne raccourcit plus leurs jours. Votre argument sur la mort est donc fallacieux.«  : on comprend bien qu’il ne s’agit pas d’affirmations péremptoires ; d’ailleurs, »Votre argument est fallacieux« est la phrase typique de quelqu’un qui ne prétend pas avoir raison ! etc.

                Ceci dit, je vous comprends : la base du raisonnement ne peut aucunement s’apparenter à une »vérité révélée« . C’est étayé, argumenté : 
                 »Le dopage que l’on poursuit aujourd’hui n’est plus celui d’antan .... Cela ne met plus leurs vies en danger, cela ne raccourcit plus leurs jours« . 
                (Dommage que vous ne l’ayez pas expliqué à Marco Pantani que le dopage ne met pas la vie en danger !)
                Et pour le fait de la raccourcir c’est vrai que vous avez le recul suffisant pour pouvoir l’affirmer (vu que vous parlez »d’aujourd’hui« ) que ça ne diminue pas leur espérance de vie (parce que vous le savez quand ils vont mourir tous ceux qui se dopent aujourd’hui ?!)

                Cette même tirade permet également de vérifier que, comme vous le soulignez, vous ne défendez pas le dopage !
                Encore une fois, quels arguments utiliseriez-vous si vous défendiez le dopage ?!

                Pour le Viagra :
                 »Pathologie liée à la vieillesse« , c’était pour faire simple : le but n’était pas de vous dispenser un cours de médecine.
                Par contre désolé de devoir insister :
                 1) d’une part la vieillesse n’est pas la seule cause des troubles de l’érection
                 2) la vieillesse est à l’origine de nombreuses maladies ; 
                votre raisonnement consiste à dire que puisqu’il est naturel de vieillir et puisque l’âge est responsable du »dysfonctionnement érectile« alors il est inutile de le traiter.
                Donc pour vous, étant donné que la vieillesse est un phénomène naturel et qu’elle est la cause principale de l’arthrose alors il est inutile de traiter l’arthrose ?!

                J’ai bien compris que vous n’êtes pas du genre à vouloir avoir toujours raison...mais je ne sais pas pourquoi je ne vous sens pas encore convaincu. Jetez donc un coup d’oeil ici :
                ou ici (ou vous noterez entre autres cette phrase »dès apparition de symptômes de dysfonction érectile, consulter si pas directement un urologue ou un andrologue, au moins son médecin généraliste «  :
                alors, médicament ou dopage ? et si ça ne suffit pas, je demanderai à mon fils qui est en »médecine" et qui justement planche actuellement sur la pharmacologie de vous transmettre ses cours ! Parce que MOI, monsieur, j’argumente et je cite des sources sérieuses et reconnues !

                Pour ce qui est de Chomski, je vous remercie pour le conseil mais je crains qu’il n’arrive avec un tout petit peu peu de retard ! (sur la question, Bourdieu n’est pas inintéressant.)

                Bon j’arrête car mes remarques pourraient encore être nombreuses tant vous avez l’art de cultiver le paradoxe.
                Quasiment chacune de vos phrases en contredit une autre. Vous êtes en contradiction perpétuelle avec vous-même !
                Mais n’est-ce pas le lot de ceux qui veulent défendre bec et ongle l’indéfendable pour leur petit confort intellectuel (?) et afin de ne pas se fâcher avec eux-même.
                C’était le propos de mon premier commentaire que vous devriez relire en prenant soin d’évacuer préalablement vos états-d’âme et vos a-priori (mais ça risque d’être difficile car même si vous étiez capable de comprendre la logique de ce réflexe naturel, -ce dont je doute- l’idée que vous vous faîtes de vous-même vous interdirait d’accepter l’idée que cela puisse vous concerner.) 
                 


              • PiXels PiXels 13 février 2012 13:40

                Je vous présente toutes mes excuses, j’ai omis d’insérer le second lien.

                Le voici :

                Et précision importante (bien que je pense qu’il y avait peu de place pour le doute) :
                Ce message ainsi que le précédant sont les réponses aux questions (?) de M. Hesbois.

                Du coup (réponses, questions) je me sens obligé de commenter cette magistrale leçon de philosophie ponctuée d’un nouveau grand cri de modestie :

                « Seuls ceux qui ont les réponses pensent avoir raison or je n’apporte que des questions. »

                J’avais bien noté que toutes vos phrases se terminant par des points d’interrogations, il était évident que vous ne faisiez qu’apporter des questions.

