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Accueil du site > Tribune Libre > L’Allemagne, face au coût gargantuesque de sa transition (...)

L’Allemagne, face au coût gargantuesque de sa transition énergétique

Promulgué par le gouvernement le mardi 18 août dernier, le texte de loi de transition énergétique porté depuis plus d'un an par Ségolène Royal, se veut l'instigateur d'un nouveau modèle énergétique français basé sur le développement des énergies renouvelables, et le renforcement des mesures d'efficacité énergétique. Des évolutions indispensables mais pour lesquelles, le gouvernement n'a pas souhaité remettre en cause les fondements historiques de la stratégie française en matière énergétique, à savoir, assurer une sécurité d'approvisionnement optimale à un prix compétitif. Malgré des objectifs élevés en termes de réduction de la part des énergies fossiles ou des émissions de gaz à effet de serre, la France recherchait donc le moyen de garantir la stabilité du réseau national tout en limitant au maximum la hausse inévitable des prix de l'électricité. Un chantier national qui fut l'occasion d'apprécier les avantages et les inconvénients des modèles de transition énergétique en marche actuellement en Europe et notamment en Allemagne, où la stratégie énergétique du gouvernement d'Angela Merkel montre aujourd'hui ses limites. 

Nos voisins d'outre-Rhin, auxquels nous avons pris l'habitude de nous comparer sur tous les plans et d'envier une réussite économique apparente, ne seraient pas en matière énergétique du moins, un exemple à suivre pour le gouvernement français. Le désengagent nucléaire progressif mais toutefois assez soudain de l'Allemagne suite à la catastrophe de Fukushima, a placé le pays dans une situation énergétique complexe. Se tournant ainsi pleinement vers les énergies renouvelables, elle atteignait dès 2013, 24 % d'énergies renouvelables dans sa production électrique, et devrait sans problème réaliser son objectif pour 2020 fixé à 35 % du mix électrique.

Des chiffres éloquents mais qui cachent toutefois une réalité bien différente en matière de coût de l'électricité et d'émissions de CO2. Car l'Allemagne est devenue dans le même temps, un des pays européens les plus pollueurs du fait d'un recours au charbon accru ces dernières années mais également un des pays, avec le Danemark, où l'électricité est la plus chère (presque deux fois plus cher que le tarif actuel en France). 

Une étude de l'Institut de l'économie allemande (Institut der deutschen Wirtschaft, IW) effectuée pour le quotidien économique Handelsblatt (et relayée par Le Point) montre que la transition énergétique en République fédérale coûte chaque année plus de 28 milliards d'euros aux consommateurs allemands. "Une famille utilisant 3.500 kilowatts-heure tous les douze mois doit ainsi payer en moyenne 270 euros supplémentaires pour financer la politique environnementale mise en place par le gouvernement", précise le Point.

En cause ici, la loi sur les énergies renouvelables (EEG) instaurée en 2000, qui garantit aux producteurs d'électricité renouvelable, un tarif d'achat supérieur à celui de l'électricité conventionnelle, et qui s'est avérée être un véritable gouffre financier. Attirés par des prix garantis élevés, des centaines de milliers de foyers se sont équipés de panneaux solaires et l'Allemagne doit désormais verser près de 24 milliards d'euros de subventions aux producteurs d'énergies renouvelables chaque année. Ce programme a déjà coûté 300 milliards d'euros et l'ancien ministre de l'Environnement, Peter Altmaier, a estimé que la note pourrait atteindre 680 milliards d'euros en 2022.

Ces aides publiques sont payées au final par les utilisateurs via de nouvelles taxes sur leurs factures. Les prix de l'électricité des ménages outre-Rhin ont ainsi plus que doublé en un peu plus d'une décennie. Ils sont passés de 0,14 €/kWh en 2000 à plus de 0,29 €/kWh aujourd'hui. Une récente étude de l'Association allemande des industries de l'énergie et de l'eau (BDEW) montrait que 52 % de la facture d'électricité payée par les particuliers étaient composés de taxes et d'aides aux énergies renouvelables. 

Les entreprises ne sont pas non plus épargnées par cette envolée des prix. Des experts estiment ainsi que la République fédérale aurait pu accroître ses exportations de 52 milliards d'euros de 2008 à 2013 si ses coûts énergétiques étaient comparables à ceux de ses cinq principaux partenaires commerciaux.

