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La Nouvelle Chronologie, une révolution scientifique ?

Deux astronomes et physiciens raccourcissent l’histoire : Newton et Fomenko
 
Depuis trente ans, une école russe s’est formée autour d’un savant célèbre qui a poussé loin les études physiques et les recherches statistiques. Dans le premier domaine, on lui doit une résolution du fameux problème dit de Plateau, du nom du physicien bruxellois qui avait voulu formuler la surface minimale d’une bordure quelconque.
 
Le savant russe dont nous présentons l’œuvre historique a appliqué sa maîtrise des corrélations statistiques à l’examen des vastes périodes de l’Antiquité et du Moyen-Age, mais surtout a réussi à dater par l’astronomie des événements rapportés par la chronologie traditionnelle, celle qui remonte les événements à l’an 0 supposé être celui de la naissance du Christ.
 
Cette chronologie chrétienne n’a été fixée qu’au 16ème siècle par Juste Scaliger et d’autres clercs - d’où son nom de chronologie scaligérienne - et a imposé, selon l’équipe russe, sa vision aux autres datations qui se sont réglées sur elle.
Ainsi lit-on que le calendrier musulman débute en 622 après J.C. et que les civilisations antiques ont, de l’Égypte à Babylone, en comptant l’Asie chinoise, une durée réglable, et dans ses grandes lignes fixées dès les XVIème et XVIème siècles de notre ère.
 
Or Anatoly Fomenko a eu un prédécesseur, astronome, physicien et mathématicien comme lui, qui a proposé une « chronologie nouvelle » : Newton, dont Voltaire fait l’éloge, précisément sur ce point de la chronologie raccourcissant les âges, dans sa 17ème lettre du recueil dit des Lettres philosophiques ou anglaises. Notre philosophe (1) comprit que Newton avait réduit l’espace de la fiction, de l’imagination : les vérifications de phénomènes astronomiques, telles les éclipses mentionnées dans les textes anciens, permettaient de réduire de cinq cents ans l’immensité apparente de l’antiquité égyptienne, de celle de la Grèce héroïque aussi (2).
 
Ce pas a été prolongé par Fomenko à partir de 1973, qui a pu restituer l’état du ciel dans des constructions comme le temple de Denderah qu’il dit se rapprocher étonnamment de nous, jusqu’à atteindre la date de notre douzième siècle. Prenons un point précis de l’Antiquité qui nous est proposé dans les textes et que représenterait l’architecture, la numismatique etc., celui de deux éclipses solaires et une lunaire signalées par le fameux historien grec et commandant de la flotte navale durant la guerre qu’Athènes a soutenue contre ses rivales, Thucydide.
 
Un critique russe et savant astronome et physicien de la première moitié du vingtième siècle, Nicolas Morozov, qui voulut calculer cette série de trois éclipses, attribuait à l’une la date de 1133 de notre ère, postérieure à celle accordée par les critiques dont l’astronome allemand Kepler qui donnait 431 avant J.C.
 
Fomenko a confirmé l’illustre Morozov, or la difficulté résolue par ces deux russes était que l’auteur grec mentionnait une visibilité des étoiles durant l’une des trois éclipses, c’est-à-dire une éclipse totale du soleil. Un tel événement ne peut donc se produire, et visible de la Grèce, qu’au prétendu Moyen-Âge. Mille ans de distance séparait le phénomène antique, et donc son observateur grec, de sa vraie datation. Nous avons ainsi affaire à un grec du 12ème siècle, non du 5ème siècle avant la naissance prétendue de Jésus-Christ.
 
S’agissait-il d’un résultat paradoxal ? Comme celui qui fera fixer par l’équipe russe la datation de l’Apocalypse, composé dit-on par l’apôtre Jean en 1486, en l’attribuant non pas à Jean, l’apôtre préféré du Christ, mais à Jean Reuchlin, l’érudit hébraïsant et helléniste allemand ?
 
La contestation de l’Antiquité et du Moyen-Âge.
 
De telles constatations se trouvent dans la série en sept volumes qui paraît à Londres, traduite du russe, intitulée : « History, Fiction or Science ? ». Le lecteur ordinaire, même instruit comme nous étions formés plus qu’aujourd’hui en lycée et en classes de préparation, en langues anciennes, ignore paisiblement que des grands contestataires du récit des Antiquités se succèdent, et que Anatoli Fomenko n’en est que le dernier.
 
