Un blâme académique pour avoir caricaturé un fondateur de religion est annulé
Le 26 février 2008 - la nouvelle n’a guère intéressé que quelques sites dont « Riposte laïque » et « Primo-Europe » - le tribunal administratif de Paris a annulé comme illégal le blâme infligé à un professeur, Louis Chagnon, par l’administration de l’Éducation nationale : la faute de service alléguée n’était pas fondée, une fois de plus !

Un chef de guerre religieux prétendument caricaturé
En décembre 2003, quelques parents d’élèves s’étaient plaints de la présentation prétendument partiale que ce professeur d’histoire au collège Georges-Pompidou à Courbevoie (Hauts-de-Seine) avait faite du fondateur d’une religion dont la prudence aujourd’hui recommande de taire le nom. Devant des élèves de 5e, il avait osé dresser le portrait d’un chef de guerre ne reculant ni devant le pillage ni devant le massacre, alors que l’hagiographie la mieux établie fait de lui un saint qu’une philanthropie peu commune conduisait à respecter scrupuleusement les vies humaines et les biens d’autrui. Appelé à fonder une religion, ne devait-il pas donner l’exemple le premier ? C’est bien simple, grâce à lui, la guerre ne se distinguait pas de la paix et inversement : elle était devenue une sorte d’ascèse personnelle où chacun apprenait à maîtriser ses pulsions bestiales. Devant tant de sainteté palpable, l’ennemi, médusé, se rendait sans coup férir et se convertissait pour se mettre au service d’un être exceptionnel que tout désignait comme le porte-parole de Dieu. L’outrage du professeur méritait une sanction de l’institution laïque.
Des croyants jugés de bonne foi
Sans même rencontrer le professeur, un inspecteur pédagogique dépêché sur les lieux, avait dressé un réquisitoire impartial qui s’en prenait à la partialité du cours du professeur. Prenant fait et cause pour les parents indignés de tant de partialité, le MRAP, Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples, s’était empressé de déposer une plainte pour incitation à la haine raciale, mais l’avait retirée sitôt le blâme académique infligé au début de 2004.
Le professeur avait alors poursuivi en diffamation devant la 17e chambre correctionnelle de Paris l’organisation humanitaire et un médecin qui avaient recouru à l’AFP pour faire connaître « urbi et orbi » par voie de dépêche que le blâme avait été approuvé par le conseil de discipline à l’unanimité, alors que c’était faux. Le professeur, cependant, avait été débouté et en première instance et en appel au motif que les prévenus étaient « de bonne foi » ! Les diffamateurs sont prévenus : la bonne foi soulève les montagnes de la malveillance.
Le blâme annulé pour inexistence matérielle de motif
L’arrêté rectoral de blâme, lui, justifiait ainsi la sanction : « Il est établi que M. Louis Chagnon a dicté à ses élèves de 5e un cours dont la formulation simpliste était susceptible de heurter la sensibilité de jeunes élèves : que s’il a pu expliquer le fondement historique de ses propos, il n’a pas justifié le fait d’avoir dicté ces propos à une seule classe de 5e, la rédaction proposée aux deux autres classes étant, elle, acceptable ; que M. Louis Chagnon a de fait adopté une attitude de provocation, ou commis une maladresse, comportement indigne de la part d’un enseignant. »
On appréciera la rouerie du recteur - autrement plus digne - qui n’accuse pas de front le professeur de falsification historique, mais de « formulation simpliste susceptible de heurter la sensibilité de jeunes élèves ». En somme, sous prétexte de ménager la sensibilité enfantine, mieux vaut ne pas appeler un chat un chat, mais un minet : autrement dit, autant ne pas ouvrir un livre d’histoire si on ne veut pas être confronté à ce dont les hommes sont capables, fussent-ils révérés !
Or, près de quatre ans plus tard, le tribunal administratif, saisi par la victime d’un recours en annulation, a jugé le blâme illégal et l’a annulé : « La vérité historique des propos relatés n’est pas contestée, tranche-t-il dans le vif. Par ailleurs, la provocation imputée à M. Chagnon n’est pas établie ». Et l’État est condamné à verser une indemnité de 1 000 euros à la victime en réparation du préjudice subi. L’atteinte à la réputation d’un professeur par un blâme inique n’est pas payée cher, surtout par les fauteurs de troubles qui l’ont décidée, puisqu’ils n’auront rien à sortir de leur poche.
Bref inventaire des dégâts d’une telle affaire
Mais, par les temps qui courent, c’est une chance qu’il se soit trouvé encore un tribunal administratif pour oser contrer l’arbitraire échevelé d’une administration que plus rien n’arrête aujourd’hui. Seulement, ce jugement tardif - même s’il est une justification morale pour la victime - peut-il réparer les dégâts commis par une administration sans foi ? Sûrement pas ! Mais sans loi, assurément !
1- Premier effet : pendant près de quatre ans, un professeur sans reproche aura vu sa réputation salie par une sanction infligée sciemment injustement. On voit comme le long temps écoulé entre la commission de l’acte illégal et son annulation rend illusoires les chances de pouvoir se défendre. Une administration cynique sait ce qu’elle fait quand elle décide de diffamer en prenant une sanction injuste : sa victime peut bien obtenir gain de cause quatre ans après, le mal irréparable voulu est fait. Le professeur aura été cloué au pilori. Les coupables de ces machinations peuvent y aller de bon cœur : ils sont assurés de l’impunité.
2- Deuxième effet : cette sanction illégale pour l’exemple tient lieu d’avertissement à l’intention de tous les autres professeurs : vous voulez qu’on salisse votre réputation durablement ? Voyez ce qu’il vous reste à faire. Déguisez donc l’histoire plutôt que de heurter les groupes de pression qui vous guettent et en faveur de qui l’administration préférera toujours prendre parti pour avoir la paix !
3- Le troisième effet frappe de plein fouet le crédit du service public d’Éducation dont ne paraît pas se soucier cette administration. Car, quatre ans plus tard, est apportée une preuve supplémentaire que le respect du savoir n’est pas la préoccupation première de l’institution. S’il faut recourir à un tribunal administratif pour vérifier si le savoir transmis par un professeur est conforme au consensus scientifique ou non, c’est que les inspecteurs pédagogiques sont incapables de le vérifier. Que font-ils donc dans cette fonction ? À quoi sert-il qu’on les paie ? Ils ont mieux à faire. Ils sont les bras armés impartiaux aux ordres d’une administration qui a mieux à faire, elle aussi, que de respecter le savoir.
3- Quatrième effet : ce mépris du savoir est une bonne publicité pour promouvoir le mépris du professeur chargé de le transmettre. L’administration montre, en effet, plus de considération pour une poignée de parents obscurantistes que pour un professeur qui fait son travail correctement.
Mais elle marche sur la tête ? est-on tenté de conclure. Non, pas du tout ! Sans doute le discrédit qui frappe l’institution après une telle pantalonnade, ne fait-il que s’accroître. Mais c’est tout à fait conforme à la stratégie en cours : on a vu, dans un article précédent (1), que le chaos invraisemblable où patauge l’Éducation nationale n’est pas le fait du hasard. Un rapport de 1996 de l’OCDE indique le mode d’emploi de « la faisabilité politique de l’ajustement », euphémisme, compris des seuls initiés, pour désigner la casse du service public d’Éducation en veillant à ne pas provoquer de révoltes des usagers. N’est-ce pas ce qui vient de se passer ? Paul Villach
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(1) « La casse du service public d’Éducation est bien programmée depuis 1996 par l’OCDE », Agoravox, 28 mars 2008 - OCDE, CAHIER DE POLITIQUE ÉCONOMIQUE n° 13, 1996, page 30.
70 réactions à cet article
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Pensez vous que les allemands pourraient aussi porter plainte contre des historiens pour les mêmes raisons ?
Pour répondre aux religieux qui exigent un "respect" particulier qui prévalerait sur la liberté d’expression et sur la transmission des faits historiques, je propose que les athées et agnostiques fondent une religion, ils auraient droit ainsi, suivant la logique des religieux, à plus de respect aussi.
Ainsi, si les critiques envers une religion sont considérables comme blasphèmatoires, les critiques envers une idéologie athéiste le seraient aussi et par respect religieux, les théistes et déistes devront fermer leurs gueules une bonne fois pour toutes !
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@ Mjolnir,
Votre commentaire m’a amusé. Jusqu’à un certain point.
Je ne sais pas où se sont déroulés les faits relatés dans ce billet, mais je voudrais rappeler qu’il existe une école laïque. Celle-ci accepte toutes les opinions, et partant, le droit à l’expression de ces opinions.
Mais je crois que l’histoire est quand même une matière "à risques" : le prof est de tous côtés aux querelles exposé. Quoi qu’il dise ou écrive, il risque de heurter les sensibilités. Bientôt la fin de la discipline ? A moins que les mouvements laïques ne se ressaisissent, ce que le discours gouvernemental ne semble pas encourager.
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@5A5N5D
Ma sarcasme n’avait que pour but de souligner l’étrange passe-droit que semble bénéficier les religions.
J’ai remarqué que sur agoravox, de nombreux prétendus laïques viennent régulièrement nous faire la morale en disant que toutes les religions sont respectables et qu’on ne doit pas les critiquer.
Je souhaiterais qu’ils m’expliquent en quoi les religions, qui sont fondées sur des idéologies mystiques et irrationnelles, seraient moins criticables, plus respectables, qu’un parti politique par exemple.
En quoi un religieux serait moins criticable qu’un néocon américain, pour qui ses idées sont aussi "sacrées" ? Pourquoi on pourrait tous se permettre de critiquer le communisme et le libéralisme et par contre, il faudrait prendre des pincettes pour parler du catholicisme ou de l’islam ?
