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Accueil du site > Tribune Libre > Les majors de l’industrie du disque en croisade contre la démocratie (...)

Les majors de l’industrie du disque en croisade contre la démocratie ?

La séparation des pouvoirs est le fondement de la démocratie occidentale (1), ce principe devant nous garantir qu’une seule personne -ou un groupe restreint de personnes- ne détient pas en ses mains tous les pouvoirs de l’État, et qu’ainsi, dans notre système, est sauvegardé le principe d’autodétermination du peuple (2).

Cependant, les débats publics autour de la loi DADVSI sur les droits d’auteurs sont l’occasion de prendre conscience que certains lobbies et groupes de pression ont à cœur de modifier la donne en faisant pression sur les pouvoirs exécutifs et législatifs, tout en muselant le pouvoir judicaire.

Pour les majors de l’industrie du disque, (prétendument) en pleine perte de vitesse (3) et n’ayant pas su (voulu ?) anticiper ce qu’impliquait la révolution numérique comme changement de comportement des citoyens, la pénalisation des échanges de fichiers et la mise en place de dispositifs de contrôle d’usages (DCU) est un impératif (4).

Ces dernières souhaitent en effet, autant que possible, préserver un modèle économique jusqu’à ce jour très lucratif et ayant permis la concentration de cette industrie entre les mains de quatre sociétés représentant à elles seules 80% des ventes de musique à travers le globe.

Malheureusement, le caractère très impopulaire de ce type de méthodes avait déjà amené Sony-musique à renoncer à ses tristement célèbres « Rootkits » devant l’ire de ceux ayant acheté des produits ainsi marqués.

Les « consommateurs » français se révélaient mieux informés et moins dociles que cette société ne l’avait initialement et probablement naïvement cru (5).

La mise en place de ces systèmes ne pouvait donc être faite sans qu’une telle solution ne soit acceptée par la population et inscrite dans la loi.

La communication et le lobbying à outrance, à grand renfort de « stars de la chanson » et de blogs payés avec nos impôts, devait donc nous convaincre que nous devions accepter ces systèmes pour « le bien commun » et également « pour notre plus grand bien » (6).

Malheureusement, là encore, cette stratégie fut un échec retentissant ,qui n’eut d’autre résultat que de braquer une communauté bien informée contre l’industrie et les « stars » qui s’en faisaient les porte-parole (7).

Fort heureusement pour ces entreprises, elles n’avaient pas uniquement parié sur le travail de communication à réaliser auprès du public, mais avaient également et depuis longtemps investi dans un minutieux travail de lobbying auprès du pouvoir exécutif (8).

La même manœuvre fut tentée auprès du pouvoir législatif, mais l’arrivée de représentants de cette industrie dans l’Assemblée nationale tentant de soudoyer nos députés fut nettement moins couronnée de succès et eut même un résultat plutôt contre-productif, comme nous avons pu le constater lors des débats publics de décembre (9).

Un autre type de lobbying fut alors utilisé afin de contraindre les députés réfractaires à revoir leur position, ou au moins à s’abstenir dans ce dossier (10).

Bien sûr, il était utopique d’espérer tous les convaincre de cette manière, et tel ne fut pas le cas d’ailleurs, mais en allant plaider leur cause auprès du président du groupe UMP et du Premier ministre, ces sociétés ont au moins vérifié que ceux de la majorité les soutiendraient, ce qui serait suffisant pour faire pencher la balance (11).

Les débats de cette semaine nous ont à tous prouvé que de toute évidence, le succès fut au rendez-vous... Il ne restait plus désormais qu’à s’occuper de cet ennuyeux pouvoir judiciaire, qui avait eu le culot de déclarer licite et relevant de la copie privée l’acte de téléchargement (12) (13).

La criminalisation des actes de contournement des systèmes de protection, de la création de logiciels d’échange, de la distribution et de la promotion de ces derniers, n’aurait absolument aucun impact tant que subsistait le risque que le troisième pouvoir protège les citoyens, en faisant obstacle aux deux premiers.

Fort heureusement, la loi DADVSI répond à cette préoccupation, puisqu’elle prévoit la création d’un collège de médiateurs censés régler les litiges entre les citoyens et l’industrie (14).

En se réservant la place de l’éminence grise auprès de ce collège, et en faisant craindre aux citoyens des sanctions très lourdes devant les tribunaux (y compris la prison), les majors pourront s’assurer que les futurs litiges seront résolus sous leur propre contrôle.

Il reste le quatrième pouvoir de la démocratie, me direz-vous... Celui de la presse !

Théoriquement c’est exact, mais devant le silence assourdissant de ce dernier durant les deux derniers mois en ce qui concerne ce dossier, on peut se demander s’il s’intéresse vraiment au sujet et prend conscience du danger.

A moins, tout simplement, que les intérêts financiers des majors et des médias ne soient superposables, étant donné que les seconds sont d’importants vecteurs de diffusion des biens produits par les premiers.

Des partenaires commerciaux n’ont pas de raison de se faire la guerre, après tout...

Si réaction il y a, elle ne pourra donc être initiée que par les citoyens, car dans l’affaire des droits d’auteurs, la presse fait mine de ne rien voir, l’exécutif a pris position contre les citoyens, le législateur est en train de courber l’échine devant le « lobbying » des majors, et le pouvoir judiciaire risque fort d’être prochainement réduit au silence.


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26 réactions à cet article    


  • Talion Talion 13 mars 2006 17:35

    Cher Demian West,

    Il me semble que depuis le départ, vous vous êtes fourvoyé concernant mon opinion (j’ai dû mal vous l’expliquer à priori)...

