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Accueil du site > Tribune Libre > Témoignage d’un boulanger qui n’a pas connu le CPE...

Témoignage d’un boulanger qui n’a pas connu le CPE...

Entré dans la vie active avec un contrat d’apprentissage de boulanger en juillet 1960, j’ avais 13 ans et 11 mois. Sans choisir ce métier, mon père ayant décidé que ce serait comme ça. Me voilà à 2 heures du matin dans le fournil, le premier jour mon patron m’ a dit : regarde bien comment on fait, demain tu essaieras de faire pareil. En effet, jour après jour, j’apprenais autre chose, façonner, pétrir, enfourner, faire des croissants, etc. Tous les jours de 2 h à 12h30, le soir pour faire le levain, entre une demi-heure et une heure.

Le vendredi soir, nous commencions à 22h, jusqu’ au lendemain midi trente. Si je calcule correctement, ça nous fait 67 heures par semaine. Faire du pain est un art passionnant. Tous les jours il peut se passer autre chose, plus froid, moins d’ humidité, farine différente, etc.

La première année, mon salaire hebdomadaire était de 10 francs, ce qui vaudrait aujourd’hui 80 francs, soit dans les 13 euros. Il est vrai que j’ étais nourri et logé. En 1963, j’ ai eu mon CAP, et suis aussitôt parti faire des places jusqu’à mon service militaire, le 1 janvier 1964.

En revenant de l’ armée, j’ai eu la chance d’être embauché dans un futur très grand magasin de photo, radio, télé, etc., apprenant à différents postes la mécanique de la distribution.

De 1973 à fin 2003, j’étais à mon compte, d’abord en exploitant une boulangerie, et ensuite en me dirigeant vers le commerce non sédentaire, foires et marchés, où il n ’est pas très simple de se faire une place au soleil, néanmoins j’ ai bien tiré mon épingle du jeu, et me voilà retraité. Pour aider mes enfants, j’ ai vendu un bien que j’avais pu acheter, de façon à leur donner un bon départ.

Au cours de ma vie, pour être près de mon travail, j’ai dû déménager une douzaine de fois, et fait des milliers, sinon millions de kilomètres.

Je n’arrive pas à comprendre le tumulte actuel, beaucoup de personnes s’en prennent à d’autres (politiques, fonctionnaires, patronat, syndicats, extrème gauche, extrème droite, etc.) alors que jour après jour, on peut s’ informer des métiers dans lesquels il y a du boulot.

Est-ce qu’il faut d’abord faire bac +8 pour s’apercevoir que, actuellement, il faut, par exemple, des informaticiens ? Ou alors aller à l’école jusqu’à 25 ans pour entrer en apprentissage ?

C’est vrai que le bon sens, le courage, la motivation, la curiosité, l’adaptation à d’autres façons de vivre, ne sont pas des choses qu’on apprend facilement. Personnellement, je n’ attends rien de quiconque, sauf de moi-même. La plupart des gens qui ont bien réussi leur vie y ont été pour quelque chose.

Un grand comique a dit : Au bout de tes bras tu trouveras toujours deux mains secourables. Paix et bonheur à tous ceux qui me liront.


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187 réactions à cet article    


  • Roues Libres Claude DP 14 avril 2006 12:18

    Je trouve très intéressant et hautement exemplaire que des hommes comme vous prennent la parole et racontent leur parcours. Avec des mots simples, mais sans « compassion dégoulinante » pour reprendre les termes d’un correspondant de ce blog. Juste du courage au quotidien. Et le tout en bon Français et sans les fautes d’orthographe insupportables dont balisent leurs textes tous les Bac + x d’aujourd’hui.

    Je suggère à Agoravox, d’ouvrir une rubrique « Mon parcours ». Une réponse pas si anodine que celà à la totale désorientation de nos jeunes aujourd’hui.

      Lire les 12 réponses ▼ (de undefined, Cochonouh)

    • Marsupilami (---.---.32.185) 14 avril 2006 12:33

      Très chouette témoignage. Un morceau de réel sans bavardage inutile. Merci.

      Houba houba !


      • Scipion (---.---.106.118) 14 avril 2006 12:34

        « La plupart des gens qui ont bien réussi leur vie y ont été pour quelque chose. »

        Que dites-vous là, malheureux ?

        Vous rendez-vous compte que cela signifie que la plupart des gens qui ont bien raté la leur, pourrait y être pour quelque chose... ?

        S’il y a des ratés, c’est la faute :

        1. à la société

        2. au système

        3. au capital

        4. à Le Pen

        Pourquoi Le Pen ? Parce que tout, à un moment donné, est obligatoirement de la faute à Le Pen...

          Lire les 15 réponses ▼ (de undefined, Jigmy, rocla (haddock), srobyl)

        • Agnès (---.---.89.243) 14 avril 2006 13:23

          Pour les inactifs bac+x, la solution n’est pas si simple. Après avoir galéré pendant des études longues avec des petits boulots, déménageur, livreur, caissière, veilleur de nuit, on décroche enfin le diplôme.

          Ok, ça ne mène à rien, pas de débouchés, pourtant on a bien été orientés vers ces études pour la plupart, à l’époque pas question de vous laisser faire seulement un CAP ou un BTS ou même quitter l’école à 16 ans pour vous faire embaucher comme manoeuvre quand vous pouviez faire « mieux ».

          Résultat : impossibilité de se reconvertir au final. Les places d’apprentis dans les secteurs qui recrutent (maçons, etc..)sont réservées aux personnes sans diplômes (on peut toujours essayer de mentir) ou de moins de 26 ans (c’est foutu !).


          • Roues Libres Claude DP 14 avril 2006 13:37

            Je suis persuadé que vous trouverez un job commercial si vous n’avez pas peur de prendre la route. Et promis, juré, dans 3 à 5 ans , votre formation aura pris le relais et vous aura propulsé à l’étage du dessus.


          • Agnès (---.---.89.243) 14 avril 2006 14:34

            Perso, j’ai déjà postulé sur pas mal de boulots commerciaux, j’ai même eu des entretiens avec des cabinets de recrutement qui aimaient ma candidature mais l’employeur n’en a pas voulu.

            Une autre fois, j’ai postulé et au fur et à mesure des mois qui s’écoulaient l’offre a été modifiée plusieurs fois en ligne (j’appelais régulièrement) : au départ des compétences très rares étaient exigées et puis progressivement elles ont été supprimées, jusqu’à aboutir à :« habiter à proximité nécessaire » (je suis à 30 km peut habiter à 5 km immédiatement et partante pour déménager à 50 m si il le faut). Je n’ai même pas eu d’entretien.


          • Anti-Hoax (---.---.206.93) 14 avril 2006 13:33

            « La plupart des gens qui ont bien réussi leur vie y ont été pour quelque chose. »

            C’est vrai et l’inverse aussi malheureusement.

            Ajourd’hui, on considère trop souvent (conséquence de 32 ans de politique socialiste) que tout le monde est responsable (en cas de réussite) ou coupable (en cas d’échec) SAUF la personne elle-même !

            Depuis 9 ans il n’est plus question que des problèmes des jeunes, auxquels ils faudrait tout donner, tout mâcher et les prendre par la main, et cette tendance se renforce encore, alors que dans le passé nos parents et grand-parents ont travaillé très dur pour arriver à vivre et à assurer une vie descente à leurs enfants.


            • Ludovic Charpentier (---.---.68.72) 14 avril 2006 13:45

              C’est un peu facile d’accabler les socialistes d’avoir fabriqué une génération de ’branleurs’. Certes, on peut critiquer (moi le premier) l’objectif de ’80% de réussite au bac’ qui sous entendrait que les formations technologiques ne mènent nulle part, ce qui est absolument faux. Mais on ne peut pas leur reprocher d’essayer d’étendreles formations diplomantes aux enfants des classes populaires. Je suis socialiste, fils de paysan (et fier de l’être), mais je suis bien content d’avoir eu comme mes frères l’accès à des formations de haut niveau. On peut reprocher aux socialistes (et à Jack Lang en particulier...) d’avoir un peu trop insisté sur le fait que diplôme = travail alors que ce n’est pas vrai. Mais dire qu’ils ont dévalué le travail, c’est un raccourci un peu excessif, être de gauche ne signifie pas être un branleur !


            • Marsupilami (---.---.32.185) 14 avril 2006 13:59

              Merci pour cette réaction Ludovic.

              Et surtout pour ta contre-réaction ci-dessous.

              Moi je ne veux même plus me dire « socialiste » tant le gang gauche-caviar de la rue de Solférino me fait enrager par sa pusillanimité. Je préfère « social-démocrate-saucisson », mais c’est évidemment dérisoire...

              Et j’exerce une profession libérale où je galère et gagne petit tout en restant solidaire des salariés qui galèrent.

              Houba houba snifff...


            • Ludovic Charpentier (---.---.68.72) 14 avril 2006 13:40

              Ah, le brave boulanger, le premier commerçant de la journée, le seul qu’on retrouve dans quasiment tous les petits villages. Dans mon enfance, le boulanger symbolisait le premier contact avec le travailleur, un artisan qui prenait soin de vendre des bons produits, son échoppe était un lieu de rencontres. Les enfants y allait à pied chercher le pain pour leurs parents, utilisant la monnaie pour quelques friandises. A 20 ans, la boulangerie était ensuite un lieu d’arrêt de retour de soirée, l’ouverture permettait de s’offrir un casse-croûte avant que les fêtards regagnent leur pénates. C’est un beau métier que celui que vous exercez, qui demande hélas des sacrifices auxquels les jeunes ne sont pas forcèment prêts (moi le premier, je vous le confesse...). Et pourtant, pour parler crument, ça rapporte pour qui aime ce métier ! Bon courage, monsieur le boulanger, continuer de fournir du bon pain, et bien plus que du bon pain !


              • ka (---.---.30.12) 14 avril 2006 13:59

                J’adore les histoires de self-made man.

                Bravo Monsieur, très beau parcours.

