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Les commentaires de Mathias Delfe



  • Mathias Delfe Mathias Delfe 7 janvier 2010 17:15

    A Mathieu

    Sciences-Po tout seul est le plus souvent un passeport pour le chômage.

    Le diplôme sert à s’inscrire à l’ESJ (Ecole supérieur de journalisme), autre voie de garage, ou à préparer divers concours administratifs, dont  l’ENA.

    Si vous faites une école d’ingénieur, il y a bien des chances pour que vous débutiez ensuite dans un poste occupé il y a trente ans par un technicien, au mieux un TS.

    Cette dépréciation de la valeur des diplômes -voulue par les employeurs- explique probablement pour une bonne part l’engouement relativement récent des classes moyennes pour les études en grandes écoles.

    Cette inflation du niveau requis pour exécuter les mêmes tâches s’accompagne-t-elle d’un surcroît d’efficacité dans le service rendu ?

    Dans les filières purement techniques, peut-être.

    Ailleurs, on peut en douter, quand on sait qu’il y a trente-cinq ans un bac suffisait pour devenir instituteur, lequel obtenait des résultats sans doute meilleurs qu’aujourd’hui, en tout cas pas pires.

    Idem les journalistes, même pas forcément bacheliers, pas moins pertinents que ceux d’aujourd’hui qui semblent si souvent formés à s’exprimer uniquement par des lieux communs, des expressions toutes faites.

     

    Mais bon, je m’égare, tout ceci fera l’objet d’un autre article, peut-être.


    A French

    Vous citez des commis du pouvoir.

    Comme vous le remarquez vous-même, le vrai pouvoir, qui est économique, est aux mains des ingénieurs et des commerciaux.



  • Mathias Delfe Mathias Delfe 7 janvier 2010 16:05

    A Mathieu

    "Sinon concernant l’utilisation des mathématiques comme critère de sélection, en école d’ingénieur comme de commerce, où voulez vous en venir  ? Il s’agit de la discipline la moins marquée socialement."

    Au fait que la plupart des admissions en grandes écoles (mais aussi en médecine, bien sûr) est corrélé à une forme d’esprit « technicien ».

    Et pour cause, puisque des techniciens*, c’est ce que le système recherche à tous les niveaux afin d’assurer sa propre reproduction à l’identique, seulement modernisé en apparence par de nouvelles applications.. techniques.

    Demandez-vous pourquoi ledit système ne veut pas d’étudiants en lettres au pouvoir et fait tout ce qu’il peut pour les déconsidérer.

     

    Sinon, le passage du latin aux maths comme outil de sélection des meilleurs spécimens formatables dans le cheptel humain correspond au glissement du classique au moderne, du XIXe siècle imprégné de ruralité au XXe siècle urbain et technique.

    Dans les deux cas, on a toujours affaire à une mesure arbitraire, en dépit de la fausse objectivité accordée aux matières scientifiques.

    *évidemment, et heureusement, certains deviennent aussi des Boris Vian, et tournent alors le plus souvent totalement le dos à la technique.



  • Mathias Delfe Mathias Delfe 7 janvier 2010 15:23

    A Lord Mahuf

    Exact. Cela va des écoles qui rémunèrent leurs étudiants (ex : ENS) à celles qui les font payer très cher (ex : HEC).

    Toutefois, je n’ai pas spécialement insisté sur ce point, qui n’est qu’un élément de l’argumentaire.

    Demeure la question-clé des concours élaborés pour être réussis par une population conditionnée scolairement et le plus souvent socialement pour les réussir, dans l’optique future d’une reproductibilité à l’identique, ou peu s’en faut, du système aussi bien éducatif qu’économique, politique ou social.
    Et c’est bien ce qui se passe, les générations changent, mais rien ne change.



  • Mathias Delfe Mathias Delfe 7 janvier 2010 13:03

    Oui. C’est exactement ce que j’ai écrit moi-même.
    J’espère que ce n’est pas vous qui avez voté contre le texte, sinon vous méritez un zéro pointé au concours ! smiley



  • Mathias Delfe Mathias Delfe 30 novembre 2009 17:47

    A French Car

    Mais aucun électeur socialiste ne devrait voter en faveur d’une liste où figure Julien Dray, sinon aucun message des représentés aux représentants ne sera jamais pris au sérieux et ça ne sera plus la peine de gémir sur le cynisme contemporain et la politique comprise comme un business juteux !