Une note salée pour nos voisins au regard de la faiblesse des prix de l'électricité applicables actuellement dans l'hexagone. En effet, d'après les calculs d'Eurostat, le coût du kWh pour un ménage français est 87,4% moins cher pour les particuliers en France par rapport à l'Allemagne. Si on prend la consommation moyenne d'électricité d'un ménage en France, la facture est d'une cinquantaine d'euros par mois contre plus de 90 euros de l'autre côté du Rhin.

Ajoutées à cela, les fermetures successives des centrales nucléaires restent aujourd'hui principalement compensées par l'augmentation de la production d'électricité au charbon (fortement émettrice de gaz à effet de serre) et mettent en péril la sécurité d'approvisionnement du réseau électrique national.

La production énergétique de la France repose quant à elle pour une majeure partie sur le nucléaire (75%) et peut se prévaloir d'un indice d'émission de CO2 largement favorable de 5 tonnes de CO2 par an contre plus de 9 tonnes en Allemagne. En termes d'énergie primaire, la part des énergies fossiles est de 53 % en France alors qu'elle est de plus de 80 % en Allemagne qui a vu sa consommation de charbon exploser ces dernières années. 

Au final, l'institut IW tire la sonnette d'alarme et prévient le gouvernement d'Angela Merkel sur les risques d'une telle politique énergétique à long terme. Comme le résume Carsten Linnemann, président de l'Association des PME et membre du parti chrétien-démocrate (CDU), "les conséquences de la transition énergétique deviennent une menace pour l'attrait de l'Allemagne car elles risquent de dissuader les investisseurs et de provoquer des pertes d'emplois".

Crédits photo : Windwärts Energie


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29 réactions à cet article    


  • Olivier 2 septembre 2015 11:08

    Mais mon cher ami, c’était tout simplement le but recherché : affaiblir les économies européennes au maximum en lui imposant les règles délirantes des zozos de l’écologie. 


    Comme par hasard, il n’y a que l’Europe qui applique les lois renouvelables : aux USA, c’est par l’exploitation du pétrole et du gaz par fracturation que le pays a acquis son indépendance énergétique. 

    Vous remarquerez qu’alors qu’on pourrait exploiter ce pétrole et ce gaz en Europe aussi on s’est empressé de le faire interdire. Faudrait quand même pas concurrencer nos maîtres yankees ou faire de la peine à l’émir de Qatar...



    • sophie 2 septembre 2015 11:55

      et encore, ce n’est rien comparé aux coûts qui arrivent peu à peu du démontage des centrales nucléaires.


      • boudboud 2 septembre 2015 12:32

        la aussi , il y a pression des écolos pour empêcher le démantèlement de brennilis (association freinent le démantèlement des échangeurs de chaleur alors que la commission avait donné son accord).Il y a beaucoup de lobbying , dessous de table .Il serait interèssant de regarder les comptes de certaines personnes


        • Céline Ertalif Céline Ertalif 2 septembre 2015 14:04

          @boudboud Voilà le contenu des pressions de ce que certains appellent ici les « zozos » écolos : 


        • vfcc 7 décembre 2016 17:05

          @Céline Ertalif
          mouai j’ai lu l’article, puis j’ai lu wikipédia a propos de la centrale de Brennilis en démantèlement.

          Il s’avère que les retards dont il est question, sont surtout liés aux contradictions des associations locales. Une année elles veulent démantèlement jusqu’au gazon, une autre année elles veulent stoper le démantèlement (en portant plainte).
          Pas étonnant dans ces conditions que le chantier prenne du temps.


        • Stéphane Lhomme Stéphane Lhomme 2 septembre 2015 14:00

          Très mauvais article -en fait, très faible et vaine tentative de redorer le blason contaminé de l’industrie nucléaire - avec des fautes grossières comme la confusion entre énergie et électricité :

          « La production énergétique de la France repose quant à elle pour une majeure partie sur le nucléaire (75%) » ---> ET NON, c’est la production ÉLECTRIQUE.

          La différence est plus que notable : bien que poussé à un niveau absurde, le nucléaire ne couvre en réalité que 16% de l’ENERGIE consommée en France.

