Décrets de dernière minute... en matière d’éducation
Le gouvernement s'apprête à partir et à déménager mais jusqu'au dernier moment des décrets d'application de réformes sont mis en oeuvre. Ainsi le texte sur l'évaluation des enseignants a été signé lundi 7 mai par N. Sarkozy, au lendemain des élections. Ce décret vivement contesté par les syndicats visait à réformer le système de notation des professeurs
Jugée archaique par Luc Chatel, l'évaluation était confiée jusqu'alors essentiellement à des inspecteurs de l'éducation nationale, anciens enseignants eux mêmes. Les inspections étaient donc réalisées tous les 6 ou 7 ans. Ce système était, certes, imparfait car les inspecteurs, coupés progressivement de la réalité de l'enseignement n'étaient pas toujours à même de juger des qualités pédagogiques d'un enseignant... Pour autant, ils étaient censés détenir un certain savoir et une certaine culture puisqu'ils inspectaient les professeurs dans leur propre discipline..
Le décret signé par N. Sarkozy ce lundi, au lendemain de sa défaite, avait pour but d'instaurer une nouvelle évaluation confiée uniquement aux chefs d'établissement, ce projet de loi avait provoqué un tollé car un proviseur ou un directeur n'a pas les compétences nécessaires pour maîtriser toutes les disciplines diverses enseignées dans un lycée ou un collège. Le système d'évaluation déjà imparfait risquait de devenir encore plus arbitraire et injuste...
C'était pourtant, là, selon Luc Chatel, ancien de l'Oréal, une mesure de "modernisation " indispensable...
Il s'agissait on le voit, d' introduire un management inspiré du privé. Et cela passait par une évaluation des performances individuelles, avec fixation d’objectifs et progression de carrière en fonction des résultats.
On perçoit là toute l'absurdité et l'incohérence de ces signatures de dernier moment, d'autant que ce décret aussitôt après sa publication va être abrogé par le nouveau gouvernement, c'est ce qu'a annoncé Vincent Peillon, conseiller éducation de F. Hollande. Il s'agit, dit -il d’« un passage en force inacceptable » juste après le second tour de la présidentielle et « d’une nouvelle illustration du mépris du dialogue social » affiché par le gouvernement sortant. Voilà un décret-éclair, aussitôt publié, aussitôt abrogé...
Il est heureux que ce décret ne soit pas appliqué : il ouvrait la voie à un système de notation totalement absurde où la décision relevait uniquement du chef d'établissement, porte ouverte à toutes sortes de favoritisme. Un lycée ne doit pas devenir une entreprise privée où le chef d'établissement aurait tous les droits : noter les professeurs, les recruter, voire même les licencier...
93 réactions à cet article
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Rosemar,
Ces sortes de péripéties sont complètement dépourvues d’intérêt. Des décrets sont signés, ils seront abrogés quinze jour plus tard, c’est sans grande importance.
La politique du dernier gouvernement en matière d’école aura été lamentable. Je ne parle pas seulement de la suppression des postes au fur et à mesure des départs en retraite. Il semble qu’on n’ait toujours pas compris que lorsqu’on détruit le système d’instruction publique, c’est à la République elle-même qu’on s’attaque.
Mais cette destruction n’aura pas été l’oeuvre du sarkozysme. Elle aura eu lieu sur une période d’une quinzaine d’années, initiée par le socialiste, avec leur mot d’ordre stupide des 80% au niveau du bac. Pourquoi se limiter à 80% et accepter encore le sacrifice de 20% de la population scolaire ? On pouvait aller jusqu’à 100% pendant qu’on y était, puisqu’on ne se souciait plus du tout du réel. On pouvait même décréter que les citoyens naissaient libres, égaux et bacheliers, cela leur eût évité bien des souffrances. Cette politique de gribouille a eu des conséquences atroces. En 86, je me souviens que j’avais joint à un paquet de copies de bac particulièrement calamiteux une petite note demandant quel serait le pourcentage d’illettrés aux prochaines sessions du bac. L’année suivante, pour la première fois, on avait préféré ne pas me convoquer, cela avait très fortement déplu ! Et pourtant, aujourd’hui, il n’y a plus personne (et en particulier parmi les enseignants) qui ne se soit rendu compte qu’avec un bac en poche on peut être resté parfaitement illettré, incapable de lire un texte et en même temps de le comprendre, plus encore incapable de rédiger sans fautes un paragraphe de trois lignes qui ait un sens. Comment en est-on arrivé là, avec l’appui des syndicats jaunes, de la FEN en particulier ? Ce serait trop long à expliquer, tout un livre n’y suffirait pas.
Mais ce qu’on peut craindre, c’est que les enseignants définitivement inféodés à la peste rose et très bien anesthésiés par ses productions idéologiques ne continuent à appliquer sans réagir (quand on est fonctionnaire, on obéit, disent-ils, en oubliant Vichy) des dispositions de plus en plus abominables. De « réforme » en « réforme », les enseignements se sont peu à peu vidés de tout contenu, l’école a consenti à n’être plus que le lieu de plus en plus violent de l’apprentissage d’une « citoyenneté » qui, sans la culture, est désormais un mot vide, une vraie baudruche.-
D’accord avec votre analyse ,Christian,pour ce qui de la destruction du système éducatif:des réformes successives ont fait que les exigences se sont appauvries :orthographe et grammaire ont été négligées en collège ...Arrivés au lycée ,certains élèves n’ont pas le niveau et parviennent malgré tout à obtenir le BAC ,chaque lycée se préoccupe de faire surtout du chiffre pour les résultats du bac.Les consignes des inspecteurs sont claires :l’indulgence dans la notation ...
Quant à mon article ,il évoque aussi le système de notation des profs qui est très imparfait ,mais qui risquait de l’être encore plus avec l’intervention du seul chef d’établissement...C’est aussi un problème qui concerne les enseignants :sans doute faudrait il mieux tenir compte du travail fourni par le prof plutôt que de s’en tenir à la visite ponctuelle d’un inspecteur ...Bonne journée -
@rosemar,
le problème de la notation est des plus épineux. Une notation locale qui ferait des profs de parfaits subalternes soumis à toute sorte de pressions locales et rendrait possibles toute sorte de dérives mafieuses est évidemment à proscrire et il est souhaitable que les décrets que vous évoquez soient abrogés de toute urgence.
Le système existant ne vaut pas grand chose non plus, et j’ai été parmi les premiers à le contester radicalement en refusant une inspection. Les inspecteurs généraux sont plutôt des gens intellectuellement assez ouverts, ils sont en fin de carrière et n’ont plus grand chose à attendre, mais les IPR qui veulent monter sont prêts à tout et se comportent dans l’institution comme des chiens de garde de l’idéologie qui prévaut au ministère à un moment donné. J’en ai vu un certain nombre qui s’étaient faits les inoculateurs de la vérole pédagogiste dont on a pu constater en vingt ans les très belles conséquences. Ce qu’il faudrait, c’est que les enseignants puissent récupérer une autonomie de jugement et une liberté dont je les ai toujours vus tragiquement démunis. On cesserait de les noter, purement et simplement, la situation qui en résulterait ne pourrait pas être pire que celle que nous observons dans une institution désormais moribonde et qui relève des soins palliatifs -
0 Christian Labrune
Je pense aussi que le système actuel de notation des profs est injuste et inadapté:j’ai vu des inspecteurs raconter n’importe quoi ,incompétents eux mêmes ...Supprimer la notation ? oui ,c’est une idée mais je pense que tous les fonctionnaires sont notés et pas seulement les profs :qui se rebelle contre ce système ?? -
@C Christian Labrune
Je suis en accord avec ce vous écrivez, mais voilà les jeunes « étudiants, apprentis » sont dans l’impasse de la mondialisation voulu par un petit nombre de merde excusez-moi de mon vocabulaire.
