Contre le mariage homosexuel (et son corollaire inéluctable l’adoption homosexuelle)
"Sapristi, on n’a pas deux mères dans la vie ! En voilà une situation pour un homme ! Quand on a la chance de pouvoir choisir entre avoir deux mères ou n’en pas avoir du tout, fichtre on n’hésite pas."
Maurice Leblanc. Arsène Lupin : Les huit coups de l'horloge, chapitre V, " le cas Jean-Louis "
Lorsque l'on aborde la question du mariage homosexuel, et que l'on déclare y être opposé, on est rapidement qualifié par ses interlocuteurs, au choix, de fieffé réactionnaire, de bigot, de catholique intégriste, de Boutiniste, de grenouille du bénitier de Saint Nicolas du Chardonnet, de fasciste, d'homophobe, et j'en passe. Je précise donc, avant tout, que je suis athée et que je n'ai strictement rien à voir avec quelque église que ce soit, que je ne suis pas non plus homophobe, que je ne suis sympathisant ou adhérent d'aucun parti et que mes choix électoraux sont éminemment variables.
Pourquoi, me répondent certains, empêcher les homosexuels de se marier, c'est leur droit, qu'on leur foute la paix , ils sont libres de faire ce qu'ils veulent etc ...
Essayons par conséquent d'examiner quels arguments rationnels et humanistes s'opposent au mariage homosexuel.
1°) un argument linguistico-constitutionnaliste
Le mariage à une définition bien précise dans la langue française. Prenons celle, excellente, du " trésor de la langue française " en ligne ( TLF ) (1). Je cite : "Union d'un homme et d'une femme, consacrée par un ensemble d'actes civils ou parfois religieux et destinée à la fondation d'une famille"
Le pouvoir législatif est-il fondé en droit à modifier la définition de ce mot ?
En France l'article 34 de la Constitution de la Vème République (2) fixe avec une très grande précision les domaines dans lesquels intervient la loi. On s'aperçoit en le lisant que notre Constitution ne prévoit nullement que la loi soit en droit de modifier la signification des mots de la langue française.
Par conséquent, en altérant de façon plus que substantielle la signification du mot "mariage", le législateur outrepasserait ses droits à légiférer, qui sont clairement et strictement encadrés par la Constitution.
Cette limitation des domaines d'application de de la loi est d'une grande sagesse. On sait, et cela a été clairement démontré par le roman "1984" de George Orwell (3), le caractère intrinsèquement totalitaire de toute tentative étatique d'imposer, dans un but idéologique, une altération de la signification des mots ( ce qu'on appelle une "novlangue" (4) ). Or, l'extension législative du concept de mariage aux unions homosexuelles a un but idéologique, qui est un des buts recherché par les promoteurs de la fameuse et fumeuse "théorie du genre" (5) . Ce but idéologique est d'affirmer que un couple marié homosexuel c'est en réalité "la même chose" qu'un couple marié hétérosexuel, parce que, selon cette théorie, le concept de genre masculin ou féminin est une construction sociale ( il va sans dire que cette " théorie du genre" n'a strictement rien de scientifique, et que ses promoteurs ont, hélas, remporté une victoire idéologique de première grandeur et très alarmante en la faisant introduire au lycée dans les cours de biologie où elle n'a strictement rien à faire ! ). Certains m'objecteront que les partisans de la "théorie du genre" n'ont jusqu'ici montré aucune intention totalitaire. Les monstrueuses expériences auxquelles ces dangereux idéologues se livrent actuellement sur des enfants scolarisés en Suède au sein de l'école " Egalia" (6) prouvent précisément le contraire...
Si le législateur voulait instituer un nouveau type de contrat unissant deux personnes du même sexe, il devrait donc, afin de respecter les limites que lui a sagement fixé la Constitution, l'appeler par un autre terme que celui de "mariage". C'est ce qui avait été fait avec le "PACS".
2°) L'argument des droits et de la discrimination.
