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Accueil du site > Tribune Libre > « Remettre les Français au travail » : paresse de l’esprit, ivresse (...)

« Remettre les Français au travail » : paresse de l’esprit, ivresse de la matraque (1/2)

Rappelons d’abord une évidence : critique du travail n’est pas éloge de la paresse. Le questionnement du travail n’implique pas forcément la revendication d’une société de loisirs... Tout comme pour le « marché », on peut s’interroger sur la nature du travail et sa place dans nos sociétés, sans pour autant le diaboliser ou prôner son éradication.

Déjà, il ne faudrait pas confondre travail (au sens d’une activité rémunérée) et effort. S’il semble qu’il y ait une contestation croissante du travail, c’est en effet moins une contestation des efforts qu’il requiert que des conditions de son exercice, ces dernières se dégradant pour nombre de salariés, qu’ils soient employés, ouvriers, professions intermédiaires ou même cadres.

Qu’importe ! À notre belle époque de chômage de masse, travailler est devenu une sorte de faveur que le Dieu Marché, dans sa grande mansuétude, daigne nous accorder... Avoir un job est à présent un honneur dont il faut se montrer digne en avalant toutes les couleuvres possibles et imaginables : contrats précaires et statut « kleenex », salaires minables et horaires à rallonge, jobs stressants et abrutissants... Et avec le sourire, s’il vous plaît !

La règle du jeu devient en substance : « Si t’es pas content, tu prends la porte ! Y’a des centaines de milliers de Français qui sont prêts à prendre ta place... Si eux aussi se plaignent, et ben, on prendra des immigrés. Et si eux aussi font la fine bouche, on prendra des sans-papiers au black ! »

Dès lors, il ne faut pas s’étonner que certains (notamment des jeunes) se désinvestissent, au moins affectivement, du travail. Notons cependant que s’ils se désinvestissent du travail, c’est souvent... pour mieux s’investir ailleurs !

Au Japon par exemple, le gouvernement s’inquiète de l’essor des « freeters » (contraction de l’anglais « free » : libre et de l’allemand « arbeiter » : travail), ces millions de jeunes japonais (20 % des 15-34 ans) qui sortent de l’université et enchaînent les petits boulots à temps partiel, crise économique oblige, mais aussi par rejet du modèle traditionnel de l’entreprise japonaise et de son « salaryman » dédiant sa vie à son employeur. Volontairement ou non, les freeters cherchent à inventer un mode de vie alternatif laissant plus de place à leurs passions, à leur vie personnelle et à leur liberté ; le travail sous sa forme classique n’est plus perçu que comme un mal nécessaire pour se procurer des revenus.

D’autres poussent même plus loin la subversion. Pour eux, le travail d’aujourd’hui a perdu tout son sens : il n’est ni une fin, ni même un moyen mais juste... une possibilité. En Allemagne par exemple, se développe le mouvement informel au nom évocateur de « chômeurs heureux » dont l’apparition a suscité de nombreux débats. En France, le films de la bande à Pierre Carles Attention Danger Travail (2003) qui pose aussi la question du chômage sous un angle positif, a tutoyé les 100 000 entrées au cinéma, avec en plus très peu de moyens de promotion (le second volet, Volem Rien Foutre El Païs (2007), vient de sortir et s’intéresse à comment les déserteurs du monde du travail essaient de construire des vies alternatives).

Autre approche mais au fond même combat : plutôt que de fuir un travail qui a perdu sa substance, essayer coûte que coûte d’y remettre du sens. On voit par exemple se multiplier des créateurs d’entreprise d’un nouveau genre, les « entrepreneurs sociaux », hommes et femmes qui veulent entreprendre autrement, en mettant la puissance économique au service du bien-être de l’homme et de son environnement... plutôt que l’inverse, comme c’est (trop) la règle aujourd’hui. Fait significatif, l’Essec, grande école de management devant l’Éternel, a créé en 2002 une chaire dédiée à l’entrepreneuriat social.

S’épanouir et se réaliser pleinement et durablement dans son travail semble être un privilège réservé à des métiers « de vocation » comme artisan, chercheur, avocat, médecin, artiste ou encore enseignant. Ce n’est sans doute pas un hasard si le métier d’enseignant attire de plus en plus de salariés du privé (dont certains disposent pourtant d’une situation professionnelle confortable) comme en témoignent le succès de la formation spécifique mise en place par l’IUFM de Lyon ou le pourcentage (15 % !) des anciens salariés du privé dans les lauréats du concours de professeur des écoles.