En France le père jésuite Jean Hardouin, breton de Quimper, qui fut très érudit, et édita la collection ou Somme des Conciles de l’Église catholique prétendait que le seul Concile existant, avéré, était le Concile de Trente de 1541. Et c’était justement son grand savoir qui l’avait fait choisir par Louis XIV pour éclairer l’Histoire de l’Église.
 
Plus près de nous, au tournant du XXème siècle, le philologue ou linguiste suisse de l’Université de Bâle qui jouissait d’une très grande réputation, nommé Robert Baldauf (3) réfuta l’ancienneté des textes antiques, de poètes, tels Horace, Ovide, mais surtout d’auteurs comme Platon, Aristote, d’historiens comme Tacite, Thucydide, etc. ou des grands tragiques, bref de l’ensemble des auteurs en les plaçant plus près de nos âges.
 
Il en découle que nos constructions s’effondrent. Et aussi des difficultés insolubles. Comment des époques aussi instruites et raffinées ont-elles pu s’enfoncer dans la nuit du Moyen-Âge éclairée par la lune de la foi religieuse, si l’on peut dire ? D’où vient cependant cette immense construction gothique en des temps que l’on présente si barbares. Comment des hauts niveaux scientifiques ont-ils pu s’interrompre ? Et puis réapparaître d’un coup ? Comment l’existence du zéro peut-elle se concevoir sans des développements d’équations ?
 
Il faut bien concéder la pertinence de ces doutes. Mais cette contestation n’est pas seulement celle d’enquêteurs qui relèvent que les belles antiquités sont le produit d’une Renaissance qui avait atteint à une connaissance détaillée du corps humain, des proportions géométriques et des arts et techniques. Comment l’Antiquité l’eût-elle possédée et perdue ?
 
En statisticienne, l’équipe de Fomenko relève des ressemblances dans la chronologie traditionnelle et elle émet l’hypothèse de « siècles fantômes » qui reproduisent et multiplient, selon des intervalles sensiblement égaux, les événements récents. Ainsi Alexandre le Grand reproduit-il en partie d’autres conquêtes récentes. Et de fait, des personnages comme Charlemagne, Haroun-Al-Rachid, Alexandre, César sont douteux. Et de fait, de nombreux auteurs allemands contemporains, à la suite de Fomenko, mais aussi de Wilhelm Kammeier (1889- 1959) parlent d’une invention du Moyen-Âge et de l’Antiquité. Robert Baldauf déjà nommé a même réfuté que César ait écrit la Guerre des Gaules, ou la Guerre Civile, et a même indiqué leur auteur, de même que cet italien Poggio Bracciolini (1380-1489) qui serait l’auteur de la Germanie de Tacite.
 
On cite aussi l’historien anglais Edwin Johnson affirmant que « nous sommes bien plus près dans le temps des Romains et des Grecs que ce que la table chronologique veut nous dire »(4)
 
La résurrection de la Horde d’Or.
 
Quelle raison peut bien avoir poussé des sociétés à déformer ainsi leur passé ? Fomenko entreprend alors de reconstruire une période de temps qui ne peut remonter au-delà de notre onzième siècle. Et fait apparaître un immense empire comprenant la Russie et l’Empire ottoman qui en serait la dernière succession, étendu jusqu’à l’Afrique du Nord, comprenant le Nord de l’Inde, l’Iran, la Chine et jusqu’au Japon, le Nord-Ouest du Continent Américain, auquel l’Europe était lié, chaque pays spécialisé dans des activités données.
 
Tel aurait été l’Empire de la Horde d’Or (Orda en russe) dont l’Empire des Habsbourgs serait l’imitation, la pâle reproduction et effacement à la fois. Cette existence aurait été falsifiée sous le nom des invasions mongoles en Russie, en Perse, en Irak, en Chine et jusqu’au Japon ; car le terme de mongol désignerait non pas la lignée du pays porteur de ce nom, mais le grand Empire en question. Il serait apparenté au terme de Megalon ou Megalion, Grand.
 
Les conséquences de la Nouvelle Chronologie. Des pans de l’Histoire s’écroulent, et il n’est plus question, si l’on nous permet cette plaisanterie, d’arrêter les Arabes à Poitiers, car la conquête musulmane n’aurait point eu lieu, amenant une population à édifier une civilisation sur une foi nouvelle. Il faut, selon la Nouvelle Chronologie, orienter la naissance de l’Islam, comme de l’Église catholique, vers une source chrétienne antérieure présente dans la Horde d’Or. Le fameux Saint George où l’auteur voit Gengis-Khan, serait ainsi une figure non du joug « mongol » ou barbare, mais du Christianisme dont le fondateur aurait vécu à Constantinople, l’actuelle Istanbul, véritable endroit de la Jérusalem traditionnelle, et non pas la bourgade de Al Qods née sous l’Empire des Ottomans. Le Golgotha serait même situé aux portes d’Istanbul, au terme d’une allée d’Issa, en un lieu que les musulmans locaux disent être le tombeau d’un prophète. Le mythique Temple de Salomon serait-il alors Sainte Sophie et le personnage de Salomon une projection de Suleiman le magnifique ? Fomenko et son équipe y croient.
 