Un des arguments en apparence le plus forts des partisans du mariage homosexuel est le suivant : en interdisant le mariage aux homosexuel(le)s, la loi actuelle leur donne des droits inférieurs à ceux des hétérosexuels , ce qui aboutirait à une discrimination. Examinons cet argument :
- Tout d'abord, on peut dire que les homosexuels ont le droit, comme tout citoyen français, de contracter un mariage selon la définition actuelle du terme telle qu'elle a été précisée plus haut. Donc, il n'y a aucune discrimination, la loi est, actuellement la même pour tous : chaque citoyen, qu'il soit homosexuel ou hétérosexuel, est en droit de se marier selon la définition légale et linguistique du mariage, c'est à dire avec une personne du sexe opposé. Si les homosexuel(le)s refusent de se marier avec une personne du sexe opposé, libre à eux, nul n'est obligé de se marier dans notre pays !
- Essayons néanmoins d'approfondir la question :
La déclaration des droits de l’homme de 1789 met en évidence le conflit entre une position que l’on pourrait qualifier de "culturaliste" ou "d'ethnologique" et la position libérale, en ce qui concerne la loi . Je cite :
Article IV : La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société, la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi
Article V : La Loi n’a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société. Tout ce qui n’est pas défendu par la Loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu’elle n’ordonne pas.
Article VI : La Loi est l’expression de la volonté générale. Tous les Citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentants, à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse.
Schématiquement, le point de vue libéral est contenu dans l’article IV : la seule limite à la liberté est celle qui est imposé par la liberté des autres individus alors que le principe "culturaliste" ou "ethnologique" est contenu dans les articles V et VI : en effet, sont défendues les actions nuisibles, non seulement aux autres individus, mais à "la société ", celle-ci étant assimilée à "la volonté générale" de l’article VI.
Implicitement, la DDH reconnaît , en plus de l’existence des droits individuels, des normes sociales non écrites qui peuvent éventuellement dans certains cas faire l’objet de lois écrites si elles se mettent à être transgressées trop souvent au point d’entraîner une sensation de malaise collectif dans la société, ou un trouble à l’ordre public.
Ainsi, par exemple, la loi interdisant la burqa et le niqab ne fait que traduire législativement le profond malaise général provoqué par cette transgression d’une norme sociale française non écrite ( cette norme est d’avoir le visage découvert en public ). Si elle paraît en apparence contrevenir à l’article IV de la DDH, elle est parfaitement en accord avec les articles V et VI.On peut également constater un exemple similaire, quoique visuellement opposé : le fait de se promener nu dans la rue est également interdit alors que cela n’entraîne aucune nuisance objective à autrui.
Dans certains pays, le législateur privilégie la liberté individuelle par rapport aux normes sociales. C’est le cas des pays qui ont légalisé le "mariage" homosexuel. Le corollaire de ce type de législation, c’est qu’il devient dans ce cas nécessaire de faire des lois complémentaires censurant l’ancienne norme sociale ( dans ce cas, des lois réprimant durement l’homophobie ), car cette ancienne norme sociale ( rejet de l’homosexualité visible) n’est supplantée ( par exemple dans le cas de la France ) par la nouvelle norme sociale ( homosexualité considérée comme une variante de la norme ) que dans certains quartiers de Paris et des grandes agglomérations. Il suffit d’imaginer la réaction qui surviendrait si un couple d’homosexuel(le)s, quand bien même serait-il marié après une éventuelle adoption législative du "mariage" homosexuel, s’embrassait dans un bistrot de campagne ou dans la rue d'une "zone urbaine sensible" pour comprendre que les lois non écrites des normes sociales peuvent être beaucoup plus puissantes que les lois écrites supprimant celles-ci !
L’application intégrale des principes libéraux aboutit à une sorte d’anomie ( disparition législative de toutes normes sociales, seuls restant prohibés les actes objectivement nuisibles à autrui ) mais ceci aboutit à un paradoxe : la nécessité de la création de nouvelles législations fort contraignantes pour assurer à chacun la possibilité de transgresser sans risque les normes sociales non écrites du passé censées avoir disparu, mais qui, dans le monde réel, existent toujours, et pour longtemps ! Une nouvelle norme sociale inflexible est donc édictée, qui interdit de garder ou de préconiser d’anciennes normes ( une sorte d’application du fameux slogan soixante-huitard « il est interdit d’interdire » )
D’un point de vue libéral, il n’y a évidemment aucune raison d’autoriser le mariage homosexuel et d’interdire simultanément les autres formes anomiques du mariage ( mariage incestueux, mariage à trois , à quatre, polygame, polyandre ).