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@ Mjolnir,
"Ma sarcasme n’avait que pour but de souligner l’étrange passe-droit que semble bénéficier les religions."
Eh oui, il est plus simple de croire que le contraire. Ceci est d’ailleurs complètement stupide car, partant de ce principe, toute croyance serait supérieure à une quelconque pensée laïque ou agnostique.
"J’ai remarqué que sur agoravox, de nombreux prétendus laïques viennent régulièrement nous faire la morale en disant que toutes les religions sont respectables et qu’on ne doit pas les critiquer."
Dans le cas contraire, vous passez pour un laïciste, terme qui n’est ni plus ni moins intolérant que celui de croyant. Car pour un croyant, l’athéisme est à la fois inconcevable et inacceptable : ils ne comprend tout simplement pas.
"Je souhaiterais qu’ils m’expliquent en quoi les religions, qui sont fondées sur des idéologies mystiques et irrationnelles, seraient moins criticables, plus respectables, qu’un parti politique par exemple."
Ou que tout autre mouvement de pensé !
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Mais ce que vous dites, en fait, c’est que les athés et les agnostiques doivent se taire ! C’est proprement scandaleux !
Alors, la première superstition venue aurait le droit d’exprimier ses élucubrations, mais la raison devrait se taire ? Ce n’est ni plus ni moins qu’un retour de l’obscurantisme, que vous professez !
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@ Traroth,
Ce commentaire s’adressait à qui ?
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@ Traroth,
"à vous !"
Eh bien , dans ce cas, apprenez à lire avant de commettre un joyeux contresens.
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Ma foi il faudrait pouvoir lire les commentaires de ce fameux professeur. Deux liens :
http://www.fairelejour.org/article.php3?id_article=507
ou effectivement on ne peut que s’offusquer que prend la teneur des manuels d’histoire dans lesquels comme dit Louis Chagnon, on évite d’aborder les sujets qui fachent et en édulcorant des faits avérés pour ne pas heurter la succeptibilité de certains
Cependant.....ne peut-on pas présenter l’histoire intelligement, finement, en évitant de tomber dans le dénigrement et l’insulte comme tout argument ? Commencer par traiter Mahomet de voleurs et d’assassins, comme ce fut son cas, même si se fut vrai, est ce intelligent face à une classe de cinquième qui ignore encore tout de cette histoire ? Ne peut-on pas retracer le parcours de Mahomet et de l’expansion guerrière de l’Islam, tout en parlant des massacres, sans asséner d’insultes dont on sait qu’elles choqueront les novices ? Ne peut-on pas aussi traiter le sujet globalement en faisant des parrallèles historiques sur l’expansion des religions ? Car aprés tout musulmans, chétiens et juifs ont tous milles histoires de massacres dans leur histoire (que ce soit en tant qu’agresseur ou agressés)
D’ailleurs ce monsieur est membre du...MPF de De Villiers ( http://www.mpf92.org/pages/chagnon.html ) celui qui voit le péril islamiste partout, n’hésitant pas à travestir la réalité pour accréditer ses thèses (son fameux livre mesonger) Du coup....on peut tout de même se poser la question suivante
- Ce professeur a t-il vraiment voulu enseigner les faits historiques ou était-il mu par un désir viscéral de dénigrement de l’islam ?
- A t-il juste voulu provoquer, ce qui est alors parfaitement contestable comme méthode pédagogique, la vérité des faits fusse t-elle de son coté.
- Est ce un troll des tenants du complot islamique contre le monde, la liberté et la démocratie ? OUI ce n’est qu’ujn illuminé surement inapte à enseigner...désoler. Je cite quelques-usn de ses propos de ce fanatique :
"Mon affaire m’a fait prendre conscience d’une part de la réalité de l’islamisation de la France et d’autre part de la collaboration de fonctionnaires de la République à celle-ci."’
"Ce fut ma troisième prise de conscience, la collaboration des juges au processus d’islamisation de la France."
Aujourd’hui, notre pays compte le plus fort taux de musulmans de toute l’Europe soit 10 %....certains analystes américains estiment qu’en 2050 le taux de musulmans en France pourrait atteindre 50 %. FAUX évidemment pour les 10% (7% d’origine dont 4% se disent musulmans et les 50% sont des analyses de think tank NEOCONS)
Nous avons 10 ans pour réagir et stopper ce processus qui ne pourra se résoudre que dans le cadre d’une politique migratoire globale.-
"Commencer par traiter Mahomet de voleurs et d’assassins, comme ce fut son cas, même si se fut vrai, est ce intelligent face à une classe de cinquième qui ignore encore tout de cette histoire ?"
Est ce qu’on se poserait la question de savoir s’il faut prendre des pincettes ou non pour décrire Adolf Hitler ou Mao au risque de heurter les parents d’élèves néonazis ou communistes ?
Le débat strictement est historique : soit le prof d’histoire a énoncé des faits historiques reconnus, auquel cas on ne peut rien lui reprocher, soit le prof a failli à son devoir d’enseignant (en déformant ou en exagérant les faits), auquel cas il doit être sanctionné. Et s’il a omis sciemment des faits concernant les méfaits d’autres religions (la sienne par exemple), il serait tout autant condamnable.
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Ce Chagnon et ce Redeker poursuive le même combat !
Sous couvert de présenter des réalités incontestables historiquement, ils s’adonnent à la provocation malsaine par l’insulte dans le but avoué de lutter contre la pseudo islamisation de la France.
Leur objectif n’est pas de faire émerger La Verité mais de créer une polémique, espérant de tout coeur qu’en face on leur répondra de même par des insultes et des argumenst approximatifs, ce qui leur permettra de jouer les pucelles éffarouchées en dénonçant bruillament l’inanité et le danger que représentent leurs adversaires.... qu’ils ont contribués à exciter.
SI on laisse se répandre ce genre de provocations tout ce que l’on récoltera c’est une exhacerbation des conflits entre groupes au sein de la société françaises. Même des personnes au patronyme "arabe" qui ne se sentent pas concernées par ces querelles religieuses/historiques finiront par se braquer sentant qu’on les amalgame eux aussi à des radicaux religieux le couteau entre les dents....ce qui est effectivement le but de ce merdeux de Chagnon, surtout lorsqu’il exagère les chiffres du nombre de musulmans en france en amalgament tout ceux portant un pâtronyme pouvant faire penser qu’ils sont de cette religion et donc dangereux
Ce que ces connards réussiront à faire c’est carrément diviser et communautariser artificiellement le pays, miner la société, créer des conflits pour essayer ensuite de prendre le pouvoir en surfant sur l’instabilité et la haine (ce que dit Chagnon et le MPF)
Ces mecs se servent en outre des bons sentiments de personnes, comme Villach, qui s’offusquent à juste titre de la censure..mais ne comprennet pas qu’ils sont manipulé par des hordes de fasco au buts noirs (que l’on découvre en cherchant un peu)
PS : je précise....je suis 100%athée et extrémiste laic et j’aspire juste à vivre normalement dans une société diverses ou chacun respecte l’autre quelque soient ces différences
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@ Gilles
Vous êtes en train de refaire le procès !
Qu’importe l’appartenance politique de l’intéressé qui m’est très éloignée !
Un blâme a-t-il oui ou non été infligé pour "x " raison ? Un tribunal administratif a-t-il oui ou non annulé ce blâme pour inexistence matérielle de motif ?
Qu’on en soit là aujourd’hui à l’Éducation nationale dit assez l’égarement de cette institution. Paul Villach
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Gilles
Le problème est que vous faîtes un procès d’intention. Je ne réfute pas vos propos, je soupçonne aussi les de-villieristes d’être des xénophobes et ce professeur a sans doute été partial mais en toute rigueur, la loi doit s’en tenir aux faits constatés et à ses propos et uniquement à ses propos.
Les xénophobes jouent à frôler la ligne rouges et les extrémistes religieux en font tout autant. Je ne dis pas que c’est de bonne guerre mais encore une fois, si ce prof d’histoire n’a pas fait de négationisme ni du révisionisme, il me paraît difficile de l’attaquer.
Que proposez vous ?
Allez vous définir un vocabulaire "politiquement correct" pour ne pas heurter les religieux ?
Faut il dire "Les armées musulmanes ont envahi avec modération le nord de l’afrique et la péninsule ibérique" ?
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Mjolnir
"Est ce qu’on se poserait la question de savoir s’il faut prendre des pincettes ou non pour décrire Adolf Hitler ou Mao au risque de heurter les parents d’élèves néonazis ou communistes ?"
Ce n’est pas tout à fait pareil..... si vous ne vous en rendez pas compte, dommage pour vous ! De la pédagogie, de la patience et du doigté dans la manipulation du fait religieux est nécessaire.
N’avez vous pas remarqué que quand on parle religion, on a systématiquement affaire à des adeptes militants ignorants et/ou fondamentalistes et/ou violents et/ou bornés qui mettent les pieds dans le plat pour provoquer, jeter de l’huile sur le feu et foutre le bordel ?
Soyez plus intelligent qu’eux....sinon on tombera aussi bas que dans ces pays ou le sport national consiste à bruler des églises et des moquées pour se venger d’un quelqconque propos jugé blasphématoire
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Paul Villach, Monjir
Je ne commentais pas ce blame puis le procés. Vous en rendez compte....mais je commente à propos du point suivant :
A lire l’article j’ai de suite pris parti pour ce prof, à priori victime du politiquement correct (que j’abbhore) , du "système" parfois absurde de nos administrations et des associations anti racistes qui ont parfois tendance à trop hurler au loup sur des bases bien faibles (bien que je respecte leur combat)
Sauf qu’en lisant plus sur cette histoire , notamment les propos de ce monsieur et comme il les justifie (voir mes liens) il me semblerait normal que votre article en fasse part car cela éclaire le lecteur sur les fondements de cette histoire et relativise vachement ses intentions au point qu’on peut se demander si la polémique au niveau national et la sympathie d’un public ignorant son engagement n’était pas justement le but recherché par ce prof.