Que faisons-nous, nous le peuple ? Avec nos connaissances ? Prendre les directives puisque nous faisons fonctionner le système actuel et eux sans nous !
On se réveille ?Les couleurs des politiques voulues, tout comme les religions pour diviser !
De quoi avons-nous besoin ? Et notre futur ? Pensons à notre avenir : Nos enfants !
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« avec leur mot d’ordre stupide des 80% au niveau du bac. »
Jean-Pierre Chevènement projet 1985 - objectif inscrit dans la loi d’orientation du ministre Jospin (ministre de l’Éducation nationale de 1988 à 1992)
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80 % d’une classe d’âge au BAC, l’idée est belle !
Philanthropie « Républicaine » ou calcul politicien (gérer le social - le nombre de chômeurs passe de 1, 5 millions en 81 à plus de 2 millions en 85 stat. Insee ... si en plus des charrettes de jeunes débarquent sur le marché de l’emploi !!! )
J’avoue que je me suis toujours posé la question ... et que je me la pose encore. -
kemilein 14 mai 2012 13:22un dia-logue est forcément social, puisqu’on fait société a partie de deux et que dans dia-logue il y di qui signifie deux.
dialogue social est un pléonasme.
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oui mais le dialogue social a pour fonction d’évoquer les conditions matérielles de travail des salariés ....on peut à travers un dialogue évoquer d’autres sujets :les fleurs ,la culture ,le cinéma...
Bonne journée kemilein -
Avec son armée plus de 1 200 000 fonctionnaires, l’Education Nationale longtemps troisième en terme d’effectif après l’armée rouge et General Motors, résiste à tous les temps et est désormais la première armée du MONDE.
La plus grosse gabegie budgétaire de la planète : +100 Milliards d’Euros annuels, 10 milliards de plus par rapport à 1970 alors que le nombre d’élèves a baissé depuis.
Les résultats sont connus : 25% des élèves entrant en 6ième ont des acquis fragiles, 15 % connaissent des difficultés sévères ou très sévères,
au total une usine qui produit 40% de malfaçons.Alors, avec eux, crions : « non au changement, pas touche à l’éducation, pas d’evaluation, pas de service minimum, droit universel à l’éducation, non aux heures supplémentaires, l’éducation est à nous, on est chez nous, laissez nous tranquilles »
Signé le collectif syndical :FERC-CGT, FSU, SNUipp, Unsa-Education, Snalc-Csen, SUD, SNESup, SNPTES, SNEP, SNETAA, SNETAP, SE-FEN, Snudi-Fo, Sminuf -Sgan, Pipo Alta, Finfirf Arpat, Edu-caction....etc...
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Bonjour Bulgroz
Et vous pensez donc que l’éducation ne doit pas être une priorité ??Vous parlez de gabegie mais l’enseignement doit être effectivement un des premiers budgets de l’état parce qu’elle représente l’avenir d’un pays ...Il est question de s’opposer à des réformes qui ont été mises en place depuis des années et qui ont dénaturé l’enseignement :quasi suppression de l’orthographe et de la grammaire ...les profs n’en sont pas responsables....Les réformes concernant l’évaluation,par exemple ,tendent à supprimer les notes :croyez vous que cette mesure va dans le bon sens ?les élèves ont besoin de repères pour se situer dans un niveau... -
Rosemar,
« Les profs ne sont pas responsables.... »
Ils ne sont jamais responsables, ils ne sont jamais évalués, ils s’opposent systématiquement à tout.
et l’autre Peillon qui se croit ministre avant l’heure et qui détruit le peu qui a été construit sans laisser le temps de voir si cela est bon ou mauvais, sans avoir fait une seule évalutaion, par pur dogmatisme.
Le nouveau régime ne fera rien, il est prisonnier des syndicats avec qui il est impossible de construire quoique que soit.
L’éducation nationale qui produit 40% de malfaçons donne une image éxecrable. Les profs se foutent de l’avenir des enfants,
L’éducation nationle est la honte de notre pays.
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Bulgroz
Vous êtes dans l’excès ,la démesure ...Pour votre information:les profs sont évalués tous les ans par le chef d’établissement :note administrative sur 40 points ,tous les 6 ans par un inspecteur :note pédagogique sur 60Le gouvernement de N. Sarkozy a dégradé l’enseignement par des mesures qui ont aggravé les conditions de travail des enseignants et des élèves...Bonne soirée -
"L’éducation nationale qui produit 40% de malfaçons donne une image éxecrable. Les profs se foutent de l’avenir des enfants, L’éducation nationle est la honte de notre pays.«
Bulgroz,
Cela ne sert pas à grand chose d’insulter les profs d’une manière aussi outrée et carrément haineuse en ignorant apparemment tout des difficultés du métier. Au reste, vous parlez de »malfaçon", ce qui est tout à fait révélateur, c’est-à-dire que l’enseignement, pour vous, c’est à peu près comme la maçonnerie. On sait combien de temps il faut pour monter un mur jusqu’à telle hauteur, si on n’y est pas à la fin de la journée, c’est probablement qu’on a passé son temps à fumer ou à discuter avec le copain ! Mais le matériau - si j’ose dire - sur lequel travaille l’enseignant n’a pas l’inertie des briques ou des pierres. Ce que vous faites en deux heures avec une classe, il vous faudra trois heures pour le faire dans une autre, avec une dépense d’énergie quelquefois bien supérieure. Quand une classe a un bon niveau, le cours n’est même pas un travail, on n’a pas du tout l’impression de fournir des efforts, c’est un de ces moments agréables qui ont fait si longtemps le charme du métier. Et, tout à fait paradoxalement, les progrès sont immédiats. Dans le cas inverse, on s’épuise, on rame comme un galérien, on s’use les nerfs pour un résultat qu’on jugera tout à fait insignifiant parce qu’on se rendra compte à l’heure suivante que rien n’a été compris, que rien n’a été retenu. Et encore, je simplifie en opposant la bonne classe à la mauvaise. Dans la réalité c’est plus nuancé, et vous pouvez avoir des deux côtés en proportions différentes des élèves qui sont au niveau et d’autres qui ne le sont pas, ce qui impose toujours de sacrifier quelque peu les uns au profit des autres. Ca, c’est le métier ordinaire, mais les bonnes classes, cela devient rare, et il est de plus en plus fréquent désormais que tout le monde se trouve, dès septembre, en situation d’échec, prof comme élèves. Je voudrais vous y voir à expliquer une tragédie de Racine à des gens qui ne peuvent même plus comprendre la langue de leur siècle parce que le vocabulaire leur manque et que la moindre phrase dans un simple journal peut aisément devenir pour eux une énigme indéchiffrable.
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Encore une caricature ,Christian:il existe des élèves qui étudient et apprécient Racine...