On peut d'ailleurs prévoir que les bisexuel(le)s, qui seraient en réalité beaucoup plus nombreux que les homosexuel(le)s exclusifs, se mettent à protester contre une nouvelle discrimination : en effet s'ils se marient avec une personne du même sexe, il renoncent à la composante hétérosexuelle de leur personnalité, alors que s ils se marient avec une personne de sexe opposé, ils renoncent à leur composante homosexuelle. L'existence d'une limitation du mariage aux couples de deux personnes va donc paraître comme une atteinte discriminatoire aux droits des bisexuel(le)s, qui ont besoin, pour s'épanouir pleinement, d'avoir simultanément un mari et une femme ! Il faut donc, si le but est d'éviter les discriminations, aller jusqu'au bout de cette logique anti-discrimination et ouvrir le mariage aux couples de trois personnes constitués par les bisexuel(le)s, voire aux couples de quatre personnes pour ne pas discriminer les échangistes ! Par ailleurs , pour ne pas stigmatiser la sexualité musulmane ou mormonne à l'ancienne, il faut autoriser les mariages polygames, et ensuite, pour ne pas instituer par cette reconnaissance une nouvelle discrimination sexiste, instituer le mariage polyandre ! On n'en sort pas ...
A noter que certaines de ces formes anomiques pour nous étaient ou sont encore "normales" dans certaines civilisations ( exemple , le mariage incestueux dans l’Egypte pharaonique et le mariage polygame dans le monde musulman et chez certains mormons ayant gardé leurs anciennes coutumes ).
3°) L'argument du mariage, cheval de Troie pour l'adoption par les homosexuel(le)s
Le mariage est avant tout une institution sociale qui ne se préoccupe que peu ou pas du tout de l’amour éprouvé entre eux par les futurs mariés, mais uniquement de la structure familiale qui en résultera. Le but principal de cette institution est de codifier de façon précise un ensemble de règles sociales telles que la filiation, l’héritage, la responsabilité de l’éducation d’éventuels enfants, etc … Un mariage est un contrat établi devant témoin entre deux individus, et qui a force de loi comme tout contrat.
Dans certain pays comme la France, dans lesquels l'institution du mariage est en forte perte de vitesse, une des fonctions de la persistance du mariage (bien que la plupart des couples soient simplement concubins ) est de garantir la laïcité et la prépondérance de la loi républicaine sur la loi religieuse ( le mariage civil doit toujours précéder le mariage religieux ) : si la France abolissait le mariage civil, seul persisterait le mariage religieux pour ceux qui voudraient se marier, ce qui serait une atteinte à la laïcité de la République.
Comme dans l’état de nature, il n’y a de famille que dans le cadre du couple hétérosexuel, il n’y a rien d’étonnant au fait que jusqu’à il y a peu, aucune société au monde n’ait jugé utile de codifier un mariage pour les homosexuel(le)s
Or, évidemment, celui-ci n’a aucun sens en l’absence de possibilité naturelle pour ces couples d'avoir des enfants. La société se fiche complètement du fait que Monsieur X aime Monsieur W ou que Mademoiselle Y aime Mademoiselle Z et qu’ils ont décidé de vivre ensemble jusqu’à ce que la mort les sépare.
A ceux qui contesteraient l'expression "d'état de nature", sus-mentionnée, je répondrais que dans le fonctionnement basique et naturel de l’être humain que l'on appelle, à tort ou à raison "état de nature" , le fait d’avoir des enfants est soumis à diverses contraintes extérieures d’ordre biologique : le fait d’avoir un partenaire du sexe opposé, le fait d’avoir eu sa puberté, le fait de ne pas être ménopausée pour une femme, de ne pas être impuissant pour un homme, le fait de n’avoir aucune maladie empêchant la reproduction… Le malaise que l’on ressent à l’idée de l’adoption par des couples homosexuels est , d'une certaine façon, du même ordre que le malaise que l’on ressent lorsque certaines femmes de 60 ans et plus, par le truchement de procédures médicales dangereuses et éthiquement plus que douteuses, parviennent à avoir des enfants alors qu’elles ont l’âge d’être grand-mères. C'est une impression dérangeante de s'éloigner par trop de l'état de nature.