Je note en plus que ce genre de polémique a tendance a de plus en plus à polluer l’espace. Et même si judiciarement on ne peut rien leur reprocher il me semble aussi évident qu’il faille dénoncer ces provocations inutiles et dangereuses
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Gilles
cf mon commentaire en haut.
Vous donnez aussi des privilèges aux religieux ? Vous entrez dans leur jeu de ne pas "blasphémer" ?
"N’avez vous pas remarqué que quand on parle religion, on a systématiquement affaire à des adeptes militants ignorants et/ou fondamentalistes et/ou violents et/ou bornés qui mettent les pieds dans le plat pour provoquer, jeter de l’huile sur le feu et foutre le bordel ?"
Je ne l’ai que trop remarqué et je remarque aussi que des laïques baissent les bras devant les adeptes du totalitarisme sous couvert de "religion" et se taisent sous prétexte de "respect".
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Mjolnir
"Je ne l’ai que trop remarqué et je remarque aussi que des laïques baissent les bras devant les adeptes du totalitarisme sous couvert de "religion" et se taisent sous prétexte de "respect".
Moi je remarque que du coté des "adeptes du totalitarisme" ont trouve à la fois des croyants fanatiques et certains de leurs détracteurs qui eux avancent cachés se parant de vertue alors qu’en définitive ils se battent sur le même terrain : la provoc, la manipulation, la haine pour faire du prosélytisme (que ce soit contre une religion, un groupe de gens voir pour leur religion à eux)
Les deux s’alimentent l’un l’autre et doivent être dénoncés !
Cela n’a rien à voir avec le droit indispensable de pouvoir critiquer et caricaturer les religions. Il y a l’art et la manière de le faire et c’est encore plus vrai au sein de l’Ecole. On peut trés bien enseigner l’histoire réelle de l’islam, parler des conquêtes, massacres sans véxer (mais rendez vous compte que le but de ce prof était peut être de vexer et déclencher un raoult justement et pas d’enseigner)
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"Cela n’a rien à voir avec le droit indispensable de pouvoir critiquer et caricaturer les religions. Il y a l’art et la manière de le faire et c’est encore plus vrai au sein de l’Ecole."
Soit. Mais concrêtement, ca se passe comment ?
Faut il caricaturer et critiquer sans vraiment caricaturer ni critiquer ?
Que faire quand les sensiblités sont extrêmes, quand on ne peut même pas représenter graphiquement un personnage historique ? Que faire si devant vous, vous avez un auditoire qui refuse tout discours sur les violences militaires motivées par l’islam puisque selon eux, l’islam serait une religion de paix ? (Tiens, ça me rappelle Paradisial qui me disait que les musulmans ne faisaient la guerre que pour se défendre... Ben voyons, ils s’étaient défendus jusqu’à Poitier, pure légitime défense !)
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@ Gilles
Convenez que la réaction de l’administration a été dans ce cas contre-productive, selon la formule en vigueur !
Je m’en tiens, en ce qui me concerne, à la décision du Tribunal administratif qui n’a pu être saisi que parce que cette administration a osé infliger un blâme qui n’avait pas lieu d’être. Paul Villach
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Effectivement j’en conviens. Le traitement de ce cas par l’administration à l’air franchement guignolesque et les méthodes condamnables. Mais la faute de l’administration ne doit pas occulter qu’à l’origine ce prof aurait vraiment mérité un blâme (notez le conditionnel..)
Mais la réaction du prof à cette gabegie ayant été :
"Ce fut ma troisième prise de conscience, la collaboration des juges au processus d’islamisation de la France."
Me conforte dans mon analyse sur l’intention de provocation puis l’instrumentalisation de l’affaire ; tout le style du MPF (voir le scandale du livre de De Villiers, les Mosquées de Roissy)
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"Me conforte dans mon analyse sur l’intention de provocation puis l’instrumentalisation de l’affaire ; tout le style du MPF (voir le scandale du livre de De Villiers, les Mosquées de Roissy)"
Nous avons un peu les mêmes problèmes qu’avec le film de Wilders :
Devrait on ne considérer strictement que le contenu du cours/du film ?
Est il possible d’ignorer les positions politiques de ces personnes et donc, leurs arrières pensées ?
Si supporter Wilders ou Chagnon peut être assimilé à supporter l’extrême droite, dénoncer Wilders et Chagnon ne revient il pas à jouer le jeu des intégristes religieux ?
Peut on ne faire aucune concession aux revendications religieuses sans tomber dans la xénophobie ? (Puisqu’ici, on parle de la religion musulmane et que les musulmans sont assimilés fallacieusement avec des étrangers)
Qui peut décider ce qui est exprimable ou non ??
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Mjolnir, il me parait que l’engagement personnel, surtout militant, d’un prof ou d’un auteur (puisque vous parlez de Wilders) est tout de même bien révélateur de leurs démarches.
Cela ne peut bien entendu être considéré comme une preuve absolue de mauvais foie ou justifier une censure, mais cela éveille naturellement la suspition.
Un prof d’histoire dont les propos envers l’islam prêtent à polémique et qui par ailleurs déblatère contre les fonctionnaires et les juges complices actifs de d’islamisation de la France, désolé, chez moi ça éveille fortement la suspition sur la "pureté " de ses intentions
Tout comme pour le film de Winders au regard de l’engagement du député néerlandais
Car rapellez vous, je ne critiquais pas le fait d’expliquer aux élèves la genèse guerrière de l’islam (moi en 5em j’ai des cours la dessus sans tollé à la clé) mais justement la manière en la comparant avec ses positions politiques ridicules dans un mouvement classé à l’extrême droite (regardez leur p^rogramme...)
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"il me parait que l’engagement personnel, surtout militant, d’un prof ou d’un auteur (puisque vous parlez de Wilders) est tout de même bien révélateur de leurs démarches."
Tout à fait d’accord. Pour cette raison précisément, si je pense qu’on doit, par le principe de la liberté d’expression, ne pas censurer le film de Wilders, je me garde bien de ne pas soutenir activement Wilders lui même, d’autant plus que ce film n’apporte rien de nouveau d’après ce que j’ai entendu.
Dans notre cas précis, je maintiens ce que j’ai dit : s’il n’y a pas eu de révisionisme (dans le sens large), ce professeur d’histoire (c’est la personne avec cette fonction précise qui est mise en question et non le citoyen avec ses convictions personnelles) n’a rien à se reprocher légalement. Je serais curieux de connaître le contenu exact de ses cours.
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@ Gilles
Vous déclarez que le cours fait par ce professeur est critiquable , car , selon vous , il est membre du MPF de De Villiers ( j’en déduis que vous n’êtes pas membre de cette famille politique ) . Faisons une expérience de pensée : s’il avait été membre du MoDem , du PS , du PC , des Radicaux de gauche , ou s’il avait été besanceniste , qu’auriez-vous trouvé à redire au contenu de son cours d’histoire ? L’auriez-vous critiqué de la même façon ? ...
Quand Michel Onfray , philosophe considéré comme étant de gauche , démontre de la page 239 à la page 256 de son traité d’athéologie , le caractère fasciste du coran , aucun politicien de gauche ne dit rien . Quand Geert Wilders , politicien " de droite " , fait une analyse similaire , on entend des protestations unanimes . Cherchez l’erreur ...
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Cher Docdory, vous mettez votre scalpel là où ça fait mal ! Paul Villach
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Merci Gilles de ne pas tomber dans le piege.
On peut critiquer une religion ou des croyans sans tomber dans l’insulte.
un petit entretien pour comprendre que les cons sont partout et pas seulement dans les pays musulmans :
"Pourquoi ceux qui nous gouvernent veulent-ils participer à une guerre perdue ? Voilà la vraie question. Et là, comme dans les débats sur la réintégration pleine et entière de la France à l’Otan, on touche au symbolique. Cette manœuvre a pour objectif de réaffirmer un lien avec l’Amérique. Je n’appellerais pas ça du néo-atlantisme. L’atlantisme était le lien de l’Europe occidentale avec les Etats-Unis à une époque où ils portaient les valeurs démocratiques face au totalitarisme soviétique. Ce n’était pas du goût des gaullistes, mais dans le contexte, cela pouvait se justifier. Aujourd’hui, l’Amérique est le pays du fric, du néo-libéralisme et des inégalités. Et ce qui se profile derrière cette nouvelle association, c’est de l’occidentalisme. C’est un lien fondé sur une nouvelle idéologie, une idéologie qui se construit dans le conflit avec l’islamisme."
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=1879
Partout on peut lire que l’Islam est le fléau du monde actuelle ...
Mais qui aujourd’hui rasent des villes, bombardent, tuent, emprisonnent et torturent...
Combien de mort en Irak, en Afganisthan ?
Pourquoi d’un seul coup l’Irak est_il divisé en Ethnie ?
Pourquoi lorsque les américains auront pété la gueule aux iraniens, ils en sera de meme ?
Qui utilisent le "diviser pour mieux régner" ?
Qui est l’agresseur et qui est l’agressé ?
Combien y’avaient ils d’afghan, d’irakien ou d’iranien dans les attentats perpétrés en occident ?
Qui veut imposer sa vision du monde ?
Ceux qui crevent la faim dans leur pays ou ceux qui veulent soi disant propager leur démocratie ?
Oh que oui les musulmans ont des défauts mais au jour d’aujoud’hui, ils sont chez eux ;
Mais je suis sur que vous preferez ecouter les marionnette arméricaines (Ben laden & co) !!!!
