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Accueil du site > Tribune Libre > Le turban Sikh n’est pas un dommage collatéral

Le turban Sikh n’est pas un dommage collatéral

Hydre et serpent de mer de notre politique nationale, le débat sur les signes religieux ostensibles a donc ressurgi cet été. Une confirmation de plus que le débat tronqué d’il y a six ans n’a produit au mieux que de l’incantation et au pire de la provocation.

Celui-ci n’était cependant pas illégitime. Comme ne l’étaient pas non plus les débats collatéraux concernant le respect des minorités, de la diversité culturelle et des Droits Humains ou encore la prohibition de la discrimination, paramètres fondamentaux de la démocratie contemporaine.

Citoyen du Monde aussi bien que praticien du fait minoritaire et spirituel par atavisme, inclination et engagement, j’ai soutenu durant toute cette période que l’application à l’emporte-pièce, alors même que l’accommodement raisonnable est défini comme un devoir par l’Union Européenne, de ce texte (à l’exception de son article 4 prévoyant une évaluation de ses dispositions après une période d’un an) poserait à terme plus de problèmes qu’elle n’en règlerait.

Car notre époque se caractérise par l’émergence de l’individu, comme responsable et comme victime, et de la planète, comme cadre global et comme objet de préoccupation Ce phénomène entraîne une crise indéniable des institutions et des identités collectives (Je reprends ici une analyse de Pierre Hassner).

Il n’y a pour le siècle qui s’annonce que deux politiques possibles : celle qui prend le risque de radicaliser et celle qui tend à réunir les modérés de tous bords autour d’un idéal de destin commun.

Je n’ai eu de cesse dénoncer la recherche systématique de boucs émissaires et de repoussoirs pour pallier les symptômes de cette crise et le régime auquel les personnes perçues comme dissidentes ou simplement porteuses de l’altérité sont soumises par celles et ceux qui entendent faire du principe de laïcité un outil identitaire au service d’un communautarisme majoritaire.

Alors même que l’application de ce principe de séparation des Eglises et de l’Etat devrait avoir pour conséquence la diminution de la fréquence et de l’intensité des crises liées à la coexistence de différents systèmes de croyance entre eux ainsi qu’avec l’absence de système de croyance. Reléguant du même coup à l’arrière-plan, voire s’en détachant, la querelle stérile et pernicieuse de savoir si ces systèmes de croyance et cette absence de système de croyance sont coextensives d’un ensemble de pratiques sociales ou bien de la (non) perception , de l’objectivation et de l’interprétation du Sacré.

Au plan individuel, être laïque ne signifie pas nécessairement être laïc. Il s’agit selon moi de demeurer capable de maintenir une distinction claire entre communauté de destin social et politique et communauté de destin spirituel.

Or pour certains, la laïcité est manifestement devenue croyance en l’absence de croyance. D’où la difficulté de conduire un débat exempt de passions sur cette question.

Si une telle conception de la laïcité avait prévalu en France, elle se serait étendue à toute l’Europe et qui sait, peut-être jusqu’en Inde.

Les Sikhs, totalement invisibilisés pendant des décennies, n’avaient d’autre choix pour assurer leur survie en tant qu’entité ethnique, culturelle et religieuse distincte que d’imposer aux planificateurs sociaux une révision de leurs stratégies de modernisation.

Les faits semblent aujourd’hui me donner raison. Comme l’écrivait voici plus de trente ans l’ethnoloque Jean Monod : La vie vaut toujours plus que les normes.

A mes yeux, c’était la capacité des dirigeants politiques à répondre en termes de droits fondamentaux aux exigences nées de la différenciation de l’humain qui se trouvait une fois de plus en question.

Je nourris en effet depuis toujours l’intime conviction que c’est en s’engageant dans cette voie de la lutte contre toute forme de discrimination que l’espèce humaine se rassemblera et échappera au choc des civilisations.

J’ai donc placé ce combat, la résistance pacifique menée par les Sikhs de France pour pouvoir continuer à faire vivre leur tradition dans la dignité, sous la bannière du Droit à la Différence.

Je ne méconnais cependant pas que la portée symbolique de la lutte d’une poignée d’êtres humains pour leur dignité et la sauvegarde de leur tradition spirituelle, ait pu contribuer à tirer le discours sur les religions de sa torpeur séculaire et à le placer au centre des préoccupations.