    Je n’ai jamais été contre les artistes, bien au contraire...

    Je suis pour la recherche d’un juste équilibre qui leur permettra de vivre de leur production.

    L’idéal à mes yeux serait qu’ils puissent le faire au travers de leur auto-promotion.

    Pour celà il est bien sûr nécessaire de leur offrir une alternative crédible aux Majors de l’édition qui actuellement négocient avec eux d’une manière totalement déséquilibrée du point de vue du rapport des forces, ce qui les laisse souvent pied et poings liés.

    Ceux que je considère comme dangereux actuellement, sont les Majors de l’industrie culturelle... Pas les petites maisons de production (que je considère comme l’avenir de ce métier) et certainement pas les artistes.

    Les Majors ont très certainement souhaité que la situation existant jusqu’aux années 90 et qui leur était très largement favorable reste inchangée ad vitam eternam.

    Elle leur permettait en effet de facilement tondre la laine sur le dos des artistes et presser leurs fans comme des citrons.

    Se rendant compte du danger, elle n’a pas cherché à s’adapter (ce qui en soit n’est pas un crime), mais a usé de ses ressources (financière, marketing et autre...) pour faire campagne et influencer le gouvernement (ce qui est quand même moralement très discutable...).

    Je ne parle pas bien entendu de la façon dont elles ont instrumentatisé certains artistes, c’est à frémir (je vous renvois à la déclaration des musiciens du groupe « KYO » qui souhaitaient que soit instauré en France un système de surveillance d’Internet calqué sur le modèle Chinois).

    Maintenant, il faut admettre qu’il est utopique de vouloir contrôler Internet et les échanges qui y sont fait. Le P2P est partit pour durer au moins des décénies et séduire toujours plus de monde.

    Mais de toute façon, le « piratage » ne date pas du P2P et pourtant les artistes ont jusqu’ici survécu.

    Je pense que la solution, loin d’être au niveau de la contrainte et de la pénalisation, se situe dans la séduction du fan et l’encouragement à rémunérer les artistes.

    La LGO aurait pu être une bonne solution, mais elle fut refusée. Ce qui n’empêchera nullement les échanges sur P2P de continuer et même de s’amplifier.

    Je vous renvois à l’augmentation du nombre de personnes intéressées par les réseaux d’échange cryptés pour que vous vous rendiez compte que la relève des réseaux de seconde génération est déjà trouvée. A priori MUTE est bien parti pour remplacer d’ici peu Emule et prendre la place du nouveau champion du P2P en France.

    Bien entendu, cette situation qui arrive aussi surement que le printemps risque de faire très mal à l’industrie dans son ensemble (et pas qu’aux majors). Sans parler de l’impopularité croissante qui est la sienne depuis l’ouverture du dossier DADVSI.

    Les réseaux cryptés sont dès aujourd’hui disponibles et opérationnels et certains d’entre eux comme FREENET annoncent un tremblement de terre que visiblement les Majors n’ont pas anticipé et qui risque de les emporter rapidement dans un effondrement total.

    Le pire des riques est que dans leur chute, ils emportent les éditeurs indépendants, les artistes et notre démocratie avec eux.

    Bien que ce risque ne soit pas absolu, il n’en reste pas moins nul. Et dans ce cas là, l’après guerre aura un parfum de terre brulée.

    Cordialement.

    Talion


  • Pierre Jean Duvivier (---.---.118.180) 13 mars 2006 13:30

    Oui trés bon article.

    Pour une fois dailleurs je rejoins la derniére intervention de Damien West : il faut arréter de tirer sur les artistes qui ne se retrouvent à la fois, les pauvres, dans tout les rôles : victimes, coupables...

    Sur le lobbying car il s’agit de ça, un commissaire européen voudrait légiférer sur ’la profession’ car il s’agit bel et bien d’une activité à part entiére, (ex : http://www.lobbying-europe.com/), et http://fr.wikipedia.org/wiki/Lobby

    Entre lobbying et corruption la frontiére est étroite.


    • Philippe ENTZMANN (---.---.233.169) 13 mars 2006 15:25

      Bonjour,

      C’est mon premier passage sur ce site et j’avoue avoir beaucoup apprécié l’article et vos commentaires.

      Comme vous je ne crois que rarement en la théorie du complot. Elle donne une image de l’adversaire souvent bien plus machiavelique qu’il ne l’est réellement.

      L’aveuglement (des certitudes acquises du passé, de l’argent qui coulent et des richesses futures à convoiter) suffit souvent à tout expliquer. Et l’aveuglement conduit inévitablement à la bétise. Il suffit pour cela de regarder les débats à l’assemblée nationale : Notre gouvernement y est dans une posture ridicule.

      cf http://wiki.framasoft.info/EUCD/DVD


    • Philippe ENTZMANN (---.---.233.169) 13 mars 2006 15:30

      Note ministre de la Culture souhaite apparament s’attaquer à la « presse sur Internet » !

      cf http://www.ratiatum.com/news2935_DADVSI_Qui_arretera_RDDV.html

      Que ceux qui doutaient encore sur le projet de loi DADVSI des motivations du gouvernement affûtent leurs plumes et profitent de leur blog avant que RDDV nous ponde un nouveau texte ...


    • lulu07 (---.---.180.72) 13 mars 2006 16:57

      Talion voici un article on ne peut plus clair de part l’historique que par les faits et conclusions exposés !

      Demian, enfin je prend plaisir à débattre avec vous car vos arguments eux aussi sont clairs (qu’il soient en accord avec Talion ou non).