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@ l’Auteur. Heureusement que Gilles nous a fourni un lien , car je ne savais pas trop de quoi il était question. Vous étiez si prudent, que j’ai cru un moment qu’on s’en était pris à Moise. Cela dit, le montant accordé semble totalement ridicule. Est-ce que la loi française permettrait qu’on en appelle du quantum ? 20 000 € semblerait plus raisonnable...
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@ Pierre JC Allard
C’est bien là le but. Ma réflexion vaut pour toutes les entraves à l’enseignement de l’Histoire, de quelque mythologie qu’elles viennent ! Même si les circonstances présentes mettent en avant un fondateur de religion plutôt qu’un autre. Paul Villach
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Docdory
"Vous déclarez que le cours fait par ce professeur est critiquable , car , selon vous , il est membre du MPF de De Villiers "
NON ! Relisez. Je dis que ces propos sont douteux pour un cours + que ses déclarations scandaleuses aprés le cours sur les fonc et les juges (voir + haut) sont volontairement provocatrices. Ensuite, à la lumière de son engagement militant et son obnubilation sur l’islamisation de la France, on peut effectivement se demander (je n’affirme donc pas, je m’interroge) si ce scandale servant de tribune idéale pour son parti n’a pas été alimenté volontairement de sa part. En tout cas au MPF on a du s’en féliciter
Insulter l’islam publiquement est bien commode quand on veut en faire une tribune ; on est sûr d’avoir des réactions indignées puis des contres-réactions à la fois des laics démocrates et des islamophobes patentés d’extrême droite (groupes qui en général se combattent) et avec un peu de chance, provoquer des imbéciles qui sembleront par leurs réaction démesurée accréditer devant l’opinion vos propos. Genre traiter de mahomet de voleur, polygame, pédophile et d’assassin puis recevoir en retour une menace de mort (cf Redeker)...du coup tous le monde est derrière vous pour vous défendre gommant vos propos initiaux aussi scandaleux soit-ils. En plus ça devient une mode
VOUS VOUS FAITES MANIPULER PAR UN TROLL A LA SOLDE DE FASCO !
Il aurait été à la LCR ou au PC idem, même analyse de ma part ! Sauf que je doute qu’un membre de ce parti aurait réagit de même par la suite en dénonçant le complot islamique, ce qui était voici peu encore l’apanage de l’extrême droite la plus inepte (quand Megret disait les mêmes propos de ce prof voici 10 ans, ça a été un scandale)
Ensuite vous confondez tout. Je ne défend en rien le Coran et n’ai aucune, mais aucune affinité particulière avec l’islam (au contraire même)
Je note juste que presque tous ici vous vous comportez de façon manichéenne. Ce qui est à tous les coups le but voulu par ce prof et ses acolytes pour faire dégéner l’ambiance. Au nom de la liberté d’expression et du respect des faits, vous finissez par vous en prendre aux musulmans en tant que groupes et à accuser ceux qui soulignent la manipulation, comme moi, d’être des défenseurs des messages archaîques du Coran (alors même que je n’en parle pas)
REFLECHISSEZ UN PEU !
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@ Gilles
Permettez-vous que je m’introduise dans votre échange avec Docdory ?
N’en venez-vous pas à approuver le blâme infligé par l’administration et à désapprouver son annulation par le Tribunal administratif ?
Il y a des principes sur lesquels il ne faut pas transiger, que ça profite ou non aux ennemis de la liberté. L’Histoire est ce qu’elle, pour partie, une suite ininterrompue de massacres sous couvert de bonnes causes très souvent. La pire des choses est de le cacher aux élèves.
Je crois retrouver dans votre argumentation le schéma argumentaire que reprenaient imperturbablement les partisans d’une société alternative dont l’URSS servait de modèle, le Goulag mis à part. Il ne fallait pas donner des arguments aux ennemis du socialisme et donc il fallait taire les crimes staliniens. Les dénoncer était faire le jeu de la droite atlantiste. Paul Villach
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Paul
En lisant à droite et à gauche sur ce cas il semble en effet que l’administration ait voulu faire profil bas et éviter un esclandre en jouant la carte politiquement correct sans se préocuper des faits réels et en en rajoutant, ce qui serait blamable sans aucun doute pour l’administration
Cependant, et c’est dommage, on ne sait pas du tout ce qui s’est dit pendant ce cours hormis 1-2 morceaux de phrases sortis de leur contexte et les assertions du prof lui même. Peut être que les mots n’étaient pas condamnables en soi mais le ton, la façon de les présenter ont pu choquer.
J’ai eu des profs d’histoire pas du tout objectifs (anti coco primaire ou l’inverse, ramenant toute l’histoire à leurs idées étriquées) et souvent leur idéologie ressortait clairement dans leurs façon de parler et d’enseigner.. ;au point d’énerver un féru et excellent évlève d’histoire comme moi. Alors de la part d’un prof qui se présente lui même comme une sorte de résistant anti islamisation de la France, il est tout a fait envisageable, même presque sûr, qu’il ait fini par lasser avec son prosélytisme en s’en prenant sans cesse à l’islam .... toujours sur le même mode critique. En fait il faudrait le juger sur l’ensemble de l’enseignement pas juste sur un cours ! L’histoire de l’islam sur 1400 ans ne peut se résumer à un prophéte guerrier aussi féroce ait-il été
Sans ça, ni les témoignages d’au moins la direction du collège et de l’inspecteur qui a infligé le blâme, franchement, je ne crois pas que l’on puisse affirmer si le blame était mérité ou non.
Par contre, et c’est le sens de ma réaction, c’est surtout ce que j’ai lu ailleurs (donc aucun lien avec votre article..) sur les prises de positions véhémentes de ce profs et ses déclarations carrément débiles et idéologiques qui me font douter. Ensuite c’est le fait de soutenir ce mec envers et contre tout, sans réflexion aucune sur les causes, le pourquoi, les détails des faits (hormis la méchante administration castratrice forcément coupable..le cliché habituel quoi qui en général rallie tout le monde) Et on en arrive à légitimer ses propos iniques qui sont la preuve d’un esprit pas trés clair, grave pour un prof d’histoire, probablement pas trés bon
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@ Gilles
Vous admettez donc que le blâme est une faute de la part de l’administration. C’est bien. On peut l’avancer sans risque : ce jugement a l’autorité de la chose jugée.
Pour ce qui touche à l’enseignement de l’Histoire ou de quelque discipline que ce soit, on ne peut demander à quiconque l’impossible : chacun ne livre que la représentation de la réalité qu’il juge la plus fidèle possible, en conformité avec ses intérêts.
Pourquoi s’en prendre à l’expression d’une opinion qui accompagne obligatoirement l’exposé d’une information ? Au nom de la neutralité, de l’objectivité ?
Ces idéaux, ces horizons ne sont au mieux que des directions que l’on prend et vers lesquels on tend pour s’en rapprocher de façon asymptotique, sans jamais les atteindre.
C’est dur de se mettre ça en tête quand on a été éduqué dans la croyance d’une perception directe, "im-médiate" de la réalité, sans "médias interposés", si je puis risquer le pléonasme - je veux parler des médias personnels, les cinq sens, les mots, les images, les gestes, les silences, le cadre de référence comme des médias de masse qui englobent à leur tour d’autres médias personnels en plus des prothèses électroniques qu’ils comprennent ou non.
Ces médias sont la seule voie d’accès à la réalité avec les déformations qu’ils impriment sur la représentation qu’ils en donnent. Ce n’est pas la table que je touche, mais seulement une représentation de la table. Souvenez-vous de Magritte : "Ceci n’est pas une pipe" - "Ceci n’est pas une pomme" !
En outre, c’est de la pluralité des opinions que peut être approchée la représentation de la réalité la plus fidèle.
Donc l’administration n’a pas été à la hauteur de la mission qui devrait êre celle d’une institution chargée de la diffusion du savoir. Paul Villach
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Il est regrettable que cet article n’ait pas le courage de citer ce fameux fondateur d’une religion dont l’humanisme était mis en cause par ledit professeur.
Que craint donc l’auteur ? Que les musulmans lecteurs d’agora vox s’insurgent que Mahomet soit cité ?
Quel est l’objectif de l’auteur ? Cherchait-il à théoriser son propos pour le rendre applicable à toutes les religions ? Mais, malheureusement, cela fait longtemps que la religion chrétienne fait l’objet d’attaques réitérées et parfois erronées qui font partie des grands classiques « laïques » (TOP THREE : inquisition, croisades, guerre de religion) sans pour autant que des blâmes soient attribués pour autant ...
Le choix rédactionnel de l’auteur démontre donc qu’il tombe lui-même dans le politiquement correct qu’il est sensé dénoncer ... amusant ...
Icks PEY
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@ Icks Pey
Je crois qu’il faut vous initier à l’ironie, sinon beaucoup de choses vous échapperont... rouge ! Paul Villach
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Ben oui Icks,
Moi aussi je manque d’imagination de qui parlait-on ? - En est-on arrivé à avoir peur de prononcer le nom du prophète maudit, j’en rajoute puisque l’on ne dit pas de qui l’on parle.
J’ai récemment eu l’occasion de parler à un professeur agrégé d’histoire qui nous a avoué que dans certains lycées il n’était plus possible d’enseigner l’histoire de la Shoah sans risquer pour son intégrité physique. En réponse à ses inquiétudes cet agrégé d’histoire a obtenu de sa hiérarchie : "Nous avons ordre de ne pas faire de vagues"
Voilà ou en est l’Education Nationale, et personne ne dit rien de peur d’être traité de raciste ou accusé de mettre la paix civile en danger.
...
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Sans parler de la loi Gayssot de 1990 qui fait de cette "shoah" un dogme.
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Etant donné votre fixette sur l’islam, vous devriez peut être vous convertir.