          Par ailleurs, les Allemands paient peut-être plus cher en ce moment, mais ils préparent la suite, eux, alors que la France est jusqu’au cou dans la mouise nucléaire et va se retrouver dans la plus totale panade dans la décennie qui vient avec le délabrement total du parc nucléaire.

          La faillite d’Areva et celle à venir d’EDF ne sont que les prémices du crash effroyable qui attend la France, à cause de la folie nucléaire. Et encore, ça peut être pire avec un ou plusieurs Fukushima dans l’Hexagone...


          • Céline Ertalif Céline Ertalif 2 septembre 2015 14:19

            @Stéphane Lhomme  Eh oui, les lendemains s’annoncent très difficiles pour notre auteur qui ne s’avère pas très fort non plus en arithmétique : « le coût du kWh pour un ménage français est 87,4% moins cher pour les particuliers en France par rapport à l’Allemagne », mais 50 € au lieu de 90, cela fait 44,44 %... 87,4%, c’est plutôt le type d’augmentation qu’on pourrait avoir.


            La grande nouvelle en matière d’énergie, c’est la construction de la giga factory de Tesla au Nevada qui favorisera la production autonome d’énergie (cette décision n’a pas forcément été orientée par une volonté écologique - mais ça ne changera rien aux effets sur les fournisseurs d’électricité de type centralisé EdF). 

          • sls0 sls0 2 septembre 2015 14:59

            @Stéphane Lhomme
            Lobbyiste anti nucléaire ou pro charbon ?
            Le charbon c’est l’équivalent d’un Fukushima pas an en rejet d’éléments radioactifs.
            C’est 7% de malformations à la naissance en Chine.

            Le renouvelable c’est le petit trait bleu sur ce graphique, en y mettant un max de moyen c’est en décennies qui faut compter pour que ce soit représentatif.
            Pour l’instant c’est le charbon qui remplacerait si le nucléaire disparaissait.
            Donc lobbyiste pro charbon.


          • Stéphane Lhomme Stéphane Lhomme 2 septembre 2015 15:43

            @sls0 : comme tous les pronucléaires, vous êtes profondément ignorant ou malhonnête (probablement les deux), alors apprenez que la consommation mondiale d’énergie se répartit ainsi :

            - pétrole+gaz+charbon : 84%
            - RENOUVELABLES : 14% (part en augmentation continue)
            - nucléaire : 2% (très faible... et en chute irréversible)

            Donc, la seule option pour faire baisser la part des carbonées reste les renouvelables, et pas votre cher (très très cher, de plus en plus !) nucléaire

            D’ailleurs, même concernant la seule électricité, la part du nucléaire dans le monde est passée de 17% en 2001 à 10% à ce jour, dégringolade commencée bien avant Fukushima et qui continue de façon irréversible (la moitié des 400 réacteurs encore en service a dépassé 30 ans, c’est le début de la fin, et ce ne sont pas quelques réacteurs en chantier en Chine qui y changeront quoi que ce soit)

            Enfin, moi je dénonce la peste (nucléaire) ET le choléra (charbon), alors que vous êtes un adorateur de la peste.


          • Onecinikiou 3 septembre 2015 01:20

            M. Lhomme,

            Les faits, seulement les faits.

             

            Il est incontestable que l’arrêt du nucléaire en Allemagne a généré plus de rejet de CO2 qu’avant, et ce en dépit d’un investissement colossal dans les énergies dites renouvelables.

             

            D’autre part, autre exemple fameux, le Danemark. Le Danemark est tout simplement le pays au monde dont le mix électrique est le plus composé de renouvelables (près de 50%). Résultat ? Le Danemark en 2013 à émit 7,11 tonnes de CO2/habitant, quand la France s’est contentée de... 5,75 tonnes. Ce n’est pas compliqué : de tous les grands pays industrialisés, la France est le pays qui rejette le moins de CO2 par habitant.

             

            Cela personne ne le dit dans les médias, car cela reviendrait à avouer que cette performance est essentiellement due à notre parc électro-nucléaire. Ce qui est vrai.