                  Lire les 5 réponses ▼ (de undefined)

                • Romain (---.---.10.200) 14 avril 2006 14:06

                  Temoignage sympathique :)

                  Mais au sujet de savoir dans quelle filiale on peux se lancer il y a du boulot. Justement le problème est plus complexe que ca ;) Il faudrai faire un vrai travail de communication dans les lycées pour faire découvrir les filiales qui ne ménent qu’au chomage et celles qui ont de grandes chances de mener à un travail.

                  Vous citez l’exemple des informaticiens. Et bien je peut vous dire que ce n’est plus le cas et que la filiére est totalement bouché depuis 2 ou 3 ans (en tout cas dans toutes les villes ou j’ai des amis informaticiens). Je ne peut pas parler des autres filiéres mais quand j’ai décidé de me lancer dans l’informatique on m’as dit : « C’est bien tu n’aura pas de mal à trouver un job » Effectivement mais j’ai eu beaucoup de chance par rapport à mes collegues de formation en alternance ( 10% ont trouvé un travail dans l’informatique ou sont restés dans leur entreprise) Il faut une vrai concertation avec les entreprises et des études sérieuses. 2-5 ans (temps de la formation) pour le marché de l’emploi peux totalement boucher une filiére.


                  • Clément (---.---.89.19) 14 avril 2006 14:11

                    Joli réçit d’une jolie vie.

                    Seulement, Prendre son cas en valeur « universelle » fait preuve d’un manque d’ouverture évidente. Tout le monde n’as pas la même « chance », le même « courage » et la même réussite. Pensez aux autres doit également parti de la vie de tout un chacun.


                    • Thierry (---.---.109.246) 14 avril 2006 14:31

                      Je ne vois aucune trace de « chance » dans le récit du boulanger. Quant au courage et à la volonté, ces vertus sont comme des muscles, elles se travaillent, et plus on les travaille, plus on en a.

                      L’inverse est vrai, moins on fait preuve de volonté, et moins on en a.

                      N’allez pas faire croire aux gens que le courage est génétique ou que nous ne sommes pas tous égaux dans ce domaine, ce serait faux.


                    • rocla (haddock) rocla 14 avril 2006 20:54

                      Pour Monsieur Clément, Avez vous vu dans mon parcours , une phrase qui aurait pu laisser penser que ma façon d’ avoir fait mon itinéraire pro,était une manière de faire pour tout le monde ? Quelle est la phrase qui vous a fait croire cela ? Nous serions bien embêtés si tout le monde était boulanger, à propos d’ ouverture et donc de manque,s’ il vous plait,dites moi ce que vous voulez dire par là ? Et appuyez vous sur les mots qui pour vous en sont la preuve. Merci par avance,et bonne nuit. PS :Et s’ il vous plait,ne me parlez pas du monde des galaxies et du Big Bang,je n’ y connais rien.Tiens,pour voir,connaissez vous l’ Ave Verum Corpus de Mozart ?Moi non plus,et je ne m’ aurorise pas à vous dire que votre ouverture d’ esprit est obstruée. Salut à vous,Monsieur qui se permet de juger les autres d’ une façon Evidente.


                    • Clément (---.---.89.19) 20 avril 2006 13:29

                      « Personnellement, je n’ attends rien de quiconque, sauf de moi-même » Voilà qui résume tout.


                    • Chez Thierry (---.---.119.158) 14 avril 2006 14:22

                      Loin du débat sur le CPE, l’égalité des chances. Loin des considérations sociales voulant que l’état soit seul coupable des problèmes d’emploi et de formation des jeunes (et moins jeunes), voici la petite histoire d’un ret...


                      • Padrig (---.---.54.168) 14 avril 2006 14:25

                        Monsieur, Je trouve admirable ce que vous avez fait.

                        Vous êtes un honneur pour ce pays. Il y a des millions de gens comme vous dans ce beau pays de France... Vous nous avez fait du bon pain j’en suis sur... Nous vous en remercions comme tous vos confrères, les bouchers, les épiciers, les charcutier, les pâtissiers et tous les autres qui nous rendent la vie meilleure.... Vous avez travaillé dur , très dur... le paysan faisait pousser du bon blé, vous vous nous avez fait du pain... Je préfère ceux qui font du pain à 2 heures du matin aux fainéants (35 heures bientot 32 !... plus plus rien et la misère noire...) des syndicats ou du PS qui montent le bobichon de jeunes pour les égarer...

                        Aller au travail de très bon matin (à 5 heures...), et renifler le parfum du pain qui sort du fournil cela fait bien commencer la journée...

                        Vous êtes de ceux qui ont bâti ce pays. De ceux qui ont fait les autoroutes, le Concorde, le plan calcul, le France, Diamant, la télé couleur... et j’en oublie !

                        Très occupé à rendre ce pays meilleur sans nul doute vous n aviez ni le loisir ni le goût à brailler dans la rue, ni à piller, ni à pleurer, ni à battre les jeunes pour leur voler leur téléphone.

                        Tenez !.... vous me faites penser au bon serviteur de la parabole des talents....

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                        • jean pelletier (---.---.70.229) 14 avril 2006 14:29

                          Hymne à « la succes story »

                          Je lis ces lignes extraites de votre témoignage à propos de débat sur le CPE « C’est vrai que le bon sens, le courage, la motivation, la curiosité, l’adaptation à d’autres façons de vivre, ne sont pas des choses qu’on apprend facilement. Personnellement, je n’attends rien de quiconque, sauf de moi-même. La plupart des gens qui ont bien réussi leur vie y ont été pour quelque chose. Un grand comique a dit : Au bout de tes bras tu trouveras toujours deux mains secourables. Paix et bonheur à tous ceux qui me liront. »

                          Et je ressens le besoin irrépressible de répondre :

                          Cher Monsieur,

                          Votre témoignage et votre parcours contribuent utilement au débat en cours sur le problème de la « flexibilité ». Mais je me sens un peu contraint, malgré l’allant de votre témoignage, à ne pas souscrire à votre conclusion quelque peu lyrique. Je crois profondément à l’initiative individuelle, au fait qu’il faut se bouger, que le monde d’aujourd’hui et de demain fait que tout à chacun devra changer plusieurs fois de jobs, de métiers, de suivre des formations etc ... qu’une fois jeté du monde du travail, parce qu’âgé de plus de 50 ans,créera sa propre entreprise individuelle.

                          Mais ... mais, petite question est-ce que vous partagez un sentiment de solidarité avec autrui ? Vous sentez vous citoyen co-responsable de l’organisation de la société dans laquelle vous vivez et qui est tout de même bonne fille avec ses enfants et délivre un certain nombres de services ?

                          Moi je réponds oui, je me sens responsable et solidaire du monde dans lequel je vis et de mes congénères. Tous ne naissent pas malheureusement égaux : handicap physique ou mentaux, milieux plus ou moins privilégiés avec des incidences sur le parcours éducatif, caractère plus ou moins trempé etc. ... Ce qui fait que notre société se compose de leaders, d’hommes et de femmes forts, mais aussi et c’est ce qui fait sa diversité, et pour ma part mon bonheur, d’hommes et de femmes plus fragiles, moins entreprenants..

                          Et ceux là même vous voulez les livrer aux lois sauvages du marché et de la libre entreprise, sous prétextes qu’ils ne seraient pas assez forts ? Bravo pour « les success story » et « les contes de fées », mais le monde est cruel et il est bien nécessaire de mettre toutes les protections utiles et considérer chaque citoyen pour ce qu’il est et ce qu’il est susceptible de donner. Car chacun doit pouvoir trouver sa place à sa juste mesure. Votre élan pour la libre entreprise me fait peur car il laisse entrevoir un monde « sélectif » Enfin toute expérience est heureuse et riche d’enseignements, mais elle n’engage que son auteur, et ne vaut en aucune manière nécessairement pour autrui

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                          • Pascal J. (---.---.164.135) 14 avril 2006 14:33

                            Très beau témoignage en effet !

                            Dommage que la valeur du travail manuel ait été autant dénigré ces vngts dernières années, car qu’on le veuille ou non, les fillières que embauchent le plus actuellement (et qui parfois ne trouvent même pas assez de candidats pour pouvoir leurs postes) sont tous des métiers manuels !


                            • L'enfoiré L’enfoiré 14 avril 2006 14:37

                              Bonjour, Si vous allez voir mon âge, vous comprendrez que j’en connais un brin dans le domaine de l’emploi aussi. Et oui, la vie du travail a changé du tout au tout. Progressivement ou par à coups. Dans le « bon vieux temps », on entrait dans une société, avec en tête, un esprit de « collaboration » avec l’entreprise. Elle faisait partie de notre vie à part entière et on en était fier. Si d’aventure, un changement d’optique ou de position faisait que les conditions avaient changé, on remerciait son employeur, on traversait la rue et on recommençait avec le même rythme en pleine motivation. Vous citez l’informatique, dans ce domaine précis que je connais pour y avoir consacré ma carrière entière, on peut vraiment accorder aux phrases qui précèdent une ajoute caricaturales. Qu’en est-il aujourd’hui ? Il n’y a plus photo ou alors elle est un « peu » ratée. Nostalgiste, peut être, réaliste certainement. Heureusement, je suis confiant quand je vois les jeunes qui ont compris le « jeu ». Ils accordent aux entreprises ce qu’elles lui laissent, encore une fois, pas les entreprises qu’on a l’habitude d’avancer du « petit patron » mais plutôt de la grande multi nationale fusionnée et « merged » de multiples fois. En effet, le CPE, cette « mesurette » gouvernementale pour ouvrir les emplois aux jeunes et surtout pour remercier le monde du capital, n’avait pas sa raison d’être, alors. Maintenant, on cherche et on tire sur tout ce qui passe à portée. On se trompe et on s’étonne car les autres en majorité ne sont pas contents. SVP n’inventez pas de machine à voyager dans le temps pour revenir en arrière. A+


                              • rocla (haddock) rocla 14 avril 2006 22:11

                                Bonsoir Monsieur L’ Enfoiré, OK pour la plupart de vos observations,et vous connaissez surement votre domaine mieux que moi,mais, ayant arrêté ma vie pro en fin 2003,je voudrais signaler que la préhistoire était déjà révolue. Au fur et à mesure de ma vie,il s’ est fermé des milliers de boulangeries,la grande distribution prenant de plus en plus de part de marchés,il a fallu s’ adapter,non pas avec des emplâtres sur une jambe de bois,mais bel et bien en inventant et en créant son avenir.Aujourd’hui c’ est peut-être encore pire qu’ avant,mais il n’ y a rien qui empêche d’être plus créatif dans l’ avenir. Avant que les avions ne volent,on avait tendance à penser que c’ était impossible. Bonne soirée à vous, ROCLA,non moins enfoiré.