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Tout à fait d’accord avec ce point de vue : trop d’enseignements sont faits avec tellement de souci de "ne choquer personne", que, sous couvert de’une pseudo-neutralité laïque, on aseptise tellement et on oublie de signaler tout ce qui pourait éclairer les élèves et les aider à se faire une juste opinion : comme par exemple que beaucoup de textes fondateurs de religions contiennent les ingrédients permettant à leurs exégètes de justifier les saloperies à commettre aussi bien à l’encontre des "impies", des "infidèles" que de leurs propres correligionnaires...de sexe opposé. Ceci dit, une caricature doit être l’aboutissement d’une réflexion argumentée et non un document initiateur
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De ce cas concret...hélas très concret, je ne souhaite personnellement retenir que la décision de justice ; laquelle intervient évidemment trop tard pour ce professeur humilié, qui entre temps aura été désigné et traité comme un fautif. Le ridicule de la somme allouée à la victime démontre aussi, s’il en était encore besoin,que le préjudice ne serait pas vraiment considéré comme bien conséquent. Bel encouragement à la récidive pour les hiérarques courageux...qui en général ont déjà pris leur retraite...lorsque la décision qui les désavoue, tombe...évidemment dans une indifférence quasi générale.
Quant à "la bonne foi" retenue au bénéfice des auteurs du délit diffamation...chacun sait que c’est une notion particulièrement fluctuante ..et très subjective à laquelle la XVIIéme chambre du T.G.I de Paris a très souvent recours dans ses décisions.
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Les articles de Paul Villach m’ont ouvert les yeux : l’administration est noyautée par des adeptes de l’OCDE qui veulent détruire l’Education nationale. Un cancer. Que font les syndicats ?
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Cher Paul Villach
On peut rapprocher de l’affaire Louis Chagnon le caractère manifestement tendancieux de certains manuels d’Histoire à partir de la classe de 6ème et de 5ème .
En effet , dans ces manuels , l’histoire des religions est abordée en même temps que l’histoire des pays ayant connu ces religions . Il est curieux de constater que les religions gréco-romaine , égyptienne ou gauloise sont traitées sur le mode purement mythologique , alors que les religions monothéistes sont loin d’être l’objet d’une telle distance critique .
On va par exemple lire " selon la mythologie grecque , Zeus etc ... " ou bien " le héros mythologique Gilgamesh ... " pour les sumériens , etc ... .
Rien de tel pour les trois principales religions monothéistes . " L’histoire sainte " qui , d’un point de vue historique , est essentiellement un ensemble d’histoires imaginaires , c’est-à-dire une histoire fausse , ne sera pas clairement présentée comme simplement mythologique , mais analysée sous des formes beaucoup plus atténuées du type " selon les récits bibliques , les hébreux se sont enfuis d’Egypte " ( alors qu’il n’existe pas le moindre fait historique objectif venant corroborer cette thèse légendaire ) .
De même , des personnages purement légendaires comme Abraham ou Moïse , ne seront pas clairement présentés comme tels ( alors que là encore , leur réalité est aussi peu établie que celle d’Ulysse , d’Hercule ou de Gilgamesh ... ) . Même l’existence du personnage de Jésus -Christ n’est jamais l’objet d’un quelconque doute méthodique dans ces manuels , alors que les preuves de sa réalité historique sont , pour le moins , extrêmement ténues !
Quant à l’islam , ces manuels vont affirmer que , selon les musulmans , le coran a été dicté à Mahomet pendant 23 ans , dans une grotte , par " l’archange Gabriel " , sans que ces manuels , à aucun moment , n’affirment nettement que les " archanges " sont également des inventions légendaires ( à l’instar des dragons et autres licornes ) , inventions n’ayant aucune existence dans le monde réel .
Ces précautions éditoriales " politiquement correctes " dans ces manuels d’histoire , prises dans le but de ne vexer personne , constituent un terrain favorisant pour les dérives telles que le genre de sanction dont avait été victime le Pr Louis Chagnon , jusqu’à ce que justice lui soit enfin rendue . Le problème est que quand on ne veut vexer personne , on aboutit simplement à ne plus enseigner l’histoire à personne ...
Il y a fort à craindre que l’enseignement des sciences , en particulier de la biologie , soit la prochaine cible de ce genre d’attaques ...
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Cher Docdory,
C’est bien cette absence de distanciation qui pose problème. Votre comparaison avec les mythologies antiques est très éclairante.
Mais qu’il existe une administration qui détourne au mépris de la loi la procédure disciplinaire pour régler manifestement un compte, comme vient de l’authentifier cette annulation du blâme par la juridiction administrative, cela aussi pose problème ! Paul Villach
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@ Paul Villach
Tout à fait d’accord , d’autant que cette administration est tout autant responsable des sanctions abusives que de cautionner l’existence et la diffusion de livres d’histoire édulcorant volontairement l’histoire pour la rendre " acceptable par tous " . Ce sont deux éléments indissociables d’une même politique .
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Tout à fait d’acord. Cette prudence, encore une fois probablement voulue, pour ménager les susceptibilités des adeptes de religions actuelles, m’a toujours écoeuré. Dans les régions où l’enseignement religieux est dispensé au sein des écoles et collèges publics, comme l’Alsace...(cet enseignement n’est en principe pas obligatoire , mais il faut faire une démarche pour en être dispensé !), certains élèves ont donc droit, grâce aux programmes d’histoire et à une certaine adhésion des profs, à une deuxième couche, même si en principe il ne s’agit que d’histoire des religions. Ces programmes, censés renforcer la tolérance entre les adeptes de différentes croyances, sont évidemment exempts de tout esprit critique : pas question de montrer du doigt les incohérences, les contradictions des différents éléments au sein d’un même texte fondateur, qui expliqueraient pourtant comment ces "bonnes paroles" ont conduit des peuples, au nom de la certitude d’être les détenteurs de LA vérité suprême à commettre les exactions les plus abominables connues de tous . Alors qu’un espoir de convergence entre jeunes issus de milieux religieux différents serait peut-être de zoomer précisément sur tout ce qu’une religion contient de massacres en puissance, ce qui leur permettrait de prendre de la distance par rapport à des préceptes qu’on leur impose le plus souvent, avec l’interdiction de réfléchir !
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docdory écrit : Il est curieux de constater que les religions gréco-romaine , égyptienne ou gauloise sont traitées sur le mode purement mythologique , alors que les religions monothéistes sont loin d’être l’objet d’une telle distance critique .
Les théologiens chrétiens ne contestent pas que les cinq premiers récits bibliques, de la Genèse au Deutéronome, sont mythiques. Il faudrait que l’Education nationale le dise.
Les récits suivants ont une part de vérité historique, mais ils ont été arrangés pour servir les intérêts du roi Josias, au 7e siècle avant notre ère. Les Egyptiens connaissaient l’écriture 1000 ans avant les Hébreux, et de nombreux documents trouvés en Egypte prouvent que jusqu’à l’époque présumée du roi David la Palestine était une province égyptienne. David lui-même a probablement existé, mais il n’était tout au plus qu’un petit chef de tribu. Les fouilles archéologiques corroborent les documents égyptiens.
Le récit de la Bible s’accorde avec les autres récits historiques à partir de l’invasion assyrienne en 727.
Docdory écrit encore : Même l’existence du personnage de Jésus -Christ n’est jamais l’objet d’un quelconque doute méthodique dans ces manuels , alors que les preuves de sa réalité historique sont, pour le moins, extrêmement ténues !
Les évangiles ont été écrits à la fin du premier siècle, soit par des témoins directs, soit par des intellectuels au contact des témoins directs. Ce sont donc des récits historiques, avec une part de merveilleux qui tient à la mentalité de cette époque. Les manuscrits sont en grec. L’existence de Jésus est confirmée par un historien romain, Flavius Josèphe.
Docdory écrit encore : Quant à l’islam, ces manuels vont affirmer que, selon les musulmans, le coran a été dicté à Mahomet pendant 23 ans, dans une grotte, par l’archange Gabriel.
Quand l’Education nationale parle de l’archange Gabriel comme un personnage de la tradition musulmane, je ne vois rien à redire. Dans les manuels d’histoire, il est bien entendu que les anges sont des personnages de légende.
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@ Leila
Concernant Flavius Josephe , l’authenticité de ses écrits était déjà contestée par Voltaire , par ailleurs il est né après la mort supposée de Jésus-Christ , son " témoignage " n’en est donc pas un . Pour ce qui est des évangiles , elles ont été écrites par des adeptes des dizaines d’années après les faits allégués , elles ont donc à peu près autant de valeur d’un point de vue historique qu’une " vie du Messie cosmo-planétaire Gilbert Bourdin " qui serait écrite dans vingt ans par ce qui reste des chevaliers du lotus d’or , adeptes de la religion aumiste du Mandarom .
Pour en savoir plus sur la controverse sur Flavius josephe :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Testimonium_flavianum
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Chers Agoravoxiens,
Je suis toujours fasciné lorsque je vois des "intellectuels" en manque de reconnaissance, essayant de s’offrir une "légende" de défenseur inconditionnel de la laicité et de la liberté en vitupérant sur l’Islam (ce qui peut être compréhensible et légitime) mais aussi sur les musulmans et les peuples de culture islamique (ce qui confine au racisme et ne doit pas être toleré).
Revenons à ce cher professeur d’histoire (qui s’est à plusieurs fois fourvoyé au contact de l’extrême droite : FN, MPF). Si je comprend bien, on peut tout à fait, devant un parterre de collégien, décrire l’Islam, son prophète et ses croyants comme des voleurs, des sauvages et des barbares ?
Et en plus il faudrait lui remettre une médaille ?
