Hydroxychloroquine : le Grand dévoilement
Le déferlement médiatique contre l’hydroxychloroquine devient si excessif qu’il provoque un Grand dévoilement. Ce lever de rideau nous offre le spectacle d’une guerre impitoyable pour obtenir la maîtrise des soins à prodiguer face au Covid-19. Ce Grand dévoilement révèle la prise en otage de nos « généraux » et la contamination fatale du secteur de la santé par la recherche du profit maximum.
Mars est le Dieu de la guerre et la guerre a bel et bien été déclarée en mars 2020
Le président Macron a été fort critiqué pour avoir évoqué une situation de guerre. Cette critique se révèle, plusieurs semaines après les déclarations présidentielles, fort injuste. En effet, nous sommes bien en situation de guerre et même de guerre mondiale. Toutefois, le président s’est lourdement trompé sur les objectifs de cette guerre et sur l’ennemi à combattre. L’ennemi n’est pas le virus qui, par nature, est incapable d’élaborer une stratégie de conquête des territoires. L’ennemi, le vrai, est celui qui veut, de façon obstinée, maniaque et obsessionnelle, mettre l’hydroxychloroquine à la poubelle. Les objectifs de cette guerre sont manifestement d’invalider toute proposition de traitement du Covid-19, avec sans doute le souhait de contrôler demain la thérapie qui sera diffusée à l’échelle mondiale contre ce coronavirus.
La guerre est violente et les méthodes utilisées sont redoutablement efficaces.
Le 22 mai dernier, la revue dite de référence, The Lancet, a publié une étude américaine qui indiquerait que l’hydroxychloroquine est inefficace et dangereuse. Immédiatement, à la une de tous les médias du monde, il a été dit et répété que l’hydroxychloroquine ne marche pas et est dangereuse. Le ministre français de la santé a même demandé « une révision des règles » de prescription de la chloroquine suite à la vaste étude parue dans The Lancet. Il a saisi le Haut conseil de la santé publique, qui doit lui donner une réponse sous 48 heures. Le ministre agit avec célérité sans même soumettre les informations en sa possession à un contrôle de fiabilité. En d’autres temps, une telle précipitation, sans le moindre recul, aurait intrigué et donné le sentiment d’une soumission, d’une incompétence ou pire, d’une complicité avec l’ennemi. Les temps ont changé, aujourd’hui plus rien n’étonne.
Les généraux ennemis sont redoutablement puissants. Leurs armes : la peur ; les dommages : la prise en main des pensées et la mise hors service du libre arbitre et du sens critique. La peur est une arme redoutable : peur d’un virus présenté comme ultra contaminant, peur d’être contaminé sans espoir de traitement, peur de finir intubé dans un couloir d’hôpital, peur des autres, peur de tout.
Tous les médias, le ministre de la santé et tous ceux qui ne veulent pas que les médecins puissent prescrire l’hydroxychloroquine brandissent à bout de bras l’étude publiée par The Lancet. Cette étude est devenue le petit livre rouge de la dictature anti-traitement. Ils sont comme électrisés, et même hypnotisés, car aujourd’hui tous ces gens se réfèrent à une étude qui a notamment pour caractéristique de ne pas respecter la fameuse loi sacramentelle tant de fois répétées : « essais conduits avec ce qu’on appelle un système randomisé en double aveugle où ni le prescripteur, ni le patient ne savent qui est soigné et qui reçoit le placebo ». Tous ceux qui se prévalent de cette étude américaine ont visiblement oublié cette loi qu’ils semblaient vénérer plus que les malades.