Heureusement ,il existe encore de bonnes classes !! -
@Christian : Nous semblons être de la même « promotion » vous et moi. Entre les parents d’élèves qui prennent les profs pour des « feignants » et les ex-collègues qui comme d’hab (excusez les libertés) sont « out » (ex-prof d’anglais, faut me pardonner) , c’est un combat d’arrière-garde. Nous avons toujours cette (mauvaise) habitude de vouloir « expliquer ».
L’indignation me fait tomber dans la vulgarité « démerdez-vous, chers ex-collégues,nous on n’en a plus rien à foutre, on est retraités ». Je vois que vous n’avez toujours pas « évolué ». Bon courage pour la suite. Vous n’avez pas fini d’être dans la merde ! Voilà, c’est dit et je me sens mieux.... -
@Rosemar Vous êtes « déconnectée » ou vous enseignez à Henri IV ?
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à Lamouel
Ce n’est pas moi qui suis déconnectée :je ne suis pas à la retraite et j’enseigne encore dans un lycée normal avec de bons et de moins bons élèves -
« @Christian : Nous semblons être de la même »promotion " vous et moi. Entre les parents d’élèves qui prennent les profs pour des « feignants » et les ex-collègues qui comme d’hab (excusez les libertés) sont « out » (ex-prof d’anglais, faut me pardonner) , c’est un combat d’arrière-garde. Nous avons toujours cette (mauvaise) habitude de vouloir « expliquer ». «
Lamouet,
C’est la méthode Coué ! Quand les forums du SNES existaient encore - et je ne suis pas pour rien dans leur fermeture, parce qu’avec deux ou trois copains, il y a dix ans, nous les avons complètement subvertis - je ne sais pas combien de fois, pour commenter ce que je lisais et pour emmerder le monde, j’ai pu recopier la petite chanson bien connue : »Tout va très bien, Madame la Marquise« . A la même époque, j’ai dû subir souvent, dans des lycées bien différents, des collègues qui me disaient à peu près la chose suivante : ce n’est pas que nos élèves soient ignorants, c’est qu’ils ne savent pas les mêmes choses que nous. Et immédiatement après venait la tarte à la crème de l’informatique : voyez comme ils se débrouillent, immédiatement, avec les ordinateurs et l’Internet ! Je rigolais : je me souvenais que quelques années auparavant, dans l’académie de Rouen, le rectorat avait résolu de récupérer les notes d’oral au moyen du minitel. Il y avait eu une journée de formation à Rouen, dont je m’étais évidemment dispensé, pour expliquer aux profs les deux ou trois manipulations qui permettaient d’entrer dans le serveur. La formatrice que j’avais rencontrée par hasard quelques temps plus tard m’avait confié que la plupart étaient verts de trouille devant la petite machine. Bref, ces pauvres bougres étaient tellement tétanisés à l’époque par les nouvelles technologies (depuis, les choses ont quand même dû changer) qu’ils percevaient cela comme une forme de »culture", sans voir que ce rapport effectivement très facile des jeunes à ces objets est purement mécanique et magique. J’ai connu dans les années 70 des élèves curieux de ces nouveautés à qui on pouvait utilement enseigner les langages de bas niveau assez difficiles de type assembleur, mais je suppose qu’il y en a très peu aujourd’hui qui sachent même programmer seulement en basic. Bref, tout est devenu culture, aujourd’hui, mais on confond communément la consommation culturelle et la compréhension des choses. On emmène les élèves au théâtre, mais on n’est jamais sûr qu’ils aient compris la pièce ; les profs eux-mêmes la comprennent-ils ? Et souvent la mise en scène des auteurs les plus classiques, de Molière par exemple, révèle de monstrueux contresens. Dans les dernières années de ma sinistre carrière, il y a même des textes sur lesquels j’avais renoncé à interroger au bac, trop certain de devoir entendre des interprétations totalement fantaisistes que les élèves avaient subies et dont il ne serait pas possible de les tenir pour responsables. -
« sacrifier les uns au profit des autres »...
C’est bien ce que je disais dans un de mes commentaires.L’école est le miroir de la société. -
@lloren
Quand vous répétez une explication pour le crétin qui n’a pas écouté ou n’a pas compris, ceux qui n’ont pas besoin d’éclaircissements perdent leur temps et s’ennuient. A l’inverse, si vous vous lancez dans des explications difficiles mais de nature à intéresser vivement les plus malins, il y en a une quantité d’autres qui ne pourront pas suivre, s’ennuieront, n’écouteront plus. Quiconque a un peu enseigné, ne serait-ce que deux ou trois ans, connaît bien cette difficulté. Elle devient de plus en plus redoutable parce qu’en lettres, par exemple, vous avez des élèves en classe de première qui ont, du point de vue de la maîtrise de la langue, un niveau de 5e des années 60.
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Vous avez raison de pointer ces décrets de dernière minute,
Ils n’ont qu’un objectif, c d’offrir et d’ ancrer des points de tension pour la nouvelle oppositionVider le contenu pédagogique de l’école est un programme politique
Si la maitrise du langage est la 1re condition à l’analyse de tout, limiter cette maitrise pour des strates spécifiques de populations revient à les priver délibérément de fondamentauxLes fragiliser, donc. Marginaliser
Délibérément-
Bonjour vergobret
L’enseignement n’a pas été une priorité du gouvernement de N ; Sarkozy ,c’était même une cible :les fonctionnaires étaient pointés du doigt .C’est une erreur ,dans une société moderne de sacrifier l’éducation... -
Merci, Rosemar
Notez bien que je parle de la conception qu’a l’ex prés de l’enseignement et pas du travail réel des enseignants, bien sur
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Au niveau national je ne sais pas si le niveau des jeunes a réellement baissé en orthographe ou en mathématiques (qui a des liens svp). Les ’nuls’ en maths ne datent pas d’hier et les cancres non plus.... ;o)
Par contre les centres d’intérêts ont changé. Dans mes classes je note en moyenne un réel progrès dans la capacité de comprendre et de rendre compte. Nous n’étions pas meilleur qu’eux sur ce point.
Bon nombre de parents que je rencontre souffrent de graves lacunes de compréhension. La télé continuellement allumée formate la société à tous les niveaux et elle n’épargne pas les ’anciens’ non plus.Par contre et j’insiste bien ! il est clair que les compétences demandées aux examens et au passage en classe supérieurs sont moins exigentes et qu’à niveau égal il y a dans les classes des élèves qui n’auraient pas pu y être admis il y a une vingtaine d’années. Cela donne des groupes de niveau très hétérogène qui compliquent la tache des enseignants et implique aussi un écart à la moyenne énorme. Même avec une pédagogie différenciée aider les élèves en difficulté est devenu quasi impossible sans léser ceux qui s’approprient correctement le contenu d’une nouvelle leçon.
Sans compter la faillite éducative de beaucoup de parents qui donne du fils à retordre à beaucoup de mes collègues, ce métier n’est pas de tout repos.Je note une variation notable des résultats obtenus suivant le milieu social mais ce n’est pas nouveau...La notation des enseignants par les inspecteurs académiques est primordiale pour que l’état reste garant du niveau des jeunes et de leurs professeurs ainsi que de leurs formations. Sarkozy a encore mis les pieds dans le plat.-
Merci mortelune pour ce témoignage de prof.