Car quel droit celui de continuer à porter leur turban, marqueur ethno-religieux principal d’une tradition s’inscrivant au patrimoine immatériel de l’humanité et en voie de diasporisation rapide, couvrant et protégeant de surcroît des cheveux qui ne sont jamais coupés, enlève-t-il concrètement à un autre membre de la société ?

Cette démarche de citoyen du monde n’implique aucunement de participer à la déconstruction du socle de valeurs naturelles de la patrie d’enracinement mais au contraire d’œuvrer au déploiement des valeurs de la patrie de citoyenneté.

Nous aurions simplement souhaité, il y a six ans, que les lois de la République demeurassent suffisamment impersonnelles et abstraites dans leur application pour continuer à protéger les personnes les plus exposées à l’intolérance et à la discrimination.

Je regrette de n’avoir pu ou su à ce jour faire partager la valeur structurante, tant au plan national que supranational, face aux enjeux du XXIe siècle des thèmes centraux de mon engagement.

J’ai cependant, en orchestrant le dépôt de recours devant le Comité des Droits de l’Homme des Nations Unies à l’occasion de leur soixantième anniversaire en décembre dernier, fait le pari gandhien que le Droit à la Différence serait un jour gravé dans le marbre des Droits Humains.

Gandhien parce qu’il s’agit en somme de la quête renouvelée d’un éthos commun à l’ensemble des êtres humains.

En pratique la seule chose qui soit universelle aujourd’hui en matière de droits de l’homme, c’est leur violation !

Trop nombreux en effet sont encore celle et ceux qui luttent pour le « droit d’avoir des droits ».

Notre monde demeure marqué par l’inégalité des droits, l’injustice, l’impunité des coupables et des responsables. Les dirigeants des Etats et de leurs institutions font chaque jour la preuve de leur incapacité à combler l’abîme d’ambiguïté de part et d’autre duquel se font face l’espoir et la réalisation, la promesse et la déception.

Très souvent, trop souvent, les dirigeants politiques privilégient pourtant d’une manière systématique les intérêts économiques et stratégiques ou encore l’idéologie et laissent aux seuls citoyens la charge de défendre en pratique les droits de l’homme, les leurs comme ceux des autres.

Toujours aussi nombreux sont par conséquent les défenseurs des droits de l’homme accusés et persécutés, dénoncés comme dissidents et ciblés par les organes répressifs de leur gouvernement parce qu’ils ou elles revendiquent les libertés inscrites dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, leurs droits, leur dignité.

Un enjeu majeur de notre temps est de faire diminuer la dangerosité et la division du monde en réaffirmant l’universalité du contrat moral des droits de l’homme, en dépassant les clivages sur leur instrumentalisation, sur la priorité accordée par certains aux droits civils et politiques au détriment d’autres droits, culturels en particulier.

Les démocraties ne devraient-elles pas engager une réflexion plus systématique sur la corrélation entre les droits de l’homme d’une part et le développement, la paix et la sécurité du monde, d’autre part ? Ne devraient-ils pas insister sur la valeur égale de tous les droits de l’homme et la pertinence du recours juridique pour tous ces droits ?

Mon pari était aussi gandhien parce que ne disposant d’aucune espèce de poids politique, je me suis appuyé durant ces quelques années uniquement sur cette force qui fait naître en nous tous le courage, la résilience, l’intuition, l’estime de soi et l’aspiration à la vérité et à la justice.

Quel que soit le nom qu’on lui donne, elle n’est autre que la manifestation de l’Esprit .


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30 réactions à cet article    


  • Diogene86 Diogene86 29 septembre 2009 13:16

     Après un aussi long galimatias de poncifs, de clichés et d’idées reçues, il vaut mieux faire court :

    ils ont des yeux, et ils ne veulent pas voir
    ils ont des oreilles, et ils ne veulent pas entendre.

    Jésus Christ


    • romaeterna romaeterna 29 septembre 2009 16:52

      Encore une fois la rengaine du respect des minorités accompagné bien entendu du mépris des majorités !

      Vous êtes triste, votre vision est triste et vous n’êtes citoyen que de votre propre monde.

      Être ostensible pour exister. Ce qui prouve que vous ne croyez même pas vraiment en ce que vous dites.

      Triste.


      • octavien octavien 29 septembre 2009 20:31

        Cet article n’est qu’un fourbis de mots pseudo scientifique, et de comparaison oiseuses.