             

            Quant au Japon, le mur de la réalité le rattrape : http://www.usinenouvelle.com/article/le-japon-redemarre-un-premier-reacteur-nucleaire-depuis-l-arret-total.N344449

             

            Ce qui n’est pas viable, tant économiquement qu’écologiquement, c’est un modèle basé sur la décentralisation et le tout renouvelable (je parle ici de l’éolien et du photovoltaïque), car cela revient à démultiplier de manière considérable les investissements, sans garantie aucune - au contraire, preuve en est - de réduire significativement les émissions de GES. Dont acte.


            Enfin M. Lhomme, cesser d’amalgamer l’hydraulique dans vos énergies renouvelables avec l’éolien et le photovoltaïque, il n’y a rien de comparable entre ceux-ci, et déjà pour la raison que l’hydraulique permet d’assurer au moins une énergie de pointe, alors que les deux autres n’assurent rien du tout, ni en pointe ni de base.


            Autre aspect que vous dissimulez sciemment : le fait que l’hydraulique, à travers les STEP et autres lacs de retenue, au moins en Europe et particulièrement en France, a atteint un optimum et ne trouvera plus de débouché potentiel. C’est physiquement impossible. Cela vous le savez parfaitement, ce qui signe votre malhonnêteté sur cette question. L’hydraulique ne peut en effet, et par conséquent, représenter une alternative crédible pour compenser le cas échéant la baisse de consommation d’énergie fossiles fortes génératrices de CO2, et qui doit être le véritable but et enjeu pour toute conscience véritablement écologiste.


            Si l’on enlève donc l’hydraulique, la part de l’éolien et du photovoltaïque - les deux énergies dites renouvelables les plus mise en avant par le Lobby antinucléaire - représente quantité négligeable eu égard à la production d’électricité, et alors vraiment infinitésimale en ce qui concerne la production d’énergie globale.


            Votre argumentation visant à disqualifer le nucléaire au prétexte de sa contribution modeste à la production d’énergie se retourne donc contre vous, car si le nucléaire est selon vous incapable d’assurer le relais du fossile fortement émetteur de GES, que dire alors de vos deux solutions qui ne représentent juste que la moitié de ce que produit le nucléaire (5% contre 10% de l’électricité mondiale) !


            Enfin, autre mystification de votre part :


            1/ Il est parfaitement démontré et documenté que l’électro-nucléaire en France a permis d’éviter une consommation - et donc une importation - hydrocarbures et de gaz (évaluée à 20 milliards d’€/an par le rapport de la Cour des comptes de 2012) depuis au moins deux décennies, sans compter évidemment la masse de GES qui auraient été induit par cette consommation.


            2/ Le développement massif de l’éolien et du photovoltaïque en Allemagne, pour pallier justement l’abandon du nucléaire, n’a pas fait baisser la consommation d’énergie fossile puisque l’Allemagne n’a jamais autant consommé d’électricité carbonnée depuis cette fameuse « transition », qui ne peut par conséquent nullement être qualifiée d’écologique.


            La conclusion logique étant qu’il est désormais parfaitement prouvé que le nucléaire peut se substituer aux énergies type gaz/charbon/pétrole, mais que les énergies type éolien et photovoltaïque non seulement sont incapables de les substituer, mais au contraire renforcent leur emprise sur la production d’énergie.


            Je vous attends sur ce terrain. Pas de circonvolutions, pas de manœuvres dilatoires, essayer juste de répondre à ces faits.


          • Onecinikiou 3 septembre 2015 01:36

            @Céline Ertalif

            Je ne voudrais pas faire le rabat-joie concernant la « solution » Tesla, mais là encore tout de même quelques chiffres (c’est ennuyeux les chiffres n’est-ce pas ?) :

            Facteur de charge photovoltaïque (France, 2012) : 13,3%.

            http://www.rte-france.com/sites/default/files/rte_bilan_electrique_2012.pdf

            Panneau solaire LG 300Wc, 1,64m2 (l’un des plus performants que j’ai pu trouver) :

            http://www.alma-solarshop.fr/panneaux-monocristallins/543-panneau-lg-x-mono-300w.html

            Prenons 17 de ces panneaux, soit 5,1 kW de puissance crête, pour 28m2 de surface, ce qui fait déjà un très beau pan de toit orienté plein sud, et… 5730€ non livré non installé.

            Avec un facteur de charge, allez, de 14%, cette installation ne pourra fournir que (8760x14%x5,1) 6255kWh sur une année, soit 18kWh par jour.