Ainsi, ce n’est pas l’effort qui est fui, c’est l’aliénation. Ce n’est pas l’oisiveté qui est recherchée, c’est le sens. Et ce sens peut être trouvé dans le travail, mais aussi dans les autres temps de la vie : familial, social, sportif, politique, culturel, artistique, spirituel...

*

Néanmoins, il ne s’agit pas d’être pour ou contre le travail - postures aussi polémiques que stériles - mais plutôt de savoir quelle doit être sa place et comment il doit s’articuler avec ces autres temps de l’existence. Pour paraphraser Pascal (parlant de la raison), deux excès : exclure le travail, n’admettre que le travail.

Paradoxalement, on a beau travailler beaucoup moins longtemps et beaucoup plus efficacement qu’avant (entre 1830 et 2000, la durée du travail a été divisée par 2 et sa productivité multipliée par 281), nos vies continuent à s’organiser autour du boulot.

Ce dernier occupe toujours une place symbolique prépondérante dans la définition de notre identité : « Qu’est-ce tu fais dans la vie ? » n’est-elle pas souvent une des premières questions posées à l’occasion de nouvelles rencontres ?

Cette domination du travail s’exerce au détriment des autres temps de l’existence. À une époque où ce qui n’a pas de valeur marchande tend à ne pas avoir de valeur tout court, ces autres temps de la vie sont négligés ou dépréciés alors qu’ils sont tout aussi importants que le temps du travail pour notre équilibre, notre bien-être et ceux de la société.

Enfonçons une porte ouverte : contrairement aux autres facteurs de production (capital, matières premières, machines,...), les êtres humains n’aspirent pas qu’à travailler ! Pourtant, à entendre la doxa dominante, cela n’a pas l’air d’aller de soi, notamment pour ceux qui aiment à répéter qu’« un travail, quel qu’il soit, vaut mieux que ne rien faire ».

Justement, le problème ne se pose pas comme ça, il faudrait plutôt en inverser les termes : mieux vaut se former, rechercher un travail qui corresponde à ses compétences ou qui va les développer, avoir du temps pour sa famille, pour « la Cité » ou pour soi, mieux vaut ça qu’être contraint de prendre un job précaire, mal payé, éloigné ou pour lequel on est surqualifié...

Parvenir à développer et à valoriser les autres moments de l’existence en rééquilibrant la place et le rôle du travail, voilà qui serait un réel progrès de civilisation (notamment pour les femmes qui dans leur grande majorité travaillent mais doivent aussi continuer à s’occuper de 80 % des tâches domestiques et de deux tiers des tâches familiales...).

Arriver à assurer à tous un travail « décent » (au sens de l’OIT2) tout en permettant à chacun d’avoir du temps pour les autres activités de la vie, voilà qui serait un projet politique vraiment moderne.

Laissons le mot de la fin (provisoire) à la sociologue Dominique Méda : « La véritable opposition n’est pas entre travail et loisirs, effort et paresse, elle est tout simplement entre travail et famille (dans son sens large), deux sources d’identité qu’il nous faut parvenir à concilier si nous voulons à la fois que le maximum de personnes accèdent au travail, que les hommes et les femmes continuent d’avoir des enfants et que notre société s’enrichisse et se développe aussi d’une autre manière que celle qui consiste à mettre toujours plus de biens et de services sur le marché3 ».

Amazir Zali


1 : En 1832 un salarié travaillait 3041 h. par an. En 2000, il travaille deux fois moins (1441 h.). Source : O. Marchand, C. Thélot, Le travail en France (1800-2000), Nathan, Essais et Recherches, 1997. En 1800, le travail représentait près de 50 % de la vie éveillée et le temps libre 10 %. En 1996, le travail ne représente plus que 10 à 12 % du temps éveillé tandis que la proportion du temps libre est montée à 30 %. Source : rapport du CES (Conseil économique et social) La place du travail (juillet 2003).

