Apparemment certaines personnes ici même pensent qu’il existe des libéraux au PS. Franchement à part peut-être Jean-Marie Bockel j’ai du mal à voir.
Si vous voulez en savoir plus sur le libéralisme je vous renvoie à mon article introductif.
Il est évident que le recours aux heures supplémentaires ne peut pas à lui seul résoudre le problème du pouvoir d’achat et du chômage.
Cependant je suis consterné de voir tous ces commentaires accusant les heures supplémentaires créer du chômage. C’est toujours cette vision malthusienne et statique du marché du travail qui prédomine, dans laquelle il existerait un « stock » de travail prédéterminé à se partager. C’est cette vision (fausse) qui fait dire aux uns que les 35h créent des emplois et aux autres que les immigrés volent le travail des français.
Nous pouvons nous attendre à ce que l’effet d’une telle mesure sur l’emploi ne soit pas significative, car beaucoup d’autres facteurs interviennent dans le fonctionnement du marché du travail. Mais il nous faut attendre quelques années avant que les travaux empiriques des économistes nous permettent de juger du résultat.
Pour ceux qui veulent en savoir plus sur les principes de la finance, je vous conseille le livre de Daniel SZPIRO, professeur à l’université Paris-Dauphine :
« introduction à la finance de marché » , Daniel SZPIRO, ed. Economica
Bien que formalisé, l’ouvrage est didactique et accessible à tous les gens de bonne volonté.
Bonjour Bertrand,
vous étalez dans vos interventions une véritable collection d’idées reçues populaires, mais fausses.
Permettez moi de vous reprendre sur un des sophismes que vous avancez : « Actionnaires qui en plus ont une stratégie de profit à très court terme ».
L’idée selon laquelle les actionnaires seraient tournés vers le court terme, et donc négligeraient le moyen et long terme est fausse. Ces acteurs ont bien sur des horizons temporels différents, mais rien ne permet d’affirmer qu’ils sont fondamentalement attachés au court terme.
Plutôt qu’une étude générale, je vous propose un exemple précis qui sera plus parlant. Il s’agit de la bulle internet de l’an 2000. A cet époque la valeur des actions des « start-up » a considérablement augmenté car les investisseurs ont mis beaucoup d’argent pour investir dans ces boîtes (un peu trop même). Or les premières années d’une nouvelle entreprise sont quasiment toujours déficitaires. Il faut un certain temps avant que l’entreprise arrive à son état d’équilibre financier. Ce n’est qu’après qu’elles gagne éventuellement de l’argent.
Si les acteurs financier étaient tournés vers le très court terme, il n’y aurait pas d’investissement dans ce type d’entreprise. Or non seulement dans ce cas il y a eu investissement, mais surinvestissement, précisément dans le but d’obtenir des profits à moyen et long terme.
Sur la question de la productivité. Je n’ai peut-être pas été assez clair.
en fait c’est la productivité « moyenne » qui entraîne une hausse du salaire « moyen ».
Cela signifie qu’une entreprise qui double la productivité ne payera pas forcément ses salariés le double. elle continuera à les payer au prix (=salaire) de marché. Par contre l’effet est d’entraîner une augmentation de la productivité moyenne, donc une augmentation du salaire moyen.
Je crois que la relation salaire-productivité n’est contestée par aucun économiste. Même des économistes français étatistes comme Michel Husson trouvent une relation positive entre ces deux concepts. http://www.ires-fr.org/files/publications/revue/r32/chap2.pdf
@ ExSam,
"la productivité, c’est aussi le côté yang du chomage. Plus de productivité implique plus de chomeurs, pas besoin de développer. Donc, augmenter, vouloir augmenter la productivité c’est vouloir plus de chomage."
Comment pouvez-vous écrire des choses aussi absurdes ? La productivité c’est la hausse des salaires, qui se traduit par de la coisance. Les études économiques sont claires la-dessus, quel que soit le pays de son niveau de développement, la productivité entraîne une hausse de salaire du même ordre de grandeur.
Les marchés les plus concurrentiels sont ceux où la productivité augmente le plus vite. C’est également les marchés où l’emploi augmente le plus (cf. Cahuc et Zylberberg).
Je sais que tout le monde ne peut pas se lancer dans les études économiques scientifiques. Mais ce n’est pas une raison pour raconter n’importe quoi. Prenez des précautions svp
Vous avez parfaitement raison. Pour qu’un marché de droits à polluer soit efficace, il faut qu’un certain nombre de conditions soient remplies, notamment celles qui font qu’un marché est effectivement concurrentiel.