Je souligne au passage que la critique de l’Islam et des religions en général, n’est en rien une position courageuse et à l’encontre de l’opinion générale. N’importe quel quidam désireux de se faire un nom n’a qu’a publié un pamphlet injurieux et haineux contre l’Islam et attendre de ramasser les dividendes. (cf R. Redecker devenu l’Iphigénie des haineux de tous poils par la simple magie d’UN seul et UNIQUE mail anonyme de "menace").
Bref, la simple critique haineuse sur l’Islam, dénuée de toute remarque ou propostion constructive, n’est plus qu’une variante moderne du tir sur l’ambulance...
A l’ouest rien de nouveau
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@ Papinien
Est-il possible de ne pas dérailler ?
Il n’est question ici que des "dégâts collatéraux" causés par une sanction administrative qu’un tribunal administratif a annulé pour inexistence matérielle de motif. Paul Villach
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Papinien ne déraille pas, il a raison
Paul, depuis que vous êtes sur AVox vous savez bien que les discussions dérivent tout le temps vers des propos connexes...et c’est normal !
D’autant plus qu’en ce qui concerne votre article il est impossible de traiter le sujet sur "la sanction disciplinaire" séparement du sujet sur l’origine de cette sanction. Si en plus en arrière plan il s’agit d’islam et d’extrême droite alors là..... BOUM..les sensibilités de chacun sont exhacerbées
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@Paul Villach : Il est vrai que si le professeur en question avait déjà un passé de propos discriminatoire envers les adeptes de cette religion, ça serait quand même éclairant sur un certain nombre de choses. Ses propos dépasseraient alors le cadre historique et pourraient être interprétés comme une critique desdits adeptes. Ce qu’on appelle, dans le cas de l’Islam, islamophobie.
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@ Traroth
On ne peut pas raisonner ainsi, sauf à laisser penser que le blâme était mérité. La justice a tranché et pour une fois en faveur du professeur et non de l’administration. Ce n’est plus si fréquent ! Pourquoi faudrait-il mettre en doute l’autorité de la chose jugée.
Le jugement dit clairement que le professeur a été sanctionné à tort ! La honte, c’est pour les auteurs de ce blâme. Paul Villach
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@Paul Villach : Vous cherchez à réduire le débat au jugement, mais nous ne sommes pas dans un tribunal, ici. Je ne vois pas pourquoi on ne prendrait pas en compte le contexte. Désolé, mais vous n’avez pas le pouvoir de restreindre le débat au périmètre qui vous arrange.
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@ Traroth,
Vous admettez donc que la hiérarchie puisse avoir un rôle de censeur concernant certains faits historiques, et surtout dans la manière dont ils sont présentés ?
Je trouve cela très dommageable pour la liberté d’expression en France, car ça suppose que des pans entiers de notre histoire soient "aseptisés" pour être présentables à de jeunes ados. Bref, c’est tout l’enseignement de l’histoire et même la recherche historique qui sont en danger.
Libre à vous d’accepter l’arbitraire, mais ne l’imposez pas aux autres :
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@ Traroth
Il est évident que vous êtes libre de votre réflexion. Je n’ai pas qualité pour limiter le débat que vous voulez mener.
Mais, en ce qui me concerne, ce qui m’a paru devoir être présenté et que je n’ai vu dans aucun média, ce sont les dégâts qu’un tel blâme injustifié provoque et qui posent le problème des responsabilités administratives, qui, comme d’habitude, ne seront pas examinées.
Des administrateurs qui usent de la procédure disciplinaire pour diffamer un professeur n’ont jamais de compte à rendre à quiconque. Cela devient une méthode d’administration . Voilà pourquoi "le Radeau de la Méduse" à quoi ressemble l’Éducation nationale, est à la dérive. Paul Villach
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bonjour,
est ce que les professeurs n’ont pas ce qu’ils méritent et plus largement l’éducation nationale avec la féminisation a outrance de son personnel ?
Lorsque quantité de jeune ou moins jeunes femmes font quotidiennement cours dans des endroits où clairement il ne fait pas bon critiquer la sensibilité "islamique" et celle de "pays d’origine", où clairement l’essentiel de leur métier consiste a les garder assis dans une classe sans que ça coute trop cher a la collectivité qui a quantité de table et chaises a fournir.
Leurs peurs individuelles et collectives induisent quantité d’adaptation du contenu et de la manière de "faire prof" face à la "réalité social", aussi,
c’est sans vergogne ni scrupule intellectuel que pour éviter d’etre directement confrontée à la violence, aux insultes, aux coups de pressions et autre intimidations réussient par les "élèves", elles modifient le contenu pédagogique et modèlent l’expression de la vérité historique pour ne pas "braquer la classe" ( doux euphémisme), et prônent ouvertement une idéologie dont le vide égalitariste, le laxisme et l’impuissance sert surtout leur besoin de sécurité dans leur métier,
métier où la moindre élève qui prétend se "sentir insulté" engendre une capitulation en bonne et due forme de l’envie d’un/une prof d’affirmer la vérité avérée, les faits, la complexité et le contenu pédagogique mais une magnifique domination par la "prise en considération de la "sensibilité" de l’élève",
Domination qui prend l’ampleur dans l’esprit du professeur de sa propre peur de ses classes et des autres a l’extérieur de l’école, d’une autocensure permanente, d’une soumission a la loi de ce qu’il faut dire pour séduire et non a l’affirmation de ce qu’il faut apprendre aux élèves pour les émanciper par le savoir,
d’une complaisance auto culpabilisatrice engendrant des complexes permanents, elles toutes descendantes d’esclavagistes, de croisée, de colonisateurs, représentante de la culture de ses "salops de français" bourreau occidental de l’humanité des innocents, face à des populations d’enfants "victimes et pauvres" qu’il faut plaindre et excuser a tout prix, même a celui de leur apprendre quelque chose.
Des profs tellement angoissée a l’idée d’apparaitre "raciste" qu’ils font tellement de courbette mentale pour ne pas en avoir l’air que ça en deviens maladif, voir "douteux" pour qui voit bien que la gène qu’il engendre chez la prof quand il l’accuse et y devine avec l’intelligence féroce d’un enfant la porte avec laquelle il espère une meilleur note, une capitulation pour avoir la paix quand il fout le bordel, et autre arrangement avec son intéret.
alors quand un "fou" de collègue dit une vérité historique qui dérange, qui ne vas pas dans le sens exclusif du poil de la "sensibilité de l’élève", il met en danger leur sécurité d’angoissée dans leur classes, ou par solidarité féminine , met en danger celles qui se trouvent en danger dans ces classes, Aussi, il est normal de mater ce fou qui se prend pour un prof avec un blâme quelque temps, histoire de classé l’affaire avant qu’elle ne devienne chaude ou trop médiatique.
C’est soi la vérité historique normalement affirmée par un collègue, et elles se font traiter comme lui, membre de son camps, islamophobe, raciste, etc...
et ça ne se limite pas qu’a des insultes, mais a des aggressions physiques, parfois armée, et la peur, la peur, la peur entretenue que ça vous arrive.
Et entre elle avec son omniprésence, que ce serai peut etre là, maintenant, en sortant de l’école aprés cette tardive réunion, où là, presque devant chez soi, parce qu’ils l’ont dit, "on sais où t’habite, rue ...", , l’aggression, sans prévenir, peut etre juste pour avoir mal parler en classe et froissée cette "sensibilité d’élève" ;
et soutenir ce type qui dit la vérité historique, son éthique de prof, sa carrière malmenée, oui, c’est vrai, peut etre, mais qu’est ce qu’on en à faire ? on va quand même pas se faire trouer la peau ou insulter tous les jours pour un truc vrai d’il y a des siècles ?
voilà pourquoi je pense que monsieur chagnon a pris son blâme, que l’information a si peu été relayé publiquement, son véritable crime c’est d’avoir trahi l’omerta imposée par l’idéologie dominante de lacheté pédogique mais assurant une relative sécurité pour les profs.
En bravant la miévrerie ambiante, il a mis en danger "la vie professionnelle et l’intégrité physique" de ses collègues, inconscient qu’il est, il a mis à mal un conte pour enfant religieux en le plaçant sous la lorgnette de la critique historique cartésienne, et pour ça il mérite de payer son courage de prof qui met toujours mal a l’aise la lacheté ambiante en salle des profs, il casse le moral des troupes de l’éducation nationale.
amicalement, barbouse.
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@barbouse :
Votre interprétation qui prend en compte la peur des enseignants face aux réactions possibles des élèves s’estimant "offensés" me paraît très sensée. Par contre, je ne crois pas que cela en serait autrement si la sex ratio était équilibrée au sein des troupes de l’EN. Je ne vois pas en quoi un prof mâle serait moins susceptible d’e tempérer ses propos vis à vis des religions en général, et de l’Islam en particulier.
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loin de moi l’idée de vous convaincre par des arguments faisant appel à la raison, mais plutôt aux sentiments,
a votre avis, une personne est plus facilement influençable par la menace physique lorsqu’elle fait 1m80 au masculin ou 1m60 au féminin ?
a votre avis, lorsque ce que vous représentez est potentiellement agressable en public, sachant qu’ambulance, police, justice, etc... n’arrivent qu’aprés les personnes qui sont vos collègues les plus proches, vous vous sentez plus en sécurité entouré de 8 hommes et de 2 femmes ou de 2 hommes et 8 femmes ?
a votre avis, le réflexe de composer par la séduction face a l’expression de la menace physique est un réflexe masculin ou féminin ?
Aussi je n’ai pas de certitudes qui ne peut être démentie par un rapport de psychologue et édulcorée par une enquête officielle, mais a priori, comme ça, a brule pourpoint, je crois qu’un groupe majoritairement féminin est plus enclin a céder a la violence qu’un groupe majoritairement masculin,
amicalement, barbouse.