      Il est évident ici qu’il n’y a pas, à proprement parler, de théorie du complot (je rejoins la mise en garde qu’a exposée Demian) mais d’intérêts commerciaux très importants comme vous l’avez dit. Ces derniers sont si importants que ce sont les dérives de l’accumulation de certaines lois (votées pour ces intérêts commerciaux ainsi que pour des raisons de « sécurité ») qu’il faut bien surveiller.

      J’espère que le pouvoir judiciaire tiendra face au « pouvoir commercial » et que les majors & Co, via notre gouvernement (qui semble en être « dépendant ») ne passeront pas outre le CNIL et les droits fondamentaux du citoyen.

      Nous sommes il paraît au pays des Droits de l’Homme et du Citoyen pas dans celui du Droit de l’argent !

      Lulu


      • Talion Talion 13 mars 2006 18:37

        Cher Demian West,

        Malheureusement, rien ni personne ne pourra empêcher les Internautes de télécharger... C’est un fait...

        Et les arguments censé leur expliquer que « télécharger fait mal aux artistes » ne les affecte pas le moins du monde... Celà aussi c’est un fait.

        La seule solution est donc de s’arranger pour qu’ils aient encore un intérêt à acheter des oeuvres et que celle-ci aient pour eux une valeur ajoutée par rapport à ce qu’ils trouvent sur le P2P.

        Et soyont clair... Les DRM ne sont pas une valeur ajoutée aux yeux de ceux qui achetent et leur dire que s’ils n’achêtent pas la culture va disparaitre les fait tous rire.

        La question que vous devez vous poser est la suivante : Qu’est-ce qui fait que le public va avoir envie d’acheter mes oeuvres plutôt que de les télécharger gratuitement ?...

        Car c’est là la situation telle qu’elle se présente : Le public a le choix entre vous rémunérer et ne pas le faire. Et cette situation ne saurait désormais changer.

        Il vous suffira de vous renseigner sur ce qu’est réellement le P2P (d’un point de vue technique) pour vous rendre compte qu’il s’agit d’une hydre absolument immortelle que la loi DADVSI loin de la détruire va contribuer à rendre toujours plus invulnérable.

        Braquer les gens en leur disant qu’ils sont des voleurs ne va pas les convaincre de plus acheter de la musique.

        Surtout s’ils peuvent l’avoir gratuitement et de façon totalement anonyme.

        Le P2P fait de fait tomber toute oeuvre culturelle dans le domaine public dès l’instant ou elle est sortie.

        C’est là une réalité qu’il vous faut admettre pour mieux surmonter le problème.

        Le P2P continuera à exister et les gens continueront à télécharger de façon de plus en plus massive. Vous vous en appercevrez rapidement.

        Cordialement.

        Talion


      • Sylvio (---.---.153.91) 13 mars 2006 19:33

        La technologie nous permet aujourd’hui d’avoir un accès illimté à la connaissance : Internet nous permet d’avoir accès à des encyclopédies gratuites, à des articles de presse gratuits, à des thèses de recherche, à des documentation technique, à des recettes de cuisine, à des conseils de bricolage et j’en passe... Tout le monde à su s’adapter et beaucoup en ont tirés des nouveaux modèles économiques. Et quand bien même dans certains cas ça n’a pas été possible et certaines activités ont du disparaître (ex : les encyclopédies papiers qui peuvent disparaitre au profit de wikipédia), et ben tant mieux, c’est la loi de l’évolution, les fabriquants de fiacre ou les mines de charbons ont disparus eux aussi au profit de nouvelles choses...

        L’imprimerie et les bibliothèques sont « remplacées » par Internet, les coûts de fabrications, stockages, distributions, transports ont disparu, l’accès à la connaissance n’a plus de coût.

        Bref,

        La technologie nous permet une diffusion libre et illimitée de la culture et de l’art. Elle pourrait permettre à des artistes de se faire connaître mondialement sans avoir recours au maison de disque. Des nouveaux modèles économiques vont apparaître, le star-système peut très bien disparaître et nous n’aurions plus des « artistes » jet-set richissimes mais de vrais artistes qui vivent de leurs prestations live (concert, cinéma) et de leurs produits dérivés (dont CD/DVD) de façon plus juste et équitable : j’entend par la plus d’artistes qui gagnent bien leur vie et moins qui s’enrichissent de manière incroyable (ex : Depardieu) plus ou moins sur notre dos (prix des places de ciné dans cet exemple).

        L’industrie du disque et les médiathèques seront « remplacées » par Internet, les coûts de fabrications, stockages, distributions, transports ont disparu, l’accès à la culture n’a plus de coût. Le passage de 15€ à 10€ d’un album est du foutage de gueule au vue de ces économies réalisées.

        Bref, le mode de rémunération pourrait changer de beaucoup de manière, les maisons de disques auraient dû s’adapter, elles ne l’ont pas fait et n’ont pas voulu perdre leur boîte de pandore. Les sacro-saints artistes doivent, eux aussi, s’adapter, Internet leur permet :
        - de se faire connaître sans les maisons de disques et de façon plus juste (sans matraquage audio-visuelle à la crazyfrog mais grace à leurs talents retranscrit à travers les blogs, les journaux citoyens, les portails musicaux)
        - de vendre leurs oeuvres online (sur leurs propres sites, des plateformes publiques, des portails, tout à la fois...) indépendament des maisons de disque et donc de tirer un bien plus gros profit qu’aujourd’hui (quelques petits %)

        La mise en place d’un site internet avec vente en ligne ne coûtera bientôt plus rien.