                Comment , Il n’y aurait qu’un seul point d’interrogation parmi les 25 lignes des deux commentaires qui me sont adressés ? ...et 4 points d’exclamations (sans compter les phrases qui en auraient mérité un que vous ne leur avez pas accordé !)
                Et dans les 25 lignes du commentaire initial seulement 3 points d’interrogations dont un seulement ponctue une question de fond les deux autres interrogations n’étant que des questionnements relatifs à des affirmations (relisez-vous, vous comprendrez peut-être !)

                Mais puisque vous le dites, ça doit être vrai : 
                Vous n’apportez que des questions....car en y réfléchissant bien et après (psych)analyse de vos propos rien n’empêche d’envisager que même cette dernière affirmation...est en réalité pour vous .........une interrogation !?  

              • Hesbois Hesbois 13 février 2012 23:05

                Prenons le cas de Kittel. Que lui reproche-t-on ? D’avoir pris un tout petit peu de son sang, de l’avoir passé aux UV et de lui avoir réinjecté parce que le sang est ainsi plus fort pour combattre les infections.
                C’est un traitement courant dans les hôpitaux, c’est fait pour soigner les gens, je ne vois pas comment ça pourrait raccourcir la vie d’un coureur.

                Il y a des choses ahurissantes dans l’histoire du dopage en cyclisme, l’article « les forcats de la route » d’Albert Londres en 1930, le « pot belge » dans les années 50, la photo de Nencini qui s’auto-transfuse des litres de sang tout en répondant aux interviews pendant le Tour 60. Tout ce dopage était empirique, amateur, avec des gourous de village. C’était hyper-dangereux.
                Le dopage d’aujourd’hui est scientifique. Ce sont des médecins qui sont payés très chers pour effectuer des recherches. Le travail fait par ces chercheurs sur l’optimisation de l’E.P.O. a d’ailleurs depuis permis l’amélioration de certains traitements dans les hôpitaux.


                En ce qui concerne Pantani, il y a un très beau roman écrit à partir de son histoire « L’enfant qui grimpait jusqu’au ciel » de Laurent Flieder chez Grasset. L’italien, comme Franck Vandenbroucke, avait des problèmes de personnalité qui n’étaient pas liés au vélo. Ces deux coureurs se droguaient pour se droguer et non plus pour améliorer leurs performances.

                Maintenant, amusez-vous à trouver un vainqueur du Tour de France qui n’aie jamais été contrôlé positif durant sa carrière depuis disons Merckx... Oui, vous pouvez chercher...

                Encore une fois, je ne défends pas le dopage, je constate simplement qu’il a toujours été là. Les gens font blablabla, on en chope un de temps en temps au hasard (parce que si Contador était dopé, je ne vois pas comment les autres auraient pû le suivre sans l’être) et la vie continue. Je trouve ça hypocrite, c’est tout.

                Pour le viagra, vous devez avoir raison alors. J’ai juste des mauvaises fréquentations qui utilisent ce médicament pour frimer avec des femmes vingt ans plus jeunes qu’eux...


              • PiXels PiXels 14 février 2012 16:12

                Monsieur


                vous avez fait évoluer notablement et positivement le ton de votre dernière réponse.
                je le porte à votre crédit et vous en remercie. 

                C’est d’ailleurs la raison principale pour laquelle je choisis de poursuivre cet échange.

                Car pour ce qui est d’essayer de vous faire partager mon point de vue je crains que ce soit peine perdue pour des raisons que vous auriez pu comprendre à la lecture de mon premier message si... mais nous sommes en plein dans ce qu’il est convenu d’appeler un « cercle vicieux » !

                Je vais donc tenter de résumer la situation. 

                Tout d’abord, il me semble indispensable de vous préciser que j’ai toujours aimé et que j’aime toujours le sport.
                Si je n’en pratique quasiment plus aujourd’hui pour des raisons de santé, j’en ai beaucoup pratiqués, à des niveaux d’implication ou de « statut » différents. 
                Ce qui m’a amené tout naturellement à me prendre également au jeu du sport spectacle, devenant même « supporter privilégié » d’un club foot de 1ère division (ce n’était pas encore la « ligue 1 ») assurant la fonction de « speaker officiel » ( club que je suis allé supporter à maintes reprises à l’extérieur tant en France qu’à l’étranger - jusqu’à Salonique-)
                Moins « accro » au cyclisme, je le confesse, il m’arrivait néanmoins très fréquemment de rester planté plusieurs heures devant ma télé pour suivre une étape de montagne de la grande boucle.