En fait ,les dernières réformes du gouvernement Sarkozy n’ont fait qu’ aggraver la situation:en lycée ,on disposait auparavant d’une heure d’aide individualisée pour les élèves en difficulté en classe de seconde :cette heure permettait de prendre de petits groupes de 8 élèves pour les faire progresser ,cette heure a été supprimée !! -
Mortelune,
Peut-être avez-vous commencé à enseigner dans les années 80 ou même plus tard, mais je peux vous assurer que dans les années 70, les élèves étaient encore capables de comprendre le principe de la dissertation et de construire des discours critiques à peu près cohérents. Ce n’est plus guère le cas, même dans les sections littéraires, sauf dans les « bons » lycées.
Vous dites que le niveau en mathématiques n’a pas changé, mais quand j’étais élève, c’est en seconde qu’on étudiait le trinôme du second degré, vers le début du second trimestre. Il y a dix ans, un collègue professeur de mathématiques qui assurait des colles en prépa m’avait confié qu’il lui arrivait de trouver des étudiants que cette question embarrassait beaucoup. Et pourtant, ce n’est plus en seconde qu’on étudie ces problèmes, mais bien plus tard. -
« Au niveau national je ne sais pas si le niveau des jeunes a réellement baissé en orthographe ou en mathématiques (qui a des liens svp). »
Vous êtes prof ? Où ça ?
qui a des liens ?
Et vous demandez des liens ? -
@labrune
« les élèves étaient encore capables de comprendre le principe de la dissertation et de construire des discours critiques à peu près cohérents »Les bons élèves oui ! Les mauvais élèves non ! Sur ce point la situation n’a guère changé. Du reste cela se confirme en lisant les commentaires écrits sur les forums du web. Tous les intervenants n’ont pas 15 ans et pourtant le niveau est souvent très moyen. -
@Christian Labrune« : EXCELLENT CONSTAT »Elle aura eu lieu sur une période d’une quinzaine d’années, initiée par le socialiste, avec leur mot d’ordre stupide des 80% au niveau du bac. "
Je dirais qu’elle a commencé en 1975 avec la création du collège unique dont le but est d’accueillir dans un même type d’établissement tous les élèves de la 6ème à la 3ème et de leur offrir un enseignement identique afin d’élargir et de démocratiser l’accès à l’éducation. Cependant, la difficile gestion de l’hétérogénéité des élèves, le bilan contrasté de la démocratisation, l’insuffisante définition des objectifs du collège unique alimentent le débat depuis maintenant plusieurs années.-
Bonjour Lamouet
Donner le niveau Bac à 80 % des élèves n’est pas un mot d’ordre stupide mais il faut s’en donner les moyens :la plupart des réformes ont visé à baisser le niveau au lieu de l’améliorer :réformes concernant à minimiser l’importance de l’orthographe ,de la grammaire ,suppression par le gouvernement de N. Sarkozy de l’aide individualisée ,suppression de l’année de formation des enseignants etc. -
@Lamouet,
Je suis entré dans l’épouvantable carrière en 71 ; en lycée, je n’ai pas pu évaluer très bien ni très immédiatement les conséquences de la création du collège unique, mais ce que je peux dire c’est que de 71 à 2008, j’ai pu assister à un très lent naufrage de l’institution. Ce ne sont pourtant pas les moyens qui ont manqué. Quand j’étais élève, il arrivait que les pieds des chaises s’enfoncent dans les trous des parquets, les bâtiments étaient hideux, mal entretenus, mal chauffés, mais cela n’empêchait quand même pas d’étudier plutôt bien. Aujourd’hui, dans des établissements régulièrement repeints, munis de toute le matériel audio-visuel qu’on peut souhaiter et bourrés d’ordinateurs, on perd son temps et on n’apprend plus rien. On a voulu « ouvrir » l’école sur le chaos du monde extérieur. Elle s’y est finalement dissoute.
En ce qui concerne le mot d’ordre des 80%, je dis qu’il est stupide parce qu’en principe on devrait obtenir le baccalauréat parce qu’on est parvenu à un certain niveau de connaissances relativement facile à évaluer. Le rôle de cette évaluation revient à ceux qui enseignent et qui ne peuvent pas faire des miracles à la demande. Comment les professeurs ont-ils pu consentir à être privés de leur prérogative naturelle de l’évaluation pour céder aux ukases du politique ? Cela dépasse l’entendement ; et pourtant, c’est ainsi que les choses se sont passées. Désormais, on ne leur demande plus vraiment d’enseigner, mais de faire semblant, et de distribuer des diplômes de complaisance. Ils sont devenus des faussaires. -
@Christian « ils sont devenus des faussaires »
Mot assez choquant mais en partie vrai. Reconnaissons cependant que leur grande responsabilité est surtout d’avoir « laissé faire » par manque de courage ou, pire, de sens des réalités. -
@Lamouet,
Nous sommes bien d’accord. Disons qu’ils sont des faussaires malgré eux. Ils n’avaient pas cette intention-là, ils avaient même les meilleures intentions du monde, ils les ont toujours, mais le chemin de l’enfer, parfois... -
à Christian Labrune
Vous êtes dans la caricature la plus totale quand vous dites « on n’apprend plus rien »Heureusement ,j’ai des élèves intéressants et intéressés qui ont envie d’apprendre..Ce n’est pas le cas dans certaines classes difficiles ...mais il existe encore de bons élèves !! -
Christian
En parlant de faussaires pour tous les enseignants ,vous êtes aussi dans l’excès:les enseignants pour la plupart ont une tâche difficile et font leur travail avec sérieux -
Rosemar Christian vient de s’expliquer sur ce mot. Le Brevet des Collèges, diplôme basé sur la moyenne des notes obtenues dans l’année (sauf en Français, Math, Hist-géo(? ?!!) n’a aucune valeur car obtenu dans des épreuves de difficultés non comparables, les classes étant hétérogènes.
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« Vous êtes dans la caricature la plus totale quand vous dites »on n’apprend plus rien"
Heureusement ,j’ai des élèves intéressants et intéressés qui ont envie d’apprendre..Ce n’est pas le cas dans certaines classes difficiles ...mais il existe encore de bons élèves !!"Rosemar,
Je veux bien admettre que lorsque je dis qu’on n’apprend plus rien, c’est peut-être un peu excessif dans la généralisation, et que c’est de l’ordre de la réaction d’humeur, mais cela n’est pas aussi totalement caricatural que vous le dites, et la crise des vocations est là pour en témoigner. Si vous aviez parmi vos proches quelqu’un qui voulût entrer dans cette carrière, je suis bien persuadé que vous l’en dissuaderiez. A quelques jeunes gens tentés par l’enseignement au début de ce millénaire, j’ai systématiquement suggéré un rendez-vous au milieu du Pont-Neuf, leur proposant de les aider à enjamber le parapet pour une petite euthanasie qui leur épargnerait bien des années de souffrance. -
Christian
Sur ce point ,la crise des vocations :vous avez raison ,elle est bien réelle ,mais cela est aussi dû à la dégradation ,en terme de rémunération :les profs sont mal payés ...,déconsidérés . Ils travaillent beaucoup ...pour un salaire moyen -
lulupipistrelle 15 mai 2012 01:21@Lamouet... merci de confirmer ce dont nous nous doutions...
Ma fille, scolariseé au CNED en classe réglementée a choisi de passer le DNB en candidat libre, au gand dam du« conseiller de scolarité »...quand elle a compris que le contrôle continu rendait le DNB bidon.