        Bref, écidement, grâce à Internet, les maisons de disques non plus leur place. Les artistes ont leur place (quel question !), e-labels ont leur place, les fournisseurs de service web pour artistes ont leur place, les portails musicaux ont leur place...

        Concernant, l’art graphique, le site www.deviantart.com tire déjà parti de tout ceci depuis des lustres : ils fournient tout un tas d’outils au artistes dont des espaces de ventes, ils offrent au public et aux pasionnés des oeuvres gratuites (distribué gratuitement par les artistes), etc. Ce n’est qu’un petit exemple de ce qui est possible.

        Que voulons nous ?
        - Un internet où des seigneurs nous distribuent le pains au prix qu’ils veulent ? (pour reprendre la comparaison entre les boulangers et la license globale) ?

        Quel a été l’esprit pionner d’internet qui perdurent ?
        - Un vaste espace communautaire sans frontière ou un espace de vente bien contrôlé ?

        Quelle est la volonté des artistes ?
        - Continuer dans un système à forte disparité sociale et chercher à tout prix à être riche ou propager son art, sa culture et vivre d’une rémunération raisonnable et équitable (équivalente à celle d’un boulanger à celle d’un ingénieur) ?

        Quelle est la volonté du public ?
        - Télécharger tous et profiter comme des voleurs ou s’enrichir culturellement en payant le prix qu’il faut pour que la filière artistique soit rémunérer à sa juste valeur ?

        Ne bridons pas l’art et la culture, tout le monde doit pouvoir participer et échanger à cet art et cette culture, c’est primordial pour une démocratie tout comme la liberté d’expression.

        Evidement cela fait peur à certains, évidement certains préfèrent rester sur des système rétrograde pour conserver leur rente. Mais les moines-copistes ont disparus, les fabriquants de machine à écrire ont du s’adapter, les imprimeries n’auront peut-être plus de raison d’éxister... Les secrétaires sont toujours là, la connaissance est toujours là, l’écrit est toujours là (certains prévoyait sa disparition face à l’audio-visuel). Les fabriquants informatiques, les développeurs informatiques, les logiciels libres sont apparues... Tout le monde doit s’adapter, du boulanger concurrencé par la GD aux artistes, le monde est ainsi fait et ce n’est pas ce projet de loi liberticide et partisant qui va changer ça.

        C’est ça le XXIe siècle et c’est la suite logique de l’évolution de notre civilisation au fils des siècles.


      • lulu07 (---.---.223.191) 13 mars 2006 20:30

        Au moins cela prouve que définitivement, le net permet de se faire connaître gratuitement !

        Autre chose si vous êtes absolument contre la gratuité, comment expliquez vous le fait que vous ayez mis en ligne des reproductions de vos oeuvres (images etc...) ? et que vous mettiez un lien direct de votre site ici ? Je pense que la boucle est bouclée...

        Cordialement

        « ptit Lulu » qui lui peut car il veut.... devenir grand ! :)))


      • Talion Talion 13 mars 2006 23:46

        Cher Demain West,

        Je suis heureux de voir que vous vous intéressez au sujet du P2P au point d’élargir votre point de vue et de venir visiter le forum de la ligue ODEBI.

        Malgré celà, je me permet de préciser que les textes que j’y ai retransmis ne sont pas exactement des articles, mais des commentaire et qu’il me semblait logique de préciser que vous en étiez l’auteur.

        Ensuite, je ne suis pas responsable de la vision que d’autres pourront avoir de vos propos. Au moins êtes-vous conscient que tout le monde ne partage pas votre point de vue.

        Peut-être celà vous aidera-t’il a comprendre pourquoi si vous faites l’effort de voir les choses selon leur point de vue.

        Maintenant il ne faut pas non plus vous étonner que j’ai diffusé votre message sur ODEBI. Ce dernier était de caractère public et par ailleurs vous aviez commencé à virer dans les attaques gratuites contre ma personne.

        Disons qu’il s’agissait là d’un moyen plutôt amusant et de commenter les salves que vous m’envoyez sans forcement savoir qui j’étais et que bien entendu je ne me gênerai pas pour les diffuser par la suite.

        Lire des arguments opposés à nos conviction est intéressant car il nous permet de comprendre la psychologie des personnes qui ne partage pas notre opinion, et plutôt que de garder mon analyse pour moi, j’ai préféré en faire profiter les autres.

        Après tout nous sommes sur Internet n’est-ce pas ?... Le réseau est avant tout un immense espace de discussion ouvert à tout vents et ou ce que vous dites peut-être lu par n’importe qui.

        Au moins vous êtes désormais conscient de celà et par ailleurs celà vous a permis de mieux faire connaitre votre talent puisque nombre des membres de la ligue ODEBI dans le but de savoir qui vous étiez sont allé visiter votre Blog et qu’il ont été unanimes dans leur appréciation de vos créations.

        Dans le fond vous devriez m’être reconnaissant pour la publicité que je vous ai fait.

        Cordialement.

        Talion.


      • Kypaine Allatach (---.---.72.221) 13 mars 2006 20:32

        Bonjour,

        j’ai lu avec plus ou moins d’intérêt les divers commentaires et je doit dire que si ceux de Talion sont parfois extrémistes, ils sont proches de la vérité.

        Mr D. West, votre opinion est quelque peu illusoire. Je vous cite :

        "Mais, la réponse est simple.

        Elle se nomme : la rareté.

        Et ça marche.

        Ce qui est rare est cher."