2 : Le « travail décent » tel que défini par l’OIT (Organisation Internationale du Travail) présente les caractéristiques suivantes : possibilité d’exercer un travail productif et convenablement rémunéré ; sécurité au travail et protection sociale pour les familles ; amélioration des perspectives de développement personnel et d’intégration sociale ; liberté pour les êtres humains d’exprimer leurs préoccupations, de s’organiser et de participer à la prise des décisions qui influent sur leur vie ; égalité de chances et de traitement pour l’ensemble des femmes et des hommes. Plus d’infos sur http://www.ilo.org/public/french/decent.htm. Ainsi, ce n’est pas le travail qu’il faudrait « réhabiliter » mais plutôt le travail décent, au sens de l’OIT, qui est lui en perte de vitesse...

Créée en 1919 par le Traité de Versailles, l’OIT (177 États Membres) est devenue en 1946 la première institution spécialisée du système des Nations Unies. De par sa structure tripartite, elle est la seule organisation mondiale dont la politique et les programmes sont arrêtés par les représentants des employeurs et des travailleurs sur un pied d’égalité avec ceux des gouvernements.

3 : Dominique Méda, Le travail, Que Sais-je ? / PUF, 2004.


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55 réactions à cet article    


  • jak (---.---.248.248) 30 mars 2007 11:06

    Alphonse Karr disait " Si l’on veut gagner sa vie, il suffit de travailler. Si l’on veut devenir riche, il faut trouver autre chose. Tout est dit, conjuguer travail/famille/épanouissement/revenus c’est la quadrature du cercle


    • (---.---.140.77) 30 mars 2007 14:38

      Moi, mon boulot, c’est chercheur.... De travail !


    • andree3 (---.---.34.238) 1er avril 2007 20:47

      Vous, les hommmes, vous pourriez effectivement vous meetre au boulot et ne laiiser trout le travail domstique aux femmes. Je vous signale entre parenthèses qu’en France les femmes travaillent et en plus font tout le boulot à la maison . Alors chut up


    • Michel (---.---.206.151) 30 mars 2007 11:22

      Article bienvenu qui aide à réfléchir, contrairement à d’autres pseudo articles qui répandent un discours de propagande en présentant les faits de la manière qui les arrangent comme la triste « tribune libre » de Pierre MF d’hier sur les événements de la gare du nord. J’attends la suite de l’article d’Amazir avec impatience. Sur ce thème du travail, il faudrait sans doute aussi mieux faire savoir l’importance de l’activité hors travail rémunérée, depuis l’éducation des enfants, en passant par les travaux ménagers, l’entraide (familiale, entre amis, voisins...), jusqu’à la multitude d’activités qui génèrent du travail rémunéré en contrepartie (loisirs marchands, restauration, santé...). Le discours qui réduit le travail à l’activité rémunérée est aussi trompeur que celui qui critique le poids des prélèvements obligatoires, en omettant que, par ex, 75% de l’activité des travaux publics en dépendent, et qu’une très grande part des entreprises privées, professions libérales incluses sont financées en grande partie par des ressources mutualisées (chèques restaurant, indemnités d’assurances, cotisations de la sécurité sociale ou de la formation professionnelle, etc.). Enfin, la richesse ne se mesure pas qu’en dollards ou euros. Les déclinistes oublient que la France, malgré ses émeutes, reste l’un des pays les plus attractifs pour les touristes, les amateurs de résidences secondaires, les investisseurs industriels et financiers, sans parler de tous nos voisins qui viennent se soigner chez nous. Cela dit, ces mêmes voisins sont parfois mieux lotis pour leur système éducatif ou pour la place des personnes âgées et handicapées, la lutte contre la pauvreté et les discriminations, tous domaines où nous sommes très en retard... Ce n’est pas tant notre drapeau tricolore qu’il faut resortir des placards, et encore moins les propos guerriers de la Marseillaise (si au moins c’était la version de Gainsbourg !)... C’est notre devise républicaine qu’il faut mettre en acte, en particulier la troisième valeur, toujours à la traîne, fraternité (sauf quand notre équipe de foot ou de hand joue avec bonheur et fair play) et qui seule permet de concilier les 2 premières, liberté et égalité.


      • Hub. hub 30 mars 2007 11:55

        En arriver à concevoir son existence au travers d’un système consumériste appuyé par les autorités est à la fois un outil de pouvoir, de pression et d’embrigadement pour ces mêmes autorités.