@à tous : Je suis votre échange avec intérêt, et je vais le diffuser largement : je suis membre d’une association qui défend la Liberté d’Instruction, du point de vue des parents... puisque nous sommes des familles qui ne scolarisons pas nos enfants...mais qui sommes régulièrement confrontées aux Inspecteurs Pédagogiques...
Personnellement, après le primaire,je n’ai jamais eu de problèmes avec ces Inspecteurs effectivement en fin de carrière, rapatriés de Lycées Français à l’étranger, qui avaient tous rang d’Inspecteurs d’Académie...et maintenant c’est fini : mon fils a plus de 16 ans, ma fille est considérée comme scolarisée, mais votre débat va sûrement aider d’autres parents qui ont à se défendre contre des abus manifestes... -
@Rosemar : « On perçoit là toute l’absurdité et l’incohérence de ces signatures de dernier moment, d’autant que ce décret aussitôt après sa publication va être abrogé par le nouveau gouvernement, c’est ce qu’a annoncé Vincent Peillon, conseiller éducation de F. Hollande. »
En ce qui me concerne je perçois donc l’inutilité de votre article...
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à Lamouet
1 °Mon article montre la stupidité de ce gouvernement qui s’acharne à promulguer un décret dont il sait parfaitement qu’il va être abrogé...2 °Il pose aussi le problème de l’évaluation des profs ,système imparfait qu’il faudrait améliorer ...Bonne journée -
@Rosemar : donner des mots d’ordre est irresponsable quand on s’affranchit d’une certaine réalité. Je suis heureux de constater qu’il reste des profs comme Labrune qui ont les pieds sur terre et donc le sens des reponsabilités.
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à Lamouet
Je ne donne aucun mot d’ordre :je suis prof et je constate que l’éducation a été sacrifiée par le gouvernement de N. Sarkozy ...Je défends ,avant tout, l’intérêt des élèves :c’est bien là l’essentiel :quand on surcharge les classes ,qu’on supprime des heures ,qu’on enlève l’année de formation des jeunes prof ...ce sont les élèves qui en subissent les conséquences...Question:Christian Labrune est il prof ? -
Rosemar/ « Question : Christian Labrune est-il prof ? »
Christian Labrune (1er commentaire) : « En 86, je me souviens que j’avais joint à un paquet de copies de bac particulièrement calamiteux une petite note demandant quel serait le pourcentage d’illettrés aux prochaines sessions du bac. L’année suivante, pour la première fois, on avait préféré ne pas me convoquer, cela avait très fortement déplu »
Manque d’attention « élève Rosemar ! » -
@Rosemar,
Labrune a cessé d’être prof en 2008 ! La retraite, tout simplement, mais il n’est pas encore gâteux au point de ne plus se souvenir de ce qu’il a connu et de ne pas pouvoir s’inquiéter de ce qui se prépare. Je suis un peu sévère avec les collègues, mais il faut reconnaître qu’ils sont soumis à des contraintes abominable et que parmi ceux qui se permettent de critiquer de l’extérieur sans rien comprendre au système, aigris peut-être par une expérience un peu négative des études, il y en a probablement beaucoup qui, s’ils étaient dans ce métier, ne tiendraient pas le coup fort longtemps. Combien de collègues - et souvent très compétents - n’ai-je pas vu tomber sur le côté de la route en milieu d’année scolaire, et durablement démolis ! Sans des nerfs solides, dans ce métier-là, on est foutu. -
à Lamouet
Oui ,j’aurais dû dire :C Labrune est il encore prof ?? -
à Christian Labrune
Je confirme:non seulement il faut avoir les nerfs solides ,mais une santé de fer ,de l’énergie ,des capacités physiques et intellectuelles à tout épreuve... -
lulupipistrelle 15 mai 2012 01:30@Labrune : un de mes meilleurs amis, prof de math dans un Lycée, a eu un AVC gravissime à 50 ans... Ces conditions de travail étaient inouïes. Je me souviens en particulier de classes de seconde (mais pas seulement) avec des élèves qui ne savaient pas multiplier par deux !
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@Christian « Ce qu’il faudrait, c’est que les enseignants puissent récupérer une autonomie de jugement et une liberté dont je les ai toujours vus tragiquement démunis. »
Normal ils sont passés sans transition du statut de (bons) élèves à celui de profs, n’ayant jamais quitté le cocon Education Nationale.-
à Lamouet
Peut on parler de cocon quand on connaît les dures conditions d’enseignement de certains profs devant des élèves difficiles ??Je vous invite à venir donner quelques heures de cours pour constater ce qu’il en est du « cocon » !! -
Bonjour,
j’ai peine à comprendre en quoi un chef d’établissement serait mal placé pour noter administrativement ses professeurs, et en tout cas moins qu’un inspecteur déconnecté de ce quotidien aussi difficile qu’à géométrie variable.
L’un des principaux problèmes, s’agissant de l’éducation, c’est que l’on ne cesse de raisonner de manière générale alors que ce métier n’est fait que de cas particuliers.
Entre « les chefs d’établissement » taxés de faire jouer leurs préférences pour la notation de leurs profs et les profs taxés de « flemmardise », il serait de bon ton de mettre des bémols et, peut-être, d’aller voir concrètement ce qu’il se passe dans ces établissements.Comme dans chaque métier, il y a des crasses et des cadors.
Virer ceux qui n’ont rien à foutre et payer mieux ceux qui s’investissent me paraît un bon début.-
Bonjour TicTac
On ne conteste pas le fait que le proviseur note les profs administrativement :c’est le cas à l’heure actuelle :il serait dangereux aussi qu’il soit déclaré apte à donner aussi une note pédagogique...De toute façon même le système actuel est imparfait ,les inspecteurs inspectent les profs pédagogiquement mais qui contrôle leur travail ?? -
Oui, pardon, mon clavier est allé plus vite que moi : note pédagogique.
Mais l’idée reste la même, je ne vois rien de choquant à ce qu’un directeur impliqué dans le quotidien de ses troupes n’est pas le plus mal placé pour juger de leurs compétences. -
C’est un peu portenawak, ma phrase, mais vous en aurez compris le sens !
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à tic tac
cela laisse la place à toutes sortes de favoritisme:on connaît bien le directeur ,on est bien noté... -
Alors là, non.
Vous êtes dans la caricature, l’excès, ce que vous voulez.
Je ne dis pas que ça n’existe pas, mais donnez au moins le crédit à ces directeurs de ne pas les condamner tous comme vous reprochez à certains de dire que les profs sont des faignants. -
à Tic tac
De toute façon le directeur n’ a pas les compétences pour juger du travail de l’enseignant ,s’il n’ a pas enseigné la même discipline:il ne pourra juger que sur des « on dit... » -
à tic tac
Ma réaction a disparu.. de toute façon,..les directeurs ne sont pas à même de juger de compétences pédagogiques d’un prof dans une discipline qu’ils ne connaissent pas -
@TicTac : Les profs sont très rarement des « flemmards » et je peux vous dire qu’ils en « bavent » un max dans certaines classes. Le problème est qu’ils subissent le système tout comme les élèves car ils n’exigent pas des réformes de simple bon sens, comme la suppression du collège unique.
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à Lamouet
Les profs sont touchés de plein fouet par les problèmes de société :parents divorcés qui démissionnent ,parents au chômage en difficulté ,élèves déboussolés :ne les accablez pas , chaque fois qu’ils protestent ou qu’ils font grève ,on les accable de quolibets...On les montre du doigt ,en les considérant comme des privilégiés... -
@Lamouet,
je suis d’autant mieux placé pour connaître ce monde-là que mon épouse est elle-même enseignante en collège.
