Un conspirationnisme d’affirmation ?
Cet article a pour but de réfléchir à la ligne stratégique du mouvement pour la vérité, mouvement qui regroupe des personnes qui doutent sérieusement de la version officielle des attentats du 11 septembre 2001 et qui pensent qu’a minima, des complicités internes aux Etats-Unis ont été nécessaires à la réussite de l’opération.
Il y a d’abord la distinction communément faite entre les partisans du LIHOP et les partisans du MIHOP. L’hypothèse LIHOP (Let It Happen On Purpose) suppose que des dirigeants des Etats-Unis ont laissé faire les attentats pour s’en servir ensuite comme d’un prétexte à leur politique. Les partisans de l’hypothèse MIHOP (Make It Happen On Purpose) pensent que l’opération a nécessité des complicités actives internes aux Etats-Unis. Cette distinction est à mes yeux assez peu pertinente, et elle masque finalement une autre structuration du mouvement, plus intéressante. Explications : lorsque les personnes du mouvement reviennent sur les circonstances de leur engagement, ils font très souvent référence à ce qu’ils appellent une conviction, presque une foi. Ce qui s’oppose radicalement à un simple doute sur la véracité de la version officielle. Ils parlent d’un avant et d’un après, d’un basculement, etc… La théorie du LIHOP ne peut à elle seule expliquer ce phénomène. Qu’une personne en vienne aujourd’hui à penser que différents services secrets à travers le monde avaient eu connaissance à des degrés divers de l’opération en cours, qu’ils avaient, dans leur grande majorité prévenu le gouvernement américain du risque encouru, que ce gouvernement avait ignoré les risques, par négligence ou bien que certains, au sein du gouvernement, se soient dit « attendons de voir ce qui se passe, ça pourra toujours servir nos projets impérialistes », qu’une personne , donc, en arrive à cette conclusion n’explique pas ce sentiment de basculement. En effet, la théorie du LIHOP est aujourd’hui admise, à des degrés divers, et souvent implicitement, par la grande majorité des journalistes, commentateurs, officiels à travers le monde. La preuve en est que Karl Zero, partisan officielle de l’hypothèse LIHOP, ne s’est jamais fait attaqué par les médias, et que sa prise de position affichée n’a finalement choqué personne.
Là où la bataille fait rage, c’est donc autour de l’hypothèse MIHOP, et une association comme reopen911 doit sa raison d’être à cette hypothèse. Je disais plus haut que la distinction LIHOP/MIHOP masque une autre distinction à l’intérieur du mouvement qui relève cette fois de la stratégie bien plus que de la conviction, et qui s’articule autour de la question de ce que j’appellerais le doute affiché. Pour bien comprendre ce dont je parle, nous prendrons un deuxième exemple médiatique tout à fait révélateur de cette stratégie : Jean-Marie Bigard. Sa position à propos du 11 septembre 2001 a été portée à la connaissance du public lors d’une émission de radio sur Europe1, présentée par Laurent Ruquier : JM Bigard, invité parmi d’autres, se lâche et parle comme toute personne qui est déjà convaincu par l’hypothèse MIHOP depuis longtemps. Puis, constatant la bronca, il se repli sur la position du doute affiché, alors que ce qui caractérisait sa première déclaration était bien plutôt la conviction intime. Mais Bigard est suffisamment intelligent pour ne plus parler de sa conviction de manière explicite, tout en expliquant clairement qu’il ne s’agit que d’une stratégie pour passer le filtre médiatique et éviter de choquer certaines personnes (les familles de victimes ?). Il ira même jusqu’à expliquer que c’est un homme politique qui lui a conseillé cette stratégie !
Cette stratégie du doute affiché est donc souvent mise en avant pas des personnes convaincues de l’hypothèse MIHOP dans le but de ne pas choquer l’interlocuteur novice, ou pour éviter de se faire piéger par les journalistes. La demande d’une nouvelle enquête indépendante va tout à fait dans ce sens, en insistant sur les « zones d’ombre » à éclaircir, plutôt qu’en mettant en avant la conviction de personnes de bonne foi et de bon sens. Il n’est pas question de remettre en cause la demande d’une nouvelle enquête réellement indépendante, mais mettre systématiquement en avant cette demande revient à laisser entendre que ce sont des doutes plus que des convictions qui guident les militants du mouvement. Cette stratégie est à mon avis au final dommageable pour le mouvement, et ce pour deux raisons principales.
La première concerne les médias et les compromis à accepter pour passer le filtre médiatique. On peut revenir à Bigard. Sa stratégie du doute affiché lui a permis de continuer à passer dans les médias, mais sur la question du 11 septembre, force est de constater qu’il a perdu la bataille et que les médias l’ont gagnée, par KO. Rappelez-vous tout d’abord Paul Amar, puis Guillaume Durand, pour en arriver finalement à accepter de fermer sa gueule pour pouvoir continuer à bouffer (Cf. la dernière promotion de son spectacle chez Ruquier, sans un mot sur le 11 septembre). La stratégie qui consiste à respecter les règles de l’adversaire revient ici à abdiquer. L’adversaire est trop fort. Bigard a eu l’audace de croire qu’on lui demandait son avis, alors que son rôle de clown qui s’exprime sur un sujet qu’on veut décrédibiliser était déjà écrit à l’avance.