Une étude américaine contestable qui devrait intriguer
Le Docteur Nicole Delépine a publié ici même un article très précis sur les travers de cette étude. Je ne vais donc pas redire, forcément maladroitement, ce qu’elle a écrit avec clarté. Je vais rajouter les points suivants de réflexion :
Tout le monde le sait, l’étude Discovery est un échec car cette étude qui devait reposer sur plus de 3 000 patients n’en a réuni que 7 à 800, la plupart en France, ce qui réduit son envergure européenne. Eh bien l’étude publiée par The Lancet repose sur presque 100 000 malades répartis sur 671 hôpitaux ! alors que Discovery n’a même pas réussi à rassembler 3 000 malades. Ce point aurait dû interpeller les journalistes et notre ministre de la santé. Comment des chercheurs américains, par ailleurs non infectiologues, ont-ils pu conduire aussi rapidement une étude d’une telle ampleur ? Aucun média ne semble s’être posé cette question. Hypnotisée par les maîtres de la guerre, une partie de la population semble incapable de penser et de questionner ce qui lui est donné à voir. C’est dommage, car se poser la question « comment cette étude américaine a-t-elle pu rassembler autant de patients ? » aurait permis de percevoir une faille, voire une apparence d’imposture. A la question « comment ? » la réponse est « en récupérant a posteriori des dossiers patients que les auteurs n'ont ni traités ni suivis eux-mêmes ». L’étude américaine n’est donc qu’une agrégation statistique de dossiers de malades, pour la plupart hospitalisés aux Etats-Unis.
Cette étude se vante que l’hydroxychloroquine a été testée, mais sur des malades suffisamment affaiblis pour être hospitalisés, dont le pronostic vital était parfois menacé. Or vous le savez, car le professeur Raoult l’a répété inlassablement, l’hydroxychloroquine n’a plus d’effets notables quand le malade est en situation de grande détresse respiratoire. A ce stade, le médicament est administré trop tardivement.
Enfin, il convient de préciser que dans ses conclusions, l’étude américaine rappelle qu’elle « a plusieurs limites », que « L'association d'une diminution de la survie avec des schémas thérapeutiques à base d'hydroxychloroquine ou de chloroquine doit être interprétée avec prudence ». Les auteurs de l’étude signalent que la conception même de l'étude observationnelle, ne permet pas d’écarter d’autres facteurs ayant une incidence sur les résultats. Ils précisent enfin que « des essais cliniques randomisés seront nécessaires avant de pouvoir tirer des conclusions ». C’est donc sur la base d’une telle étude que les médias concluent à l’inefficacité de l’hydroxychloroquine !
Une guerre psychologique et mentale
La guerre fait rage et notre commandement général semble totalement sous emprise mentale de l’ennemi. Aujourd’hui, notre ministre de la santé sacralise une étude qui viole manifestement les règles qu’avait retenues ce même ministre pour écarter l’étude du professeur Raoult. Aujourd’hui, on nous reparle à nouveau des effets dangereux de l’hydroxychloroquine en occultant que selon la fiche de pharmacovigilance de l’ANSM, entre 2017 et 2019, sur près de quatre millions de boites de Plaquenil (Hydroxychloroquine) vendues, deux décès ont été rapportés, dont un cas dans le cadre d’une intoxication médicamenteuse chez un sujet prenant six psychotropes en plus de l’hydroxychloroquine. On passe sous silence le fait que ce médicament a été distribué à tous les Piémontais sans que nous soyons alertés d’une multiplication des crises cardiaques ou des suicides en Italie du Nord. On nous parlera encore de cet américain empoisonné après avoir avalé, hors prescription, de l’hydroxychloroquine. On répondra alors que ce pauvre homme a avalé du détergent pour aquarium…
La guerre est là, et désormais, on voit surgir des informations selon lesquelles les effets dangereux de l’hydroxychloroquine sont répertoriés partout dans le monde. Etrange pour une molécule administrée depuis plus de soixante ans et à plus d’un milliard d’hommes. Comme tout peut changer en quelques heures…
La guerre qui se déroule autour de l’hydroxychloroquine met en lumière l’irrationalité et les incohérences de ceux qui sont envoyés sous le feu des canons. Olivier Véran se jette sur l’étude publiée par The Lancet alors qu’il aurait pu aussi se précipiter sur d’autres d’études qui montrent l’efficacité de l’hydroxychloroquine, et notamment des études conduites selon les règles sacramentelles autrefois défendues par le ministre de la santé. Ce dernier a ignoré toutes ces études y compris celles qui respectent la méthodologie des études à haut niveau de preuve. Le ministre aurait même pu se référer à une étude publiée par The Lancet en 2003 qui montre l’efficacité de la chloroquine contre les maladies virales. Le ministre aurait pu mais il ne l’a pas fait, car le ministre semble suivre un seul programme : dire qu’il n’existe pas de traitement contre le coronavirus, car visiblement on l’a persuadé qu’aucun traitement ne peut exister. Les études qui disent le contraire sont donc des balivernes.