Des personnages comme Tamerlan ou Timur seraient des chefs chrétiens de cette organisation impériale assujetissant l’Europe. L’empire romain en serait le dupliqué forgé à la Renaissance. D’autres Antiquités s’effondrent. L’absurdité d’une entreprise de judaïsation de l’actuelle Jérusalem, de la bourgade agrandie d’Al Qods, saute ainsi au yeux, de même que la fable des Croisades, qui est en réalité une lutte entre chrétiens, avant la naissance de l’Islam, pour punir le pouvoir en place. Cette expédition à laquelle les Francs participaient a donné naissance à des légendes, comme la fameuse expédition de Troie, et le poème d’Homère serait de facture récente, le dernier d’un cycle.
 
De nombreux lecteurs ont salué ces efforts de l’équipe de Fomenko et ce sera notre conclusion, l’effort de démonstration par les vestiges de l’architecture, dont celle qui démontre que les églises de l’époque de cette Horde dont le point culminant aura été le 15ème siècle de notre ère, montraient la croix, le croissant et l’étoile sur leurs clochers. Un dernier témoignage a été celui de la cathédrale Saint Étienne de Vienne, qui fut ôté de la flèche en 1685. Mais l’histoire retient le Croissant comme le propre de l’Islam.
 
Fomenko note que le rasage en 1802 par les wahabites - après les insurrections de 1745 - de Médine et d’autres points sacrés de l’Islam, dont le foyer serait la Horde d’Or, serait la volonté soutenue par l’Occident, anglais notamment, d’effacer la racine politique de l’Islam et donc d’achever la destruction d’une haute et forte organisation. L’histoire fut-elle écrite par des vainqueurs ? Fomenko n’aurait fait que proposer cette question qu’il aurait montré qu’on ne peut devenir historien sans être d’abord géomètre.
 
  • 1 - Qui introduisit le premier le terme de citoyen au sens moderne de l’usage anti tyrannique, dans sa tragédie « Brutus » représentée le 17 décembre 1730 et rédigée d’abord par lui en anglais
  • 2 - « […] par là toutes les époques sont rapprochées, et tout s’est fait plus tard qu’on ne dit » 17ème Lettre philosophique : Sur l’Infini et sur la Chronologie.
  • 3- Dans ses deux tomes en allemand : Histoire et Critique, 1901-1902. 
  • 4- (1842-1901), « We are a lot closer in time to the Greeks and the Romans than what the chronological tables tell us » (The Rise of English Culture, Putnam, 1904, page XXX)

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30 réactions à cet article    


  • nenyazor 20 novembre 2010 11:05

    "Il en découle que nos constructions s’effondrent. Et aussi des difficultés insolubles. Comment des époques aussi instruites et raffinées ont-elles pu s’enfoncer dans la nuit du Moyen-Âge éclairée par la lune de la foi religieuse, si l’on peut dire ? D’où vient cependant cette immense construction gothique en des temps que l’on présente si barbares. Comment des hauts niveaux scientifiques ont-ils pu s’interrompre ? Et puis réapparaître d’un coup ? Comment l’existence du zéro peut-elle se concevoir sans des développements d’équations ?« 

    Il faut peut-être un peu plus se renseigner sur cette vision de »nuit« du Moyen-Âge contre le »raffinement« de la période antique.
    Cette vision du barbare sanguinaire, violent, etc... d’où est-ce qu’elle vient ? D’une ancienne interprétation des sources au pied de la lettre. Notamment pour la période Mérovingienne, il y a en gros 3 sources principales :
     - Grégoire de Tours, qui est évêque et qui n’est en rien objectif vu qu’il milite pour une plus grande piété des rois,...
    - pseudo Frédégaire, qui est en fait un nom inventé pour parler des auteurs multiples d’une œuvre
    importante pour les historiens.
    - Eginhard, qui écrit à l’époque de Charlemagne pour légitimer une nouvelle dynastie en donnant une vision biaisée de l’ancienne (c’est de lui l’histoire des rois fainéants). C’est plus facile d’accepter une nouvelle dynastie quand elle est »meilleure" que celle d’avant, même si elle est pas parfaite.