                              • L'enfoiré L’enfoiré 29 juillet 2010 17:24

                                Salut Captain,
                                 Je ne sais par quel nostalgie, je suis revenu par ici.
                                 Que de temps depuis cet article. Que de déviations, de circonvolutions, depuis...
                                 Pas de nouveau en vue ?
                                 Ici ou ailleurs ?
                                 smiley


                              • Gio (---.---.234.218) 14 avril 2006 14:50

                                Trés bel exemple de courage et de vérité.

                                Malheureusement, une fois de plus les Marsupiaux - Ludovico et consorts de la gauche rétro-facho-archao française sont à la guette.

                                Pour eux le travail, la peine, c’est fatigant, ça ne doit pas exister. Le Sacro-Saint « Diplôme » doit être un Sésame, même après des études « épanouissantes » mais nulles, à zéro débouché.

                                Quand, enfin, ils auront compris, avec leurs partis politiques rétrogrades, que TRAVAILLER, vraiment TRAVAILLER, en chier même, est la seule voie pour pouvoir arriver à quelque chose, un gigantesque progrès aura été fait.

                                Les rois du tout cuit, les empereurs de la fac qui ne mène à rien, du bac +++++++ , les fonctionnaires de naissance, les barons syndicaux, les feignants de naissance, les majors des aides et subventions ..... n’ont qu’à allez vivre ailleurs. Ce ne sont que des parasites sociaux.

                                Qui veut vivre correctement le peut, toujours, ce n’est qu’un problème de courage et de volonté. La mentalité d’assisté permanent, de progression à l’ancienneté, de zaquis doit creuver, enfin, et le plus tôt sera le mieux pour tous.

                                  Lire les 9 réponses ▼ (de undefined, rocla (haddock))

                                • Stephane Klein (---.---.101.8) 14 avril 2006 14:50

                                  Certains n’en finiront pas de fantasmer le ’Grand Capital Devoreur d’Enfants’. Le parcours de cette personne est salue unanimemnt, aurait-il ete salue unanimement si en plus de travailler honnetement - et intelligemment - il avait cree 1, 2, 3 10 autre boulangeries, une chaine comme bannette ou autre et ’merged’ x autre boulangeries, la c’est VILAIN !!! Comprenne qui pourra .......

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                                  • Loïc (---.---.194.88) 14 avril 2006 15:32

                                    Très chouette témoignage et réactions interessantes et assez pluralistes. Je fréquente Agoravox depuis 1 mois, et je trouve que ça vaut 100 fois les canards-grande-diffusion, sans parler des Tv Radios etc....On ne s’ennuie pas ici.


                                    • éric (---.---.30.129) 14 avril 2006 15:57

                                      Vous êtes né en 1947 donc. Vous avez bénéficié des « trentes glorieuses ». Les jeunes d’aujourd’hui n’ont pas cet environnement économique. Les comparaisons entre générations n’apportent que peu. Ceci étant, bien sûr votre réussite dépend (en partie) de vous.


                                      • rocla (haddock) rocla 16 avril 2006 00:10

                                        EN fait je suis en 1946, je peux me forcer comme je veux,je ne peux pas changer cette date.Il m’ aurait plu de naître en 02 avant JC,ou plutôt en 455931,par curiosité. Dire qu’ à cette époque c’ était plus facile,marque une façon de voir que je ne partage pas.A ce moment là en France il y avait beaucoup de mineurs qui descendaient au fond,des coups de grisou,qui faisaient de nombreux morts,en 1954 l’ abbé Pierre lançait son fameux appel pour aider à reloger des centaines de personnes n’ ayant pour toit de vulgaires cabanes,un grand nombre de personnes habitaient des taudis insalubres,des casernes abandonnées, à la campagne les WC consistaient en un trou garni de planches,aïe les échardes,en mème temps les conditions de travail n’ avaient rien à voir avec aujourd’hui. L’ éducation c’ était souvent des coups de pied au cul,torgniolles et compagnie. L’ éspérance de vie ?La variété de l’ alimentation ? Les loisirs ?Les vêtements ?Les vacances ? Voilà,j’ ai parlé du pasé,de la même façon que je n’ aurais pas pu parler de mon parcours au futur, ROCLA


                                      • rocla (haddock) rocla 17 avril 2006 17:26

                                        Monsieur Eric J’ ai surtout « bénéficié » du bénéfice d’ acquerir un savoir-faire,d’ avoir un patron d’ apprentissage qui me réveillait à 2h30, qui m’ a montré ce qu’ était l’ assiduité dans la pratique du métier,montré concretement le plaisir d’ obtenir un résultat visible (sortir un pain parfait du four,est un aboutissement pour un boulanger ,il en retire autant de plaisir qu’ un chef d’ orchestre qui aura bien maîtrisé le morceau éxécuté) toutes choses étant égales par ailleurs.Je suis d’ accord avec vous pour dire que l’ environnement économique n’ est pas le même qu’ avant.Avez-vous cependant une idée du nombre de faillites d’ entreprises pendant les trente glorieuses ? Moi non,mais il semble que le terme faillite n’ est pas un mot inventé pendant la période actuelle.Ce qui démontre que ne pas y arriver, n’ est pas forcément une question d’ époque Les comparaison entre générations n’ apportent que peu,dites vous.Tout au contraire,la transmission du savoir-faire ne se fait pas du nouveau à l’ ancien,mais bien de celui qui sait vers celui qui demande à savoir.Pour imager mon propos : L exemple le montage d’ un choux à la crème,un bon ouvrier connaît la méthode,il transmet son savoir au jeune qui apprend.Le jeune ,par comparaison voit s’ il est au point , non ? Dans mon post,je ne voulais pas étaler une quelquonque réussite,c’ était une simple description d’ un parcours,suivie d’ un court point de vue personnel. En quelque sorte un trajet effectué pendant une période donnée. Pour parler du bénéfice des trente glorieuses,je vais vous dire, ça aurait pu être mieux ;si mes parents avaient été milliardaires,je n’ aurais peut-être jamais eu besoin de travailler,et encore mieux,si je n’ avais pas été le spermatozoïde gagnant,je n’ aurais même jamais éxisté. Vous me parlez d’ une condition que j’ ai eue,en voilà deux que je n’ ai pas eues.Et subsidiairement pour vous faire comprendre que je n’ y suis pour rien dans l’ élaboration de ma date de naissance. Amicalement. rocla.

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                                      • fabopoulos (---.---.201.205) 14 avril 2006 16:24

                                        Le prochain article s’intitulera « mon CPE et moi », « CPE mon amour » ou « le CPE et les gendarmettes »... Au moins l’auteur peut être sûr que son papier sera lu et commenté à profusion.


                                        • rocla (haddock) rocla 18 avril 2006 23:30

                                          le bonsoir, Vous oubliez Lao-tseu et le CPE,le CPE et Dave Brubeck, le CPE et Albert Van de Putte,Al Capone,Dillinger et le CPE,le CPE du temps des Ostrogoths,le Capitaine HADDOCK et le CPE,le CPE et la cour des Bourbons,On a marché sur le CPE,E=CPE,CPE mon amour,un CPE et au lit,vous avez dit CPE ? Tu seras CPE mon fils,le CPE à travers les âges,Sallieri poursuivant CPE et ...,3615 CPE,Malon,Marylin et le CPE Orson, le troisième homme et le CPE,Olivier de Kersauson ,Philippe Bouvard et le CPE,Jean-Claude,Brigitte et le CPE,la fanfare municipale de Montluçon et le CPE,Ich bin ein CPE,ein Berliner,and my taylor is rich,le CPE de 13h17 partira à 23h15,nicht hinaus-CPE,Dizzi,Duke,Miles,Art,Errol,Louis,Lionel,Jeery, Fats,Ray,Michel,Georges,Django,Winifred,Ella,Joséphine ses deux amours et le CPE,mérite comparé de la sodomie des drosophiles et d’ un rapport cérébral avec une CPE, Propriété vaut titre et le CPE,3 ans de zonzon,le juge et le CPE,sur demande je vous en fais autant que vous en voudrez,des mots qui ne veulent rien dire. Allez,bien sympatiquement. ROCLA


                                        • Ludovic Charpentier (---.---.68.72) 19 avril 2006 10:52

                                          Sans oublier les classiques ’Le gendarme au CPE’, ’Mon curé au CPE’, ’Les sous-doués en CPE’...


                                        • Marsupilami (---.---.181.113) 19 avril 2006 11:10

                                          Ouaf !

                                          Et bien évidemment « Les Bronzés au CPE » !

                                          Houba houba !


                                        • Jean-Paul Chapon 14 avril 2006 17:40

                                          On ne peut pas comme l’écrit Eric comparer ce qui se passe aujourd’hui avec le parcours de quelqu’un né en 1947 et qui a su profiter, par son travail, ses efforts, etc. de la période dite des « 30 glorieuess ». Ce que je trouve le plus dommage c’est qu’Agoravox mette ce type de témoignage en une et lui donne une telle importance. Les courageux d’hier face aux paresseux d’aujourd’hui. Quelle profondeur d’analyse, après les émeutes de banlieue et la crise du CPE, le média citoyen apporte sa pierre à l’analyse de la France d’aujourd’hui. Il ne manque plus que la phrase que ma grand-mère aurait utilisée pour conclure la note du boulanger retraité : « il leur faudrait une bonne guerre »...

                                          Agoravox média citoyen ou agoravox café du commerce ?

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                                          • zaza (---.---.110.237) 14 avril 2006 18:23

                                            Témoignage touchant mais malheureusement très courant aux comptoirs des cafés du coin...