                Si je vous apporte ces précisions ce n’est pas pour « raconter ma vie » mais pour que vous ne considériez pas que mes propos sont ceux d’un adversaire acharné du sport : 
                il vous sera peut-être alors possible de faire abstraction de certains pré-supposés nuisibles à la compréhension de mes explications.

                Récapitulons :

                j’ai posté un commentaire en double réaction à un article et surtout à votre propre intervention relative à cet article dont le thème était le dopage principalement dans le sport cycliste.

                Nul besoin d’être un grand psychologue pour deviner que vous, pas plus que l’auteur de l’article, n’êtes insensibles aux charmes de la « petite reine ».

                Mon intention était à l’origine d’exprimer mon avis non pas sur le dopage mais sur « la surdité », la « cécité » et « l’anosmie » sélectives dont semblent subitement atteints la plupart des idolâtres du sport en général et du vélo en particulier quand il s’agit d’en appréhender les vertus ou les travers.

                Je vous rassure, ils ne sont pas à mes yeux les seuls à être atteints de ces pathologies aussi récurrentes qu’éphémères.

                Quiconque a tenté d’inciter un chasseur ou un aficionado à faire preuve d’un minimum d’empathie pour le sensibiliser aux aspects barbares de sa distraction favorite aura constaté son incroyable capacité à s’inventer des excuses plus mauvaise-foi les unes que les autres !
                Que dire du comportement des « encartés politique » de tous bords ?
                Ne voyant QUE des qualités à leur candidat, ils sont certains que leur programme est non seulement le meilleur mais aussi sans faille (et peu importe sil ne l’ont pas lu).
                Leurs adversaires étant bien entendu tout aussi minables que leurs idées !

                Si l’on poursuit la réflexion on se rend compte que ce « réflexe » qui consiste à ne pas être totalement objectif quand il s’agit de défendre ce qui nous est cher touche chacun d’entre nous.

                Mais le sujet de l’article concernant principalement le dopage dans le milieu cycliste mon propos était de faire remarquer que la mauvaise foi manifestée dans ce cas précis, tout comme dans les exemples précités ( dont la liste est loin d’être exhaustive ), ne mérite pas (ce n’est que mon avis) la mansuétude que l’on pourrait ressentir à l’égard de la maman qui veut démontrer que son enfant est le plus beau, le plus intelligent...

                Mon commentaire cherchait donc à démontrer que les passionnés de sport cycliste non seulement n’échappent pas à ce syndrome, mais en présentent la forme la plus marquée.

                Ils connaissent mieux que quiconque les turpitudes inhérentes à leur spectacle de prédilection.
                Mais, à l’instar du fumeur qui s’invente toutes les bonnes raisons pour ne pas tirer un trait sur ce plaisir dont il connaît la dangerosité, parce qu’il SAIT qu’il ne POURRA y parvenir (et je sais de quoi je parle ayant mis 30ans pour enfin parvenir à me débarrasser de cette saloperie !), ils développent les raisonnements les plus scabreux pour tenter de justifier l’injustifiable !

                Et c’est à cet instant que vous allez (je l’espère) comprendre pourquoi j’évoquais un cercle vicieux.
                Faisant vous-même partie de cette « famille », vous êtes « victimes » des mêmes symptômes (vous avez noté que j’ai mis des guillemets) qui vous ont fait regarder mon doigt quand je vous montrais la lune.

                Là encore soyez rassuré ! 
                C’est une boutade : je n’ai pas la prétention de me considérer « sage » et encore moins le désir de vous insulter en vous traitant de sot (d’ailleurs je ne pense pas que vous le soyez !)

                La seule sottise à laquelle je fais référence est celle, ponctuelle et passagère, dont je pense que sont atteints tous ceux qui, bien qu’ils s’en défendent (encore les effets du cercle vicieux), se font les avocats du dopage ou de leurs idoles.

                Et donc, alors qu’à l’origine mon intention n’était QUE celle que je viens de détailler, vous n’avez vu qu’une attaque de ma part à l’encontre de « votre sport » !
                Attaque supposée à laquelle vous vous êtes empressé de répondre .....par des arguments en faveur du dopage ....( c’est le principe du cercle : vous pouvez en faire x ou y fois le tour vous reviendrez toujours au même endroit !) .... confirmant un peu plus à chacun de vos commentaires la pertinence de mon analyse.

                Ceci étant, malgré la forme légèrement agressive de vos premières réponses, vous ne vous êtes pas laissé aller à de vulgaires attaques ad hominem contrairement à cet autre vaillant défenseur de votre passion commune qui lui, à la bêtise de ce type d’agression, s’est senti obligé d’ajouter la médiocrité d’un procès d’intention d’autant plus stupide que ce pauvre type ne sait strictement rien ni de moi ni de mes domaines ou niveaux de compétences (raison pour laquelle j’ai préféré lui réserver mon indifférence considérant qu’il ne méritait pas mon mépris !)
                 