    Pour ce qui est de la culture et des connaissances, il n’y a pas eu d’interruption. Même si l’église essaye de limiter l’éducation des élites aux textes sacrés, une bonne partie de ces élites gardent quand même une éducation basée sur la culture classique en plus de la culture religieuse.

    Pour ce qui est du reste de l’article, quid des vestiges archéologiques datés par dendrochronologie, carbone 14, thermoluminescence, paléomagnétisme ?

    Certes, dans l’histoire officielle, il y a forcément des erreurs par ci, par là. Mais de là à tout jeter ? Quand je vois qu’il prennent au pied de la lettre Thucydide quand il parle de deux éclipses solaires et une lunaire. Thucydide a pu se tromper lui aussi non ? Où alors mentir pour je ne sais quelle raison ?

    Bref, j’y crois pas trop.


    • jullien 20 novembre 2010 13:20

      Aux modérateurs :
      Auriez-vous l’obligeance de nous indiquer les justifications de la publication de cet article consacré aux thèses manifestement délirantes et pseudo-scientifiques du mathématicien russe Anatoly Fomenko qui s’obstine en dépit des réfutations archéologiques, dendrologiques et autres à prétendre tous les récits historiques sur l’antiquité et la majeure partie du moyen âge sont des fictions écrites à la Renaissance et à proposer une reconstruction de l’histoire qui, quel heureux hasard, fait de la Russie le centre du monde ?


      • Mmarvinbear Mmarvinbear 20 novembre 2010 13:45

        Je vais répondre à leur place :

        « on sait que le contenu de cet article est totalement absurde de A à Z mais on pense qu’il va générer du trafic, de la polémique et ce sera bon pour les rentrées publicitaires. »

        Va falloir le présenter à Mourey, ce gars. On risque de bien rigoler...


      • Firenza 20 novembre 2010 15:13

        L’article, s’il met en avant le travail de Fomenko, précise aussi que d’autres que lui et avant lui remettent en question la chronologie établie de l’histoire. AgoraVox a le mérite de donner un peu de visibilité à ces thèses pas orthodoxes. A chacun de s’informer et de se faire sa propre opinion en toute connaissance des arguments des uns et des autres.


      • jullien 20 novembre 2010 15:53

        @Firenza
        Le problème est que M. Fomenko reste sourd à toute réfutation.
        Il est à noter que ses théories ne remettent pas en cause que la chronologie « officielle ».
        Un peu de logique : si Fomenko a raison, alors les datations au carbone 14 sont fausses et tout ce que nous croyons savoir sur la radioactivité l’est aussi ; si Fomenko a raison, alors nous nous sommes trompés aussi sur la dendrologie et la paléobotanique, propos impliquant que plus ou moins tout ce que croyons savoir en botanique est faux ; si Fomenko a raison, alors les méthodes permettant aux archéologues de dater les terrains sont fausses, ce qui remettrait en cause la plupart de nos connaissances en chimie et en physique...
        Un peu de sérieux : les théories de ce type sont complètement improbables. D’autant qu’il n’avance guère d’explications à part de dire que tout ce qui va à l’encontre de ses thèses est un trucage ou une fiction littéraire.


      • joelim joelim 20 novembre 2010 15:22

        Il est clair que la modé n’est pas une barrière. Comme si les votants votaient un peu au hasard, idem pour la sélection des articles. 

        Ça engendre des articles très éclectiques, dont des délires comme celui-là. Ça a au moins le mérite de renseigner sur l’existence de ces délires... 

        Je dis ça histoire de trouver un point positif à la chose. smiley 

        • Mmarvinbear Mmarvinbear 20 novembre 2010 19:57

          Etant modérateur depuis un moment, je dois confesser avoir dit « oui » a la publication de ce truc.

          J’étais tellement sidéré par la connerie abyssale de ce machin que je me suis dit que ce serait salaud de ma part de ne pas en faire profiter les autres, histoire qu’ils rigolent aussi un peu...


        • Waldgänger 20 novembre 2010 22:27

          Merci Mmarvin, pas pour moi, pousseur de bois à mes heures, je connaissais en effet ce fatras que seuls des Russes pouvaient concevoir, Garry Kasparov en étant un partisan. Mais c’est si gentil d’en faire profiter les autres. smiley


        • Mmarvinbear Mmarvinbear 21 novembre 2010 02:42

          Il faut savoir partager les bonnes choses...