                                            OUI chacun est porteur de sa propre force de travail, oui chacun est maître de sa vie, oui chacun fait des choix... ce sont des évidences.

                                            MAIS NON tout le monde n’est pas logé à la même enseigne, tout le monde n’est pas formaté pareil (et c’est ça qui fait la beauté du monde, non ?), tout le monde n’a pas envie de faire comme papa a décidé, le monde du travail de 2005 n’est pas celui de votre jeunesse. Epoque où chacun pouvait assez « facilement » trouver sa place, même sans avoir Bac+25. Epoque où le plein emploi était la règle, où les patrons n’avaient ni les exigences ni les préoccupations financières actuelles...

                                            On ne peut pas faire une généralité d’une expérience personnelle, aussi belle soit elle (« si je l’ai fait, ils peuvent bien le faire ») en oubliant tout contexte conjoncturel. Eh oui, la vie n’est pas aussi simple... ! Et c’est certainement ce qui fait son charme. Les jeunes qui ont manifestés l’ont parfaitement compris.

                                            Hop là ! Zaza


                                            • rocla (haddock) rocla 16 avril 2006 08:58

                                              Bonjour Zaza, Il y a longtemps,quand j’ étais jeune,un type qui s’ appelait JF Kennedy tenait à peu pres ce language : « Ne te demandes pas ce que ton pays peut faire pour toi,demandes toi plutôt ce que tu peux faire pour lui » C’ était pas au café du coin,il s’ adressait à des millions de personnes. Tout le monde n’ est pas pareil,c’ est facile à constater,Des gros, des petits,il y en à même,on les met devant un piano à 4 ans, et pas beaucoup plus tard ils écrivent leurs premieres partitions,comment il se nommait déjà ? Il ne fréquentait pas non plus le café du coin,celui là. Mais quel talent ! ROCLA


                                            • herbe (---.---.49.58) 14 avril 2006 18:47

                                              Monsieur, très belle tranche de vie que la votre !

                                              je ne peux m’empêcher de penser à ce petit texte connu :

                                              Sens de la vie : Le pêcheur mexicain

                                              Au bord de l’eau dans un petit village côtier mexicain, un bateau rentre au

                                              port, ramenant plusieurs thons. L’Américain complimente le pêcheur mexicain

                                              sur la qualité de ses poissons et lui demande combien de temps il lui a

                                              fallu pour les capturer :

                                              « Pas très longtemps », répond le Mexicain.

                                              " Mais alors, pourquoi n’êtes-vous pas resté en mer plus longtemps pour en

                                              attraper plus ? " demande l’Américain. Le Mexicain répond que ces quelques

                                              poissons suffiront à subvenir aux besoins de sa famille. L’Américain demande alors : « Mais que faites-vous le reste du temps ? »

                                              " Je fais la grasse matinée, je pêche un peu, je joue avec mes enfants, je

                                              fais la sieste avec ma femme. Le soir, je vais au village voir mes amis.

                                              Nous buvons du vin et jouons de la guitare. J’ai une vie bien remplie ".

                                              L’Américain l’interrompt : " J’ai un MBA de l’université de Harvard et je

                                              peux vous aider. Vous devriez commencer par pêcher plus longtemps. Avec les

                                              bénéfices dégagés, vous pourriez acheter un plus gros bateau. Avec l’argent

                                              que vous rapporterait ce bateau, vous pourriez en acheter un deuxième et

                                              ainsi de suite jusqu’à ce que vous possédiez une flotte de chalutiers. Au

                                              lieu de vendre vos poissons à un intermédiaire, vous pourriez négocier

                                              directement avec l’usine, et même ouvrir votre propre usine. Vous pourriez

                                              alors quitter votre petit village pour Mexico City, Los Angeles, puis

                                              peut-être New York, d’où vous dirigeriez toutes vos affaires. "

                                              Le Mexicain demande alors : « Combien de temps cela prendrait-il ? »

                                              « 15 à 20 ans », répond le banquier américain.

                                              « Et après ? »

                                              « Après, c’est là que ça devient intéressant », répond l’Américain en riant.

                                              " Quand le moment sera venu, vous pourrez introduire votre société en bourse

                                              et vous gagnerez des millions ".

                                              « Des millions ? Mais après ? »

                                              " Après, vous pourrez prendre votre retraite, habiter dans un petit village

                                              côtier, faire la grasse matinée, jouer avec vos petits-enfants, pêcher un

                                              peu, faire la sieste avec votre femme et passer vos soirées à boire et à

                                              jouer de la guitare avec vos amis. "

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                                              • rocla (haddock) rocla 14 avril 2006 23:04

                                                Bonjour Herbe, Quand vous voulez,j’ ai le temps maintenant,d’ ailleurs j’ habite un petit village,mes petits enfants vont venir passer les vacances de Paques,on fera la grasse matinée,on jouera non seulement de la guitare,aussi de l’ accordéon,du banjo,mais surtout de la scie musicale,on se racontera des histoires ,malheureusement les fruits ne sont pas encore murs pour faire de la confiture, ensemble,on fera du pain,des brioches,après on ira faire des photos,surtout de fleurs de pommiers,les amandiers c’ est déjà fini,les tournesols,par contraste avec le ciel bleu du Vaucluse,par temps clair,quel bonheur,mais c’ est pour plus tard,ensuite je les emmenerai faire du vélo,dans la campagne,sur les très petites routes.On ira boire un coca ensemble,et quand on rentrera,mamy aura préparé des super pâtes ,et une extra tarte.S’ il fait assez beau on mettra la tente dans le jardin et on se reveillera à 5 heure du mat,à la rosée. OK je ne sais pas pêcher,mais je me soigne. Le Mexicain est très heureux,moi aussi. Salut


                                              • herbe (---.---.175.91) 15 avril 2006 18:58

                                                Bonjour Rocla, Que du bonheur ! Vous me le faites partager en le racontant si bien ! et je suis heureux à mon tour ! quel cercle vertueux !

                                                Amitiés...

                                                Herbe


                                              • fafie (---.---.41.9) 14 avril 2006 18:54

                                                Je suis tres heureuse de lire de tels propos...

                                                J’ai 20 ans et je ne vais pas a l’universite car cela est bien connu, les debouches sont peu nombreux pour ceux qui ne se destinent pas a l’enseignement.

                                                Tres jeune je me suis rendue compte de la realite du monde du travail, c’est dur !!!

                                                Et oui, dure realite, on ne trouve pas un travail en claquant des doigts, il faut travailler et se battre pour.

                                                Des le lycee j’ai du passer des examens pour entrer dans certains programmes, a a peine 15 ans. Mais cela m’a appris qu’on n’a rien sans rien et qu’en effet, nos deux mains sont les seules sur qui l’on peut compter...

                                                je ne comprends pas pourquoi les jeunes francaises et francais se sont mobilises avec autant d’ardeur contre un contrat qui leur facilite l’acces au monde du travail et qui leur offre l’opportunite d’avoir de nombreuses experiences et savoir faire...

                                                quel gachis, surtout que maintenant, de nombreux patrons vont etre d’autant plus dur avec ces si nombreux jeunes a la recherche d’un emploi car ils se sont comportes comme des enfants capricieux a ne vouloir que des emplois fixes et sedentaires.

                                                Je finis mes etudes en juin, je suis actuellement aux USA en stage pour trois mois, et ici, travailler c’est normal, trouver un travail pour quelques mois ou a mi temps, c’est normal, et ils n’ont meme pas d’aides sociales.

                                                Je crois au proverbe « quand on veut on peut » et pourtant, maintenant je suis inquiete car je sais que sans ce contrat, au’il soit premiere ou nouvelle embauche, je perds de nombreuses opportunites d’obtenir un poste, du fait de mon jeune age.

                                                Diplomee et sans emploi, merci aux grevistes

                                                Lire la suite ▼

                                                • L'enfoiré L’enfoiré 14 avril 2006 19:28

                                                  Chère Fafie, je ne suis pas sûr d’avoir compris la raison de votre contentement : l’article ou la « belle histoire » de ’herbe’ qui précède. Dans le cas où il s’agissait de ’herbe’, je répondrais que vous avez tout compris et que j’ai confiance en votre futur. Dans l’autre cas, ma réponse serait mitigée. Oui, c’est aussi une belle histoire avec sa morale parfaitement défendable mais, malheureusement pour vous, elle sent le coup de « vieux ». Fernand Raynaud et son histoire d’étranger qui est parti et qui était boulanger (vous êtes peut-être un peu jeune pour la connaitre. Renseignez-vous auprès des aînés, vous en rirez encore) et, depuis lors, dans le village, on ne mange plus de pain. Cette situation-là n’est plus de rigueur. Le CPE et ses implications, vous avez dû manquer un passage. Je ne vais pas répéter ce que j’ai dit plus haut. Je vous laisse le faire à votre aise. Travailler, c’est normal et motivant. « Quand on veut, on peut », oui, encore. Inquiète, bien sûr. Vous le seriez bien plus souvent dans les mois suivant avec le CPE. A+


                                                • rocla (haddock) rocla 16 avril 2006 14:22

                                                  Re, très franchement,je ne crois pas que l’ intelligence et le talent soient une question d’ âge,Monsieur l’ Enfoiré,encore moins le cran et l’ enthousiasme,bien moins encore que l’ audace et la confiance en soi.Ni la persévérance non plus que l’ honneteté et le dédir de réussir sa vie. Les vieux,pour moi,sont plutot les gens résignés baissant la tête au premier obstacle,ce qui les caractérise le plus,c’ est justement qu’ ils n’ ont plus d’ éspoir. Par ailleurs respectons les jeunes,ils seront vieux à leur tour, ROCLA


                                                • livre (---.---.244.108) 14 avril 2006 19:30

                                                  Un petit livre, qui porte sur les castes indiennes, et qui abordde de front le sujet de ce petit débat : la diversité des hommes, des métiers, des morales professionnelles et l’organisation harmonieuse d’une société tachant de procurer à chacun de ses membres un certain degré de liberté.

                                                  « Les quatre sens de la vie » d’Alain Daniélou.