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barbouse :
Si l’administration était solidaire à 100% et que l’élève qui proférait ne serait-ce qu’un gros mot savait que toute la hiérarchie d’Etat lui tomberait dessus, sans faille, m’est d’avis qu’il hésiterait avait d’agir. Et dans ce cas, inutile de faire 1m80.
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@armand
bonjour, j’avoue ne pas bien comprendre votre conviction,
Sa n’existe pas une administration solidaire à 100%, pas même dans l’armée en temps de guerre.
Pour l’éducation nationale, c’est impossible par la nature même de son entité sociologique.
Que je passe par le clivage standard entre les professeurs "du coté des éléves" et ceux du coté des collègues et de l’administration, le dénie de responsabilité et l’absence de reconnaissance de son/ses erreurs à tout les échelons de la hiérarchie,
le carrièrisme qui consiste a oeuvrer pour ne pas être dans une classe, encore moins les plus pénible, et placé ses enfants dans les bon endroits, l’appartenance syndicale, politique, lobbyiste des uns et le désengagement cynique des autres, la prégnance majoritaire d’une idéologie féministe permettant de rejeter les obstinations dans l’erreur des unes etn cautionnant l’usage d’arguments "sensitifs, émotionnels, psycho-utile" qui font limite office de preuves sur plusieurs étages administratif jusqu’a ce qu’enfin on trouve un homme coupable quelque part,
fait que, entre autre arguments, ça n’existe pas et n’est pas pret d’arrivé une administration solidaire à 100% dans l’éducation nationale, demander a n’importe quelle femme ce qu’elle pense d’un groupe de copine, de maman, de femme profs ou d’hotesse de caisse, si le mot solidarité est le premier qui lui vient a l’esprit.
surtout lorsque ceux qui font le mieux leur métiers sont suspect parce que de toute façon a part des ennuis ils ne gagnerons rien d’autre.
Mais même dans le cadre d’une affirmation de solidarité de façade, même si l’élève a mentalement la certitude que l’administration est solidaire a 100%, et ce ne serai pas la première fois qu’un élève se trompe, alors avant même de proférer une insulte il y réfléchirai à 2 fois, vous dites ?.
si je prend en compte les dérives du langages courants ou les mots "putes, niqué, pd, entre autres joyaux de la poésie française, sont fréquemment prononcée, et qu’ils deviennent des habitudes langagières dés l’enfance, on ne peut pas s’attendre a ce que l’expression spontanée d’un élève, naturelle, soit dépourvue de ce langage dés qu’il se lache.
Si je prend en compte qu’une partie d’élève est a l’école avec les yeux rougies par le cannabis, la gueule de bois, etc... administration 100% ou pas, la perception et le comportement chimiquement modifiée de l’élève lui enlève l’inibition, aussi il n’y "réfléchira" pas a 2 fois. Et son public, sa classe, ne lui laissera pas passé l’occasion de se lacher à travers lui.
Si je prend en compte la crainte de la sanction, il faut placé les choses dans leurs contexte.
Quelle sanction j’ai a craindre lorsqu’au pire on me renvoi, que des potes qui se débrouillent sans diplomes j’en connais plein, et que j’ai guère mieux à espérer de la vie dans mon ignorance ?
Qu’est ce que j’ai à craindre lorsque le dernier maillon de l’autorité de l’admnistration, la prof, a déja ou va déja craquée sous les coups de pression, parce que dans la classe elle est seule, et ce n’est jamais qu’un être humain, qui ne porte pas plainte, culpabilise, veux garder son boulot en espérant secrètement etre suffisament victime pour que l’administration la mute,
que sa plainte si elle en a le cran, si c’est pour insulte ou menace, n’est retenue que si elle voir directement le procureur de la république, autrement ne sera pas retenue par la police a moins qu’elle soit déja physiquement blessée, Et si un flic appel les parents de l’élève, ça veut dire qu’elle est du coté de l’ennemi.
et je passe les crises d’angoisses de mamans lorsque leurs élèves ou leur "cousin" menacent ses enfants de profs et sa famille, qui ont "son addresse" et qui font que non seulement le/la prof, dans ces conditions, ne tiens pas compte de son "administration" et de son "soutien" lorsqu’elle veut imposé une sanction sur un élève qui s’en moque, quand bien même elle en a, du soutien,
mais qu’on fini avec un jolie syndrome de stockholm lorsqu’on est coincée plusieurs années là, ce qui fait suivre quantité d’arrêts maladies, apprendre les joies de la psychologie pour y dénicher une bonne raison d’etre malade, puis la quete motivée de toutes les failles du systeme pour ne pas allez faire cours, reprendre un cursus, etc...
pour enfin s’éloigner physiquement le plus loin possible de la zone de danger sans jamais pouvoir le dire ouvertement tellement c’est honteux de ne pas aimé les enfants, ne pas vouloir s’en occupé, ne pas avoir pitié des pauvres "victimes" qui de pret sont des bourreaux pour plus faible qu’eux,
honte qu’on ne peut affirmé coincée par sa volonté de prouver qu’en tant que femme on est aussi forte/capable tout en cherchant la conviction d’être supérieur à un homme alors qu’on voit bien qu’on a aucune autorité,
honte en pensant à ces quelque enfants a qui on a aimé enseigner, honte en pensant a ses parents qui étaient si fier de son diplôme, etc... mais la peur de la honte n’empeche pas la peur de rester a faire cour dans cette classe et ce quartier, loin de ces fous, ça ne fait juste qu’inciter a chercher des raisons avouables et les rendre crédible dans le regard des autres pour enfin pouvoir partir.
amicalement, barbouse.
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@ Barbouse
Merci de ce panorama qui devrait en faire réfléchir plus d’un et, en tout premier lieu, les candidats à la profession. Paul Villach
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la crise des vocations dans l’enseignement national est un vrai problème qui commence a en alerter plus d’un dans leurs bureaux,
finalement de toute les carrières accessibles sur concours, est ce vraiment celle là qu’il faut viser en priorité ? ça ne fait pas réver les meilleurs étudiants, ni même les candidats à la recherche que de voir l’enseignement voie de garage leur pendre au nez en cas d’échec partiel de leur cursus. Et peut on leur reprocher ?
Peut etre n’était il pas si profitable aux familles sur le long terme, cette politique de recrutement des 30 dernières années visant a placé un maximum de femmes, futur ou déja mamans et donc a travers elles leurs enfants, à l’abris économique en période de chomage de masse
sans prendre en compte l’équilibre de l’éducation national, "l’éventuel" besoin de l’enfant d’avoir besoin des 2 sexes en repères autant familial que pédagogique, organiquement et pas "symboliquement".
ni prévoir par excés de confiance idéologique la hausse de la violence issue de ce même chomage de masse et donc l’augmentation accrue de la pénibilité du travail de professeur,
et enfin fragilisé la structure de l’intérieur en plaçant l’intéret des familles de professeurs/ fonctionnaire au sens large en contradiction avec un objectif d’efficacité vis a vis de leur soucis de reproduction de leur niveau social, ce qui les les incites à accepter, tolérer, utiliser où cèder à différentes méthodes face à la logique du concours administratif auxquels ils préparent leur enfants.
Cela va du coup de fil a un collègue pour changer la note de leur enfants en passant par l’utilisation de réseaux pour négocier avec un ou plusieurs membre d’un jury, au niveau individuel,
à l’acceptation sans entraves de la diminution des heures de grammaires, première étape d’un stimuli du cogito de l’enfant qui doit percevoir et harmonisé des objets symboliques inaccessible à ces cinq sens mais perceptible par l’usage de sa pensée, l’acceptation sans entrave du passage à la méthode global et la négation des rapports annuels de la pente vers l’illettrisme et la popérisation de la langue qu’elle engendre,
autant d’élement qui n’’incitent pas au courage face à l’apreté de l’effort d’enseigner en milieu difficile pour participer d’une mise en place d’une volonté collective d’efficacité probante dans l’éducation du plus grand nombre,
mais plutôt à un nivellement par le bas en gardant l’illusion d’une éducation la même pour tous autant que possible, la façade mais pas le contenu.
De façon a générer une disctintion palpable sur concours dans l’ampleur des acquis et du savoir entre l’enfant "d’en bas" et l’enfant d’un peu plus haut, mais aussi dans la capacité de l’élève a mobiliser ces derniers,
ce qui, convenons en, élimine une bonne partie de la conccurence possible d’enfants de la masse populaire tout en gardant la façade "éducation nationale" et détournant un maximum de personne de l’ambition de préparer un concours, mauvais élèves qu’ils sont.
Puis de gérer un autre pourcentage d’élève en les privant subtilement des moyens d’exploiter au mieux leur potentiel et leur chance,
souvent surnotés pour ne pas les "angoisser", ne pas blesser leur "sensibilité", laissant indument pensée a la classe ou l’élève que sa couleur de peau, sa difficulté social, sa "pauvreté", son origine, sa religion, sa féminité ou masculinité, sont des critères avec lesquelles sa production intellectuelle est estimée et notée, logique du coeur oblige,
C’est d’autant mieux mal les préparer au niveau d’exigence intellectuel adéquat pour passé un concours, tout en confortant l’idée qu’ils ont le même diplôme et donc le même savoir,
Pour finalement leur faire admettre que c’est leurs fautes exclusives, chacun réduit à un seul individu devant une copie qui ne comporte pas son nom pour éviter une énième fois le procès en racisme, qu’ils doivent leur échecs. Ou que si coupable ils doivent trouver, c’est tout sauf le contenu allégé de leur cours et certainement pas ses si gentils professeurs.