            Une maison individuelle moyenne, en tout électrique (c’est bien le but en autonomie), consomme annuellement 16565kWh, soit encore 45kWh journalier.

            http://www.fournisseurs-electricite.com/faq/212-conseils/29794-consommation-moyenne-electricite-

            Une installation très conséquente de panneau solaire ne pourra donc fournir que 40% des besoins totaux en énergie électrique d’une maison individuelle moyenne. Sans même parler du stockage, je ne vois pas ici comment on pourrait s’affranchir d’un raccordement au réseau, donc d’un abonnement et donc aussi d’un surcout supplémentaire.

            Sur le stockage justement, la batterie Tesla de 10kW (le grand modèle) coute 3500€ HT, l’onduleur 500€ HT, auxquels on rajoute la TVA et l’installation, on est sans doute déjà au-delà de 5000€ TTC.

            Pour absorber la production journalière, et garantir une réserve de puissance liée au fait que les panneaux vont produire proche de 0kW certains jours (peut-être même plusieurs jours d’affilés, ce qui pose un gros problème en cas d’autonomie), il faut multiplier par 2 (20kW) les batteries, soit un cout de 10000€. On est déjà à près de 16000€ d’investissement, et ce pour seulement assurer environ 40% de la consommation prévue !

            Dans l’hypothèse d’une autonomie totale (le but en autonomie), l’installation solaire devra débiter 45kWh par jour, ce qui supposerait d’installer 74m2 de panneaux (pratiquement improbable) pour 14320€, sans compter qu’il faudrait alors multiplier a minima par 5 (50kW) les batteries, soit un cout supplémentaire de 25000€. Total dans cette perspective : près de 40000€.

            Au prix réglementé actuel 16565kWh représente 2225€ par an. Ce qui induit que la durée d’amortissement d’une installation d’autonomie électrique totale sera de 18 ans. Les panneaux et les batteries sont garantis 10 ans…

            Cela ne présume pas de l’avenir - le prix des panneaux et batteries peut baisser, leurs efficacité et rendement s’améliorer, le cout de l’électricité augmenter - mais en l’état actuel des choses il me semble précipité de verser dans un enthousiasme sans borne, car dans tous les cas je ne vois pas comment l’on pourrait s’affranchir d’un raccordement au réseau domestique. Ou alors il faut prévoir un pédalier (voire plusieurs) au milieu du salon !


          • CN46400 CN46400 3 septembre 2015 11:55

            @Stéphane Lhomme


            En admettant que vous ayez raison, que proposez-vous pour solutionner les pb d’intermitences de ENR ?

          • sls0 sls0 3 septembre 2015 20:43

            @Stéphane Lhomme
            @sls0 : comme tous les pronucléaires, vous êtes profondément ignorant ou malhonnête (probablement les deux)

            Chez moi une bonne partie de l’électricité c’est du solaire et pour le non solaire certain que ce n’est pas du nucléaire, il n’y en a pas dans le pays.
            Je n’ai pas d’éolien par manque de vents supérieurs à 36km/h mais j’en installe.
            A priori je ne suis pas pronucléaire, par contre je suis anti propos fallacieux qui ne profitent qu’au lobby du charbon.

            Je suis dans un pays en voie de développement, le solaire et l’éolien je connais, pour un pays qui gaspille 6 fois moins d’énergie par habitant le solaire et l’éolien à difficile à subvenir pour des besoins basique.

            Si vous prônez la sortie du nucléaire en même temps qu’une baisse drastique du gâchis OK mais c’est pas le cas.
            C’est le charbon qui remplacerait du nucléaire en cas d’abandon de la filière.
            Si vous n’en parlez pas c’est parce que c’est vous qui êtes ignorant ou malhonnête.

            C’est pour cela que je vous mets dans le camp des pro-charbons avec sa radioactivité, ses malformations, ses morts et son effet de serre.

            Je suis à moins d’une tonne d’équivalent pétrole par an, faites votre bilan, le jour où vous serez à ce niveau on en reparle. Pour l’instant j’échange des propos avec une personne qui donne un futur pourri à ceux qui viennent derrière nous. J’espère simplement pour vous que le lobby du charbon vous paie bien.