        En fait on peut le comparer à un longt et désagréable chouinement d’un enfant gatés qui fait un caprice  :« je veux mon turban , je veux mon turban et le reste j’en ai rien a foutre ! »

        en bref ni fait ni à faire


        • Kudrat Singh Ménir Kudrat Singh Ménir 30 septembre 2009 10:04

          Bonjour et merci de ces réactions..


          Mes articles doivent effectivement beaucoup à la lectures de spécialistes de différentes disciplines.

          L’objet de celui-ci est de rappeler qu’en déniant au nom d’une conception idéologique de la laIcité aux Sikhs l’exercice d’un droit qui n’enlève aucun autre droit à aucun autre membre de la société et qui leur est depuis toujours et partout reconnu au point que la justice française a défini leur turban comme leur étant « inhérent », on a créé un problème là où il n’y en avait pas... traduit dans les faits par de la stigmatisation (ça continue je vois) et de l’exclusion. 

          Je rappelle que les Sikhs sont unanimes sur cette question, qu’ils portent eux-même le turban ou non , ou plus ou pas encore.

          Il s’est agi pour moi de défendre un droit et pas une obligation. Le turban sikh ne peut être considéré comme ostensible que sous l’angle de l’homéomorphisme. Ce refus de l’altérité est un problème lui aussi inhérent à la plupart des sociétés humaines.

          Puisque nous en sommes aux proverbes : « Les fourmis n’attaquent pas le sel »


          • amipb amipb 30 septembre 2009 11:46

            Monsieur,

            Contrairement à certaines critiques précédentes, je pense que vous marquez des points, mais que vos phrases compliquées ont tendance à embrouiller votre message.

            Toutefois, vous ne parlez que du turban, or il y a également un problème avec le poignard. Comment pensez-vous le résoudre ? Il s’agit là d’une arme qui, même factice, peut s’avérer dangereuse.

            J’ajouterai que le problème actuel de la burqa va bien plus loin que celui du foulard ou du turban : on justifie là la dégradation de la femme par des lois qui n’ont rien à voir avec l’Islam.


          • faxtronic faxtronic 30 septembre 2009 11:26

            En gros, vous considrez que votre religien est une part inherente de votre identite civile. Que dire...


            • faxtronic faxtronic 30 septembre 2009 11:27

              Que dire : les portes de notre frontieres sont grandes ouvertes, partez en angleterre !


            • Shaytan666 Shaytan666 30 septembre 2009 12:00

              Il doit en être pour le turban comme pour le voile islamique ou la kippa, autorisé en rue et interdit dans les écoles ou administrations, où est le problème.


              • Kudrat Singh Ménir Kudrat Singh Ménir 30 septembre 2009 12:20

                Le plus simplement possible : cette histoire de dommage collatéral est un cas d’école de discrimination indirecte en matière d’ethnicité particulièrement...là est le problème.. à l’école la solution la plus sage était le compromis sur un couvre-chef le plus discret possible..pour tout le monde sans stigmatiser qui que ce soit...après tout c’est la gestion du prosélytisme qui est le véritable coeur du sujet...non traité me semble t-il à ce jour... concernant le Kirpan (le poignard comme vous dites) dans la mesure où il n’est ni coupant ni pointu il ne tombe sous le coup d’aucune interdiction que je sache.. encore une fois on cherche à créer un problème là où les solutions ont été trouvées depuis des lustres dans d’autres pays d’Europe en particulier .. 


                Pour la rue, laissons-le débat s’engager et se développer sur le voile intégral, les Sikhs ne sont pas concernés ...les délibérés de la HALDE sont explicites sur ce point... 

                Pour l’administration dans la mesure où il faut signer un contrat pour y entrer on peut estimer que les agents de l’Etat ont fait leur choix...Ce n’est pas le cas des écoliers. 



                • octavien octavien 30 septembre 2009 18:38

                  « Pour la rue, laissons-le débat s’engager et se développer sur le voile intégral, les Sikhs ne sont pas concernés ... »

                  c’est bien ce que je disais beaucoup de grand mots mais vous êtes surtout préoccupé par votre petit nombril.

                  « à l’école la solution la plus sage était le compromis »

                  Dans une république digne de ce nom on ne transige pas sur les principes qui fonde le vivre ensemble sinon c’est l’anarchie et la barbarie sans limite


                • Arunah Arunah 30 septembre 2009 12:41

                  Le turban sikh ou l’art de créer un problème où il ne devrait pas y en avoir...