Je vais être partisan mais je suis de ceux qui souhaitent que la rémunération des profs tienne compte, notamment, de la difficulté de telle ou telle matière.
Un prof de Français (c’est en cela que je suis partisan puisque c’est la matière de mon épouse) devrait gagner plus qu’un autre tant le travail hors heures de cours est disproportionné comparé à d’autres matières.Vous aurez noté, toutefois, que je ne dis pas que les profs sont flemmards mais que je pointe les idées d’ordre général - dont celle-ci - comme faisant partie du problème relatif à l’enseignement.
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Vous avez raison Tic TAc
Les profs de français ont plus de travail ,de correction,de préparation des devoirs ,de cours et en lycée ,c’est pire :je prépare un article à ce sujet... -
@Rosemar Auriez-vous « cédé la place », faute d’arguments ?
Que ce soit bien clair : il ne s’agit pas ici d’un pugilat mais d’un débat sur l’école entre enseignants (ou ex) et ce dans l’intérêt des élèves.. Question primordiale à laquelle j’espère vous aurez le courage de répondre « Etes-vous pour le Collège Unique » ?
J’attends impatiemment votre réponse....-
Je n’ai pas cédé la place :d’ailleurs je viens de vous répondre ...Pour ce qui est du collège unique ,je n’en suis pas responsable ,il faut ,sans doute veiller à ce que les élèves qui ne peuvent pas suivre soient dirigés vers une autre voie...
Bonsoir Lamouet -
« Pour ce qui est du collège unique ,je n’en suis pas responsable ,il faut ,sans doute veiller à ce que les élèves qui ne peuvent pas suivre soient dirigés vers une autre voie... »
Réponse de bon sens et je vous en remercie. Le Collège unique serait donc à revoir ?
Vincent Peillon ne semble pas partager votre avis, ni la plupart des syndicats( à part le SNALC)
Bon courage.-
Lamouet
On verra pour ce qui est du collège unique ,les décisions de ce gouvernement :Peillon n’est pas encore ministre de l’éducation.En tout cas l’abrogation du décret d’évaluation des profs va dans le bon sens :c’est le sujet de mon article... -
@Lamouet
Ce qu’il y a de bien avec le collège unique, c’est que ceux qui ne veulent rien faire ou qui ne peuvent rien faire (cela existe aussi, hélas, malgré le principe d’égalité) ne font effectivement rien, détestent de plus en plus l’école et deviendront aigris d’en avoir été plus ou moins éjectés trop tardivement. Les autres sont considérablement freinés : le climat des classes est mauvais et on a aligné les exigences au plus bas. Les plus faibles vont stagner, les autres se contenteront d’être seulement un peu moins nuls.
Quand on veut détruire un système certes inégalitaire mais qui donnerait leur chance à ceux qui voudraitent réussir, le collège unique est le dispositif de transition idéal dans une progression qui doit conduire au néant.
Disons-le et répétons-le : Il n’y a pas d’école possible sans une sélection qui, à chaque niveau, détermine ceux qui seront capables de profiter d’un enseignement et ceux qui ne le pourront pas. Une égalité dans l’excellence est impossible. En revanche, l’égalité dans une quasi nullité n’est pas irréalisable, on est en train d’en faire la démonstration. -
Sinon , pour ceux qui aiment pas l’ école il existe une unité pédagogique
formidable pour ceux qui aiment apprendre par eux-mêmes .C ’est l’ école de la vie .-
Oui rocla
L’école de la vie nous apprend beaucoup aussi ,et le collège ,le lycée permettent aussi d’apprendre la vie et ses difficultés -
ensuite une fois que l’ on sait lire tout est dans les bouquins , c ’est fabuleux .
Bien à vous Rosemar . -
Bonjour à toutes et à tous
Oh, désolé vous avez ouvert la boîte de Pandore...hihi ...la bouteille à l’encre si vous préférez...
Je ne sais pas si j’ai raison mais aujourd’hui, à l’école ou à l’hôpital tout est question de chiffres. Entretenir un corps d’inspecteurs EFFICACES et assidu à des contrôles réguliers compétents, coûtera plus cher que d’installer une évaluation par un petit directeur touche-à-tout fonctionnant comme un sordide DRH. Soumis aux pressions locales et hiérarchiques CERTES ! (Oh, faites-moi plaisir : relisez Topaze de Pagnol où le héros, un professeur, subit toutes les influences capricieuses du directeur de l’institution privée fondées sur un clientélisme de mauvais aloi ! *)
A mon avis, une bonne et authentique inspection protège, d’une part les « usagers »
d’un éventuel mauvais enseignement et, d’autre part, l’enseignant sérieux qui peut se prévaloir de ce jugement et gagner la sérénité nécessaire à l’exercice de son boulot !
A l’inverse, ne pas apporter de contrôle et de CONSEILS, c’est ouvrir la porte à n’IMPORTE QUOI sauf de la bonne éducation. A ce que je peux constaterl e désastre est bien engagé.
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* >Là encore, privé-public ça se discute...Ah on va célébrer Jules Ferry ? bonne idée
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Bonjour noodles je pense que le système d’inspection actuel est loin d’être parfait mais il est effectivement préférable à la notation du seul chef d’établissement ...
Très bonne soirée -
Bonsoir
mais, je me serai mal fait comprendre !
Je n’ai en aucune façon défendu le système actuel d’inspection
et n’ai aucune envie d’en décrire les criants défauts
Peut-être le mot inspection est-il lui-même à changer pour tourner le dos
à de fâcheuses habitudes ..., ? La paresse vient du plus haut niveau hiérarchique
et depuis longtemps.
Gagner plus tout en en faisant moins. J’ai bien des exemples à vous soumettre et
pas que dans l’éducation.
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Merci de cette précision ,noodles
Les inspecteurs sont omnipotents et déconnectés parfois de la réalité...Le mot lui même d’inspecteur est déplaisant...Très bonne fin de soirée -
@Rosemar/ Un lien pour vous déciller les yeux. VOUS êtes responsables de la détresse de ces collégues.
http://www.youtube.com/watch?v=FgXsUM1IeBA&feature=player_embedded
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à Lamouet
Nul besoin de voir un film pour percevoir la difficulté du métier d’enseignant devant des classes difficiles:je connais moi même ces difficultés ,je les vis ...pour autant ,il existe encore des classes qui travaillent ,qui progressent -
bon ,je pense quand même que dans certains collèges ,le métier d’enseignant devient invivable ...Certains profs même abandonnent ce métier après avoir passé des concours difficiles...C’est bien révélateur
Bonsoir lamouet-
La notion de « collège unique » est irresponsable. Seuls 15 à 50 % des élèves, selon les établissements, les « zones » (XVIè différent du « 93 ») sont aptes à suivre le programme officiel et ce serait hypocrite de votre part de le nier.
Le fait de recueillir 80% d’opinions favorables (la plupart issues de personnes sans expérience) me fait craindre le pire pour l’avenir.
Comme le disait fort justement De Gaulle « Tous des Veaux » ...
Portez-vous bien.....-
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Lamouet
Mon article ne porte pas sur le collège unique mais sur la notation des profs !!Bonsoir -
Je sais mais comme vous l’avez fort justement dit, le décret va être, fort justement annulé.