                                                  Mis à part ceci, deux petites réflexions :

                                                  La première : la liberté ne réside pas tant dans l’absence de règles communes imposées aux individus que dans la compréhension des motifs qu’elles visent. Vouloir des règles identiques pour toute une société c’est nier les différences de natures humaines et les motifs spécifiques qui les animent ; c’est ainsi finalement sacrifier toute l’intelligence que peuvent véhiculer les règles. Connaître ce que l’on peut faire et ne pas faire, clairement et directement, voilà la liberté, fut-elle de devoir reprendre le métier de son père, fut-elle de se cantonner à un certain mode de vie. C’est avoir la possibilité de ne pas sépuiser dans des voies en impasse visant des choses qui s’avèrent, derrière les discours égalisants, impossibles à atteindre pour certaines personnes.

                                                  La deuxième : on peut choisir entre deux yaourts, bien les comparer, chercher celui qui nous convient le mieux. 5 yaourts c’est encore possible ; à partir de 10, cela devient difficile. Lorsque l’on se retrouve devant 30 yaourts différents, au moins en apparence, le choix n’est plus possible et l’on s’en remet à des critère inconscients, qui sont la pluspart du temps identiques pour tous le monde. C’est ce qu’on bien compris les supermarchés qui augmentent la diversité du rayon des yaourts pour mieux concentrer les achats de ses consommateurs sur un ou deux produits particuliers. Pour les métiers c’est exactement la même chose : croire qu’un jeune est plus libre parce qu’il peut théoriquement choisir parmi plus de 100 métiers c’est s’illusionner ; à partir de 5 le choix devient difficile, voir impossible pour la plupart, qui s’en remettent alors à des modes de choix « par défaut ».

                                                  Voilà pour moi l’essence du problème : une conception totalement erronnée de la « liberté », ainsi qu’une négation des différences de natures humaines à l’échelle d’une société, rendant toute pensée et toute action politique inadéquate. Je renvois au petit livre cité ci-dessus (sans engager son auteur dans les points de vue personnels que je viens d’exposer) qui décape les esprits de quelques uns de nos a priori démocratiques universalisant.

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                                                  • nantor (---.---.131.113) 14 avril 2006 19:44

                                                    Et oui, faut des kilomètres de commentaires pour comprendre que le bonheur ne se mesure pas à la longueur des études ou à la hauteur des diplômes ...

                                                    Tous les métiers sont hautement respectables et contribuent chacun à la collectivité.

                                                    Et je préfère les plombiers aux énarques !

                                                    L’intellect est un excellent outil d’analyse, mais c’est souvent l’ennemi du bonheur !!! J’préfère discuter avec mon facteur qu’avec l’autre fou compliqué de DW (le démon de l’ouest ...) qui complique toujours tout.

                                                    Vindiou !


                                                    • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 14 avril 2006 20:49

                                                      Rocla salut

                                                      Bien ton message, @+ P@py

                                                      Ben ,… c’est ça les cht’its jeunes les p@py de plus de 65 balais, en général, ont tous commencés à bosser sitôt l’école terminée, c’est à dire à 14 ans ! Auparavant entre 40/45 alors que nous étions des mômes, nous et nos parents ,nous avions mangés pas bien gras, apprentis, suivant les emplois les patrons nous disaient , on bossent samedi, sur que l’on faisaient plus de 35 heures..

                                                      Puis à l’âge de 20 berges, feu Tonton 1 er , nous a offert ( pour les garçons )….. 28 mois au soleil, de l’autre coté de la grande bleue !

                                                      Maintenant que voyons nous à la téloche, des jeunes ( filles et garçons ) entrain de « chounnier » pour des peccadilles, et d’autres de tout casser, aller comprendre ! @+ P@py


                                                      • Pauline (---.---.235.155) 14 avril 2006 20:49

                                                        Etes vous sûr que vous auriez aussi bien réussi si vous étiez né 30 ans plus tard ?


                                                        • rocla (haddock) rocla 14 avril 2006 21:21

                                                          Pour Pauline, à 100% sur. Quand il y a trente ans j’ ai commencé à mon compte,tous mes copains m’ ont dit : tu n’y arriveras pas,il faut des capitaux( je n’ avais pas un rond) les mêmes copains,sur le plan matériel,ont fait moins bien dans leur boulot salarié.D’ autres qui ont fait des études,ont bien réussi,mais dans leurs professions libérales. Il faut beaucoup d’ entregent,de la perspicacité,énormement de courage et de volonté, une puissance de travail,communiquer de la joie de vivre A l’ intérieur de ça,je suis d’ accord pour dire que ce n’ est pas une preuve d’ intelligence suprème. C’ est super d’ aller à la pêche,faut savoir choisir ce qu’ on veut. Bien à vous. PS En fait je crois qu’ il n’y a rien de sur dans la vie. Avoir du cran est une chance pour y arriver


                                                        • rocla (haddock) rocla 17 avril 2006 02:00

                                                          Réussi quoi ? rocla


                                                        • Michael (---.---.132.2) 14 avril 2006 20:52

                                                          Que je disais qu’Agoravox ressemblait de plus en plus à un blog..... Certes le témoignage est authentique, mais sa place est elle là ?


                                                          • rocla (haddock) rocla 15 avril 2006 11:22

                                                            Pour Michael, Bonjour, en écrivant sur ce média,j’ avais pensé exprimer un point de vue,à quelle place me conseillez vous de parler ? Merci et Joyeuses Pâques ROCLA


                                                          • rocla (haddock) rocla 17 avril 2006 02:02

                                                            OK je vais aller écrire sur la lune. ROCLA


                                                          • Al-Capone (---.---.50.189) 14 avril 2006 21:16

                                                            Excellent retour d’experience. Ca fait du bien d’entendre le propos d’une personne ayant reussit par le travail.

                                                            J’y crois, parce que personnellement, sans travail, je ne me sent pas. Je deteste me sentir dependant.

                                                            Pour revenir au sujet, j’ai aujourd’hui 30 ans,j’ai un bac+2, preparer en apprentissage, DUT GMP Ville d’avray-96-99. Voila un status trop cool.

                                                            - Tu fais tes etudes
                                                            - Tu travailles
                                                            - T’es payé
                                                            - T’as un contrat
                                                            - Tu cotises
                                                            - Tu declares tes impots (avec les avantages du status, c’est a dire, non imposable, mais tu declares, t’es encore plus citoyen qu’un « simple » etudiant)
                                                            - T’es dans le monde du travail, et ses reseaux

                                                            Excellent tremplin

                                                            Plus globalement, si tu veux faire quelques choses, y a largement les moyens de la faire si tu veux ! C’est pas toujours simple, ça pourrait l’etre plus facilement, mais ca reste faisable.

                                                            Faut bien s’orienter !

                                                            Et arreter le discours de moins de travail, plus d’argent = plus de bonheur, ca ne marche pas. Cela fait 30ans qu’on nous le promets, et on voit le resultats ces dernieres années. Vote droite, puis gauche, puis non a koi ?, puis emeutes, puis dette, puis retraite, puis secu, chomage, profit

                                                            Et puis surtout, personne s’entend !

                                                            Bcp de personne se revele au travail, c’est aussi une valeur.

                                                            Si tu veux tu peux, meme avec une societe mal faite.

                                                            J’ai surtout compter sur moi pour avancer, parce que je crois en moi, que je veux etre independant tant que je le peux. Et seulement en cas extreme, pouvoir compter sur la solidarité, en cas extreme. Je ne supporte pas d’etre dependant.

                                                            J’ai connu un an de chomage cumuler sur 10 ans de cotisation (parce qu’apprentis tu cotises et t’as des droits de travailleurs, donc depuis 96)

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                                                            • Aime (---.---.18.133) 14 avril 2006 22:13

                                                              Bonjour,

                                                              En réponse à ceux qui se demandent si on peut y arriver aujourd’hui encore, et puisqu’on est dans la tranche de vie ... j’y vais de mon petit laïus.

                                                              1995, je passe péniblement un bac électronique, avec comme seul envie celle de ne pas aller plus loin dans des études dont je ne vois ni la fin ni le but. Le jour des résultats du bac, je récupère mon dossier scolaire au service administratif, et je quitte l’école sans aucun regret et avec un niveau qui de toute façon ne m’aurait permis de continuer mes études nul-part.

                                                              Je fais mon service militaire parce qu’il le faut bien, et tant qu’à ne pas faire comme les autres, je le fais outre-mer pour découvrir d’autres gens, d’autres horizons. Sur ce point première chance :)

                                                              Et puis je compare avec mes anciennes relations de lycée. La grande majorité à un petit boulot qui n’a rien à voir avec notre « spécialité », ou alors pas de boulot du tout ... perspective peu réjouissante que de revenir à cette vie là avec mon bac et aucune pratique à mettre en avant.

                                                              Je vois passer un avis pour un concours de la focntion publique. Et puis pourquoi pas ? Il y a même des postes pour faire de l’electronique, et puisque je ne fais pas d’allergie à ce milieu, je tente le coup. 6 mois plus tard c’est le retour ... à l’école ! 1 an de cours pour transformer mes vagues connaissances de lycée en des compétences utilisables. Seconde chance :)

                                                              Je rejoins mon premier poste, et je découvre un monde assez différent de l’idée que je m’en faisais, avec pas mal de gens attachants. Je vois surtout pas mal de gens dans mon service qui trainent avec eux des cours du CNAM ... C’est la première fois que j’entends parler de ca. Des cours du soir pour adultes ? Je regarde le programme, j’y vois des choses qui m’ennuyaient profondément 4 ans avant, et qui cette fois m’interessent. Je m’inscris donc pour des cours du soir en informatique.

                                                              3 ans à raison de 6 heures par semaine le soir après le travail, pas mal de doutes mais aussi le retour du plaisir d’apprendre. Et puis une rencontre, une de plus ... Il parait qu’on a des aides si on quitte ce métier, et qu’on peut même avoir droit à des congès de formation. Retourner à l’école ? Et pourquoi pas ? Après tout ca me plait ces nouvelles connaissances, et j’aimerai les appliquer.