Je voulais juste rappeller que la taxation n’est pas la réponse à tous les problèmes. Il existe différentes solutions, il ne faut pas privilégier à priori l’une plutôt que l’autre.
article intéressant.
Il est dommage que l’auteur le termine par de la publicité pour un parti politique. L’environnement ne doit pas être un sujet de propagande.
La libéralisation du secteur aérien est probablement une bonne chose. Les voyages en avions seront accessibles à plus de monde.
Les problèmes de pollutions engendrés peuvent être réglés par différents moyens. L’auteur souhaite une taxe supplémentaire(encore une...). La solution la plus efficace préconisée par les économistes est l’introduction d’un marché de droits à polluer. Cela qui revient au principe pollueur-payeur, mais autorise plus de souplesse qu’une taxe qui pénalie directement l’acivité.
Dommage que l’auteur ne l’évoque pas. Peut-être que le principe de la taxe est le seul compatible avec le parti politique qu’il soutient.
« les actionnaires qui ne sont plus que des spéculateurs et non des investisseurs. »
Bien sur qu’il existe des spéculateurs sur les marchés financiers. Je ne suis pas sur que tous les fonds de pension soient spéculatifs.
Par ailleurs, la spéculation n’est pas toujours néfaste. elle l’est effectivement lorsqu’il apparaît des phénomènes de bulles. Mais fondamentalement la spéculation est utile, car en achetant au plus bas pour revendre au plus haut on obtient une stabiliation du prix. Dans certains cas la spéculation est destabilisante, dans d’autres elle est stabilisante.
Enfin les spéculateurs acceptent de prendre en charge les risques de variation des cours. C’est grâce à elle que les autres acteur non spéculatifs (arbitragistes et investisseurs) peuvent se couvrir contre les risque inhérents à l’activité écnomique.
@ l’auteur,
article correct.
Cependant vous dites, « Un peu moins de productivité pour(...)plus d’emplois serait le bienvenu ».
je ne vois pas en quoi une productivité plus faible réduirait l’emploi. Au contraire une productivité plus élevée se traduit par une augmentation des salaires et de la croissance. Cette croissance génèrera à terme des emplois. De nombreuses études ont démontré cela, vous pouvez aller voir les travaux de l’OCDE par exemple.
« La Finance n’a pas de projet autre que de générer plus d’argent de façon artificielle, par des produits dérivés, par des mathématiques qui rendent la production irréelle. »
Etablir une distinction entre la finance qui serait irréelle et une économie réelle n’a aucun sens. Un système financier stable et bien développé est indispensable à la prospérité économique d’un pays. C’est une activité utile qui permet d’allouer le capital de manière bien plus efficace que l’Etat le fait par la politique industrielle.
Juste une remarque, lorsque les entreprises versent des dividendes aux actionnaires, ces derniers en redéploient une grande partie pour placer leur argent dans d’autres entreprises qui pourront l’utiliser pour investir. de plus, si une entrepise verse des dividendes élevés, les investisseurs seront plus nombreux à acheter les action. Cela fait monter les cours et donc augmente le capital disponible à l’investissement. Verser des dividendes n’est pas forcémment une perte pour l’entreprise
@ rioual,
comme le dit l’auteur, les USA, avec une immigration plus importante qu’en France, ont vu leur chômage diminuer, et ont profité d’une croissance et une hausse des revenus moyens des ménages plus élevée que chez nous.
« A aucun moment n’est envisagé le développement des pays pauvres, ». Relisez l’article, l’auteur parle bien des pays pauvres. L’immigration est selon lui également favorable pour lui.
Enfin monsieur, ce n’est pas parce qu’on est anti-libéral comme vous qu’on doit être de mauvaise foi.
« le néo-libéralisme est un dogme réactionnaire ». En êtes-vous sur ? Je vous invite à voir mon article sur le libéralisme pour en discuter : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=20928
merci demos. Si nos fondements ne sont pas trop éloignés, alors la distance cognitive qui nous sépare est propice à un dialogue enrichissant. Bonne continuation en attendant la prochaine discussion. Bien à vous.