              • Mais dans quel monde vit-on ? 14 février 2012 16:44

                « ...ce pauvre type ne sait strictement rien ni de moi ni de mes domaines ou niveaux de compétences... »

                A ce pauvre type smiley, il a suffi de vous lire pour reconnaître le client Dr ès tout du « Café du Commerce ».


              • Mais dans quel monde vit-on ? 10 février 2012 11:09

                Avec la prétendue lutte antidopage, l’UCI et consorts devraient réussir en quelques années, ce que le dopage n’est pas parvenu à réaliser en cent ans :

                Extraits de « L’honneur des champions » - Olivier Dauzat - Editions Hoebeke, 2000.

                Extrait 1 :

                Charly Gaul (1932-2005) s‘épanche, un soir de cafard, sur l’épaule compatissante de son ami et coéquipier Marcel Ernzer (1926-2003) :

                « - Charly va mourir bientôt.
                 »- Pourquoi tu dis ça ?
                « - Charly prend beaucoup trop de pilules.
                 »- Mais enfin Charly, tout le monde en prend des pilules.
                "- Oui, mais moi, j’en prends beaucoup plus que les autres !...

                Extrait 2

                « Le fantastique grimpeur luxembourgeois était connu pour sa consommation effrénée de stupéfiants, mais jamais ses pairs ne l’ont considéré comme un truqueur. Charly Gaul, c’était Charly Gaul, tout simplement, un escaladeur aux dons surnaturels, capable de changer le destin d‘une course en une seule journée en haute montagne. »


                • Zanini 10 février 2012 11:33

                  Le clenbutérol, c’est quoi, au fait ? Une substance active bêta-agoniste (Les bêta-agonistes ou bêta-stimulants agissent principalement sur le système nerveux) à l’origine d’usage vétérinaire -sic- que de nombreux sportifs de haut niveau utilisent parce qu’elle permet un gain considérable de masse musculaire et une diminution non moins importante des graisses corporelles.

                  La prise de clenbuterol était plus que probablement pour masquer une transfusion sanguine , essayer de gagner de la masse musculaire en plein milieu d’un tour de France n’a pas de sens.

                  Depuis l’introduction du passeport biologique, les auto transfusions (Se transférer sont propre sang qui date de plusieurs mois) sont détectable d’ou la nécéssité de prendre des produits masquants.

                  Le cas contador c’est un peu comme si pablo Escobar s’etait fait coincé pour avoir fumé un joint.


                  • Hijack Hijack 10 février 2012 14:45

                    Merci pour l’article, d’accord avec l’auteur ...

                    Perso, je pense que la quantité infinitésimale qu’ils ont trouvé chez Contador n’est rien ... de telles quantités ... c’est à dire inexistantes peuvent venir de n’importe où et par n’importe quel moyen ...

                    Mais je précise une chose. Contador est un vrai champion ... ses victoires chères payées ;..

                    Et à ceux qui pensent qu’il suffit de se doper pour gagner un grand Tour ou même une étape se gourrent ... On ne transforme pas un âne en pur sang ... un âne dernier du Tour ...s’il es dopé ne sera qu’avant dernier et respirera mieux et un peu moins fatigué/courbaturé ...
                    Alors ... dopage ou pas, n’accusez pas tous ceux qui souffrent ... dans ce sport, l’un des plus durs qui soient ... et dont les souffrances font passer les footballeurs pour des fillettes maternelles jouant à la marelle ... et financièrement, pratiquement rien ... par rapport aux sacrifices et temps passé.

                    Je me souviens d’une interview d’un footballeur me souviens plus, mais un connu ... et de Laurent Jalabert (à l’époque où il était chez Once équipe espagnole) ... le journaliste les décrit ... le footballeur arrive, crevé,mort et n’arrête pas de se plaindre ... disant que le 1/4 d’heure passé à s’entraîner c’était trop ... plus tard, Jalabert entre ... trempé ... il répond à la question du journaliste ... 7 heures d’entraînement sous la pluie ... froide !!! ... et à aucun moment il ne s’est plaint ...
                    Et c’était pas loin de l’affaire Festina ... Jaja sur les routes de France ... on mimait une piqure à son passage ...
                    Les footballeurs ... eux, au moindre bobo se font remplacer ... se font dorlotter !!! et bien payés !!!