        Ou encore :

        « D’un côté les artistes donnés ou offerts et sans valeur ajoutée, et à l’autre premier rang, ceux qui seront le rare. »

        Quand j’entend de telle conneries, je me marre !!! Mais je vais reprendre mon sérieux pour vous exposer un résumé de ce que j’ai pu lire sur Internet. (Je n’ai malheuresement pas les liens en tête, mais bon ;)

        Nous somme aujourd’hui, et ce depuis plusieurs années, matraqués quotidiennement par le paysage audiovisuel. Que ce soit à la maison, au supermarché, au restaurant, il est impossible d’échaper à la diffusion de musique, aux affiches de films, au séries télévisées. Nous avons été élevés au biberon de la culture - relativement - librement diffusée. Avant l’arrivée d’Internet, le piratage se fesait de main à main. Qui n’a jamais copié le CD d’un ami sur une casette audio ? L’arrivée d’Internet a juste « industrialisé » le piratage. Mais pas forcément avec l’effet négatif que présente les maisons de disque. Je citerai pour exemple le témoignage d’une artiste américaine qui contaste une hausse des ventes de ses albums chaque fois qu’elle propose quelques morceaux de musique gratuitement sur son site.

        Aujourd’hui, le piratage est avant tout destiné à une sorte de butinage culturel. Un essai avant l’achat. La majorité des gens qui téléchargent se constituent au fil des années une médiathèque non négligeable, qu’ils n’auraient jamais constitué sans avoir d’abord essayé les artistes.

        Hors, à aujourd’hui, les radios ne font plus la promotions d’artistes méconnus. Les majors ne se risquent que rarement à lancer un artiste. Si elle le font, ce sont souvent des artistes consensuels, sans aucun goût. Elle donnent pour raison à cela le coût de lancement d’un artiste (enregistrement de l’album, publicité, ...) et le piratage qui réduit leurs marges. Si elles lancent un artiste, il faut qu’il marche ! Si il ne fait pas un disque de bronze avec son premier album, il est bon a jeter !

        Certes c’est une caricature des maisons de disques. C’est une présentation excésive de leurs méthodes. Mais il reste une vérité : Imprimer un cd coûte : 1 euros (dans le pire des cas). Le boitier : 0.5 euros Le livret (quand il y en a un) : 3euros au pire !

        Soit au final : 4,5 euros de cout de fabrication. On retrouve les cds ainsi produit à des prix oscillant entre 15 et 20 euros chez les disquaires. Alors, 10 euros de marge, c’est énorme. On nous rétorque qu’il y a les coût de promotion de l’artiste, les couts d’enregistrement. Mais à aujourd’hui, les radios payent pour diffuser de la musique. Et ce sont les radios qui sont les meilleurs promoteurs possibles de nouvelles musiques.

        Alors, nous consommateurs, nous ne sommes pas idiots : on regarde le coût de production, on regarde le prix de vente... et on se dit.. « mais bien sur... et la marmotte... »

        Le piratage est avant tout une réponse a un prix déraisonable des produits culturels.

        Ajourd’hui, le budget multimédia d’une famille se divise entre :
        - musique
        - films
        - livres
        - jeux vidéo
        - ordinateur et autres matériels.

        Le pouvoir d’achat des français a baissé ces 20 dernière années. Et pourtant, la part consacrée aux produits culturels ne cesse d’augmenter ! Mais quand on réfléchis au coûts d’achat de tout cela, on se rend compte que sans piratage, une famille moyenne doit se tourner vers la télévision pour un accès à la culture.... Mais à part France 5 / Arthe, je n’ai pas encore trouvé de chaîne qui diffuse de la culture à longueur de journée...

        Le piratage est et restera une réponse viable à un besoin de découvrir de nouveaux horizons audiovisuels. J’ai découvert l’animation japonaise de Hayao Miyazaki à l’aide du piratage, et aujourd’hui, je ne rate pas une seul sortie en salle. J’ai aussi décourvert via le piratage quelques films dont je n’aurait jamais envisagé d’acheter le DVD autrement.

        Alors, oui le piratage fait du mal à l’intustrie audiovisuelle. Mais il fait surtout beaucoup de bien ! Si les ventes de CDs diminuent, c’est moins à cause du piratage que de prix excecifs ! Nous avons modifié notre manière de consommer la musique grâce au piratage. Nous achetons de manière plus réfléchie, et en savant que ce que nous achetons, nous le visionnerons/ écouterons encore avec plaisir dans quelques années.

        Alors, au lieu de dire que le piratage c’est mal ! il faut plus d’initiatives telles que www.framento.com, www.deviantart.com, la license creative commons , et bien d’autres. Ces initiatives élargissent l’accès LEGAL à la culture. Et permettent aux artistes de se faire connaître à moindre frais.

        Désolé si ce commentaire et long, et quelques peu brouillon, mais bon... ca aurait pu etre pire ;) j’aurais pu parler de la façon insidieuse dont l’utilisation des DRM permettra aux industriels de contrôler notre utilisation de l’informatique....

        J’espère que me lire vous a été quelque peu agréable... et bon téléchargement à tous !

        Kypaine Allatach


        • Sylvio (---.---.153.91) 13 mars 2006 21:42

          Allez moi aussi je me la joue à la Demian style...

          Monsieur le sacro-saint artiste poète provocateur, vous êtes un citoyen comme nous tous, vous ne méritez pas plus qu’un boulanger ou qu’un ingénieur. Vous semblez bien arrogant avec votre lyrisme et l’on ne sait voit pas bien où vous voulez en venir face à tout ces arguments qui vous mettent en déroute.