« Vous pourriez être Keynésien tel que votre pensée est exprimée ». Vous avez raison je ne me déclare pas comme antikeynésien comme le font certains économistes. Je pense que fondamentalement il n’y a pas beaucoup de différence entre l’école néo-classique et l’école néo-keynésienne. Il s’agit de deux théories élaborées sur des analogies mécaniques et thermodynamiques, donc très similaires sur le plan méthodologique. Les économistes les plus libéraux se réclament de l’école « autrichienne ». Je pense que toutes ces théories ont des choses intéressantes à dire. Il serait dommage d’en sélectionner une et de rejeter les autres. Personnellement je travaille sur un autre type de théorie, les théories évolutionnistes issues de la biologie. Je me suis donc un peu éloigné des théories classiques que vous mentionnez.
En Angleterre et aux USA la taille de l’Etat est stabilisée, je ne pense pas qu’il soit en voie de disparition.
S’il est vrai que madelin est libéral, ce n’est absolument pas le cas de monsieur Sarkozy. En économie : interventionniste sur les industries, keynésien lorsqu’il veut faire de l’inflation en europe pour « relancer la croissance ». Sur le plan des moeurs : je ne pense pas qu’il légalisera la vente et la consommation de cannabis par exemple.
« dans la société paradisiaque que vous évoquez dans votre article, l’Etat n’existe pas. »
Nous ne vivons malheureusement pas dans une société paradisiaque. C’est pourquoi l’Etat a selon moi une certaine légitimité. La redistribution par la force peut être certes considérée comme une entrave au droit de propriété. C’est pourquoi il s’agit de la limiter. C’est bien parce que je suis réaliste et non doctrinaire que j’accepte certaines entorses à ces principes, au risque de ne pas être parfaitement cohérent.
Si je suivais naïvement mes professeurs cet article serait resté aux oubliettes. Mon travail a été effectué quasi intégralement à partir de recherches personnelles.
Je pense effectivement que ma présentation du libéralisme est objective en ce sens que la majorité des libéraux se reconnaissent dans les concepts étudiés et leur articulation.
Vous n’oseriez tout de même pas dire qu’en France il n’y a pas d’idées reçues sur le libéralisme... Je pense qu’en tant que libéral je suis mieux qualifié pour présenter le libéralisme qu’un communiste, tout comme un marxiste est mieux placé pour présenter une théorie collectiviste qu’un libéral. Mes sources sont toujours discutables, mais ce sont toujours des sources scientifiques et pas des articles de journalistes (dans la mesure du possible). Evidemment tous les économistes ne sont pas libéraux, loin s’en faut.
Enfin je n’ai jamais accusé quiquonque de collectivisme ici. Vos critiques ne m’atteignent donc pas.
« un libéral ne s’avoue doctrinaire, au contraire, il accuse les autres de l’être trop ... »
Demos,je ne vous ai jamais porté l’accustion d’être doctrinaire.
Au contraire c’est vous Philippe qui m’accusez d’être doctrinaire : « il s’agit ici d’une doctrine »
ce que je conteste bien évidemment (cette accusaion serait à la rigueur valable si j’étais un anarchiste).
’le mot libéralisme c’est une ’auberge espagnole’, chacun y met ce qui l’arrange".
C’est précisément pour cette raison que j’ai écrit ce texte, pour revenir aux fondamentaux. Il existe bien évidemment plusieurs courants dans le libéralisme, mais à la base il s’agit d’un corpus d’idées cohérentes. J’essaye de donner une définition « objective » dans laquelle un maximum de libéraux se reconnaisent.
Bonjour Demos,
j’ai une explication théorique, donc générale, à ce problème. Si la distance cognitive entre deux individus est faible (i.e. les individus pensent la même chose, ont les mêmes connaissances), alors ces individus n’apprendrons presque rien de leur conversation. Si la distance cognitive est trop forte (i.e. des systèmes de pensée diférents ou opposés), alors les individus ne pourront pas communiquer. Entre ces deux extrêmes il existe théoriquement une distance cognitive optimale qui rend le dialogue fécond.
Ce n’est sans doute pas la réponse que vous attendiez, mais c’est une explication qui permet de comprendre pourquoi nous pouvons avoir des dialogues de sourd.
Peut-être que je ne prend pas assez de temps pour répondre à vos interrogations, dans ce cas veuillez m’en excuser. J’essaye néanmoins toujours d’être le plus clair possible et de donner des sources pour éviter les affirmations gratuites.
’le mot libéralisme c’est une ’auberge espagnole’, chacun y met ce qui l’arrange".
C’est précisément pour cette raison que j’ai écrit ce texte, pour revenir aux fondamentaux. Il existe bien évidemment plusieurs courants dans le libéralisme, mais à la base il s’agit d’un corpus d’idées cohérentes. J’essaye de donner une définition « objective » dans laquelle un maximum de libéraux se reconnaisent.
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