                  Au contraire du voile intégral, le turban sikh ne rejette pas celui qui le porte dans l’infériorité. Il ne sert qu’à flatter le narcissisme de son propriétaire et à souligner son incapacité à exister en tant qu’individu hors de sa communauté. Soit. Le poignard, lui, pose un réel problème de sécurité et ne devrait pas être toléré, sauf s’il est réellement factice. Le vrai problème du turban est celui de son incompatibilité avec le casque de moto. Dans la mesure où les accidents impliquant des deux-roues sont nombreux et où les traumatismes crâniens et leurs séquelles sont à la charge de la collectivité via l’assurance maladie, il ne peut y avoir de dérogation au port du casque. 

                  Tant que le terrorisme sikh reste relativement limité ( assassinat de premier ministre, explosion en vol d’un avion de ligne, etc... tout cela à l’étranger ) il n’y a pas lieu d’en débattre.
                  Quant aux adolescents sikhs qui sont l’objet des quolibets de leurs camarades de classe en raison de leur petit chignon, tant pis pour eux !


                  • Kudrat Singh Ménir Kudrat Singh Ménir 30 septembre 2009 14:03

                    personnellement je suis un « Sikh Blanc -Gora Sikh » un de ces milliers d’occidentaux qui ot choisi ce Dharma durant les années soixante-dix...(un droit constitutionnel en France).Il y a également deux millions de Sikhs africains...(selon ma vieille encyclopédie) et nous ne sommes donc pas directement interessés par ces questions.


                    La question du Kirpan ne pose aucun problème vu la multiplicité des modèles disponibles. Pour le turban je vous renvoie aux décisions que je viens de citer.

                     En fait vous vous autorisez àpréjuger de mes motivations ainsi que de celles de vingt-cinq millions de personnes qui forment aujourd’hui le cinquième groupe ethno-religieux mondial présent dans plus de cinquante pays , présent et apprécié, ajouterai-je..

                    Comme nous ne faisons pas de prosélytisme, nous gardons ces motivations pour nous

                    • Kudrat Singh Ménir Kudrat Singh Ménir 30 septembre 2009 14:07

                      pour le casque de moto, de toute façon la chevelure, homme comme femme, des Sikhs est trop volumineuse. Au dix-huitième siècle on avait développé un modèle spécial pour les champs de bataille (avec une bosse sur le dessus)... On étudie la possibilité de le moderniser...


                      • Kudrat Singh Ménir Kudrat Singh Ménir 30 septembre 2009 14:09

                        Et les adolescents sikhs ont maintenant un lycée dédié à leur disposition...un dommage collatéral de l’application à l’emporte-pièce de cette fameuse loi


                        • Kudrat Singh Ménir Kudrat Singh Ménir 1er octobre 2009 09:12

                          Pour Octavien


                          Hola Monsieur sont-ce là des manières de conduire un débat dans une démocratie digne de ce nom ? Sachez que je refléchis au-delà de mon nombril et de ma « communauté » qui au plan social et politique est la France, la France dans l’Europe, l’Europe dans le Monde, au COMMUN

                          Je me contenterai de citer l’’anthropologue Maurice GODELIER :

                          « Bien entendu, lorsqu’un groupe humain se voit interdire l’accès à l’école du fait d’un aspect de son identité, c’est cet aspect …qui passe, au yeux des autres, mais pas forcément à leurs propres yeux, au premier plan, refoulant les autres à l’arrière-plan, réordonnant et subordonnant toutes les autres identités que recèle chaque groupe humain et chaque individu »


                          • octavien octavien 1er octobre 2009 18:35

                            Monsieur,

                            vous avez fait un choix, vous voulez portez des signes ostensibles de votre religion.
                            c’est donc à vous d’assumer ce choix pas à la société ni à la république.

                            Cette dernière a décidé démocratiquement d’exclure tous les signes ostensibles de religion dans les écoles et les administrations (là pour les les seuls agents des services publics).

                            Vous avez fait des choix c’est à vous de les assumer. autrement c’est de l’infantilisme.


                          • Kudrat Singh Ménir Kudrat Singh Ménir 1er octobre 2009 09:17

                            Et pour Arhuna et ses questionnements , je lui demande simplement si on n’aurait pas manqué en France une occasion en or d’ouvrir les yeux des charmants et bien élevés petits camarades qu’elle évoque sur le monde tel qu’il est et de leur enseigner le respect de l’autre et la Tolérance ... ????