        Le cercle vicieux du travail/consommation est un formidable catalyseur d’énergie, plus cette logique sera encouragée moins il y aura de place pour la réflexion, la création, l’épanouissement personnel et l’engagement des individus au delà de leurs propres egos.


        • (---.---.107.65) 30 mars 2007 16:46

          Tout à fait d’accord avec ce commentaire (Hub).

          Et avec l’auteur qui écrit :

          « Ainsi, ce n’est pas l’effort qui est fui, c’est l’aliénation. Ce n’est pas l’oisiveté qui est recherchée, c’est le sens. Et ce sens peut être trouvé dans le travail, mais aussi dans les autres temps de la vie : familial, social, sportif, politique, culturel, artistique, spirituel... »

          Ainsi, il serait intéressant de noter que cette aliénation par le travail est en bonne partie une conséquence de l’aliénation par la consommation, celle-ci étant systématiquement encouragée à grands renforts de publicités partout. Le sentiment de malheur, de manque, des Français provient essentiellement du décalage entre ce que le monde de la publicité essaye de faire croire qu’il est nécessaire de consommer pour être normal et ce qu’ils sont capables de s’offrir.

          L’insatisfaction provient donc du décalage entre le devoir d’achat (perçu) et le pouvoir d’achat (réel). La politique, dont le but devrait être de rendre les gens plus heureux, devrait donc avoir pour tâche de réduire ce décalage.

          Pour des raisons dogmatiques (culte de la croissance), le discours dominant consiste à prôner une augmentation du pouvoir d’achat plutôt qu’une diminution du devoir d’achat perçu. Et c’est en dépit du bon sens, non seulement en raison de la finitude de la planète et des dégats considérables et parfois irréversibles engendrés par ce comportement, mais aussi (surtout ?) parce que dans une société de consommation, la publicité ajuste automatiquement le devoir d’achat pour qu’il se situe au-delà du pouvoir d’achat moyen. Vouloir résoudre le problème de cette façon, c’est-à-dire sans une remise en cause à la base du système, est donc sans fin, et de ce fait inutile (pour l’intérêt collectif, non pour quelques intérêts personnels).

          Le moteur de la société de consommation est l’état d’insatisfaction permanente, créé artificiellement et entretenu. Et dès lors, la thématique du pouvoir d’achat (ou de la vie chère) n’a pas de sens. Elle n’a pas de sens, mais elle rapporte, électoralement. Car qui dira qu’il est satisfait de son pouvoir d’achat ? (« Ah non, là c’est bon, je ne souhaite pas avoir un pouvoir d’achat plus grand, gardez-le pour vous, merci bien... ».) Et bien personne. Alors même que, objectivement et mis à part les cas de précarité extrême, la France vit dans un excellent confort matériel si l’on compare avec la France d’il y a quelques décennies ou avec les pays ne faisant pas partie du Nord économique. C’est tellement symptomatique qu’un des plus sérieux prétendants à l’Elysée, dans un excès incontrôlable de consensualité et de populisme, a pris l’énorme risque de se présenter comme le candidat du pouvoir d’achat.

          La quête de sens dont parle l’auteur ne peut aboutir qu’en prenant conscience de cela. Ce qui conduit à la notion de sobriété heureuse. Critique du travail et objection de croissance vont de pair.

          Il y a tout un paragraphe à écrire aussi au sujet de l’aliénation par la télévision, vecteur principal du modèle de la société de consommation. Le métro-boulot-télé-dodo fonctionne en cercle vicieux : susciter la fatigue pour créer un terrain propice à l’abrutissement de l’esprit et tuer ainsi dans l’oeuf la réflexion qui permettrait de prendre du recul et refuser ce cercle avant de trouver comment en sortir.


        • ExSam (---.---.154.87) 30 mars 2007 12:03

          Article intéressant, mais un peu trop centré, me semble-t-il, sur l’identité potentielle que récèle le travail, identité que le travailleur voudrait percevoir et s’approprier.

          C’est un peu occulter le fait qu’aujourd’hui, la dimension privilégiée du travail, est pécunière. Le travail permet de manger, de satisfaire globalement ses besoins élémentaires.

          La dimension montante étant celle de la survie. Le travail comme moyen de ne pas sombrer totalement dans le dénuement. Dénuement compris comme de plus en plus maximal. Manque de moyens de déplacements, d’électro-ménager, de toit au-dessus de sa tête, quand ce n’est pas de vêtements et de nourriture. Working poors, habitants de portes cochères et de fauteuils aciers généreusement alloués par la RATP.