    Si le PS a du mal à se débarrasser des brebis galeuses qui n’ont pas encore rejoint le troupeau du berger Nicolas, il ne manque pas d’autres listes à gauche.



  • Mathias Delfe Mathias Delfe 30 novembre 2009 16:13

    Autant pour moi, les commentaires sont réapparus. Je ne comprends pas cette diablerie typiquement webienne, mais bon, je prie la rédaction d’accepter mes excuses.



  • Mathias Delfe Mathias Delfe 30 novembre 2009 16:10

    Faudrait peut-être vous tenir au courant avant d’intervenir ?

    « entre 2005 et 2008, M. Dray a perçu 1 631 417 euros, tous revenus confondus. Dans la même période, il a (NdA : aurait) dépensé 2 087 678 euros »...

    Pas tout à fait des revenus de PDG, mais c’est tout de même décent pour un élu du peuple qui démontre ainsi que les gens de gauche ont autant d’appétit pour le fric que les gens de droite.
    Mais j’arrête là, car les échanges que j’ai eus avec Albatar ont été censurés sans explication.
    Comme disait l’autre : « Messieurs les censeurs, bonsoir ! »



  • Mathias Delfe Mathias Delfe 30 novembre 2009 14:09

    A Albatar


    « …des connard de flics .. Insulte les arabes et des gosses français mais d’origine étrangère et demande 4 fois par jour les papier à la même personne. »

    Tout à fait d’accord. J’ai déjà commis un (ou plusieurs) papiers sur ces méthodes odieuses aussi crétines que contre-productives.

     

    « En revanche je ne vais pas aller dans la maison d’un flic pour voir s’il fait ce que j’estime moralement bien avec son fric. »

    C’est là, je crois, que vous vous plantez un peu dans votre contre-argumentaire : moi non plus, je ne vais pas dans la maison de Dray, c’est la maison de Dray qui vient à moi par médias interposés et le plus souvent avec la bénédiction de l’intéressé, aussi coquet et prétentieux qu’une star.

    Et ce que je vois dans la maison de Dray, où je n’ai pas demandé à entrer, ne me plait pas.

    Et ce n’est pas une question de morale : que Dray et ses pairs touchent comme un prof certifié, qu’ensuite ils flambent leur paye au poker ou en Breitling, je m’en tape.

    Mais ils devront vite faire des choix entre le jeu et l’éducation des gosses, entre la montre et la bouffe dans le frigo, choix qu’un Dray ne veut pas faire.

    En ce qui me concerne, il est donc incompétent pour représenter 90% de ses électeurs.

    Il est –hélas- difficile de défaire un PDG arrogant et surpayé, mais un élu arrogant et surpayé, on peut le renvoyer à ses chères études.

    Maintenant, si ça convient au peuple de gauche, alors qu’il arrête donc de chouiner et qu’il élève une statue à Sarkus, empereur ô combien respecté des nouveaux riches comme des anciens.



  • Mathias Delfe Mathias Delfe 30 novembre 2009 12:17

    « Votre propos est totalement fascisant… »

    Tout de suite les grands mots stupides et hors de propos.

    Les fascistes n’ont jamais découragé les dépenses somptuaires et le mauvais goût clinquant, bien au contraire.

    Si vous m’aviez bien lu, vous auriez remarqué que si Julien Dray fût trader ou patron de casinos, je n’aurais pas discuté de ses goûts navrants pour les objets futiles et prétentieux. Ne représentant que soi-même et enrichi par ses clients, il ficherait son fric en l’air comme bon lui semble.

    Je crois que vous n’avez pas bien compris mon propos : qu’un élu du peuple qui tire ses revenus du peuple est tellement trop d’argent qu’il le gaspille en achat de breloques hors de prix -qu’il reconnaît lui-même revendre avec profit à ses copains pour en acquérir d’autres encore plus coûteuses-, je trouve que cela fait la démonstration qu’il est beaucoup trop bien payé et que nous sommes vraiment des couillons de première d’accepter ça.