                    • bakerstreet bakerstreet 10 février 2012 18:23

                      Et bien si, on transforme maintenant un âne en pur sang !
                      Sauf que ça ne marche pas sur tous les ânes,

                      Le dopage et ses molécules, en particulier L’EPO n’ont pas la même action sur tous les coureurs.
                      Les performances de certains peuvent être augmentées de 30 %, alors que chez d’autres, le résultat sera ridicule, voir contre performant.
                      L’EPO, ça c’est de la dynamite ! comment voulez vous que certains y renoncent, à moins de préférer concourir au champion du monde de surplace.
                      C’est la limite du discours : « Après tout, s’ils se dopent tous, ils seront au même niveau, et la logique de la hiérarchie sera respectée ( J’ai entendu cette logique sidérante dernièrement à la radio, de la part d’’un soi-disant spécialiste)

                      Les résidus indéfinissables trouvées dans le sang de Contador sont des marqueurs, évidemment, qu’on n’a pas réussi à faire disparaitre.
                      Il arrive que les labos soient plus futés que les coureurs. Les traces de résidus de poche en plastique de transfusion parlent aussi, même si évidemment, on dira que la recherche n’était pas validée.....Je ne crois tout de même pas que Contador bouffe le sachet de ses paquets de chips !

                      Les Espagnols ne sont pas à leur honneur en jouant aux persécutés dans cette affaire.
                       En France, le retrait du titre de champion du monde sur piste retiré à Gregory Baugé pour son manque d’assiduité au suivi longitudinal, n’a pas horrifié la population française.

                      Pas plus que les suites de l’aventure Longo, ou plutôt de son mari d’entraineur...Péripéties qui rendent même certains plutôt goguenards, en tous cas qui ne parviennent vraiment pas à s’identifier dans cette mamy super vitaminée, faisant la nique aux jeunettes, en dépit de toute raison et logique.

                       Peut-être que certains peuples se shootent aux résultats sportifs de leurs nationaux.
                      Qu’importe le flacon, pourvu qu’il y est l’ivresse, comme on dit.....

                       »N’accusez pas ceux qui souffrent, dites vous !« 
                      Ou : » Vos gueules, les mouettes !"
                      Je ne comprend pas trop cet argument. Tous les coureurs, du premier au dernier souffrent, souffrance qu’ils ont choisie, non séparée du plaisir d’ailleurs, et la différence fait juste que le dernier du tour, lui, n’est pas récompensé de ses souffrances.

                      La faute à qui ? A ceux qui ne jouent pas le jeu, et volent parfois la première place à ceux qui restent dans les profondeurs du classement, mais qui sont restés propres.

                      Vous parlez de Roland Jalabert.
                       Voilà un coureur atypique qui n’a jamais été controlé positif.
                      En tous cas, il fait partie de cette cohorte de champions qui ont réussi le tour de force de sortir de leur spécialité initiale pour se mettre tout à coup à réussir à grimper comme des mobylettes. Une chose inconnue juste qu’à l’aube des années 9O, à l’instar de cet Armstrong qui n’était initialement qu’un bon rouleur, Jalabert n’excellait que dans les sprints...Des exemples qu’on pourrait multiplier.... Il y a quelque chose qui cloche la dedans !......

                      Quand on n’a pas fait du vélo, votre argumentation ne passe pas.
                      Certains diront aussi que sans dopage, on ne peut faire de pareils exploits.
                      Si, bien sur, au vu de la qualité des ces champions hors normes.
                      Du reste, un très bon cyclotouriste y parviendrait aussi.
                      Mais sans doute pas à la même moyenne.
                      Et c’est bien là tout le problème, d’aller plus vite que les autres !

                      A ce niveau, comme pour le foot, l’argent roi a des exigences. et la glorieuse incertitude du sport devient un risque qu’il faut contourner, si l’on veut avoir des retours sur investissements


                    • Hijack Hijack 10 février 2012 22:28

                      @ bakerstreet,

                      Je parlais de Laurent Jalabert ...(jaja) ...
                      D’ailleurs, le Jalabert dont je parle s’est ridiculisé en ne soutenant pas Condator ... car lui aussi traîne des casseroles ... et bien plus grave que l’espagnol.

                      Je sais qu’ils souffrent tous les coureurs ... et les plus mauvais plus que les meilleurs d’ailleurs... et certains meilleurs ont la capacité de supporter plus la douleur.

                      Je n’aime pas le nationalisme dans le sport. Je défends le coureur espagnol sans l’être moi même ...

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