Il est évident que le désir que pourraient avoir certains hommes de faire une célébration pendant laquelle ils puissent être en robe de marié pendant une journée, ou le désir de certaines femmes de revêtir un costume-cravate ou à noeud papillon dans le cadre d’un tel cérémonial de mariage, eh bien ces désirs ne sont en rien l’affaire de l’Etat, qui n’a certainement pas d’argent à dépenser pour organiser légalement cette fantaisie, d’autant qu’il y a déjà le PACS pour organiser les questions patrimoniales entre concubin(e)s homosexuel(le)s.
Il est donc clair que le but réel poursuivi par les partisans du mariage homosexuel est bel et bien l’adoption homosexuelle, puisque ces mariages sont par définition stériles.
On doit noter à ce sujet une différence entre les couples homosexuels féminins et masculins.
Pour ce qui est des homosexuelles, on imagine mal qu’une légalisation du mariage ne s’accompagne pas en supplément d’une légalisation de l’insémination artificielle. En effet les homosexuelles n’ont pour l’instant que deux possibilités : l’insémination artificielle en Belgique ou l’insémination artisanale en France [ j’ai eu connaissance du cas d’une femme qui procédait de la façon suivante : elle demandait au frère de sa concubine ( sans doute dans l’espoir que son futur rejeton ait un air de famille avec celle-ci ! ) d’aller dans la chambre d’à côté afin de lui fournir "à chaud" une cuillère à soupe de sperme, qu’elle faisait ensuite insérer dans son vagin par sa concubine présente sur les lieux...]
Mais cette légalisation de l’insémination artificielle introduirait une inégalité de fait avec les homosexuels hommes qui, bien évidemment , ne peuvent recourir à d’aussi poétiques expédients ! Ceux-ci ne peuvent recourir qu’à l’adoption, en effet, le recours aux « mères porteuses" artificiellement inséminées avec leur sperme est une procédure interdite en France et qui le restera très certainement, car moralement inacceptable (l'utérus des femmes n'est pas une marchandise à louer ).
4°) Les arguments s'opposant au prétendu " droit à l'enfant"
Nous avons vu précédemment que le but principal, et même unique, du mariage homosexuel était le "droit à l'adoption" par les couples homosexuels, qui résulterait selon eux d'un "droit à l'enfant" dont ils seraient abusivement privés.
Il faut quand même rappeler que l’adoption n’a rien à voir avec un quelconque "droit à l’enfant" . La déclaration des droits de l’homme de 1789 ne prévoit d'ailleurs aucun "droit à l’enfant " pour qui que ce soit, y compris pour ceux qui, en raison des particularités de leur sexualité, ou bien de leur âge ou de leur stérilité, ne peuvent pas en avoir , pas plus qu’il n’y a un droit pour les aveugles à voir les tableaux du musée du Louvre ni un droit pour les sourds à entendre la neuvième symphonie de Beethoven !
L’adoption est en réalité un droit de l’enfant à avoir des parents de substitution lorsque l’infortune de l’existence l’a privé de ses parents naturels, et c’est à la société de choisir parmi ceux de ses membres volontaires ceux qu'elle juge les meilleurs à assurer cette fonction et à éduquer ces enfants, orphelins ou abandonnés, dans les meilleures conditions. Qui pourrait penser que, pour un enfant qui a eu un père et une mère par exemple jusqu’à l’âge de cinq ans, il serait normal de se retrouver avec deux pères ou deux mères suite au décès de ses parents ?