    Cela dit, j’espère que vous n’êtes pas de ces gens de droite qui estiment que les fonctionnaires sont toujours trop bien rémunérés, mais qui considèrent symétriquement que les nantis n’en ont jamais assez ?

    C’est quand même incroyable : si j’écrivais qu’il faut doubler immédiatement le salaire des professeurs et des infirmières (je suis pour), on me traiterait de fou, mais si je me permets de remarquer qu’un élu rémunéré comme un PDG, ce n’est pas sain, je passe pour un assassin des libertés.

    Parce que c’est bien le niveau de rémunération de cet arbre qui cache la forêt que je remets en question à travers son goût pour les babioles de luxe, dont, en soi, je me moque.

    Maintenant, si la passion de Dray était de s’endetter en collectionnant des tocantes, je n’aurais rien contre, c’est effectivement son problème, mais le fait est que cette manie vient en plus du reste : l’appart parisien, la baraque dans le midi, les grands hôtels, les meilleurs restos, etc…

    Donc, comme le dit un autre commentaire, qu’il fasse ce qu’il veut, mais qu’il change de job. Moi, j’aimerais bien ne pas avoir à être racketté pour ça.



  • Mathias Delfe Mathias Delfe 12 novembre 2009 13:37

    Yes. Mais, si on vous suit, puisque la lie est au pouvoir –économique, politique, médiatique, judiciaire-, qu’attend donc le nectar pour se faire entendre ?

    Je n’ignore pas qu’il y a en France des dizaines d’intellectuels infiniment plus brillants que AG, BHL et Finkielkraut, mais pourquoi n’entend-t-on quasiment que ces derniers ? Parce qu’ils braient aussi fort que des ânes et que la caisse de résonnance des médias ne répercute que le son des ânes ?

    Pourquoi la médiocrité règne-t-elle à ce point en maître, si elle est minoritaire ?

    Tiens ! on parie que si Glucksmann ou Besson voulaient passer un papier sur Agoravox, ils figureraient en tête toute la journée et qu’il y aurait des centaines de commentaires ?



  • Mathias Delfe Mathias Delfe 12 novembre 2009 13:32

    Pour les communistes des années 50, De Gaulle était un fasciste et la France gaulliste ce qu’on appellerait, à la mesure de nos critères d’aujourd’hui, une dictature ou au minimum un ersatz de démocratie (prix imposés, marché étroitement réglementé, concurrence limitée ou impossible, audiovisuel privé interdit, censure littéraire, journaux contestataires limités à quelques titres, tenue vestimentaire étroitement codifiée, ONG autres que confessionnelles quasi inconnues, catholicisme virtuellement religion d’Etat, police encore plus violente que de nos jours, etc… Il ne restait que le pluripartisme et les syndicats pour faire illusion).

    Donc, si l’on en croit tant de réactions qui assimilent Sarkozy à un crypto-dictateur, il serait bien le plus fidèle héritier du Général.

    Quant à Dieudonné, il n’a pour excuse à sa connerie que d’être un psychopathe, ce qui n’est vraisemblablement pas le cas de Glucksmann (quoique…).



  • Mathias Delfe Mathias Delfe 12 novembre 2009 11:17

    J’ignore si AG est appointé par la CIA ou le Mossad, ou s’il bosse gracieusement pour eux, mais le fait est que sa présentation unilatérale et réductrice de situations complexes, ses parti pris grossiers (Tchétchènes ? gentils. Palestiniens ? vilains. L’armée russe ? des monstres ! Tsahal ? un ange !), sa participation volontaire à des entreprises de désinformation (comme celle qui conduisit à l’invasion de l’Irak)) et ses retournements de veste (le mec qui, il y a quarante ans, souhaitait la mort des gaullistes fait aujourd’hui de la lèche à Sarkozy) font de lui un zélé propagandiste*, ce qui est à peu près le contraire de la rigueur d’analyse, voire de l’impartialité qu’on attend d’un intellectuel.