          La musique, tout comme la peinture et l’écriture qui existe depuis des millénaires ne verra pas sa fin avec l’avènement d’Internet bien au contraire, il faut espèrer que la diffusion de paire à paire la fera renaître, se renouveler et trouver des dimensions bien plus large qu’elle ne l’est aujourd’hui. La créativité pourrait être enfin de mise et les artistes en accord avec leurs admirateurs...

          Mais les vieux démons du passé sont toujours là pour taxer, contrôler ce juteux marché et prospérer sur le dos de la culture. A trop vouloir le beurre et l’argent du beurre, il ne sera plus à l’heure, wawww quel poète ce Sylvano...


        • (---.---.162.15) 13 mars 2006 21:42

          Je trouve votre point de vue réducteur. Vous ne présentez que deux côtés des choses, celui des majors et celui du public. Or il y en a trois, il y a en effet un second lobby très actif et très fort qui agit de façon plus subtile que celui des majors et essaye de faire croire que le public est avec lui. D’ailleurs c’est ce qui sous-tend votre article.

          Ce lobby est très redoutable puisque, après les cassettes vierges, il a réussi à taxer un grand nombre de supports informatiques, notamment les CD et DVD vierges. Il compte aller au delà vers les clés USB et peut-être même les disques durs. Encore plus fort, il cherche à profiter de la situation pour carrément taxer l’accès à Internet, à défaut l’accès au p2p. En ce sens, il avait réussi le tour de force de mettre un bon nombre de députés de son côté pour soutenir sa taxe appelée « licence globale ».

          Ce lobby, animé par la Spedidam et l’Adami, a subit un revers, mais il reste aux abois en espérant profiter d’une ouverture. Il est tout autant anti-démocratique que le lobby des majors et vous n’en dites pas un mot dans votre article. Je ne pense pas que ce soit innocent, car vous êtes favorable à la « licence globale », comme le montre ce propos de votre article précédent « La majorité des Français ne sont-ils pas favorables à cette licence globale que le gouvernement a si promptement rejetée ? » (les sondages dirigés étant une arme favorite de ce lobby).

          Je vous considère comme un sous-marin (volontaire ou pas) de ce lobby et vous illustrez la subtilité avec laquelle il manipule l’opinion publique.

          Am.


          • MOISE (---.---.64.117) 13 mars 2006 23:30

            Ce n’est que la deuxième fois que j’ecrit sur ce site, merci de ne pas tenir compte du style, j’suis pas un expert du lyrisme moi...

            Je crois qu’il ya une chose que tu n’as pas compris et qui se trouvait sans doute dans l’esprit de tous ceux qui ont écrit ces commentaires : Tous le monde convient que les artistes doivent être rémunérés, car tout travail mérite salaire. Le modèle de la LGO me semblait plutôt imparfait mais pas entièrement mauvais.De toute façon je suis de l’avis de Talion, contrairement a ce que croient avoir réussi les « Majors » et le gouvernement, il n’ont fait que rendre le phénomène encore plus incontrolable. A moins que notre « premier flic de france » ne décide de monter un « firewal géant » qui filtrerais tous les flux et déciderais automatiquement de ce qui doit et ne doit pas passer ! je ne vois pas comment ils vont empécher l’extension des utilisateurs de P2P(sécurisés maintenant), Il suffit de lire quelques ligne sur le net et de voir que même après la saisie des serveurs de Razorback, « la mulle » tournais, peut etre légèrement moins bien mais elle avançait !et elle avancera tant qu’on mettra une carotte au bout du baton(ex : DRMs, amendes de telechargements et d’uploads, prix quelqufois exessifs, rootkits, propagande...) Aujourd’hui la meilleure chose a faire pour ces comerciaux de la culture, est de se préparer a changer de modèle économique et trouver la meilleure solution pour ne pas disparaitre. Autre remarque, je ne crois pas que le systeme de la rareté permette une plus grande diffusion de la culture, mais au contraire restreint l’accés aux populations qui peuvent se la payer.Ainsi avec un systeme de raretée, ceux qui ont deja plus de connaissances que la « moyenne » peuvent en absorber encore plus.et moi je crois que « la connaissance s’accroit quand on la partage »(phrase d’entrée du site de trucs et astuces de JCBellamy) Je crois que tous le monde y gagne et alimente « intelligence collective » contibuant a élargir l’accés aux connaissances et surtout celles qu’on veut absolument filtrées. Pour toi demian qui lit beaucoup, qui nous dit que la raretée c’est la solution, je te conseille un livre : « La révolte du pronétariat » de joel de rosnay, au pire ya le site web : wwww.pronetariat.com.

            Bravo a toi Talion pour ton exellent article qui me fait penser au redacteur de ratiatum.com.

            Merci a toi aussi demian west, car il en faut de la motivation pour résister aux arguments plutôt convaincant, et je trouve que tu le fait très bien même si parfois tu m’exaspère !

            Merci a vous tous !


          • Talion Talion 14 mars 2006 00:02

            Cher Demain West,

            Vous avez fort justement remarqué que je précisais que c’était là « mon humble avis ».

            Au moins ai-je eu l’honnêteté de reconnaitre que ce n’était pas là quelque chose d’absolu.

            Je suis quelqu’un de profondement honnête lorsque j’échange des idées et que je discute sur le réseau.

            Je suis de l’avis que vous êtes effectivement un artiste ayant été recruté par l’industrie pour promouvoir le point de vue de cette dernière sur des forums de discussion, j’ai déjà eu l’opportunité de rencontrer de telles personnes auparavant et par concéquent celà me semble une hypothèse valable.

            Maintenant, je ne prétend pas détenir la vérité, et vous remarquerez en me lisant que je reste extrêmement prudent dans mes affirmations et que je précise souvent que les interprétations que je donne sont celles perçues de « mon point de vue ».