        • Rétif 20 novembre 2010 16:19

          Tout ça est parfaitement évident !
          D’ailleurs,ma naissance,pour moi,c’était hier !

          Ah ! avoir 20 ans et savoir ce que je sais.. !
          (comme dit l’autre)


          • Justrobe Justrobe 20 novembre 2010 16:26

            Esprits sclérosés et pétrifiés... qu’attendre d’autre avec le lavage de cerveaux habituel des médias actuels sur des populaces ahuris.

            Lisez cette étude de François de Sarre, un gars de cheu nous cette fois-ci, et qui n’est pas un illuminé mais un scientifique INDEPENDANT d’ ESPRIT, comme son collègue Allemand dont il est question dans cet article, et dont je remercie et félicite l’auteur pour sa courageuse participation à la tentative sacrée d’informer ses frères... endormis.

            http://www.ilya.it/chrono/pages/moyenage.pdf

            Peuples, vous êtes manipulés à mort depuis des millénaires et ne le savez point.

            N’est-ce pas tragique ?

            Réveillez vous !


            • Mmarvinbear Mmarvinbear 20 novembre 2010 20:03

              ça ne te dérange pas qu’un biologiste marin vienne te donner des cours d’histoire ?


            • jullien 20 novembre 2010 21:14

              Le biologiste marin en question réinvente la géomorphologie et affirme que le détroit de Gibraltar n’a même pas 1500 ans d’âge, qu’une catastrophe d’origine cosmique a à cette époque suscité une vague qui serait passée au dessus de l’Espagne et de la France pour remplir la Méditerranée. Il n’y a rien qui vous choque ?


            • ddacoudre ddacoudre 20 novembre 2010 22:04

              bonjour dortiguier

              je n’ignorais pas que le catholicisme avait christianisé une bonne partie des histoires et mythes des civilisations précédentes, mais il n’en reste pas moins que les datations ne sont qu’un repère spatial, et il ne me parait pas improbable qu’il y ai eu de nombreuses erreurs particulièrement lié à la comptabilisation du temps. nous ne pouvons nier que les écrits ne sont qu’une représentation de la réalité, ils informent d’un événement mais ne sont pas l’événement notre société basé sur la manipulation de l’information en est l’actuel exemple s’il fallait d’écrire la réalité de notre vie au travers des informations écrites ils y aurait de drôle de surprises.

              reconstruire notre passé sur la base d’information disponible est de plus en plus précisé par les fouilles il suffit d’en faire la corrélation avec les événements décrits ou racontés par les gens d’alors.

              la bible en est l’exemple type il est bien évident que la genèse n’est pas la réalité des événements survenu mais une interprétation rapporté ou déformé de ceux qui avaient laissé des traces des événements qu’ils avaient vécus, car qui peut se venté d’être né à l’origine du monde pour en raconter la chronologie.

              cordialement.


              • Waldgänger 20 novembre 2010 22:46

                Ah la vache, merci Agoravox, merci l’auteur de nous faire un article aussi drôle. Comme je le disais plus haut, le plus connu des partisans de cette théorie est Garry Kasparov, mais je vais faire une bonne action, je donne le lien vers ses meilleures parties, histoire de rendre plus justice à ce grand homme dans son domaine, mais qui aurait mieux fait de se passer de certaines prises de position, quoique l’homme ait eu une vraie formation intellectuelle.

                Bon, au fond, les champions d’échecs ne valent pas forcément mieux que tout un chacun sortis de leur spécialité, voire même pire pour certains, Kasparov ne fait ainsi guère que rejoindre Alexander Alekhine, peut être le plus grand joueur de l’histoire, et Bobby Fisher, le premier auteur de « Echecs juifs et aryens » en 1941 (pas la peine de donner des détails), le second ayant fini en supporter de Ben Laden et admirait Hitler depuis toujours, quoique Juif lui même. 


                • Mmarvinbear Mmarvinbear 21 novembre 2010 02:38

                  Kasparov s’était porté candidat à la présidence russe.

                  La dictature du FSB a quand même du bon finalement...


                • Firenza 21 novembre 2010 10:06

                  @Waldganger, grâce à vous la loi Godwin vient de se vérifier une nouvelle fois !