                            Pour ses questionnements géopolitiques , je me contenterai de citer M Nicolas SARKOZY qui lors de son premier discours devant l’Assemblée Générales des Nations Unies déclara :
                            "Je veux dire au nom de la France qu’il n’y aura pas de paix dans le monde sans le respect de la diversité, sans le respect des identités nationales, sans le respect, -j’ose le mot, -des religions et des croyances, sans le respect des cultures.

                            L’attachement à sa foi, à son identité, à sa langue, à sa culture, à une façon de vivre, de penser, de croire, c’est légitime et c’est profondément humain. Le nier, c’est nourrir l’humiliation. Ce serait donner raison au nationalisme, au fanatisme, au terrorisme."


                            • Kudrat Singh Ménir Kudrat Singh Ménir 1er octobre 2009 09:21

                              respect de l’Autre


                              • Kudrat Singh Ménir Kudrat Singh Ménir 1er octobre 2009 22:09

                                Pour Octavien


                                Monsieur,

                                La Commission Européenne pour sa part m’a confirmé dans un courrier du 1er février 2008 :

                                « La Commission Européenne est d’avis que les mesures légales qui sont l’objet de votre plainte pourraient constituer une discrimination indirecte au sens de l’article 2(2)(b) des Directives 2000/43/CE et 2000/78/CE dans la mesure où elles entraînent un désavantage particulier pour les membres de la communauté sikhe, notamment dans l’expression de leur religion. »


                                • octavien octavien 1er octobre 2009 22:56

                                  Monsieur,
                                  1) la commission europpéenne dit ce qu’elle veut mais elle n’a aucun pouvoir ni aucune autorité pour décidé ce genre de chose (ce n’est pas un pouvoir judiciaire)

                                  2) la commission europpéenne dit ce qu’elle veut mais en France seul le peuple est souverain. Ce peuple souverain a décidé, par la voie de ces institutions parlement (pouvoir législatif) premier ministre et président (pouvoir excéutif ) , que la laicité et l’interdiction des signes religieux à l’école est un bon choix de société conforme à l’héritage de la révolution française et aux combats républicains.

                                  3) l’europe n’est pas une nation, l’europe n’est pas un peuple, la commission europpéenne n’est pas le pouvoir exécutif d’un super Etat fédéral paneuropéen.
                                  Ce fait peut chagriner certaines personne mais c’est la réalité.
                                  Donc chaque peuple a sa vision de ces problèmes.
                                  les anglais voient ces problèmes sous un autres angles  : grand bien leur fasse, mais personne ne peut imposer à un peuple souverain une positions qu’il refuse.
                                   Dans le cas contraire cela porte un nom : TYRANNIE


                                  une dernière chose lorsqu’un peuple se réunit pour déterminer l’intérêt général, il doit faire fit des intérêts égoistes, comme celui que vous défendez, pour ce concentrer sur la question importante : qu’est ce qui peut apporter le bien être et l’harmonie à toute la société et pas seulement à une poignée d’individu


                                • octavien octavien 1er octobre 2009 22:57

                                  PS je cite les anglais mais ce n’est qu’un exemple.


                                • octavien octavien 2 octobre 2009 17:55

                                  archibald merci nos messages se completent et permettent de mieux éclairer notre position commune


                                • Kudrat Singh Ménir Kudrat Singh Ménir 2 octobre 2009 09:27

                                  En ratifiant certains traités à caractère universalisant les Etats limitent de leur plein gré leur propre souveraineté. C’est ce qu’on appelle la civilisation...


                                  au risque de me répéter le turban sikh est défini au nom du peuple français « comme prescrit aux sikhs par leur religion et en outre inhérent à leur identité culturelle et ethnique ».. Je ne fait que citer le juge administratif.. Personne n’a fait appel de ce jugement..

                                  Je me sens parfaitement intégré à la société française.. j’ai fait campagne sur une liste du MODEM à Paris aux dernières élections municipales et je n’ai rencontré aucun problème..

                                  Quant au parallèle avec l’étoile jaune.. j’ai quelque motif eu égard à mon parcours personnel de le juger particulièrement spécieux... Son port n’a jamais été revendiqué comme un droit ni relevé du respect de la dignité humaine que je sache..

                                  Le respect des minorités a toujours été un indicateur premier de la santé d’une démocratie ; On sait que les dictatures commencent à s’installer en leur sein de manière insidieuse en désignant des repoussoirs et des boucs émissaires avant de devenir ségrégationnistes.