                                                              Je monte un dossier, je le défends longuement malgré les difficultés, l’incompréhension de ceux qui me voient quitter une place en or (selon eux) dans l’administration, je patiente 6 mois sur une liste d’attente, je romps mon contrat au passage, et me revoilà à l’école pour un an de plus, avec le bénéfice du CNAM en poche.

                                                              Au bout de 6 mois à l’AFPA (que beaucoup considèrent sans doute comme un organisme de formation de peu de valeur ... et pourtant ...) c’est la recherche de stage, je commence à faire le tour des entreprises. Seulement mon profil ne plait pas trop. Un ancien fonctionnaire, quelqu’un qui change de métier, ca ne rassure pas forcément. Et puis mon futur diplome ne sera pas celui d’ingénieur, et dans ce métier là on me répond parfois d’économiser un timbre et de ne pas envoyer mon CV histoire de ne faire perdre de temps à personne. Accueil glacial en gros ...

                                                              Un prof m’indique une entreprise qui est en train de se créer, me dit que ca ne coute rien d’aller voir, c’est juste à coté. En fait de création, j’arrive dans des locaux où le mobilier n’est même pas encore monté, et où le premier client n’est pas encore trouvé :)

                                                              Le patron a un discours simple. Aujourd’hui il n’a même pas de quoi se payer, ne peut pas me rémunérer durant le stage, et ne peut pas promettre un emploi à l’issue : au moins le discours est clair ! J’ai encore quelques mois d’assedic devant moi et OK pour manger des pâtes ... je dis que je tente le coup et je rejoins l’aventure.

                                                              2000 : Stage difficile, avec de nombreux doutes sur mes capacités à sauter le pas, des soirées et des week end à essayer de rattraper mon retard, mais ca avance. Avant la fin du stage l’entreprise commence à trouver du travail et je me retrouve même sur un projet pour lequel je ne suis pas payé et pourtant facturé ! Ca fait toujours parti du « jeu », et je l’accepte.

                                                              Et puis au moment de finir le stage, on me propose un contrat, un CDI (pourquoi un CDI ? Parce que pour le patron c’est plus facile à briser qu’un CDD malgré l’idée répandue) avec un salaire bien moindre que celui que j’avais auparavant, mais l’ambiance me plait, le travail aussi, et à nouveau j’accepte de bon coeur.

                                                              Avec le temps je travaille de plus en plus sur les missions de vente, je compte peu (lire pas) mon temps, et la société continue à grandir. J’ai la chance d’avoir un patron qui me fixe des objectifs forts sans tenir compte de mon diplome en retrait par rapport aux autres. J’y passe beaucoup de temps une fois rentré chez moi, mais j’y arrive.

                                                              Mes expériences passées ne sont pas perdues, et sont même un atout dans certaines situations. Je participe toujours à la vie de l’entreprise, je passe à un statut cadre qui récompense mes efforts, et me voilà à gérer une équipe assez conséquente et des projets toujours plus grands.

                                                              Au bout de 4 ans, je passe autant de temps à faire de la technique que de l’administratif. Seulement je manque de connaissances sur ce point, et je navigue parfois sans tout comprendre. J’ai abandonné les cours du soir depuis un moment, mais je me renseigne pour trouver un cursus adapté, au cas où.

                                                              Je tombe alors sur une prochure dans une chambre de commerce : un diplome d’école de management en alternance. Je monte un dossier, un argumentaire, je fais un travail de fond pour voir comment financer les cours et avoir le soutien de mon employeur, et ca semble bien se présenter. Plusieurs mois de travail pour me mettre à niveau pour le concours d’entrée, un dossier de financement, et nouveau coup de chance, tout est accepté !

                                                              Depuis ? Je termine un master en alternance en école de commerce, et je me rends compte qu’à 35 ans je suis un cancre qui n’a jamais cessé de retourner en formation !

                                                              Je ne suis pas certain qu’il y aura une place pour moi dans mon entreprise avec ces nouveaux bagages, mais je suis assez serein. Si il le faut je partirai ailleurs, quitte à encore tout recommencer, un réseau de relations en plus (ne le négligez jamais ce reseau).

                                                              Désolé si je suis un peu long, mais je pense qu’il est important de dire que si la réussite n’est pas toujours au rendez-vous, prendre des risques et beaucoup se renseigner auprès des organismes adaptés c’est accessible à tous. A condition de beaucoup se préparer, et d’essayer de recenser tout ce qui existe aujourd’hui pour se former en continu, on peut avancer longtemps !

                                                              J’ai beaucoup parlé de chance, mais il y a aussi une bonne part de remise en cause, de coups de pieds aux fesses, de peur ! Des rencontres aussi, et bien sûr des actes manqués !

                                                              Oui en 2006 on peut essayer de se sortir d’une situation qui ne nous convient pas en cherchant un peu (plus sincèrement : beaucoup, car tout ce dont j’ai parlé, peu de gens savent que ca existe) et se lancant.

                                                              Oui, la vie n’est pas simple. Non, le marché du travail n’est pas bien rose et difficile à comprendre. Il bouge trop vite. Mais au delà de l’aspect « discussion de comptoir » que certains ne manqueront pas de trouver à mon témoignage (sans doute en partie à raison), on peut encore se raccrocher à quelques espoirs. Il y a des moyens de s’y adapter.

                                                              On peut décider que tout est pourri, et que de toute façon on n’a pas sa place dans le système. Ou alors décider de faire avec ou mieux, de s’en servir !

                                                              Merci d’avoir eu le courage de me lire :)

                                                              Aime

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                                                              • (---.---.55.242) 15 avril 2006 09:20

                                                                Bravo Aimé. La lecture de votre témoignage est bien plus interessante que celles des pleurnichards de service qui commentent habituellemnt Agoravox.


                                                              • Gio (---.---.215.60) 14 avril 2006 22:34

                                                                Vraiment plus stupide et ras des paquerettes on ne trouve pas mieux que la Marsupilochose.

                                                                Ses cris idiots, ses réponses stupides.... : « allez, couché la bête ».


                                                                • nantor (---.---.131.113) 14 avril 2006 23:49

                                                                  On ne touche pas au marsupilami, c’est une espèce protégée et salutaire !!!


                                                                • fanpat (---.---.203.160) 15 avril 2006 10:58

                                                                  petit commentaire vous dites : le seul moyen d’arriver c’est de travailler et d’en chier, mais alors tous ces gens qui travaillent et qui en chient vraiment pour gagner des clopinettes vous en pensez quoi ? helas de nos jours ce n’est souvent ni le travail ni le merite seul qui font la reussite, le travail donne frequemment juste de quoi vivre, les mieux nantis dans notre societe sont ceux qui speculent sur le travail ou le chômage des autres.le pouvoir n’est plus au travail mais a la finance...


                                                                  • Redj (---.---.199.117) 15 avril 2006 12:34

                                                                    Je suis d’accord avec vous et toutes les réactions à un tel articles sont du genre il faut bosser dur pour revenir au vrai valeur et mériter un salaire. C’est complètement faut et c’est une illusion qu’on essai de relancer pour soutenir nos sociétés consuméristes ! La réalité c’est que la technologie permet de diviser les efforts nécesssaires au travail et le temps qu’on passe au travail. Mais voilà nos chers capitalistes ont trouvé le moyen de récupérer toutes les retombées plutot que les répartir. Ce moyen s’appelle la croissance ! grace a cet objectif UNIVERSEL, nous sommes piégé nous devons produire plus que nécessaire et créer des besoins toujours plus importants et inutiles.

                                                                    Le problème d’un tel article c’est qu’il soutient cette idée qu’il faut travailler plus et plus dur, et que finalement avant c’était mieux ! Pourtant c’est plein de bonne foi...l’erreur c’est de croire que dans les années soixante on viavit bien, car finalement les conditions des années soixante était pourries, la seule chose c’était qu’on voyait l’avenir de façon rassurante ! Mais à quel prix ? Au prix d’hypothéquer l’avenir des enfants d’aujourd’hui !

                                                                    Le travail est devenu une part des chaines qui tiennent les populations, c’est pour ca que le MEDEF cherche à maintenir le chomage a son niveau le plus rentable : 9% !!!


                                                                  • Jen Pierre GASPAROTTI (---.---.111.212) 15 avril 2006 13:51

                                                                    Bonjour ami internaute. Je viens de lire avec grande attention ta vie et le déroulement de ta carrière. Je suis de ton âge comme tu peux le penser. Je suis né en 1942. J’ai connu cette époque des années 1960, où il faut le reconnaitre la vie était plus facile pour les jeunes qui voulaient travailler. Premièrement, les universités pour nous citoyens du peuple, ne nous étaient pas réservées. Seulement qu’une élite qui voulait étudier avait accés. Fils de riches ou cadres. A cette époque, il y avait que 150.000 étudiants universitaires. En 2006, ils sont plus de 2 millions, qui étudient et qui n’apprennent rien. A 26 ans, ils sortent sans métier. A mon époque, aprés 14 ans, aprés le CEP ( Certificat d’Etudes Primaires ), ceux qui voulaient apprendre un métier allaient en Centre d’Apprentissage. Pendant 3 ans, ils apprenaient un métier manuel. ( Electricien, plombier, maçon, ajusteur, mécanicien, forgeron, etc.... ). En troisème année, nous allions deux fois pas semaine chez un patron pour paufiner notre métier. Avec notre CAP, on était sûr, à plus de 80%, de trouver un travail. Nous étions qualifiés. Maintenant, plus personne parmi les jeunes n’a envie de travailler manuellement, car ces métiers manuels ne sont plus valorisants et assez mals payés. A part quelques professions manuels propres à la technologie de pointe associée, peut donner un déroulement de carrière valorisant. Tous les métiers de bouche sont des métiers valorisants et donnent la possiblité de développer un métier interessant, mais quel sacrifice il faut faire.Il n’y a pas de 35 heures. ( Boulanger,patissier, boucher, charcutier, légumier etc.... ). Il ne faut plus regarder les heures et les horaires. Les jeunes veulent-ils encore faire ces sacrifices. J’en doute. On gagne plus en étant au chômage et travaillant au noir.