Le sujet a donc naturellement dévié. N’oubliez jamais le désarroi de cette jeune collègue. Que cela soit inscrit à jamais dans votre mémoire ! Elles (ils) sont légions à souffrir dans certaines « zones » face à ceux qu’il faut bien qualifier de « barbares ». Et ce , au quotidien.
Bien à vous...-
Le sujet a dévié Lamouet mais les lecteurs ont voté l’article...
Vous avez raison de souligner la détresse ,le désarroi de certains collègues ...cela va jusqu’au suicide :un exemple récent nous l’a démontré avec une immolation par le feu...la mort la plus horrible qui soit ....NE l’OUBLIONS PAS -
MERCI lamouet de ce RAPPEL INDISPENSABLE des difficultés rencontrées par les enseignants...
Très bonne soirée-
La violence, la bêtise, le manque de civilité, euphémismes pour qualifier des faits qui auparavant auraient été taxés de criminels, on sait maintenant malheureusement ce que c’est. Pas une profession liée au médical, au social, à l’éducatif, à la police, et même aux transports, sans comptés ceux que j’oublie, à devoir batailler, se justifier.
Ajouter à ça qu’il y a ceux qui sont sur la ligne de front, dans les banlieues difficiles, curieusement les plus jeunes et les moins expérimentés, et les autres, qui n’ont pas tout à fait les mêmes difficultés, dans des lycées de province, où les problèmes sont bien plus mineurs.
Reste c’est vrai que la sélection se fait d’une façon assez théorique, et exclue les profils de postes, préférant le diplôme, la mutation autoritaire, car dans l’éducation nationale on ne choisit pas sa boite, contrairement à d’autres corps de fonctionnaires ou de travailleurs du privé, mais on est nommé.
Il y a certaines exceptions françaises qu’il convient de défendre, mais ça ne me semble pas très bon de défendre celle ci.
Le bon sens voudrait qu’on fasse comme les autres, et que le chef d’établissement recrute ses enseignants, en tenant compte des difficultés à gérer, et du projet pédagogique.En tout cas, ça éviterait que certains profs se situent en attente, attendant leurs points d’ancienneté, pour obtenir une mutation, dans un bon lycée ou collège. En conséquence ils vivront ces années comme nous vivions nos classes à l’époque du service militaire : Il n’y avait qu’à serrer les dents et attendre.
La note, dans ce sens, ne me parait pas une hérésie. il y a des bons prof, et des mauvais. Et c’est dommage aux seconds de faire carrière, tenant compte de l’intérêt des gamins.
Il m’apparait être une vraie hypocrisie de ne pas reconnaitre ces choses, oubliant soi même ses propres souvenirs d’élèves, et le nom des profs qu’on attendait avec pas mal d’anxiété, le jour de la rentrée.Du reste, ce traumatisme de la note, je ne parle pas de l’entretien d’embauche....
.Il est vécu harmonieusement et accepté par les fonctionnaires de la santé ( médecins, infirmières, psychologues) quand ils rentrent dans un hopital.
Je n’ose envisager comment seraient les services de soins si un tel système stalinien avait cours ;
Il serait illusoire de croire que l’annulation d’un décret, produit par le lobbying habituel, évoquant la défense de l’intérêt collectif, mais en fait profondément réactionnaire, et réagissant à un esprit de corps, puisse changer le cours de l’histoire.Des réformes profondes seront nécessaires pour résoudre l’ornière dans laquelle l’éducation nationale s’est enfoncée, et qui font de nous, maintenant, un des pays les moins bien notés au niveau international, que ce soit au niveau des méthodes, autant que des résultats.
Je sais bien que cette réaction, au vue du nombre de profs qui composent le paysage, va être largement moinssé, mais je ne peux que me résoudre qu’au parti de la franchise.
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Je dévie un peu le sujet mais il est bon de faire taire les bavards :Michel Serres ne décolère pas. La casse de l’Éducation nationale, les profs et les instits « les plus mal payés de France, sans cesse critiqués de toute part »… Lui l’enseignant, maître de conférence à Stanford, lui le fils de paysan, entré à l’École normale supérieure en 1952 est outré et sort de ses gonds. « Eh bien merde » résume le Gascon des bords de Garonne avant de détailler un peu plus son propos.Que penser de cette faillite de l’Éducation nationale ?
De quelle faillite parlons-nous ! A-t-on si vite oublié que la France est le premier pays au monde au nombre de ses prix Nobel ? A-t-on si vite oublié que les lycées français ont un succès fou à l’étranger ? Moi-même, je suis enseignant à Stanford, la deuxième université au monde, mon département est le mieux classé. Je ne vois pourtant aucune différence entre ce que je faisais à la Sorbonne et ce que je fais aux États-Unis. La France veut prendre exemple sur les USA, mais les gens qui le font ne voyagent pas. Sait-on que là-bas il n’y a plus ni primaire, ni secondaire, c’est la m… totale. Et les universités recrutent à l’étranger. C’est un peu comme nos équipes de rugby ou de basket… Ce que je veux dire c’est qu’on détruit l’Éducation nationale pour les mauvaises raisons. Ce sont les inexpérimentés qui régentent les expérimentés.
Comment interpréter cette crise des vocations qui touche aujourd’hui le métier de professeur ?
Je vous retourne la question : comment accepter de rentrer dans un métier quand on sait que l’on sera le moins bien payé de France, placé sous le feu de critiques et empêché de faire son boulot ? Et merde ! Tous les professeurs et les instituteurs font bien leur travail. Tous nous aimons les gosses et les matières que nous enseignons. Attention à cette actualité qui, sans cesse, pervertit la réalité. Elle est à l’image de ces classements de films ou de livres, les plus vendus chaque jour et qui sont, la plupart du temps, des navets. C’est comme si nous vivions devant un miroir déformant nous empêchant de percevoir le juste enseignement.
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Merci mortelune pour ce rappel salutaire :le métier de prof devrait être respecté :il ne l’est plus assez :il faut voir les critiques qui pleuvent :des privilégiés ,des paresseux ,des nantis !!etc.
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Le meilleur service que l’on pourrait rendre à l’éducation ce serait de reformer radicalement les droits d’auteur et supprimer la notion de propriété intellectuelle.
Michel Serres s’inquiète, à juste titre, de la non-pertinence du classement des oeuvres culturelles suivant leur succès commercial. Il y a aussi l’entrave à la circulation des oeuvres par les monstres bureaucratiques tels SACEM etc.
Merci, Mortelune, de rapporter les propos de ce grand penseur.
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Le meilleur service que l’on pourrait rendre à l’éducation ce serait de reformer radicalement les droits d’auteur et supprimer la notion de propriété intellectuelle.
Autrement dit, il faudrait couper aux artistes le moyen de vivre de ce qu’ils font.
Merci Deneb, pour cette intervention pertinente. -
Bon, rappelons tout de même que cinquante pour cent des français gagnent moins de 1500 euros par mois, un quart 800, et qu’en conséquence la notion de salaire misérable peut être quelque peu relativisé chez les enseignants, mais tous n’ont pas ce ton pleurnichard.
La crise des vocations vient en grande partie de la montée du recrutement au concours à bac plus cinq, alors qu’il était avant au niveau licence.