Là, devant sa copie, plus de parole doucereuse, plus d’excuses du coeur, plus de prof qu’on connait et qu’on peut manipuler a coups de pression pour changer sa note,
là, on paye d’avoir cru que sous prétexte qu’on est colorée, pauvre, musulman, et autres mauvaise raisons, comme si ça nous empéchais de penser et d’apprendre,
on allais s’en sortir avec sa propre fainéantise scolaire à coup d’excuses devant sa page blanche numérotée. Là, on s’aperçoit qu’on sait, ou qu’on sait pas, mais aussi qu’on sait en fonction du seuil d’exigence qu’on a eut en face de soi et qu’on s’est donné a nous même pour bien savoir.
Alors profitant que rien n’est plus dupe qu’un mal sachant persuadé de savoir, il ne reste à l’élève face a son refus, sans pouvoir comparé sa copie, que l’auto culpabilisation, la frustration, et l’acceptation de son sort .
Et pour d’autres, bien sur, la joie d’avoir réussi le concours, d’avoir le job, avec l’impression d’avoir été en compétitions saine et honorable puisque confronté a des personnes de même "diplôme".
il fut un temps ou l’honneur des professeurs c’était d’éduquer les enfants comme les leurs, parce qu’enfant d’ouvriers eux mêmes, ils voyaient dans les élèves la necessité de les élever au dessus de l’aliénation du travail manuel et des abus du patronnat, l’émancipation par le savoir ça avais un sens, tout en sachant que l’habitus qui favorise les leurs permettra même la possibilité de voir leur famille gravir des échelons,
et aujourdh’ui un temps où il y a les siens, la caste administrative d’un coté, et les enfants des autres.
Le tout au détriment de l’idéal républicain et l’héritage des lumières qui n’arrange personne, ni les obscurantistes ni les dealers qui font leur empire sur les cervelles vident, ni l’objectif de reproduction du statut social des enseignants via leur descendance.
amicalement, barbouse.
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@Barbouse
Je crois que vous avez raison globalement, mais comme la "menace" (plus ou moins clairement exprimée) peut venir d’un groupe d’élèves, face à un enseignant qui, lui, est seul et que les comptes peuvent se régler dans la rue, la tentation de réagir par une manoeuvre de "séduction" peut tout aussi bien être le fait d’un homme que celui d’une femme. (pour imiter Audiard, on pourrait dire : "quand 10 mecs de 70 kg chacun parlent à 1 mec de 100kg, celui-ci ECOUTE !)
Mais ce qui est vrai aussi, c’est que les femmes sont souvent encore plus exposées que les hommes pour une "raison" supplémentaire avant même d’avoir prononcé le moindre discours pédagogique : elles ne sont déjà pas considérées par certains élèves comme ayant les mêmes droits que les hommes, hormis celui de la fermer et de filer doux ...ce qui est toujours justifié par la "culture" !!
cordialement
Mascarpone 58
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honnètement j’aimerai vous répondre que je suis cynique, que j’exagère, que je me trompe, et comprend parfaitement que l’on veuille défendre la notion de femme professeur, ne serais ce que parce qu’évidemment leur sexe ne les empeche pas d’etre de bon prof,
mais ce que je dénonce c’est l’ultra féminisation de la profession, le déséquilibre visible entre personnel féminin et masculin, et les dérives que cela engendre, autant dans les rapports entre collègues que des élèves, rien d’autre,
et vu que la situation n’est pas prete de changer, que personne n’a envie d’entendre ce genre de réalité sociologique, il faudra bien faire avec, et nul femme prof actuellement n’est responsable de la politique de recrutement de l’éducation national des ces 30 dernières années,
seulement si réflexion sur la politique de recrutement a mettre en place dans l’éducation nationale il y a en ce moment, c’est peut etre aussi le moment d’écrire cette perception de la réalité.
amicalement, barbouse.
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@Gilles, Papinien . Il y a un vieux dicton : "quand on veur noyer son chien, on l’accuse d’avoir la rage" . Je crois qu’il s’applique à merveille dans le cas Chagnon....
Qu’il soit de droite ou de gauche Chagnon n’a dit que la vérité.
Effectivement les temps sont durs et le genre de propos peut énerver .
Mais je remarque qu’à longueur de temps on enseigne aux enfants que la France a massacré les Algériens, que le christiannisme et l’Inquisition ont tué des milliers de personnes, que la colonisation française a été une horreur, etc....
Si les enfants "blancs" de culture plus ou moins chretienne peuvent supporter ces vérités , aussi blessantes et approximatives soient elles, pourquoi des enfants d’autres cultures n’accepteraient pas les vérités liées à leur culture ?
Cela me rappelle les propos de Me Taubira qui veut faire enseigner aux enfants que la traite négriére était le fait essentiellement de l’Occident.
Quand on lui a fait remarquer que la traite arabe a fait autant sinon plus de victimes , elle a répondu qu’il ne fallait pas stigmatiser les enfants arabes . Par contre on peut stigmatiser mes enfants...Qui n’ont pas plus à voir dans cette histoire que les enfants arabes ou même noirs.
Pour en revenir à Chagnon , il est peut-être villieriste ou je ne sais quoi que je n’apprecies guére. N’empêche qu’il lui faut de la constance et du courage pour se tenir droit sous cette avalanche nauséabonde de sous-entendus tordus, de mensonges éhontées et de lâchetésordinaires.
Ca me rappelle aussi l’affaire Petré-*Grenouillot qui avait eu le mauvais goût de noter que les noirs emmenés en esclavage étaient capturés et vendus aux marchands arabes et europeens par leurs fréres noirs...
Cette semaine il y a un article dans Marianne sur le poids exorbitant de certaines minorités et cette forme de veulerie servile qui est la marque actuelle de notre ersatz de démocratie.
Le fond de l’affaire Chagnon se trouve sans doute là plus qu’ailleurs.
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"Aussi je n’ai pas de certitudes qui ne peut être démentie par un rapport de psychologue et édulcorée par une enquête officielle, mais a priori, comme ça, a brule pourpoint, je crois qu’un groupe majoritairement féminin est plus enclin a céder a la violence qu’un groupe majoritairement masculin"
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Bonne remarque.
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Je remarque que tous ceux qui utilisent l’engagement politique du professeur pour justifier sa condamnation font tous le même "oubli" volontaire : ils évitent de préciser que cet engagement dâte d’APRES sa condamnation et même qu’il en est la conséquence comme le prouvent les propos de Louis Chagnon ceux sur les juges notamment... Aucune des interventions utilisant son engagement politique n’évite cet écueil.
Quand bien même, faudrait-il "fliquer"les propos de tous les professeurs et les condamner uniquement d’aprés leur engagement politique réel où supposé. Si c’est le cas ne devrait-on pas,par exemple, surveiller chacun des propos d’un professeur d’Histoire encarté au parti communiste lorsqu’il aborde le chapitre de la Guerre froide ?
Ce blâme est une décision de pure politique et de démagogie.
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Avant de donner mon propre avis, je demande à voir le texte précis du cours. Enseignant moi-même, je sais qu’il est très facile d’orienter les faits dans le sens d’une mise en accusation, les exposer avec neutralité, ou faire comprendre qu’on a un parti-pris favorable.
Autre donnée importante : quand on fait cours, doit-on tenir compte de la sensibilité et des opinions présumées de ses élèves/étudiants, ou en faire abstraction ?
Le but de l’opération est-il d’asséner la vérité/sa vérité, Ou des rendre les faits assimilables par des jeunes et moins jeunes qui peuvent réagir au quart de tour, s’ennuyer, opposer un refus ?
Dans ce cas, la comparaison faite ci-dessus avec la présentation des vieilles religions polythéistes est intéressante : présente-t-on de la même façon une doctrine morte ou une doctrine qui anime encore des millions de croyants ?
Toutes ces questions sont essentielles lorsqu’on décide de sa propre pédagogie.
Si le maître-mot de l’administration c’est d’éviter les sujets sensibles, même présentés avec neutralité, alors c’est absolument insupportable ;
Ainsi, on doit pouvoir présenter le Prophète comme un marchand, un homme de guerre, un politique, comme ont doit pouvoir présenter Jésus comme le prédicateur pacifique dans un contexte de bouillonnement religieux, sous la férule de l’Empire Romain.
Ces faits ont-ils étaient exposés ’à charge’ ou simplement à titre d’information ?
En tout cas on marchait moins sur les oeufs avant. Quand j’étais en Terminale, notre prof de lettres nous avait récité une version obscène du ’Notre Père’. Seul de la classe, je m’étais levé et suis sorti. Seul un camarade musulman a tenu à me féliciter et m’a serré la main. Mais je n’aurais jamais eu l’idée de me plaindre à mes parents. Et cela s’est passé à l’époque où on baignait au lycée dans une culture de la provoc post-soixante-huit.
Notre prof de philo nous ayant cité Mao en ajoutant, ’vous savez, Mao est poète’, je lui avais répondu ’Mais Monsieur, Hitler était peintre’...
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@ Armand
Vos observations sont bien sûr pertinentes. Ce qui ne l’est pas, c’est de détourner la procédure disciplinaire pour salir un professeur. Qu’on le veuille ou non, la justice, pourtant aujourd’hui peu encline à contredire l’autorité, a jugé le blâme illégal pour inexistence matérielle de motif ! Ne refaisons pas le procès ! L’administration est donc coupable et non le professeur ! Paul Villach
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Nous nous comprenons parfaitement.
Ce que je voulais faire remarquer, aussi, c’était l’importance du climat ambiant. A une époque où c’était à la mode de cracher sur les religions, un prof pouvait proférer les pires inepties et se faire applaudir. Nous en sommes arrivés aujourd’hui où même un cours objectif, sur un sujet qui déchaîne les passions, devient difficile. Et que l’administration n’arrange rien en désavouant fréquemment, il faut bien le dire, le professeur.
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excellent, paul, rien à dire de mieux. Le fruit mûrit, il tombera tôt ou tard.
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