En France, la quantité d’enfants à adopter est très inférieure au nombre des demandes d’adoption. Il est bien évident que, pour les autorités responsables de l’adoption, les couples hétérosexuels auront toujours la priorité sur les célibataires et sur les couples homosexuels. Il y a fort à parier que le droit à l’adoption pour les hommes homosexuels restera un droit strictement théorique, sauf à recourir à l’adoption internationale. A ce sujet, il est probable que de nombreux pays refuseront bientôt l’adoption de leurs enfants par des marié(e)s homosexuel(le)s, ou simplement par des ressortissants de pays autorisant le mariage homosexuel. De nombreux pays refusent déjà l'adoption par les célibataires. Le résultat risque donc d'être que même les couples hétérosexuels français ne puissent plus recourir à l'adoption internationale dans de nombreux pays si l'adoption homosexuelle est légalisée en France.
Resterait donc au lobby homosexuel masculin, pour bénéficier de ce prétendu "droit à l'enfant" d’exiger la mise en place, parmi les enfants adoptables, de "quotas" d’enfants à adopter réservés aux homosexuels, mais la détermination de tels quotas et de leur pourcentage légal dans la population d’enfant à adopter serait manifestement entachée d’inconstitutionnalité ( sans parler de leur caractère éthiquement choquant ! ) ...
Pour ce qui est des femmes homosexuelles, le problème est l’adoption de l’enfant conçu par l’une des femmes du couple (grâce à l'insémination artificielle ou artisanale ) par l’autre membre du couple, ce qui supposerait l’existence d’enfants ayant une vraie mère et une fausse ayant l’autorité d’une vraie … Tout cela ne tient pas vraiment debout, tout au plus pourrait-on admettre à titre exceptionnel la possibilité de l’adoption par la conjointe survivante en cas de décès de la vraie mère, après accord de l'enfant et du juge aux affaires familiales.
5°) L'argument du risque pour la santé mentale des enfants
Un des arguments fréquemment ressassés par les partisans de l'adoption homosexuelle est d'affirmer péremptoirement : " toutes les études montrnt que les enfants élevés par des couples monoparentaux ne subiraient aucune conséquence de cette situation atypique" .
Malheureusement, ce discours convenu semble à la limite de la désinformation.
Une très intéressante revue de la littérature psychologique et sociologique concernant le devenir des enfants élevés dans des couples monoparentaux avait été réalisée dans un rapport espagnol, (7). Cette compilation démontrait avec éclat que les études sur le sujet étaient grossièrement biaisées pour nombre d'entre elles, et étaient loin d'aboutir aux conclusions optimistes que prétendent en tirer les partisans du mariage homosexuel. En réalité, selon ce rapport, de nombreux indices montrent que le fait d'être élevé dans des familles homoparentales semble entraîner des dégâts psychologiques non négligeables.
Une étude de l'université d'Austin au Texas (8) (9) met en évidence le fait que le devenir des enfants élevés dans les familles monoparentales est marqué par une fréquence très marquée du chômage et de la dépression, parmi d'autres anomalies.
Un sordide fait divers récent démontre de façon éclatante les effets désastreux dans certains cas de ce type d’adoption.
En effet , un enfant de 11 ans, adopté à l’âge de deux ans par un couple de lesbiennes californiennes, a adopté un comportement transsexuel à partir de l’âge de 8 ans, et est maintenant soumis par ses " mères " indignes à un traitement hormonal afin de pouvoir "bénéficier" d’une "opération de changement de sexe" avant l’âge adulte.(10)
La probabilité que ce cas de transsexualisme soit sans rapport avec cette adoption homosexuelle me paraît infinitésimale. L’hypothèse d’une simple coïncidence ne tient tout simplement pas debout.
Il n’est guère étonnant que ce garçon, vivant dans un univers où la masculinité est absente, voire niée, soit victime d’une nouvelle variante du complexe d’Oedipe ( si du moins on accorde encore du crédit à la psychanalyse ! ) . Il essaie de se transformer en fille pour prendre, non pas la place du père , mais celle de l’une de ses « mères » adoptives !
Nous sommes-là en présence des résultats tangibles d’une expérimentation psychologique sauvage dont le résultat n’était hélas que trop prévisible. Le droit qu’a un garçon de devenir un homme a été sacrifié sur l’autel du politiquement correct, au profit du prétendu "droit à l’enfant" dont prétendait à bénéficier ce couple d’homosexuelles.
