Que cache la chasse aux Roms ?
Au nom de l’Etat de droit, la chasse aux Roms est ouverte.
Tous les moyens, légaux ou non, sont bons et permis pour rapatrier ces hordes qui à peine sorti de leur cage roumaine, piétinent le gazon de nos aires de repos et le maculent de papiers gras et de carcasses sanguinolentes. Sans parler de rapts de poulets en série, de la mendicité agressive et du vol à la tire ou à l’étalage qui jalonnent le parcours de leurs convois de roulottes en désordre quand le tracteur n’est pas en panne, ces hors la loi détrousseurs d’église, ne se lavent jamais. Pire ! Ils propagent toutes les épidémies de la planète dans une odeur d’ail rance insoutenable. Non content, ils font danser les ours sur la place du village dans un crissement de violons à faire hurler les chiens de la commune : Ils leur arrivent aussi de transformer la station Michel Ange, en cour des miracles pour, sous prétexte de lire la bonne aventure dans la paume, vous soulager de la Rolex de votre communion solennelle et de vos cartes gold code inclus. Intolérable ! Les Roms, fidèles à la tradition, n’usurpent pas une réputation qui les précède depuis la nuit des temps. N’en jetons plus !
Air connu : un État de droit s’oppose à un État où règne l’arbitraire. Pourtant, l’état de droit n’existe pas en France, c’est une notion indéfinie qu’ignorent la Constitution et la Loi. L’Allemagne libérée du régime National Socialiste a, par respect du droit de la personne, usé du « Rechtsstaat ». Son principe consiste à appuyer toute décision de l’administration publique sur un texte législatif intégralement cité, afin de permettre au destinataire, s’il le juge bon, de la contester dans un délai défini, jusqu’à annulation ou confirmation par une autorité administrative supérieure ou la justice.
« L’état de droit », dont les hommes politiques français nous rebattent les oreilles pour défendre les décisions administratives, résulte d’un emploi inadapté qui justifie la répression apparemment légale, En effet, quand ces décisions violent les engagements pris en ratifiant le traité de Lisbonne, acte diplomatique qui transfère des pans entiers de souveraineté nationale à l’Union Européenne elles font peu de cas du droit et de la Constitution.
A ce sujet, dans le cadre du Conseil de l’U.E, la participation de Ministres de la République Française aux actes législatifs désormais applicables en France, sans vote du Parlement national, est contraire à l’article 23 de notre Constitution : « Les fonctions de membre du Gouvernement sont incompatibles avec l’exercice de tout mandat parlementaire… » En France, un membre de l’exécutif ne peut être également législateur sans violer le principe de la séparation des pouvoirs établi par l’article XVI de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen : « Toute Société dans laquelle la garantie des Droits n’est pas assurée, ni la séparation des Pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution. » En supplément, cette fonction législative conforme au traité de Lisbonne, modifie de fait le statut de membre du Gouvernement au mépris de l’alinéa 5 de l’article 89 de la Constitution. L’article qui règle la révision de celle-ci et dont l’alinéa 5 dispose : « La forme républicaine du Gouvernement ne peut faire l’objet d’une révision. » c’est-à dire que le statut de ses membres, le périmètre de son action et ses missions, exprimés aux différents articles des titres III et V de celle-ci ne peuvent être modifiés.
Autant constater que le Congrès, en votant, grâce au concours du PS la ratification du Traité de Lisbonne, a bel et bien violé la Constitution avec la complicité passive du Conseil Constitutionnel puisque le Parlement n’a reçu du Peuple souverain aucun mandat de modifier l’article 89, clé de voûte de la séparation des pouvoirs qui garantit l’incorruptibilité de la Constitution. Il faut alors se poser la question sur la signification de l’Etat de droit dans notre pays qui, à en juger par la proclamation de l’article XVI de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen, n’a plus de Constitution.
A quoi et à qui députés et sénateurs peuvent-ils encore servir si ce n’est aggraver le déficit public et les charges de l’Etat ?
Loin de défendre le respect de la Constitution selon le mandat qu’il a reçu du peuple, le président gouverne et parade au lieu d’arbitrer entre législatif et exécutif, Pendant ce temps, sur ses directives, les ministres légifèrent avec leurs 26 collègues étrangers, les lois applicables dans 27 pays.
Cette parodie de démocratie unioniste, dite représentative, m’échappe. La récente prise de position du Parlement européen contre l’action de la France au sujet des Roms est un effet de cordes vocales sans conséquence, mais significatif. Egosille-toi toujours… les Roms sont en route ! L’attitude amusée de nos ministres qui réfutent la compétence d‘un tel parlement est significative du poids réel des prétendus représentants du peuple de l’Union. Ce faisant nos Ministres oublient, entre autres, les articles 4, alinéa J du Traité sur le Fonctionnement de Union, partie intégrante de celui de Lisbonne, qui énonce les compétences partagées par L’U.E. avec le pouvoir local et l’article 19 ce T.F.U.E. Enfin l’important, c’est que le très démocrate Bertrand « assume » parce que « c’est la politique du Chef ».
Maître Bertrand de la rue Cadet regretterait-il qu’en 1948 les autorités de l’époque dévouées au Très respectable Frère Auriol n’aient pas eu le réflexe salvateur de Frère Brice ? Inacceptable ! Rendez-vous compte : celles-ci accueillirent un brave Pal apatride du patronyme, à l’origine rom pas si lointaine, de Sarközy lequel, pauvre hère déphasé, venait de passer, sans faire la manche, l’anniversaire d’Austerlitz sur une bouche du métro, à la station Wagram ?
Mais que dissimule cette chasse aux sorcières si ce n’est la volonté de désigner un bouc émissaire pour détourner l’attention des affaires et de l’échec économique pour le pays de la Présidence Sarkozy afin de rassembler un certains nombre de sympathisants FN et d’extrême droite qui une fois encore seront les dindons de la farce ?
Toutefois l’imprévu de ce montage reste le bras de fer avec certains membres de l’Union Européenne appointés par la commission. Mais tant que Barroso est à la barre les différends devraient s’arranger en douceur. Remarquable, Madame Merkel ne s’est pas prononcée et les Britanniques de Downing street restent discrets, quant à Silvio et Gianfranco leur opinion est connue.
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