            Si savoir faire une règle de trois c’est être pronucléaire, avec cette définition d’accord je suis pronucléaire. Comme cette définition n’est pas dans le dictionnaire, à la règle de trois correspondrait plutôt un moyen simple pour montrer le coté fallacieux de certaines affirmations.

            L’inconnu engendre la peur et la peur engendre le rejet.
            Ca marche très bien et c’est là dessus que vous jouez.
            L’inconnu pour certains qui n’ont pas trop dormi à l’école est connu, il essaient de démystifier et ça vous dérange d’autant plus que la règle de trois est à la portée de tout le monde.


          • mimi45140 3 septembre 2015 00:02

            A mon sens le petit problème c’est : nucléaire pas la solution , charbon pas la solution , pétrole pas la solution , énergies renouvelable qui pour exister consommerons à la fabrication beaucoup d’ énergie non renouvelable, pas la solution,si quelqu’ un a une idée je suis preneur.


            • Doume65 3 septembre 2015 12:23

              @mimi45140
              « énergies renouvelable qui pour exister consommerons à la fabrication beaucoup d’ énergie non renouvelable »

              Au fur et à mesure de la mise en place des énergies renouvelable, la fabrication des techniques utilisant le renouvelable demanderont de moins en moins d’énergie non-renouvelable.

              Déjà, les 20% d’énergie renouvelable en Europe participent autant que la non-renouvelable à cette mise en place.


            • Onecinikiou 3 septembre 2015 17:41

              @Doume65

              Votre argument est recevable, mais il est en revanche prématuré.

            • Onecinikiou 3 septembre 2015 00:56

              La décentralisation de la production d’électricté est une absurdité, une gabegie. C’est typiquement une fausse bonne solution, présentée comme une évidence par tous ceux qui ne maitrisent pas le sujet.

               

              Tout le monde (les médias à la botte et les pseudo-experts) se goberge sur la « transition énergétique » allemande. Belle transition en effet : les Allemands payent leur kWh électrique le double de celui des Français, tout en rejettant dans l’atmosphère près de 60% de plus de tonnes de CO2/an/habitant que ces derniers !

               

              Ce qu’il nous faut à l’heure actuelle ce n’est non pas de l’idéologie façon EELV, mais du pragmatisme face aux événements qui s’accélèrent.

               

              Le réchauffement est une réalité. Ses causes d’origine anthropique semblent être démontrées par le GIEC. Elles résultent selon ses conclusions de l’émission considérable de gaz à effet de serre (GES) dans la basse atmosphère du fait de l’activité humaine ces 150 dernières années. Le principal GES est le CO2, responsable à 76% de l’effet de serre toujours selon le rapport de synthèse de 2007 (2.1 Emissions de GES à longue durée de vie).

               

              Prétendre lutter contre le réchauffement et ses conséquences qui s’annoncent dramatiques, sans chercher à limiter dans le même temps nos émissions de CO2, est une aberration, une ineptie, une manipulation.

               

              Il est un fait avéré que l’énergie électro-nucléaire n’émet pas en pratique de CO2, a contrario des énergies « renouvelables » type éolien/photovoltaïque qui sont des énergies intermittentes qui ne peuvent fonctionner ni en énergie de base ni en pointe, du fait de leur caractère aléatoire, et qui sont donc nécessairement substituées par des énergies fossiles (charbon et gaz), grosses émettrices de CO2, dès qu’elles ne sont plus en capacité de produire d’électricité.

               

              Le recours à ces énergies présentées fallacieusement comme des énergies vertes est donc générateur de GES, comme le démontre parfaitement l’exemple allemand qui, malgré le fait que le gouvernement ait d’hors et déjà dépensé 300 milliards d’€ - la remise à neuf de la totalité de notre parc nucléaire - dans la « transition énergétique », et investit massivement dans ces énergies, l’Allemagne a rejeté PLUS de CO2 en 2013 qu’elle n’en avait émit en 2010.