6°) L'argument humaniste
Il se trouve que l’un de mes meilleurs amis a été adopté dans sa petite enfance. Je lui ai demandé s’il imaginait l’hypothèse d’avoir été élevé par un couple homosexuel, si la loi l’avait permis à son époque. Bien qu'il soit très nettement "de gauche", cette hypothèse l’a fait frémir d’horreur…. " tu comprends, m’a t-il dit, c’est déjà très dur à vivre d’être un enfant adopté, mais s’il faut en plus que ce soit par un couple homosexuel, ça ne peut qu'être psychologiquement insupportable, c'est n'importe quoi ! "
Pour essayer de te mettre en situation, je vais te proposer, ô lecteur, de faire une expérience de pensée au sujet du fait d’être adopté par un couple homosexuel.
Imagine que tu as environ 6 ou 7 ans, tu es un enfant d’un pays sous-développé, tu vis dans un orphelinat, dans des conditions de vie plus ou moins désastreuses, en tous cas, peu confortables. Tu as peut-être assisté à la mort de tes parents, soit à l’occasion d’atrocités de guerre, soit dans une catastrophe naturelle, genre séisme ou cyclone.
Tu es, dans cet orphelinat, parmi une centaine d’autres enfants ayant subi le même sort, ta vie d’avant n’est plus qu’un souvenir d’un bonheur lointain et à jamais révolu.
De temps en temps, un couple d’étrangers vient voir à plusieurs reprises un de tes compagnons d’infortune, et finit par repartir avec. Les dames qui s’occupent de toi à l’orphelinat te disent que ce compagnon s’est trouvé un nouveau papa et une nouvelle maman.
Au bout de très longs mois passés dans cet orphelinat, ce sont des dizaines de camarades que tu as vu partir avec de nouveaux parents. Tu vis dans l’espoir qu’un papa et une maman viendront pour toi, et t’ emmèneront dans un riche pays lointain dans lequel il n’y a ni guerre, ni cyclone, ni séisme.
Un beau jour, deux hommes (ou deux femmes ) arrivent pour toi, et tu apprends que ce sont tes deux "nouveaux papas" ( ou tes deux "nouvelles mamans" ). Ces deux hommes ( ou ces deux femmes ), t’embarquent dans leur pays . Tu te dis : "ce n’est pas juste, pourquoi les autres ont un papa et une maman et moi deux papas et pas de maman ? ( ou l’inverse ). Je veux un papa et une maman comme les autres ! "
Mais, malheureusement, il n’y aura personne dans ce pays lointain pour écouter ta plainte, et tu comprendras rapidement que cette injustice s’ajoutera irrémédiablement à celle, énorme, que le sort t’ a déjà fait subir. Puis il te faudra aller à l’école, mais alors là tu verras que tous les enfants, sauf toi, ont un papa et une maman. Tu ne parleras jamais de tes "parents" adoptifs à l’école, mais ça se saura ( parfois, c’est un de tes "pères", ou une de tes "mères" qui vient te chercher à la sortie de l’école , parfois l’autre. ). Or , rien n’est plus impitoyable et conformiste qu’un enfant à l’école : on sait de quels quolibets permanents sont victimes les enfants qui ont une disgrâce physique, un nom bizarre ou tout autre caractéristique inhabituelle. Alors imagine ce que tu subiras, toi, un enfant à deux pères ou à deux mères !!! Personne ne voudra jouer avec toi, tu seras traité de fils de pédés ou fils de gouines , tu seras, avec un peu de chance parfois invité chez des copains , par contre , les parents de tes copains refuseront qu’ils viennent chez toi. Les "grands" s’amuseront à te donner des coups pendant la récréation, que tu passeras tous les jours seul dans ton coin, en essayant de rester à proximité du surveillant de récré, pour éviter le pire.
Oui, voilà la vie qui sera dans de nombreux cas celle des pauvres enfants qui auront le malheur d’être adoptés par des couples homosexuels.
Certains osent appeler cela un progrès social ? Moi, j’appelle ça une régression absolue de l’idée de civilisation.