En reconnaissant évidemment que le métier s’est compliqué et que la tache est hardue, en fonction de l’acculturation générale, et surtout particulière à certains endroitsLe nombre de Nobel....L’éducation, c’est comme la vigne, il faut attendre pas mal d’années avant de tirer le vin, ( le vain....levain...on peut s’amuser et plaisanter un peu).
Ceci dit, dans vingt ans, bien peu viendront des mauvais quartiers, et plus auront une éducation en rapport avec les bons milieux, les bons lycées.Non, sans blague, vous pensez vraiment que le corps d’excellence est un révélateur de la valeur de l’éducation des masses, et que le nombre restreint de gens sortants de grandes écoles est un marqueur sur la valeur générale des études, et le niveau du citoyen lambda....
Nul doute que la valeur de certains lycées français de l’étranger ne peut être mis en cause !
Au moins espérons que la gratuité offerte à leurs étudiants, en fonction d’un décret aberrant que notre bon président Sarkozy ( ouf, qu’il parte..)le sera, elle. Une exemption fiscale de plus permise aux plus riches, aux fils d’ambassadeurs et de chargés protocolaires, tous dans le plus grand besoin..
L’enseignement est le plus gros budget de la nation, mais plus on est pauvre, moins on en profite. Les gosses de bourgeois bénéficient à fond de ce système soi disant égalitaire dans l’esprit, mais de moins en moins dans les faits ( contrairement à l’époque de Michel Serres, éminent philosophe que j’admire pour ses qualités de clarté, de simplicité, de vulgarisation, et plus est : De bienveillance profonde)Michel Serres est le produit d’une France de l ’après guerre, dont les efforts méritoires ont permis aux ouvriers et aux paysans d’accéder de plus en plus à l’université, ce qui n’était pas rien, et la promesse évidente d’un bon travail.
Rappelons que jusqu’a la fin des années soixante, même le BEPC était un examen valorisé, et qu’il suffisait pour passer le concours à l’école normale, et permettait à des jeunes d’être instituteur à 18 ans !...Il faut se mettre la tête dans le sable pour refuser de voir, en dépit de toutes les analyses et les études internationales que ce pays n’ a pas évolué, et s’est même dégradé, puisque l’éducation maintenant aggrave les inégalités sociales au lieu de les combler, comme autrefois.
Les profs d’ailleurs ne sont pas responsables évidemment de ce genre de choses, puisque agents d’un système qui les emploie, mais doivent-ils perdre leur sens critique, et ne pas s’interroger sur les pratiques, même inconscientes, qui privilégient l’intérêt sur les bons élèves, et marginalisent les mauvais, permettant l’aggravation de cette France à deux vitesses, où des gens acculturés deviendront de plus en plus imprévisibles..
Je ne vous apprend rien en parlant des techniques des pays nordiques, où l’on se fait fort de faire avancer les classes ensemble, au lieu de distinguer uniquement les bons élèves.
Des travaux montrant que des positions où l’enseignant pose la question :
- « quels sont ceux qui ont fini ? »
Stoppent pratiquement le travail des autres, qui d’une façon inconsciente se dévalorisent et leur capacité de progression bien mieux, que s’ils avaient fait seuls le travail.De quoi je m’occupe, je ne suis pas enseignant, d’accord !
Mais ce lieu de débat est tout de même là pour donner des idées divergentes, et du reste je m’intéresse beaucoup à la psychologie des enfants.
Et un enfant mis sur la touche et dévalorisé à de plus grandes chances de sombrer dans la violence et la délinquance
En conséquence ces questions nous appartiennent tous, contenant , contenu, qui s’occupe de quoi, avec quels moyens, pourquoi, et comment..Que faire, et comment, avec les Michel Serres de maintenant qui naissent dans les cités ?
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"Les profs [...] doivent-ils perdre leur sens critique, et ne pas s’interroger sur les pratiques, même inconscientes, qui privilégient l’intérêt sur les bons élèves, et marginalisent les mauvais, permettant l’aggravation de cette France à deux vitesses, où des gens acculturés deviendront de plus en plus imprévisibles«
@Bakerstreet
Ce sont surtout les »bons élèves« qui pâtissent du système actuel, lequel semble fait pour ceux qui ne peuvent pas apprendre. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, plus les exigences baissent, et moins paraissent motivés ceux qui auraient à faire le plus d »efforts. Beaucoup pensent qu’ils ne sont pas dans un lycée pour étudier, mais pour « avoir » le bac. C’est un droit, et c’est déjà bien assez qu’on les oblige à faire acte de présence. Si vous leur demandez pourquoi ils sont là à ne rien faire, ils vous répondront que c’est parce qu’on les y oblige. Et dans le fond, ils n’ont pas tout à fait tort puisqu’aussi bien, sans rien faire et même en s’ingéniant à perturber les cours, ils finiront par être bacheliers. Ce qu’il faut comprendre, c’est que dans beaucoup d’établissements des banlieues, il y a déjà longtemps que le sens de l’émulation s’est complètement inversé. La suprême élégance, c’est d’être là et de ne rien faire. Dans cet univers, où on ne connaît même plus le sens des mots, le « bouffon » ce n’est plus celui qui fait le clown, mais celui qui s’intéresse honnêtement à son travail et s’efforce de réussir. Il est perçu comme une sorte de lèche-cul et complètement méprisé. Beaucoup font même quelquefois l’objet de brimades. A Henri IV ou à Louis le Grand, ces choses-là ne risquent guère d’arriver, mais interrogez donc les professeurs qui ont enseigné dans les pires lycées du 93 ! -
bonjour
et à l’Université, le ministère nous a demandé de parvenir à 50% de réussite en licence !!!-
@Jean
50%, c’est vraiment peu ! Il serait quand même temps de réviser la déclaration des droits de l’homme et de poser que tous les citoyens français naissent libres, égaux en droits et titulaires d’un doctorat.
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Une chose de sûre, personne parmi les directeurs d’école ne viendra se plaindre de l’abrogation de ce décret.
Un cas d’école, c’est la cas de le dire. Mon épouse est directrice d’école, décharge à temps plein, 21 classes dont quelques temps partiels, et dans les 550 élèves environ ...
Un inspecteur d’académie passe de deux à trois heures pour « inspecter » un enseignant, plus le temps qu’il passe à rédiger son rapport d’inspection.
Ramener au cas spécifique de mon épouse, un peu particulier je l’admets vu l’importance de l’école, cela se traduirait par un temps de travail supplémentaire de 60 à 80 heures, non rémunéré !
mais dans un monde où il faut travailler plus pour le même salaire, quoi de surprenant ?Demander à un directeur d’école d’évaluer ses enseignants revient à demander pour chaque évaluation d’enseignant un temps de travail assez équivalent, soit de trois à quatre heures, puisqu’il lui faudra également rédiger après les justifications de ses appréciations.
Le décret proposait-il une formation (même assez basique) pour que ces notations se fassent sur des critères communs d’évaluation assez précis ? NON
Pourtant les inspecteurs d’académie reçoivent une formation à l’ESEN !!!Le décret envisageait-il que cette évaluation faite par le (la) directeur (directrice) d’école pouvait porter préjudice à l’esprit d’équipe ? NON
Le décret proposait-il de « rémunérer » ce temps de travail supplémentaire ? NON
Alors la belle affaire pour tout le monde que ce décret , à peine publié, passe à la trappe ! Personne ne s’en plaindra ...
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