                                                                    Je sais qu’aprés mon CEP, j’ai apris le métier d’ajusteur mécanicien, me donnant la possibilité d’enter dans une grosse boite, et continuer à étudier pour obtenir mon BEPC en cours du soir.

                                                                    Je ne suis pas allé à l’Université, car, le Conseiller de l’époque me disait, que j’étais plus manuel qu’intellectuel. Ce qui ne ce fait plus.

                                                                    J’ai travaillé dans la mécanique, puis je ne suis orienté vers les TP, où j’ai pu trouver ma place, bon dessinateur. Dans la mécanique il fallait savoir dessiner et concevoir des pièces en tri dimensions. Il n’y avait pas d’électronique. Tout ce faisait à la main. Le calcul, le dessin, les tableaux, les écritures. Plus personne ne le sais faire aujourd’hui. l’ordinateur remplace tout. En 1964, j’ai encore changé de métier, où j’ai pu m’exprimer totalement. Mes connaissances antérieures m’ont servi.

                                                                    En 2007, je serai à la retraite, et je peux dire, que ce que j’ai eu, je l’ai eu à la force de mes bras. A ma volonté de réussir sans regarder les heures et sans chercher à discuter. Le patron avait le respect de son employé, s’il travaillait bien. Ce n’est plus le cas de nos jours, à part quelques exceptions. A l’époque ont avait l’amour du métier et du travail bien fait. Il y avait les « Compagnons du Devoir ». C’était l’apothéose du métier manuel. A cette époque, nous avions une autre mentalité, il y avait beaucoup de travail, la France sortait de la guerre, et il y avait tout à reconstruire. Tous les métiers étaient bons. Il n’ y avait pas de discrimination.

                                                                    Le métier manuel n’était pas dévalorisé, bien au contraire, je me rapelle, que mon patron de stage, me disait « Dés que tu as ton CAP, tu viens travailler chez moi. » J’avais le choix. On n’avait pas les mêmes besoins qu’aujourd’hui. Le seul besoin, c’était de s’acheter sa première « mob », et aider sa famille. Les moeurs ont changé, les jeunes veulent tout immédiatement et gagner beaucoup desuite. Cela est impossible. Le BAC pour moi n’est plus rien et ne donne plus à rien.

                                                                    Je pense que l’Etat doit orienter les jeunes à l’âge de 15 ans, vers des métiers ouverts sur l’avenir et non les orienter tous vers les universités, où à 26 ans aprés BAC +6 +8, ils ne savent rien faire de leurs dix doigts et vont occuper les emplois nons qualifiés dans les grandes surfaces ou autres pour vivre, enlevant les emplois à ceux qui n’ont pas de bagages suffisants pour être des cadres où enseignants. Voila le problème du chômage.

                                                                    C’est bien beau la culture, tous avoir le BAC, mais pas avoir de métier.

                                                                    L’Education Nationale s’est plantée. Pas tout le monde peut être universitaire.

                                                                    Lire la suite ▼

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                                                                      Salut collègue, Sympa de réagir à mon message, Comme toi,pendant l’ apprentissage on allait deux fois par semaine,une matinée apprendre la techno,pas la musique,non,la technologie,et d’ autre matières,au Lycée Technique,mais c’ était souvent, pour nous les boulangers l’ occasion de piquer un roupillon,une fois assis là,beaucoup s’ endormaient.Tu dis c’ était plus facile avant,c’ est vrai que peut-être le contexte en général,lui était plus favorable à l’ emploi,par contre aujourd’hui il est interdit de faire travailler un jeune avant 6 h du matin. Je ne sais pas qui a fait cette loi,ça ne devait pas être une personne du métier,une des parties les plus subtiles étant la fabrication de la pâte,et cela se passe dans les heures du début de la journée boulanger. N’ est il pas bizzarre d’ entendre des gens exterieurs à un métier légiférer quand à l’ heure du début de journée pour un apprenti ? N’ est-il pas plus important d’acquérir un vrai savoir-faire,plutôt que d’ avoir un horaire adapté ? A -t-on déjà entendu un boulanger donner son avis pour regler une horloge atomique ? Juste encore ceci,je pense que les métiers que tu cites :élèctricien,plombier,ajusteur je ne sais pas,mais mécanicien,patissier,tapissier,et beaucoup d’ autres encore,sont pleins d’ avenir. En tous les cas,je te souhaite une bonne retraite,car si je compte bien,tu auras travaillé un paquet d’ années. Joyeuses Paques.

                                                                      ROCLA


                                                                    • Renaud D. (---.---.83.79) 15 avril 2006 14:41

                                                                      Beaucoup de détresse et de mal-être derrières les commentaires agressifs qui accompagnent ce témoignage qui a levé un lièvre. Ce qui prouve sa pertinence et sa nécessité.

                                                                      Le travail est une valeur forte, nécessaire à la réalisation de l’image que chacun a de soi. Autant d’images que de personnes.

                                                                      D’aucun ressentent une réelle satisfaction à consacrer leur vie à l’accomplissement de leurs tâches professionnelles. Ils en tirent des revenus qu’ils peuvent consacrer librement à l’acquisition de biens non strictement liées aux seules nécessités quotidiennes. Cette démarche procure un moyen de paraître aisé afin de se prouver son intégration sociale. On se gardera de la systématiser. Le pouvoir d’achat que procure une réussite professionnelle peut être perçu comme une conséquence heureuse sans constituer une fin en soi. Tous se persuadent que les richesses qu’ils créent par leur travail participent au bien commun, ce qui n’est pas intrinsèquement déraisonnable puisque économiquement exact.

                                                                      D’autres éprouvent la nécessité d’une existence orientée vers des valeurs culturelles ou d’animation sociale. Ils n’en tirent aucun profit financier. Ils estiment que les valeurs qu’ils prônent constituent le socle indispensable à l’édification d’une société harmonieuse. La nature des liens sociaux ne se résume pas dans la seule relation envers l’économie marchande. Nombreux sont ceux qui tentent de rapprocher leur vie professionnelle de cet objectif. Rien de plus réaliste que cette attitude.

                                                                      La réunion de ses images compose le tableau de notre vie sociale, dont nous essayons de lire la signification. Aujourd’hui, ce tableau est illisible.

                                                                      Il est rendu flou parce que la création de valeurs économiques nous est rabâchée comme la seule voie d’accès à une société épanouie, faisant fi de toute autre considération, immédiatement taxée de déviance gauchiste.

                                                                      Il est rendu flou par le fait que le secteur marchand prétend s’approprier les valeurs culturelles. Il n’est pas loin d’y parvenir. Derrière cette prétention se cache la volonté machiavélique d’un asservissement total de la population, de la prise de contrôle de son comportement afin que la totalité des valeurs en circulation s’ajoute au profit des sociétés contrôlées par le secteur bancaire. Cette dérive est parfaitement ressentie par tous mais elle fait l’objet d’un tabou absolu. D’où la posture incomprise de ceux pour qui le travail est une fin en soi et ne savent pas comment se défendre d’alimenter le système qui à terme broiera leur libre-arbitre. D’où le procès d’intention de ceux qui reprochent aux premiers de précipiter la réalisation d’une société esclavagiste. En amalgamant la valeur du travail avec les objectifs déviants du pouvoir marchand, ces derniers creusent la tombe du modèle social dont ils tentent d’empêcher la suffocation.

                                                                      Le débat n’est pas près de se terminer.

                                                                      Lire la suite ▼
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                                                                        Cela fait du bien de lire ce genre de réflexions d’un français. En effet, les français y compris les plus jeunes, ne semblent pas comprendre que si on veut s’en sortir, il faut accepter une part de risque et aussi de travailler. Vus d’ici, les français font l’effet d’enfants gâtés qui veulent que l’état leur garantisse un emploi du berceau à la tombe. Ils avaient cela en Union Soviétique. Est-ce cela que vous voulez en France ? Il faut cesser d’agir en enfants gâtés et aussi d’avoir peur. La lutte contre le chômage devra obligatoirement passer par un assouplissement des lois sur le travail. Sinon, le reste du monde vous dépassera. C’est inéluctable. Il y a bien des pays du tiers monde disposés à prendre la relève et qui seront moins exigeants.


                                                                        • adebisi (---.---.2.36) 16 avril 2006 03:21

                                                                          et oui, je suis un crétin !! mais que veux tu, je ne peux pas changer ! je n accepte pas la mise en concurrence a outrance des entreprises, des salariés, et de tout ce qui peut etre mis en concurrence !

                                                                          la concurrence a ses vertues (elle permet de tjr se remettre en question, d apprendre, de progresser...) mais elle a aussi ses limites et ses retours de batons !

                                                                          la concurrence pour le sport, c est tres bien ! surtout que les sportifs ont choisis leur sport en fontion de leurs capacités, de leur gout.... Mais imposer cette concurrence a tout le monde et surtout sans pouvoir controler que tout le monde respecte les regles, c est du grand n importe quoi !c est la loi du plus fort et force ceux qui n ont aucune ou peu de chances de vaincre de tenter tous les coups bas, et permet aussi aux plus gros de faire tous les coups tordus pour rester au top ! vraiment top le cadre de vie ! excellent pour construire sa vie !

                                                                          donc tu fais peut etre parti des gens qui arrive a tirer bénéfice de la situation mais que fait on des autres ? et si tu es en reussite aujourd hui, qui te dit que tu le seras encore dans dix ans ? meme avec toute ta volonté et tes capacités, rien ne te garantie que tu ne seras pas victime aussi du cote sombre de ce systeme ! alors que tu penseras surement que tu es en pleine possession de tes moyens, on te diras que tu ne corresponds plus, que d autres font ca pour bcp moins cher.... Il ne serait pas plus souhaitable de construire un systeme plus protecteur ou plutot un systeme qui se soucie de l ensemble de ses acteurs ! plutot que d organiser un vaste combat de coqs à l echelle mondiale !!