            Quant à vous présenter des excuses, je vous les présenterai très volontier le jour ou je serai convaincu que vous n’êtes effectivement pas « à la solde » des Majors et que j’aurais donc acquis la conviction que je me suis trompé.

            Malheureusement, ce n’est jusqu’à présent pas le cas.

            Très cordialement.

            Talion


          • Talion Talion 14 mars 2006 00:24

            Pour continuer sur le sujet concernant ODEBI, je vous invite mon cher Demian West a venir directement discuter avec nous sur notre forum.

            http://www.odebi.org/forums/

            Nous avons peut-être des points de vue résolument opposés, mais celà ne nous empêche pas de rester des individus capable d’une discussion courtoise si tel est ce que vous souhaitez.

            Nous serions alors heureux de vous procurer des informations complémentaires sur le P2P et ravis en échange de pouvoir bénéficier de votre point de vue d’artiste soucieux de la préservation de ses droits d’auteurs ou plutôt de la préservation de sa capacité à vivre de sa passion.

            Je suis persuadé que la pluspart des confrontations ont pour origine un manque de dialogue et de compréhension.

            La porte reste ouverte si vous souhaiter faire évoluer votre point de vue ou au moins connaitre le notre.

            En espérant pouvoir discuter bientôt avec vous sur nos forums.

            Cordialement.

            Talion


          • copas (---.---.69.1) 13 mars 2006 22:40

            « Pas assez cher mon fils, dit Demian à l’homme de Lascaux »

            Bon tout ça est réglé, et maintenant apparaissent des paroles dont on se demande si on doit en frémir ou pas :

            Renaud Donnedieu de Vabres dit dans une fin d’interview à Liberation : http://www.liberation.fr/page.php?Article=366047

            ".../...Ce texte pour moi, n’est d’ailleurs que le premier d’une longue série d’adaptations de notre droit à l’ère numérique et je compte bien, par exemple, m’attaquer un jour au problème de la presse et de l’Internet. C’est un autre sujet capital parce qu’il n’y aura pas d’informations de qualité sur l’Internet sans de vrais signatures, de vrais acteurs dont c’est le métier. L’Internet est une grande chance mais je ne veux pas l’idéaliser et sans un cadre clair, beaucoup de ces chances pourraient être gâchées..../..."

            De tels propos sous-tendent qu’un droit particulier serait souhaité par le ministre pour hierarchiser, par la loi, la liberté d’expression et d’information sur le net entre journalistes estampillés et le reste des internautes.

            A tous et un chacun, après la DADVSI, le ministre veut intervenir sur les relations entre la presse et Internet, le journalisme et Internet.

            Etant donné les conceptions très particulières du débat et de la liberté d’expression, de l’utilisation des fonds publics par des sites privés, on peut frémir des sous-entendus de cet homme qui parle en souriant.

            On pouvait s’attendre et on peut s’attendre effectivement à des dérives prononcées sur la liberté d’expression sur le net.

            Car l’affaire ne réleve pas trop d’une individualité comme celle de Mr Donnedieu mais d’une tentation pénible qu’on sent poindre ici ou là, comme un désir forcené de mettre sous contrôle le terrain de liberté du net, à qui certains reprochent son insoumission aux discours unipolaires, le rôle éminent que le net a joué dans le referendum du 29 Mai 2005 en bouleversant l’organisation habituelle des débats, l’écroulement des frontières, de la faible existence des effets d’estrade exagerement hierarchiques,...

            L’obsession anti-internet dans beaucoup de médias est absolument surprenante et sert de toile de fond à l’écho de certains propos.

            Il y a deux ou trois semaines un titre accorcheur du monde magazine titrait « Internet, Staline aurait aimé.... » montrant une paranoia profonde contre ce média (le titre est absolument ridicule car Le Monde aurait été plus facilement fermable qu’Internet, ces journalistes plus facilement mis en taule par Staline que les gens sur Internet,...) surprenante pour ce quotidien qui a maintenant un site puissant sur le net.

            La DADVSI n’était-elle que le premier étage de la fusée ?...

            La tétanisation paralysante et souvent calmonieuse, vis à vis du net , de la plupart des autres médias, n’augure pas trop de soutien d’une grande partie de la presse, de l’essentiel des radios et des télés, si des attaques sont menées contre les possibilités d’expression des citoyens sur le net visant à les remettre dans une situation habituelle de caporalisation, à les menacer pour les intimider et qu’ils se taisent .

            Rétablir la rareté c’est également interdire et menacer la liberté du plus grand nombre...

            « Pas assez cher mon fils.... »

            Je crains que cette violence sous-jacente d’une partie de nos « élites » envers la libre expression des citoyens ne produise de considerables problèmes à la société.

            Enfin, nous sommes prévenus et nul ne pourra dire qu’il n’était pas prévenu ici si des tentatives législatives se font à propos du net pour en controler étroitement l’expression.

            Je pense que ceux qui ont ces tentations devraient faire effort de les maîtriser, car, après tout, la liberté d’expression existante sur le net, n’est pas si mauvaise que celà, bien au contraire, et y compris pour Mr Donnedieu.

            Et oui, Talion avait raison, comme un certain nombre, en mettant le doigt sur un problème relevant de la démocratie, même si beaucoup de choses meritent d’être éclaircies.

            Copas


            • Ronan (---.---.87.117) 14 mars 2006 00:47

              j’ajouterais, que pour donner une idée de la « libre expression » par DDV, l’exemple des commentaires devenus inactifs et autres censure dans cette parodie de site...heu...Blog démocratique. la museliére fera bientôt partie de pack Haut-Debit des FAI !