               

              http://mdgs.un.org/unsd/mdg/Data.aspx


              • Doume65 3 septembre 2015 12:30

                «  Il est un fait avéré que l’énergie électro-nucléaire n’émet pas en pratique de CO2, a contrario des énergies « renouvelables » type éolien/photovoltaïque qui sont des énergies intermittentes qui ne peuvent fonctionner ni en énergie de base ni en pointe »

                - Les énergies renouvelables créent des émissions de CO2, certes, mais bien moins que le charbon ou les hydrocarbures
                - L’énergie renouvelable peut éventuellement répondre à des pics. (mais en effet, rein n’est moins sûr)
                - Les recherches dans le stockage d’énergie essayent de répondre à la question de l’utilisation des renouvelables comme source de base et de pics et avance à grands pas. Une étude récente de l’ ADEME saluée par l’ensemble des scientifiques par son sérieux montre que l’électricité 100% renouvelable en France est tout à fait possible, à condition de s’en donner les moyens.


                • Onecinikiou 3 septembre 2015 15:55

                  @Doume65

                  Les postulats de nos idéologues de l’ADEME sont fantaisistes.

                  Un exemple un seul pour exposer leur fantasmagorie : ils prennent comme gisement potentiel uniquement pour l’éolien - facteur de charge national inclus, soit 23,5% en moyenne sur la dernière décennie - 403 TWh de production annuelle.

                  Une éolienne géante aujourd’hui, de 150m de haut avec des pales de 80m, inenvisageable autre part qu’en offshore du fait des nuisances induites, débite 5MW de puissance nominale (puissance crète), soit une production annuelle envisageable de 10,3GWh. Cela veut dire aussi, en prenons donc en compte ce facteur de charge (qui demeure incontournable), qu’il faudrait envisager en puissance nominale installée de 195 GW.

                  Le calcul est rapide : l’ADEME prend donc comme hypothèses de départ pour valider son modèle qu’il faudrait installer l’équivalent de... 39160 éoliennes géantes essentiellement sur le pourtour littoral métropolitain. Je réecris : 39160 !

                  La France dispose en métropole d’approximativement 5400 km de côtes. cela fait donc 7 à 8 éoliennes géantes en moyenne par km de côtes françaises, et ce sur l’ensemble du littoral. Sachant qu’au surplus des pans entier du littoral sont improres à accueillir des gisements éoliens, tant pour des raisons de plancher océanique que de potentiel venteux inexistant ou mal configuré, cela veut dire en réalité une moyenne encore bien supérieure au chiffre indiqué. Peut-être le double. Or c’est physiquement impossible, dans l’un ou l’autre des cas, du fait de la distance inter-éolienne nécessaire à leur bon fonctionnement.

                  D’autre part, ce qui achève de ridiculiser cette engeance compromise à des intérêts qu’il conviendra d’élucider, un parc éolien offshore de 600 éoliennes géantes, du type de ceux qui sont cours d’installation au large des côtes de Bretagne/Normandie, est prévu de coûter 10 milliards d’€. Ce sont les chiffres du Ministère de l’écologie.

                  Là encore le calcul est rapide : il faudrait donc débourser 650 milliards d’€ d’investissement uniquement dans l’énergie éolienne, aléatoire et intermittente - ce qui signifie qu’en plus il faudra inverstir massivement dans des énergies de substitution pour les jours sans vent - pour atteindre les chiffres exorbitant qui émaillent la production de nos commis d’Etat.

                  650 milliards, c’est plus du double de la remise à neuf de notre parc électro-nucléaire.

                  Vous comprenez à présent le délire théorique dans lequel se trouve nos idéologues ? Ce sont des fumistes. La question est : à la solde de qui ?


                • Alain 3 septembre 2015 19:47

                  @Onecinikiou
                  Le pb, c’est que dès qu’on parle d’éoliennes, on vient nous parler des paysages en danger. On en dit pas autant pour les lignes à hautes tensions, les autoroutes,et tout un tas de machins dégueu qui caractérisent notre « joli » monde moderne.
                  Les facades des villes sont noires de la pollution automobile. Mais parler de çà, c’est arriver à :« j’ai besoin de mon auto ». Le pays est parmi les plus nucléarisé du monde avec un taux de danger potentiel assez grave (y’a qu"à regarder les clones qui font mumuse au nez des militaires au dessus des centrailes) mais là aussi, c’est parler dans le vide.


                • Doume65 6 septembre 2015 11:13

                  @Onecinikiou
                  Merci de confirmer ce qu’écrit l’ADEME : Pour réussir la transition énergétique, il faut s’en donner les moyens. Qu’est-ce qui est fantaisiste dans cette remarque ?