                • Dortiguier 21 novembre 2010 18:15

                  Je réponds aux bienveillantes critiques qui portent sur le point précis de la chronologie incontestablement appuyée sur les sciences physiques et naturelles, en leur faisant savoir que la méthode du carbone 14 n’est pas un instrument absolument sûr de datation, mais relativement à des conditions organiques et biosphériques variables. Ceci ne remet pas en cause la réalité de la radioactivité, parce que cette dernière est un phénomène qui a justement, comme toute réalité des degrés, des seuils d’existence et d’inexistence. Une étude méthodique a été menée, à la fin des années 90 en Allemagne où l’édition scientifique est plus libre généralement, disons moins conformiste ou moins soumise à la tyrannie de la mode de chez nous. Le caractère en science compte aussi dans la patience de douter et le courage d’affirmer ou de défendre une thèse jusqu’à sa réfutation, sans la juger ironiquement ou en s’esclaffant.
                  C’est ce qui s’est produit avec l’estimation des résultats de l’analyse par la méthode carbone 14 inventée par un célèbre physicien et publiée en 1960.


                  • Dortiguier 21 novembre 2010 18:17

                    Un article allemand de 1966 et un livre de 1997 signés de Hans-Ulrich Nimitz et de Christian Bloss ont paru sur la validité de la méthode au carbone 14 et de la dendrologie. Leurs titres sont polémiques : La tromperie spécifique de la méthode du carbone 14 et la dendrotechnologie (1996) et L’effondrement du C14 – La fin de l’illusion de pouvoir dater avec la méthode du carbone14 et la dendrochronologie. Cette étude ruine tous les espoirs magiques de son utilisation. En fait, les composantes qui entraînent un dépôt de radioactivité sont complexes. Il en va de même, et l’équipe de Fomenko, car il ne s’agit pas d’un homme isolé ou d’un simple
                    couple, puisque sa femme mathématicienne a largement œuvré aussi à renouveler la chronologie, s’en est expliqué : la dendrologie ou étude par la coupe des arbres ne peut excéder une certaine limite de temps, contrairement à une croyance répandue, et par ailleurs se plie à la chronologie officielle, la suit à la trace, s’y installe comme dans un cadre a priori.


                    • Dortiguier 21 novembre 2010 18:19

                      En réalité, Fomenko déconstruit un système chronologique et il n’est pas le premier à le faire. Il ne conteste pas la dendrologie et autres méthodes naturelles d’analyse, mais dénonce le cadre a priori qui les reçoit, la chronologie mise au point en 1583. Après il reconstruit selon une méthode probabilitaire qui peut être contestée, mais qui ouvre d’autres horizons. Déplacer une œuvre, la rajeunir, la rapprocher ainsi d’un état des sciences plus acceptable, convenable à ses propos, comme par exemple accorder Aristote ou Platon à un état avancé de la physique, de l’astronomie et des mathématiques n’a rien de loufoque, comme aussi de douter de l’historicité de tel ou tel personnage, dynastie ou antiquité.Personne ne trouve anormal de lire des prophètes aussi importants que ceux marqués, par exemple dans la Bible, ou les livres, - puisque Bible vient d’un mot grec au pluriel ( ta biblia), confondu avec un singulier féminin latin, d’où la Bible -, Joseph, Salomon, David, etc. Où sont leurs tombeaux ? Où gît Alexandre ? Où est César ? Sont-ce des questions risibles ?


                      • jullien 21 novembre 2010 22:07

                        étant donné les coutumes grecques de l’antiquité, je présume que Alexandre le grand a été incinéré.


                      • jullien 21 novembre 2010 22:18

                        Grossière erreur de ma part : j’ai confondu Alexandre le grand (supposé avoir eu un tombeau à Alexandrie d’Égypte) et Jules César incinéré après sa mort.
                        Ce qui ne change rien : si vous croyez avec Fomenko que les textes décrivant l’histoire de l’antiquité sont des faux, pourquoi faites-vous à leurs récits ?


                      • jullien 21 novembre 2010 22:20

                        Je ne suis pas en forme ce soir : il faut bien sûr comprendre dans mon dernier post « pourquoi faites-vous référence à leurs récits ? ».


                      • Dortiguier 21 novembre 2010 18:21

                        Fomenko démontrerait que le tsar russe Ivan le Terrible regrouperait plusieurs monarques. Est-ce une déraison ? Il est quand même difficile d’écarter son œuvre d’un revers de main en la traitant de loufoque. Mais ainsi va la science, qui est libre par définition ou spontanée, comme le génie lui-même.Il est par ailleurs une difficulté certaine à changer ou transformer, habiller différemment son image du monde, et de nombreuses gens ne supporteraient pas d’apprendre que tel ou tel personnage saint n’a pas existé historiquement en temps et en lieu dits. Cela enlève-t-il une autorité au contenu de ses propos ? Est-ce qu’on admire moins le Cid de Corneille parce qu’il est une création littéraire ?