    Il est même pire que BHL dans la mauvaise foi partisane, parce qu’il a l’air « plus sérieux » que ce dernier, qui est à la philosophie ce qu’un danseur mondain est au corps de ballet de l’Opéra.

     

    * de la cause américano-sioniste, bien sûr. Mais ce serait la cause russe, chinoise ou islamiste que le problème demeurerait le même : un Glucksmann, à l’autre bout du spectre idéologique, se situe au niveau dérisoire d’un Dieudonné. Ce n’est pas Normale sup’ qu’il aurait dû faire, mais l’Ecole du rire.



  • Mathias Delfe Mathias Delfe 11 novembre 2009 20:50

    Finalement, je suis peut-être injuste avec Marie Ndiaye. Quand elle s’est exprimée dans les Inrockuptibles il y a quelques mois, elle n’était pas la star d’aujourd’hui.

    Elle a parlé comme une bobo de gauche standard, sans se rendre compte que ses déclarations somme toute banalement démagos, qui n’ont fait aucun clapot à ce moment-là, pourraient devenir plus tard un tsunami, notoriété oblige.

    Moi, par exemple, je ne voudrais pour rien au monde serrer la main d’un Kouchner ou d’un Besson, qui sont les modernes Papon et Bousquet. Là, tout le monde s’en fout, mais si je devenais absurdement célèbre, ça ferait du foin.

    Le plus malin, c’est Raoult, qui a réussi à s’extraire, momentanément on l’espère, d’un néant médiatique qui lui allait pourtant très bien.

    Enfin, quand j’écris Raoult, je ne sais pas en fait qui a lu à l’UMP cette vieille interview. Lui ? sûrement pas.



  • Mathias Delfe Mathias Delfe 11 novembre 2009 18:53

    Non, on peut déclarer et publier à peu près tout ce qu’on veut en Sarkozie. Sans doute pas sans risque, mais on peut.
    Grâce au Net, la liberté d’expression y atteint un niveau inconnu sous Giscard, Mitterrand et le premier Chirac.
    A noter à ce propos que Giscard était censé devenir un dictateur, puis Chirac, surnommé « Facho-Chirac » quand il était Premier ministre du précédent (d’ailleurs, depuis De Gaulle, les présidents de droite sont toujours suspectés d’être des dictateurs en puissance, fantasme qui permet de resserrer les rangs à gauche).
    L’un est devenu un vieux monsieur qui écrit des romans d’amour, l’autre, avec 75% d’opinions favorables, est devenu la coqueluche des Français, pas rancuniers.
    Sarko ? dans 20 ans, tout le monde l’adorera !

    Bon, faut rester vigilant, certes, mais aussi ne pas confondre un mégalomane autoritaire avec un authentique tyran.



  • Mathias Delfe Mathias Delfe 7 septembre 2009 11:28

    Bonjour, PtitLudo.

    En fait, ce n’est pas Helios, dont l’intervention a manifestement été trappée (pas par moi), probablement en raison de sa phobie anti-immigré sous-jacente, mais moi-même qui évoquait et les effets de vases communicants à propos de la démographie et l’inutilité d’une mesure purement locale afin de contrer l’action délétère du CO2.
    Dans les deux cas, qui sont intimement liés, pression démographique et dégradation de l’environnement, il faudrait une volonté mondiale pour obtenir une suite positive.
    Hélas, les Eglises comme les nationalismes ne sont pas préoccupés par la qualité de vie des êtres humains, seulement par leur quantité. Et l’irresponsabilité des procréateurs forcenés n’arrange évidemment rien.

    Merci de votre soutien, mais relisez plus attentivement.



  • Mathias Delfe Mathias Delfe 5 septembre 2009 17:53

    « Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais », c’est vieux comme les élites… et comme les peuples serviles qui les écoutent au lieu de leur rire au nez.



  • Mathias Delfe Mathias Delfe 5 septembre 2009 16:52

    « En quelques années, les immigres profitant de cet espace si genereusement libéré par les français se feront un plaisir de l’occuper ».

     

    Pas vrai : l’Australie, le Canada, la Russie sont très sous-peuplés eu égard à leur surface et ces pays ne sont pas pour autant « envahis »par les immigrés.