                                                                          donc, je ne pense pas etre un enfant gaté, seulement un etre humain qui veut vivre dans un monde où l espece dominante ne vit pas comme dans une fosse à serpent ! on est sois disant l espece la plus evoluée, qui a conquit la terre entiere, on peut envoyer des satellites ds l espace, mais on est pas foutu de vivre sans balancer plus de la moitié de la population par dessus bord !

                                                                          si la france est demandeuse d Etat, c est qu il est sensé représenter l autorité qui reglemente,vérifie et sanctionne les abus ! meme si l etat n est pas parfait (et on le voit bien aujourd hui), c est pour beaucoup toujours mieux que ce marché qui est censé s autoréguler et qui, en fait, est un vaste espace où pratiquement tout est permis.

                                                                          c est pas une question de droit du travail, de CPE, c est une question de principes de vie ! qd le pognon est le seul et unique but de l entreprise et de l etre humain, ca pue ! petit exemple (d un thema d ARTE sur les groupes pharmaceutiques) : un professeur explique qu il a developpé un traitement qui lutte efficacement contre les cellules cancerreuses du cancer du sein. Choix du groupe pharmaceutique : les revenus estimés ne sont que de 500 millions de $, pas assez rentable donc il choisit de ne pas commercialiser son traitement !

                                                                          petite question : quand ceux qui travaillent pour soigner les gens choississent de ne pas le faire car ca ne rapporte pas ASSEZ D ARGENT, y a pas un probleme quelquepart !?

                                                                          donc je repete, ce n est pas une question d enfant gaté, de branleurs qui ne veulent pas travailler !c est une question sur comment on veut vivre ! et je ne crois pas que l on soit les seuls dans ce cas !

                                                                          quant à cette phrase « il faut accepter une part de risque et aussi de travailler », ca va t etonner mais je suis d accord ! a condition que le risque soit réparti sur tous les acteurs de maniere équitable ! quant à « et aussi à travailler », si c est allé travailler pour ne pas pouvoir louer un appart et s acheter a manger, je crois que je vais me débrouiller autrement alors !

                                                                          Lire la suite ▼

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                                                                          Merci de tes commentaires. J’aurais beaucoup de choses à dire, mais je me limiterai à trois.

                                                                          Premièrement, il est évident qu’il faut s’occuper des plus démunis, de ceux qu’une infirmité ou incapacité majeure empêchent de travailler par exemple. De là à presque garantir un emploi et un salaire à tout le monde quoi qu’il arrive, il y a une énorme différence.

                                                                          Deuxièment, se retrouver au chômage n’est pas la fin du monde dans un système ou la souplesse est telle qu’embaucher ne fait pas peur aux patrons. Je connais plein de gens à qui c’est arrivé et, devine, ils sont tous retombés sur leurs pieds et s’en sont bien tirés. Ils ont peut-être eux-mêmes fait preuve de souplesse, ont changé de métier ou déménagé, mais ils s’en sont bien sortis. Ils ont retrouvé du travail et tout va bien pour eux. Pourquoi faire de tout le monde des assistés quand ce n’est pas nécessaire ? Pour résoudre le problème du logement, ce serait bien d’assouplir les règles dans ce domaine là aussi, que les propriétaires n’hésitent plus à louer.

                                                                          Troisièmement, rejette la concurrence et le système si tu veux pour ta vie personnelle, mais ne demande pas que l’état te porte secours éternellement. Ce n’est pas possible. La France en crèvera. Pourquoi ? Parce que, que tu le veuilles ou non, que la France ou même l’Europe, le veuille ou non, le système de la concurrence est là à l’échelle mondiale et ni toi ni la France n’y pouvez plus rien. Vous ne faites pas assez le poids face au reste du monde. C’est une simple réalité. Mieux vaut ouvrir les yeux et s’adapter quand il est encore temps.

                                                                          Et ce que je dis ci-dessus est dit sans haine aucune. J’espère que tout ira bien pour toi et que tu seras heureux smiley

                                                                          Lire la suite ▼

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                                                                          Merci de tes commentaires. J’aurais beaucoup de choses à dire, mais je me limiterai à trois.

                                                                          Premièrement, il est évident qu’il faut s’occuper des plus démunis, de ceux qu’une infirmité ou incapacité majeure empêchent de travailler par exemple. De là à presque garantir un emploi et un salaire à tout le monde quoi qu’il arrive, il y a une énorme différence.

                                                                          Deuxièment, se retrouver au chômage n’est pas la fin du monde dans un système ou la souplesse est telle qu’embaucher ne fait pas peur aux patrons. Je connais plein de gens à qui c’est arrivé et, devine, ils sont tous retombés sur leurs pieds et s’en sont bien tirés. Ils ont peut-être eux-mêmes fait preuve de souplesse, ont changé de métier ou déménagé, mais ils s’en sont bien sortis. Ils ont retrouvé du travail et tout va bien pour eux. Pourquoi faire de tout le monde des assistés quand ce n’est pas nécessaire ? Pour résoudre le problème du logement, ce serait bien d’assouplir les règles dans ce domaine là aussi, que les propriétaires n’hésitent plus à louer.

                                                                          Troisièmement, rejette la concurrence et le système si tu veux pour ta vie personnelle, mais ne demande pas que l’état te porte secours éternellement. Ce n’est pas possible. La France en crèvera. Pourquoi ? Parce que, que tu le veuilles ou non, que la France ou même l’Europe, le veuille ou non, le système de la concurrence est là à l’échelle mondiale et ni toi ni la France n’y pouvez plus rien. Vous ne faites pas assez le poids face au reste du monde. C’est une simple réalité. Mieux vaut ouvrir les yeux et s’adapter quand il est encore temps.

                                                                          Et ce que je dis ci-dessus est dit sans haine aucune. J’espère que tout ira bien pour toi et que tu seras heureux smiley

                                                                          Lire la suite ▼

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                                                                          Félicitations pour cet article qui, je l’espère, ouvrira les yeux de ceux qui, ayant encore récemment defilé pour le compte des habituels manipulateurs zélés, tomberont bientôt de haut (en 2007) mais je n’en dis pas plus. Le 7 février dernier, à l’heure où débutait le « bordel universitaire habituel français » j’ai vu arriver le monde du travail, le vrai. Dès 7 h du matin, par un froid glacial, une équipe de monteurs ont etayé, assemblé, une maison à ossature bois, à proximité immédiate de l’endroit où je demeure. Exactement deux mois après, la maison est terminée, habitable. Et je ne vous parle pas de la qualité de la construction par rapport au prix payé.Incroyable. Oui, nous avons en France en 2006 des ingénieurs, techniciens, ouvriers, apprentis, qui ont UN METIER DANS LES MAINS, LA CONSCIENCE PROFESSIONNELLE DANS LA TETE et SURTOUT LES PIEDS SUR TERRE. Aucune de ces personnes n’a perdu son temps, durant ces deux mois. J’ai pu constater la difficulté qu’ont ces artisans et entrepreneurs, tous des PME, à recruter de la main d’oeuvre sérieuse et motivée. Une des entreprises a devant elle, HUIT mois de travail. Et qu’on ne vienne pas me parler des salaires et des conditions de travail. Toute une partie de la jeunesse de ce pays NE VEUT PLUS RIEN FOUTRE. Voilà la vérité. Ca peut blesser, ca peut faire hurler. Tant pis. Ce sont des gens comme eux, ceux que j’ai vu rééllement BOSSER qu’il faut former dans nos écoles, et non pas des FUMISTES « socio-psycho option theatre japonais », comme le rappelait récemment un célèbre humoriste (pourtant de « gauche » , signe que le vent tourne). Très bientôt, dans ce pays, toute une population va pouvoir enfin s’exprimer, à bulletins secrets, dans les urnes, et croyez moi, le résultat ne sera pas ce que l’on croit généralement. Patience, patience. Une petite précision. J’ai lu récemment, dans une revue allemande, que lorsque l’Allemagne de l’Est existait encore, les six « Lander » qui comptaient alors I9 millions d’habitants n’envoyaient chaque année que 300.000 jeunes en Université, toutes catégories confondues, après concours obligatoire succèdant à l’« Abitur » (l’equivalent du bac en France). Si l’on fait abstraction du fait que cette dictature, bien entendu, n’accueillait comme étudiant que le bipède possédant un certain « profil » (parents au PC, activité comme pionnier de la jeunesse etc etc) force est de reconnaître que les médecins, ingénieurs, architectes, etc, produits par les écoles de RDA valaient certainement les nôtres. Comme quoi la sélection opérée n’avait pas que du mauvais. Et c’est ce systéme de sélection à l’entrée de l’Université qu’il nous faudra tôt ou tard mettre en place dans notre pays,car il est criminel de donner à la jeunesse de faux espoirs. Sélection basée sur le livret scolaire, les motivations et un concours à épreuves, comportant l’obligation de rédiger des phrases avec sujet, verbe, complément, et non des QCM façon permis de conduire. Et celà pour toutes les orientations, en tenant compte des besoins du marché, et non pas de considérations philosophiques basées sur je ne sais quelles fumisteries intellectuelles de gourous parisiens largement payés. Sans oublier le retour du travail à l’école, la sélection à l’entrée en collège et en lycée, pour enfin dégonfler les effectifs formant la « fabrique du crétin ». C’est à ce prix seulement que pourront enfin se diriger vers des filières d’apprentissage revalorisées et consacrées, tout ceux qui verront enfin dans la possession d’un vrai métier leur avenir personnel. J’espère, compte tenu de mon âge, en voir l’aboutissement,le retour à l’ordre normal des choses, *la fin des marchands de soupe,la disparition des brocanteurs d’illusion, qui, soit par idélogie soit par manque de courage, continuent de parquer dans des établissements qui coûtent la peau des fesses aux contribuables, une jeunesse aisément manipulable dont je dis et je maintiens qu’elle constitue la piétaille déboussolée d’une certaine frange puante de la politique française,à chaque fois que cette coterie le décide, pour son seul intérêt électoral personnel. Je donne rendez vous à cette coterie de cloportes malfaisants aux élections de 2007, et je me réjouis à l’avance , dès 20HOO le soir du premier tour, à la seule pensée du score que l’homme au bandeau réalisera au premier tour.

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