                        • Dortiguier 21 novembre 2010 18:23

                          Je me souviens d’une émission de télévision catholique qui avait invité un chercheur critique indépendant que je laisse anonyme, sur le suaire de Turin. Vous devez savoir qu’au début du 20ème siècle encore, dans les manuels de logique catholiques, cette relique était
                          tenue pour fausse. Par la suite, des catholiques croient nombreux à cette réalité, le datent par le carbone 14 et chacun prend son parti selon qu’il est fidèle ou mécréant. Ceci dit, le chercheur en question répondait pertinemment que trouver du sang rouge ou du rouge, peint ou non, sur une toile ensanglantée depuis plusieurs siècles était un non sens puisque l’oxydation brunit immédiatement le liquide. Ce seul détail devrait permettre de douter, or les savants se jettent à la figure des analyses de carbone 14 pour situer l’âge de la pièce.Je persiste à soutenir que ce n’est pas la généralité de l’opinion qui est signe de vérité, mais c’est le caractère généralisable de la vérité qui peut fortifier une opinion


                          • Dortiguier 21 novembre 2010 18:25

                            Livre et article cités : Hans-Ulrich et Christian Bloss : Der Selbstbetrug von C14 – Methode und Dendrochronologie, Zeitensprunge, 1996 et C16-Crash.Das Ende der Illusion, mit Radiokarbonatmethode und Dendrochronologie datieren zu konnen-Editions Mantis,1997


                            • Dortiguier 21 novembre 2010 18:42

                              Correctif :Hans-Ulrich & Christian Blôss :Der Selbstbetrug von C14-Methode und Dendrochronologie, Zeitensprünge, (Les sauts temporels)1996,n°03, pp.361-390, Mantis Verlag.Idem, C14-Crash. Das Ende der Illusion, mit Radiokarbonatmethode und Dendrochronologie datieren zu können -Editions Mantis,1997


                              • jullien 21 novembre 2010 21:31

                                @l’auteur,

                                Pour être franc, je n’ai jamais eu la patience de lire Fomenko jusque au bout (j’ai découvert l’existence de sa théorie en 2009). Et je me garderais bien d’essayer de le défier sur le terrain des mathématiques.
                                Toutefois, « douter de tout y compris qu’il faille douter » est un outil pour parvenir à la connaissance objective, pas pour construire dans sa tête des systèmes entiers (les thèses de Fomenko remplissent pas moins de 7 volumes !) sans jamais se préoccuper de leur rapport avec la réalité.
                                Fomenko récuse tous les moyens qui pourraient servir de réfutation puis nous présente ses hypothèses. Il faut donc s’attacher au seul moyen possible de les réfuter admis par lui : examiner leur cohérence interne. En vrac : les personnages historiques présentés comme des copies de personnages plus récents ont en réalité des vies dissemblables, les textes historiques sont considérés comme authentiques si et seulement si ils permettent à l’auteur de présenter des « parallèles » et on voit même l’auteur s’appuyer sur Hérodote qu’il a pourtant récusé comme un faux, sa théorie suppose de vastes conspirations (sont particulièrement visés par Fomenko les Romanov, les Hasbourgs et l’Église) traversant les siècles et les continents (si l’histoire de l’Europe est truquée, alors c’est aussi le cas de l’histoire du Proche-orient et de la Chine), enfin il semble être totalement inconscient de l’évidence à savoir que si personne n’a émis de protestation au XV-XVIème siècles contre une quelconque falsification y compris du passé récent c’est bien sûr parce qu’il n’y avait pas.


                                • Mmarvinbear Mmarvinbear 22 novembre 2010 03:37

                                  "Ce pas a été prolongé par Fomenko à partir de 1973, qui a pu restituer l’état du ciel dans des constructions comme le temple de Denderah qu’il dit se rapprocher étonnamment de nous, jusqu’à atteindre la date de notre douzième siècle.«  : L’ état du ciel ?

                                  C’est une donnée absurde ! Le mouvement apparent des étoiles est bien trop lent pour montrer des différences mesurables à l’échelle de quelques millénaires ! Le ciel de l’ Egypte ancienne et le nôtre sont identique. Seule change la direction du Nord Céleste qui est soumise à un cycle de 26 000 ans et qui lui est sensible au fil des siècles.