En effet , il ne peut pas y avoir de civilisation sans un degré minimum d’empathie, qui est la capacité à s’imaginer dans la peau de quelqu’un d’autre, et qui, pour une société, est de s’imaginer ce que ressentent les plus faibles d’entre nous , à commencer par les enfants, et de penser à l’intérêt des plus faibles au moment de légiférer.
7°) L'argument des sondages d'opinion
Les partisans du mariage homosexuel exhibent régulièrement des sondages montrant que plus de 60% des français souhaitent le mariage homosexuel.
D'une certaine façon, pour ce qui est du mariage homosexuel, nous sommes en présence d’un cas typique de ce qu'on pourrait appeler le « syndrome de l’aéroport »
Nombre de gens se plaignent de devoir faire 150 km ou plus pour prendre l’avion. Néanmoins , lorsque l’installation d’un aéroport est décidée à 2 km de chez eux, ils constituent immédiatement un comité de défense des riverains.
La plupart des gens qui se disent partisans du "mariage" homosexuel au nom de la tolérance et de la liberté individuelle seraient en réalité profondément ennuyés ou malheureux de voir leur fils leur présenter un futur "gendre" ou leur fille une future "gendresse". Nul doute que ces adeptes du politiquement correct feraient alors tout pour ne pas assister à ce " mariage " ou en tout cas à faire en sorte qu’il se déroule en petit comité ( ils n’auraient certainement pas envie d’organiser une grosse fiesta à l’occasion d’un tel événement, dont ils se garderaient bien d’avertir famille et amis ). Ces infortunés parents préféreraient certainement prendre un aller simple pour la Nouvelle-Zemble ou la Karatchevo-Tcherkessie plutôt que de se retrouver dans cette galère !
La tolérance est parfois le nom dont s’habille l’intériorisation d’un nouveau tabou passé dans la loi ( il est interdit d’être "homophobe" ) , tabou dont les gens ne s’imaginent pas que ses conséquences logiques peuvent les concerner personnellement dans l’avenir ! Ceci explique les résultats surprenant des sondages en faveur du mariage homosexuel. Nul doute que les résultats en seraient très différents si l'on posait aux gens la seule question pertinente : "et vous , seriez-vous heureux d'apprendre que votre fils ou votre fille contracte un mariage homosexuel ? "
En conclusion, le mariage homosexuel, comme cela vient d'être démontré, n'a qu'un seul but : l'adoption. Or il faut rappeler que l’adoption est avant tout le droit de l’enfant à vivre dans une famille si possible normale, et n'est en aucun cas un droit des parents à se voir accorder par l’Etat la compensation d’un désordre biologique tel que la stérilité ou d’une particularité comportementale telle que l’homosexualité.
Pour cette dernière, je pense qu’on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre, on ne peut pas être à la fois homosexuel(le) et parent, sauf à abandonner provisoirement son homosexualité dans le but de procréer.
Toute revendication par les homosexuel(le)s d’un droit à l’enfant n’est rien d’autre que l’expression d’un égoïsme un peu infantile et irréaliste, et démontre de la part de ceux d’entre eux qui souhaitent être "parents" l’absence totale d’empathie pour les enfants qu’ils prétendent adopter, et l’absence de considération pour le droit fondamental de l’enfant adoptable à vivre dans une famille normale, c’est à dire comportant un père et une mère !
D’une certaine façon, ce droit fondamental qu’a l’enfant orphelin à vivre dans une famille adoptive constituée d’un père et d’une mère est un droit naturel du même ordre que le droit fondamental de l’enfant à garder son prépuce jusqu’à l’âge adulte, droit qui vient d’être reconnu à juste titre par un tribunal allemand…
Ce droit paraît tellement fondamental que je prends le pari que de nombreux pays pauvres refuseront à l’avenir de laisser leurs orphelins être adoptés par des couples homosexuels.
(3)http://fr.wikipedia.org/wiki/1984_(roman)
(5)http://fr.wikipedia.org/wiki/Gender_studies
(6) http://hommelibre.blog.tdg.ch/archive/2011/06/29/suede-egalia-un-pas-vers-la-folie.html
(7)http://www.jurivie.org/documents/articles/rapport_adoption_homo.pdf
(9)http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0049089X12000610
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