Le Conseil d’Etat se découvre des compétences médicales
A ce jour, les recours en référé formés devant le Conseil d’Etat, pour rendre à tous les médecins de ville leur liberté de prescrire l’hydroxychloroquine, ont été rejetés.
Pour ce faire, le Conseil d’Etat a rappelé qu’en application de l’article L. 5121-12-1 du code de la santé publique, et en l’absence de toute recommandation temporaire d’utilisation, l’hydroxychloroquine peut faire l'objet d'une prescription non conforme à son autorisation de mise sur le marché (pour soigner le Covid-19) dès lors qu’il n’y a pas d’autre alternative médicamenteuse appropriée et sous réserve que le médecin prescripteur juge indispensable, au regard des données acquises de la science, le recours à cette spécialité pour améliorer ou stabiliser l'état clinique de son patient. En clair, un médecin peut prescrire l’hydroxychloroquine dès lors qu’il n’y a pas d’autre traitement et que les données scientifiques lui permettent d’envisager un effet positif de ce médicament sur son patient.
Le Conseil d’Etat, pour rejeter les recours contre les décisions du premier ministre, s’est justement fondé sur l’absence de données acquises de la science pouvant justifier l’usage de l’hydroxychloroquine. Rappelons que la notion de « données acquises de la science » est une création jurisprudentielle (Civ. 20 mai 1936, Dr Nicolas c/ Mercier). Le 28 mars 2020, le Conseil d’Etat a donc pris acte « qu’aucun traitement n’est à ce jour connu pour soigner les patients atteints du covid-19 », que « les résultats de la recherche conduite, du 5 au 16 mars 2020, par une équipe de l’institut hospitalo-universitaire de Marseille en utilisant l’hydroxychloroquine en association avec un antibiotique, l’azithromycine doivent être considérés avec prudence en raison de certaines de ses faiblesses et de son très faible niveau de preuve ».
Pour le Conseil d’Etat, d’une part, les études disponibles, au 28 mars 2020, souffrent d’insuffisances méthodologiques, en particulier, l’étude observationnelle menée à l’institut hospitalo-universitaire de Marseille qui ne portait que sur vingt-six patients et ne comportait pas de groupe témoin comparable, et d’autre part, l’usage de l’hydroxychloroquine peut provoquer des hypoglycémies sévères et entraîner des anomalies ou une irrégularité du rythme cardiaque susceptibles d’engager le pronostic vital, et il présente des risques importants en cas d’interaction médicamenteuse. Enfin le Conseil d’Etat a pris note des résultats imminents de l’étude Discovery.
Cette position du Conseil d’Etat est problématique car la loi dit que le médecin peut prescrire un médicament en dehors de son autorisation de mise sur le marché si le médecin prescripteur juge indispensable, au regard des données acquises de la science, le recours à ce médicament. Mais qui est habilité à dire où en sont les données acquises de la science ? Le médecin ? ou une autre autorité ? Le texte de l’article L. 5121-12-1 du code de la santé publique n’aborde pas ce point. Il semble toutefois que le suivi des données acquises de la science soit de la compétente de la Haute autorité de santé qui, en vertu de l’article L. 161-37 du code de la sécurité sociale doit « Procéder à l'évaluation périodique du service attendu des produits, actes ou prestations de santé et du service qu'ils rendent. »
Le Conseil d’Etat, qui ne se réfère pas à une position de la Haute autorité de santé au sujet de l’hydroxychloroquine, s’est donc « substitué » à cette autorité pour dire quelles étaient les données acquises de la science au sujet de l’hydroxychloroquine. Or le Conseil d’Etat n’a pas de compétence médicale.