                  Au passage, traiter l’ADEME de ramassis de fumistes idéologue soulage ta haine mais est à côté de la plaque :

                  L’ADEME est l’opérateur de l’État pour accompagner la transition écologique et énergétique. C’est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) placé sous tutelle conjointe du ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie et du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

                  Afin de leur permettre de progresser dans leur démarche environnementale, l’ADEME met à disposition des entreprises, des collectivités locales, des pouvoirs publics et du grand public ses capacités d’expertise et de conseil. Elle aide en outre au financement de projets, de la recherche à la mise en œuvre, et ce, dans les domaines suivants : la gestion des déchets, la préservation des sols, l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables, la qualité de l’air et la lutte contre le bruit.


                • joletaxi 6 septembre 2015 12:07

                  @Doume65

                  ouf, je suis rassuré
                  bon ce qu’ils publient est une bouse, mais si c’est l’opérateur de l’état, cela n’a pas d’importance

                  vous ferez aussi partie des indignés qui descendront dans la rue quand vous ne pourrez plus payer votre facture d’électricité ?

                  http://irishenergyblog.blogspot.de/2015/08/europe-electricity-price-vs-installed.html?spref=tw


                • Doume65 10 septembre 2015 11:32

                  @Onecinikiou

                  « l’ADEME prend donc comme hypothèses de départ pour valider son modèle qu’il faudrait installer l’équivalent de... 39160 éoliennes géantes essentiellement sur le pourtour littoral métropolitain. Je réecris : 39160 ! »

                  Les fous-furieux de l’ADEME que tu décris en sont parfaitement conscient, puisque selon eux c’est même 50000 éoliennes qui devraient être installées.


                • vfcc 7 décembre 2016 17:20

                  @Doume65
                  50 000 éoliennes, rien que ca ! O.O
                  Ca fait combien en dégagement CO2 pour couler le béton servant de socle à ces monstres de métal ?

                  Et une nuit d’hivers sans vent on fait comment pour alimenter toute la France ?
                  Par ce que les barrages et les usines marémotrice ne produisent que 15 à 20 % de l’électricité nécessaire et encore, que sur une certaine période. Quand la retenue d’eau d’un barrage est vide, plus d’électricité.

                  Faire chauffer les foyers avec des poêles à bois ? Hmm le bon CO2
                  Faire démarrer des usines au fioul ? Hmm le bon CO2
                  Faire démarrer des usines au charbon ? Hmm le bon CO2
                  Faire démarrer des centrales nucléaire ? AH NON PAS DE NUCLÉAIRE !!!

                  On achète à nos voisins espagnole ? Mais ils sont tout éoliens et tout solaire !
                  On achète à nos voisins allemand ? Mais ils sont éolien, charbon et nucléaire jusqu’en 2022 !
                  On peut probablement acheter un peu à quelque voisin, mais à quel prix ? Car s’il n’y a pas de vent chez nous, peut-être n’y en a t il pas chez eux non plus.


                • Alain 3 septembre 2015 13:47

                  Je n’ai pas tout lu l’article : ca sentait trop le lobby nucléiare.
                  Ce que j’ai apprécié :
                  - L’article est fait par un auteur qui est au Etats -Unis et qui dit dans le premier paragraphe « nos voisins d’outre-rhin ».
                  Tiens, tiens ? Mais aux USA, les voisins ne sont pas allemands, mais canadiens et mexicains. Et il il y a la région des grands lacs mais point de rhin.

                  Bref, à 2000 kms de là, un auteur exilé aux USA saura nous donner une leçon énergétique aussi bien en france qu’en Allemagne... Pleurant sur le cout de l’électricité allemande mais ne sachant sans doute pas que les factures EDF...ne diminuent pas..et...augmentent aussi.... Mais bon...
                  Avant de venir faire la morale aux allemands en termes de CO2, et venir nous sortir son baratin du nucléaire pas ou peu polluant... peut-être ferait-il mieux d’expliquer à ses collègues américains que les 4x4 et suv immenses, V8 et autres joyeusetés polluantes..... enfin bon... il voit ce que je veux dire..
                  Parler du pays du gaspillage et de la pollution (USA) à nous, les français, d’un pays que nous ne dirigeons pas (l’allemagne).... N’a t-il pas autre chose à faire ?

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