                                   »Fomenko a confirmé l’illustre Morozov, or la difficulté résolue par ces deux russes était que l’auteur grec mentionnait une visibilité des étoiles durant l’une des trois éclipses, c’est-à-dire une éclipse totale du soleil.«  : N’importe quoi ! Même une éclipse annulaire peut permettre à quelques étoiles d’être visibles en plein jour ! C’est moins marqué qu’avec une éclipse totale certes, mais c’est tout à fait possible !

                                   » Comment des époques aussi instruites et raffinées ont-elles pu s’enfoncer dans la nuit du Moyen-Âge éclairée par la lune de la foi religieuse, si l’on peut dire ?«  : L’effondrement de l’empire d’occident donne le champ libre à une série d’invasions, de guerres entre peuples migrants, ce qui induit des famines, des destructions de documents et de biens. Pas étonnant dès lors d’assister à une stagnation, puis à un déclin technologique. Voyez donc ce qui est advenus aux aqueducs romains.

                                   »D’où vient cependant cette immense construction gothique en des temps que l’on présente si barbares.«  : Le gothique apparait au XIIè siècle en France. A cette époque, les guerres européennes sont rares et la paix relative favorise le commerce et donc l’enrichissement des villes. Cette architecture nait de la nécessité de trouver des solutions techniques à la construction d’édifices plus hauts et plus massifs voulus par l’Eglise et la bourgeoisie des villes pour montrer son aisance et son attraction commerciale ( le bling-bling de l’époque, si tu veux...) et pour lesquels l’ architecture romane n’apporte pas de solution viable, car elle ne permet que d’avoir des bâtiments bas, aux murs épais et laissant entrer peu de lumière.

                                   »Comment des hauts niveaux scientifiques ont-ils pu s’interrompre ?« 
                                   : Ce n’est pas compliqué. La diffusion des textes de l’époque était très lente et ponctuelle. Peu de gens savaient lire et écrire. Les savants étaient très rares. Une simple guerre ou une épidémie mal placée pouvait détruire des pans entiers du savoir. Ceux qui en réchappaient voyaient leurs travaux ralentis et la transmission de leur savoir à la génération suivante menacé.

                                  Il fallait dès lors recommencer à zéro ou presque.

                                   »Tel aurait été l’Empire de la Horde d’Or (Orda en russe) dont l’Empire des Habsbourgs serait l’imitation, la pâle reproduction et effacement à la fois.«  : On voit là le vrai mobile du crime : le nationalisme.

                                  Fomenko fait partie de ceux pour qui tout tourne autour de la Russie.

                                  Pour eux, par le plus grand des hasard, tout vient de la Russie... Leur pays est comme par hasard le plus avancé, le plus doué, le plus beau, le plus puissant, et tout ce qui est extérieur n’est que pâle copie.

                                  L’ origine vient du traumatisme des russes qui n’ont jamais accepté l’effondrement de l’URSS et la perte de prestige et de puissance que cela signifiait pour leur pays.

                                  Alors de temps en temps on entend vaguement parler d’un savant, d’un expert, qui promet monts et merveilles d’une façon ou d’une autre pour la Russie.

                                  En général, leur présence sur la scène médiatique ne dure qu’un temps car la plupart font la stupidité de faire des prévisions datées...

                                  Evidemment, quand vient l’échéance, rien ne se passe. Et le »savant" disparait comme un témoin de Jéhovah, se réfugiant dans son bureau pour concocter une nouvelle date de Renaissance de la Grande Russie...


                                  • Shakka 3 août 2011 13:42

                                    quelle rigolade de lire des commentaires aussi dénués d’intérets

                                    il s’agit d’un article startup afin de s’intéresser à la création de l’histoire

                                    tout ce que vosu trouvez à cracher ici ces sont des « foutaises, tout le monde sait que, on aurait su, le carbone 14 etc... » 

                                    pas un seul de vous ne sait comment a été écrite notre chronologie et pas un seul d’entre vous ne s’est un minimum intéressé au sujet, aucun ne sait qui a inventé la datationc14 ni quand je parie ; par ailleurs cette datation est avérée comme peu fiable

                                    il faut prendre la peine de lire des aprties des ouvrages dans un premier temps, on apprend bcp plus que dans les romans d’histoire. les 3 premiers sont disponibles sur google books

                                    l’histoire choronologique a été écrite aux XV XVI e siecle et plsu jamais remise en question alors que c’est à ce sujet qu’il devrait ya avoir le plus de critiques au monde !

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