    Toutefois, si les bourgeois indolents ont besoin de dix serviteurs étrangers pour entretenir leurs routes et sortir leurs poubelles, ils ne devraient pas s’étonner que ceux-ci s’installent à demeure.

    Et pas grave. Simple question de vases communicants. Comme pour le production de CO2, il faut considérer les choses globalement, pas seulement vues depuis son propre clocher.

    Le concept de nation française n’a qu’à peine plus de deux siècles. Avant la Révolution, on était avant tout Breton, Bourguignon, Picard, on parlait sa propre langue ou patois, on n’était pas Français, mais sujets du Roi de France.

    Les républicains ont francisé, souvent de force, toute cette mosaïque ethnique et culturelle et il n’est pas sans ironie de constater que les nationalistes d’aujourd’hui –style Villiers ou Le Pen- sont les descendants des régionalistes d’hier.

    D’ici deux siècles, l’ethnosociologie des Français aura vraisemblablement radicalement changé sous la pression démographique du Sud et de l’Est.

    Nolens volens, cela correspond à l’évolution de la société mondiale. Espérer contrer la surnatalité d’ailleurs (qu’il faut décourager au premier chef, bien sûr) en favorisant la surnatalité ici, c’est un combat de Shadoks.

    Très peu pour moi.  



  • Mathias Delfe Mathias Delfe 18 juin 2009 14:27

    Nuance, Félix ! Les garajos ne sont pas des parasites, mais des arnaqueurs, comme la plupart des techno-artisans.
    Toutefois, tondre le mouton participe de la nature même de notre système économique :
    un grand cru millésimé, une cuiller de caviar beluga, une tocante de chez Rolex, un repas chez une toque célèbre, pour aussi fameux qu’ils soient, ne valent jamais ce qu’ils nous coûtent.
    La prospérité des uns tient toujours au différentiel entre ce que coûte le travail de ceux qu’ils exploitent (y compris eux-mêmes) et le pognon qu’ils soutirent aux autres, les clients.



  • Mathias Delfe Mathias Delfe 18 juin 2009 12:48

    « Ex en tout » demande infiniment plus d’investissement personnel que de buller ou, au mieux, de fonctionner 30 ans dans la même boîte.
    Ce que vous sauriez, mon bon, si vous aviez sorti vos deux pieds de votre unique sabot.
    A part ça, je déteste le terme parasite, d’une part très connoté système totalitaire, d’autre part au signifié variable donc flou : en ce qui me concerne, banquiers, traders, mandataires, agents immobiliers, notaires, intermédiaires et représentants de tout type sont de parfaits parasites.

    Cela dit, votre stupide attaque ad hominem tape à côté de la plaque : le problème n’est pas ce que je suis ou acte, mais le fait que dans ce pays (et dans tant d’autres) on travaille trop et trop longtemps.
    Ce n’est pas moi qui l’affirme a priori, c’est Bertrand Russel, sympathique génie libertaire dont je salue la mémoire.



  • Mathias Delfe Mathias Delfe 6 mars 2009 13:22
    Salut Abdelkader17.

    Non, je ne suis pas trop d’accord avec ce discours qui relève à mon sens du cliché altergauche ou droite.
    En fait, on accède bien plus facilement à bien plus d’infos –y compris « sensibles »- aujourd’hui qu’il y a vingt ans.
    S’il est grave du point de vue du respect des libertés qu’un Julien Coupat demeure en prison sans preuves de sa culpabilité ni jugement prévu à ce jour, on ne peut pas dire qu’on ignore tout de cette situation.
    Le problème vient d’un abus du pouvoir régalien des structures étatiques (gouvernement, justice), pas d’une démission des vecteurs officiels de l’information.

    En ce qui concerne les médias, le dérapage ne vient pas à mon avis d’une « occultation » somme toute marginale (les publications militantes qui la déplorent ne sont pas les dernières à la pratiquer quand ça les arrange), mais de la « déhiérarchisation » volontaire dans la présentation de l’info, quand, par exemple, le coma provisoire d’une starlette est situé sur le même plan que la situation sociale dans les DOM, et dans la dramatisation outrancière de faits plus ou moins sordides fondamentalement anecdotiques.