                                  Le glas de l’illusion jacobine a sonné depuis le début de ce siècle et vous évoluez toujours dans un paradigme archaÏsant. Quant à moi, je ne suis nullement iréniste.. l’Etat de droit qui plus est laïque a pour mission de garantir le pluralisme des courants d’expression socio-culturels et l’équilibre effectif de la liberté de croire avec celle de ne pas croire. Les lois de la République doivent demeurer impersonnelles et abstraites.

                                  Je vous renvoie à cette analyse de Pierre Hassner : « Notre époque se caractérise par l’émergence de l’individu, à la fois comme victime et responsable, et par celle de la planète, à la fois comme cadre global et comme objet de préoccupations. Cette émergence a pour contrepartie la crise des identités collectives et des institutions. Or c’est là que se situe le politique... »

                                  Et c’est la raison pour laquelle je me suis engagé...Le « communautarisme » est un concept fétichiste issu de la sociologie normative dont l’emploi occulte celui de communautarisme majoritaire.

                                  • octavien octavien 2 octobre 2009 20:32

                                    1) Un traité international n’a pas de cararctére universalisant pour une bonne raison. Tou les traités sont juridiquement inférieur à la norme supréme  : la constitution.
                                    Et notre constitution
                                    -dans son article 1 définit la france comme une république indivisible, laïque, démocratique et sociale. 
                                    - dans son article 3 précise que la souveraineté nationale appartient au peuple et qu’aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice

                                    2) vous devriez revoir votre définition de civilisation pour ce faire je ne peux que vous conseillez la lecture des histoires romaines de tite-live. Là vous verez ce que veut dire civilisation


                                    3) je dois vous reconnaître une chose. effectivement communautarisme est un mot employé pour un autre .
                                    le mot caché c’est : FEODALISME
                                    vous nous le confirmer en vitupérant contre le « jacobinisme »
                                    Le féodalisme c’est une société ou l’individu ne peut exister sans faire partie d’un groupe religieux, corporatiste ou autres. C’est le meilleur terreau des conflits, de la haine et de la tyrannie qui divise le peuple pour mieux régner

                                    alors merci mais non merci le féodalisme la France l’a connut avant la révolution 

                                    enfin je vous signale que toutes les lois sur la laïcité sont impersonnelles et générale. la derniéres en date portant sur le port DES signes religieux ostensibles


                                  • Kudrat Singh Ménir Kudrat Singh Ménir 2 octobre 2009 09:51

                                    Enfin, une visite au mémorial de Neuve-Chappelle vous permettrait de prendre la mesure du rôle que jouèrent les Sikhs dans la lutte contre la tyrannie et la barbarie sur le sol français et européen. A l’époque, leur barbe et leur turban ne posèrent pas problème.


                                    • octavien octavien 2 octobre 2009 20:35

                                      mais rien à voir
                                      1) les sikhs ne sont pas les seuls à avoir combattu durant les deux guerre mondiale

                                      2) lors de ses guerres les sikhs étaient engagés sous drapeau britanique donc : rien à voir avec la France


                                    • Kudrat Singh Ménir Kudrat Singh Ménir 2 octobre 2009 20:46

                                      Ce pseudo-débat commence à ma rappeler sérieusement l’histoire du corbeau qui volait un jour dans le brouillard : il avait perdu tellement d’altitude et volait si bas sans s’en être aperçu qu’en croisant un homme qui rentrait chez lui, il se dit : « Tiens c’est un miracle, un homme qui marche dans les cieux ! »


                                      Si vous voulez reprendre un peu de hauteur je vous suggère la lecture de l’excellent livre de François JULLIEN : « De l’universel, de l’uniforme, du commun et du dialogue entre les cultures ».






                                      • octavien octavien 2 octobre 2009 22:09

                                        trop drôle de la part de quelqu’un qui n’a pas honte de se comparer à gandhi !


                                      • Kudrat Singh Ménir Kudrat Singh Ménir 3 octobre 2009 08:54

                                        Il ya comme une mésinterprétation ici : SIKH signifie disciple et je voulais simplement dire que je me considère comme un disciple de la philosophie politique gandhienne...


                                        • Kudrat Singh Ménir Kudrat Singh Ménir 4 octobre 2009 11:50

                                          dont l’un des principes est :


                                           « SOYEZ LE CHANGEMENT QUE VOUS VOULEZ VOIR »

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