Si l’on se sent, aujourd’hui encore, plus concerné que la plupart de ses concitoyens par le sujet du 11 septembre, c’est qu’on penche nécessairement vers l’hypothèse MIHOP (c’est ce que j’ai essayé de démontrer plus haut). Et dans ce cas, mécaniquement, les médias sont un adversaire de poids, vu l’acharnement qu’ils mettent à décrédibiliser toute remise en question de la version officielle. Il y a donc nécessité de comprendre qu’un militantisme de rupture est nécessaire, rupture dans le sens que lui donnait Jacques Vergès lorsqu’il parlait de défense de rupture, quand les deux parties qui s’affrontent n’ont pas les mêmes valeurs de référence (résistants/terroristes, par exemple), et que l’accusation impose les règles du jeu. Et dans ce cas, la meilleure défense est l’attaque de ceux-là mêmes qui représentent le système combattu. Avez-vous déjà vu la haine qu’a régulièrement déclenché à son égard un intellectuel de la trempe de Noam Chomsky (mis à part ses positions sur le 11 septembre) lorsqu’il accuse les Etats-Unis d’être l’état terroriste n°1 de la planète ?
On m’objectera que les médias sont le seul moyen de toucher une grande masse de personnes en peu de temps. Mais si les personnes touchées ne comprennent pas notre discours parce que nous le dissimilons nous-mêmes, voilà qui pose un autre problème, et qui donne une deuxième raison de contester la stratégie du doute affiché. Car comment faire comprendre l’importance que nous accordons aux événements du 11 septembre au public, si nous donnons l’impression d’être juste « troublés » par les incohérences d’une version officielle dont, il faut bien le dire, tout le monde se fiche. Le rapport de la commission d’enquête est truffé d’erreurs, d’approximation et d’omissions ? La belle affaire ! Ce ne sera pas la première fois qu’une commission incompétente est nommée, fût-ce à propos d’un événement aussi grave.
Voilà à peu près ce que se disent les gens quand on leur parle de doute. Alors pourquoi ne pas renouer avec la passion des débuts du mouvement ? Pourquoi ne pas assumer que ce mouvement est constitué d’hommes et de femmes qui se sont forgé leur intime conviction sans l’aide des médias officiels , et pas uniquement des « sceptiques » qui reprocheraient aux officiels de n’avoir pas répondu à toutes leurs questions ? Pourquoi ne pas crier haut et fort qu’il suffit d’un peu de temps, de quelques visionnages de documentaires, de quelques lectures d’articles, pour changer radicalement de vision du monde ? Bien sûr, les médias nous taxerons d’irrationnels, de sectaires, ils verront de drôles de lueurs dans nos yeux… Mais c’est déjà le cas aujourd’hui, et il n’y a aucune raison que cela change. Ils répètent bien tous les jours que nous aidons à installer la démocratie en Afghanistan…
Plutôt que d’énumérer les erreurs de la commission d’enquête, pourquoi ne pas inviter les gens à regarder ces vidéos :
http://www.dailymotion.com/relevance/search/wtc+flashs+explosions
http://www.dailymotion.com/video/xapjno_qui-doute-encore-demolition-contr%C3%B4l_shortfilms
http://www.dailymotion.com/video/x6x5t2_analyse-des-effondrements-au-wtc-ou_news
http://www.dailymotion.com/video/xaubl7_nvelles-preuves-bombes-ds-wtc_news
http://www.dailymotion.com/video/xaozyn_11-septembre-gros-plans-demolition_news
Les preuves sont sous nos yeux. Dans ces vidéos, on voit les explosifs à l’œuvre, comme dans bien d’autres. Le bon sens suffit à nous rendre plus que perplexes face à la désintégration totale de ces trois énormes bâtiments.
Bigard avait parfaitement raison, un avion civil ne peut pas avoir été détourné, avoir échappé à la défense militaire, s’être dirigé tranquillement vers le Pentagone pendant plus d’une demi-heure (alors que le pays est en état d’alerte maximal), s’être crashé au premier étage du bâtiment après une manœuvre « abracadabrantesque » et un vol en rase motte, avant de se désintégrer entièrement, sans qu’on puisse nous en donner la moindre image ! Le pire, c’est que les seules images, sorties plusieurs années après ne montrent pas un avion mais un missile, dont le vol en rase motte et l’impact sont caractéristiques ! Vous en voulez encore ?
Alors, que faire ? Peut-être se montrer plus arrogants, plus sûrs de nous-mêmes ? Pourquoi ne pas voir les choses en grand, comme par exemple organiser une manifestation nationale en contactant préalablement des associations sympathisantes, voir des partis politiques, en collant des affiches et des autocollants, en organisant des fausses interviews, en demandant aux gens lors d’un micro-trottoir : « Obama a enfin reconnu que les attentats du 11 septembre étaient un coup monté des Etats-Unis, qu’en pensez-vous ? », et en clamant haut et fort « Oui, les attentats du 11 septembre sont une manipulation, et les fous sont ceux qui ont gobé le morceau ! ».
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