              • Talion Talion 14 mars 2006 10:54

                J’en suis tout à fait ravi...

                Au plaisir de pouvoir discuter bientôt avec vous.

                Cordialement.

                Talion


              • Charo (---.---.78.75) 14 mars 2006 09:38

                - « Renaud Donnedieu de Vabres, déjà très impopulaire pour la DADVSI, semble vouloir encore protéger les grands médias. »Ce texte pour moi, n’est d’ailleurs que le premier d’une longue série d’adaptations de notre droit à l’ère numérique et je compte bien, par exemple, m’attaquer un jour au problème de la presse et de l’Internet« , prévient ainsi le ministre dans une interview à Libération. »C’est un autre sujet capital parce qu’il n’y aura pas d’informations de qualité sur l’Internet sans de vrais signatures, de vrais acteurs dont c’est le métier. L’Internet est une grande chance mais je ne veux pas l’idéaliser et sans un cadre clair, beaucoup de ces chances pourraient être gâchées".

                Le reste sur Ratiatum. Voila donc la suite du feuilleton.

                Pas d’autre commentaire sur cette affaire qui commence honnetement à me faire une trés trés sale impression...


                • Charo (---.---.78.75) 14 mars 2006 09:39

                  Ooops desolé, j’avais sauté la partie ou c’etait deja relaté... :)


                • jeannot33 (---.---.201.34) 17 mars 2006 15:08

                  Napoléon premier , tyran s’il en fut, disait de Talleyrand « c’est de la merde dans un bas de soie » c’est un peu l’impression que j’ai eu en parcourant les différents posts de cette rubrique. Il est vrai que l’escrime a fleurets mouchetés est censée être un passe-temps pour les personnes civilisées, mais la premiére des civilités est l’honnéteté. Pour ce qui est de l’honnêteté on peut douter de ceux qui dissimulent leur propos dérriére un masque.

                  La petitesse de la méthode n’a dégale que la médiocrité d’un discours somme toute assez pauvre, mais suffisament alambiqué et ponctué de tournures ampoulées pour espérer faire illusion, cependant l’illusion n’est pas la réalité, et la réalité du propos est sans conteste un parti pris pour une vision déformée et malsaine de cette affaire

                  mais que pourrait-on attendre de plus de ceux qui avancent masqués ?


                  • appartjp (---.---.50.13) 18 mars 2006 08:24

                    En enregistrant la dernière chanson de votre artiste préféré sur le dvd de votre graveur de salon via votre parabole tv, vous allez « pirater légalement », mais si vous télécharger la même mélodie via le P2P sur votre ordinateur la vous étés en infraction ! Ce qui veut dire que la loi que nos députés veulent mettre en place rend répréhensible le moyen, mais pas l’acte ! Un peu comme si les jurés d’une cour d’assise condamnaient un criminel non pas pour le meurtre qu’il a commis, mais pour les moyens qu’il a utilisé


                    • O (---.---.192.24) 18 mars 2006 10:41

                      — -> appartjp

                      RDDV l’a indiqué clairement la dadvsi n’est que le début, ce que tu indiques, à terme, sera interdit aussi. Lis cet autre article d’agoravox : « DADVSI Code : l’arbre qui cache la forêt des traités OMPI en gestation. »

                      http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=7985


                      • julienrochefort (---.---.223.122) 23 mars 2006 11:27

                        Il serait temps que les fantômes sortent de leurs placards... En effet, les théories des majors est d’une simplicité toute bête : « ce qui est gratuit nous fait perdre de l’argent ! ». En fait, ils ne sont que des marchands de musiques comme d’autres vendent du poisson ou du papier hygiènique ; comment se fait-il qu’un distributeur (leurs propres réseaux) gagnent 5 à 6 fois que les créateurs réunis ??? Et qu’en est-il lorsqu’ils sortent dans le commerce les versions « live », « live umplegged », « live + invités » ou les « best of » ??? Qu’ont-ils dépensé EN CREATION dans ces opérations ??? Rien ou presque !!! Que les majors commencent à se remettre en cause et se posent les vraies questions de fond : pourquoi des artistes comme RENAUD, Patrick BRUEL, Francis CABREL ou Johnny HALLYDAY (entre autres... liste non exhaustique, bien sûr) vendent-ils plus de disques maintenant, alors que le choix des consommateurs a été multiplié ? Tout simplement, parce que la qualité est au rendez-vous. En fait, on commençait AUSSI à en avoir marre d’acheter un album mpour à peine 2 ou 3 titres intéressants...


                        • (---.---.94.25) 27 juin 2006 13:07

                          Article totalement démagogique...

                          on mélange tout dans cette article une fois de plus... venant de la part qui revendique la gratuite des films et de la musique cela ne m’etonne pas...une fois de plus


                          • Talion Talion 27 juin 2006 14:05

                            Tiens !... Mais c’est encore un commentaire de mon ami !...

                            Encore une fois, on insiste bien sur les racourcis à l’emporte pièce : « P2Pistes => Sales pirates ne voulant pas payer les auteurs ».

                            Insiste bien surtout, ton patron demande des résultats pour sa campagne de désinformation.

                            Au passage... Je suis entièrement favorable comme n’importe quel P2Piste à la juste rémunération des auteurs.

                            Par contre la disparition des intermédiaires que sont les Majors de la diffusion est une question de salut public quand on voit les moyens écoeurant de pression dont ils usent sur les pouvoirs éxécutifs et législatifs.

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