Le code de la santé publique dit qu’un médecin peut prescrire un médicament en dehors de son autorisation de mise sur le marché s’il juge indispensable, au regard des données acquises de la science, le recours à ce médicament. Il s’agit donc d’une appréciation du médecin qui, en fonction de la pathologie de son patient va estimer si, au regard des données acquises de la science, et quelles que soient les conclusions de ces données acquises, il est indispensable de le prescrire. Il s’agit donc d’une prescription, au cas par cas, car elle dépend d’une appréciation fondée sur l’état des connaissances scientifiques mais aussi sur l’état et les besoins du patient.
Dès lors, la « révélation » par le juge administratif des données acquises de la science, pour valider une interdiction générale de prescription, interpelle. De plus, les conclusions que tire le Conseil d’Etat des données scientifiques acquises remettent en cause la mise en balance entre les données scientifiques et l’état d'un patient qui relève de la seule compétence du médecin prescripteur. La capacité d’appréciation du médecin dans son acte de prescription est donc ignorée.
Presque deux mois après la position du Conseil d’Etat, les choses ont changé :
- L’étude du professeur Raoult ne porte plus sur vingt-six patients mais sur plus de mille ;
- Des études récentes, présentant un fort niveau de preuve, montrent l’efficacité de l’association de l’hydroxychloroquine avec un antibiotique dès lors que ce traitement est délivré en début de contamination ;
- les effets secondaires de l’hydroxychloroquine, contrairement à ce qui a été répété, sont quasiment inexistants dès lors que ce traitement est prescrit correctement et avec un suivi médical approprié.
-Les résultats de Discovery tomberont peut-être un jour, mais on ignore dans quel siècle.
Enfin, l’étude sur laquelle semble vouloir se fonder le ministre de la santé pour redéfinir les possibilités de prescription de l’hydroxychloroquine présente un faible niveau de preuve au regard des critères exigés pour l’étude de Marseille.
En cas de recours contre un éventuel nouveau décret limitant encore plus la prescription de l’hydroxychloroquine, le Conseil d’Etat, en appliquant sa grille d’analyse de mars 2020, ne pourra que difficilement le rejeter sauf à balayer d’un revers de main tous les travaux sérieux montrant l’efficacité de l’hydroxychloroquine. Ce revers de main est possible, mais dans ce cas, le Conseil d’Etat ne se placerait plus sur le terrain du droit mais sur celui de l’opportunisme, et cet opportunisme serait celui des maîtres de guerre à qui profite l’interdiction de tout traitement du Covid-19.
Le Grand dévoilement est à l’œuvre
L’acharnement contre l’hydroxychloroquine confirme désormais clairement la situation de guerre en cours : d’un côté des individus veulent soigner les victimes d’une pandémie et de l’autre, des individus veulent bloquer toute possibilité d’un traitement, qui plus est peu onéreux. S’agit-il de maximiser le nombre de morts ? La réponse est négative car le virus s’est montré assez peu contaminant et mortel. S’agit-il de favoriser l’usage d’un vaccin ? On pourrait le penser, mais à ce jour tous les vaccins contre les coronavirus ont échoué. Plus basiquement, il semble que la finalité de cette guerre soit de vendre de nouveaux produits pharmaceutiques à prix d’or, et peu importent leur efficacité réelle, leurs effets secondaires et la santé des personnes.
Le Grand dévoilement est bien engagé et ce qu’il donne à voir est accablant : Le secteur de la santé n’est qu’une source de profits financiers et une partie de la population a renoncé à se poser des questions utiles, renonçant ainsi à sa propre liberté et à sa survie. Pour la partie de la population qui n’a pas encore renoncé à sa liberté, il s’agit d’entrer en résistance, et les résistants de 2020 n’auront peut-être plus d’autre choix que celui de la « La désobéissance civile » selon l’analyse de Monique Pinçon-Charlot.
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