          On mesure donc la différence entre deux statistiques - aussi générales et donc sujettes à caution que toutes statistiques, dont la cuisine en coulisses n’est pas vraiment cachée par les instruments, les grandeurs mathématiques que convoquent le statisticien, genre Ki2, ou Coeff de corrélation...- celle sur la durée et celle sur la productivité.

          La première est à peine divisée par 2, tandis que la seconde explose avec un facteur multiplicateur de 28.

          Grandeurs globales donc, à prendre avec précaution, mais dont le différentiel éclaire bien la nature profonde du travail, aux yeux de ceux qui le constituent et le distribuent.

          Et il est indéniable qu’à leurs yeux l’important dans le travail, c’est ce qu’il rapporte.

          Le profit, donc.

          La productivité, c’est le profit. Cette hausse spectaculaire prouve à l’évidence d’une part que le travail est essentiel pour générer du profit, sinon on ne chercherait pas à augmenter sans cesse sa productivité, une fois les besoins humains et le superflus satisfaits. Hors, on sait que la planète produit, aujourdh’ui, assez de nourriture pour nourrir deux ou trois planètes et on voit que les magasins débordent de ces superflus petits ou grands et que les supermarchés sont obligés de réduire leur durée de vie parce qu’ils n’en peuvent écouler le plus grand nombre, même en étendant leur réseaux consuméristes aux confins de la Terre.

          Et pourtant, pourtant, on n’aime « là-haut », que la productivité. Toujours plus. « Travailler plus pour gagner », n’est-ce pas aussi et surtout, une ode à la productivité ?..Savoureuse, sotto voce, pour son auteur, qui n’a jamais eu un patron de sa vie.

          La productivité, c’est aussi le côté yang du chomage.

          Plus de productivité implique plus de chomeurs, pas besoin de développer.

          Donc, augmenter, vouloir augmenter la productivité c’est vouloir plus de chomage.

          C’est aussi maintenir le taux de plus-value en des niveaux maximum, alors que le chomage se développe. Que demande le peuple inquiet des élites mondialisées ?

          Car l’objectif est là, et nous ne sommes jamais sortis des fondements du capitalisme : l’exploitation qui permet l’accumulation maximale.

          A cette aune, on peut voir, les tentatives filmées par Carles, comme éminemment subversives, comme l’étaient L’An 01 et Themroc, trente ans avant.

          On comprend également la colère terrible du grassouillet Kessler, dans Volem, contre les questions tendant à remettre en cause la centralité du travail, ou l’incompréhension méprisante - mais c’est un rôle qu’elle a assimilé jusqu’au bout des ongles - de la ministre de la Défense, toujours par rapport à ce même type de question.

          Ils sortent du travail ou n’y entrent c’est premiers dissidents de la machine à casser en masse. Ils refusent son ressort fondamental, et ses illusions de plus en plus transparentes sur l’accomplissement personnel et collectif qu’elle procurerait.

          Il faut donc penser, contrairement à Meda, philosophe d’une illusion déjà dépassée et d’une croissance déjà dangereuse, qu’il faudra abandonner sans regrets le continent travail. Sous peine d’y broyer nos vies et d’y laisser notre peau collective, planétaire.

          Car il s’enfonce de plus en plus et les démolis du travail, les exclus du travail et les assistés du travail, vont devenir la norme.

          Ca n’est pas prêt de s’arrêter, grace à la logique du système : le travail ne nourrit même plus, sans parler de satisfaire. On a donc conçu et construit un complèment-travail : le « traitement social » du travail.

          Les gouvernants ont de beaux jours devant eux, à se déculpabiliser en accoroissant toujours plus ce traitement social de travail qui disparaît en provoquant la « nécessité » d’un « remède » toujours plus étendu à sa disparition.

          Ce traitement, bien entendu indigent et insuffisant, génère l’augmentation des exclus, qui sombrent sans soutien très vite, et s’écartent aussi vite de toute possiblité de reprendre un travail.

          Ainsi, cette masse grandit, puisque le travail est tellement dégradé qu’il détruit de plus en plus de gens et donc n’est exercé que par un petit nombre. Ce qui oblige le travail à gagner en productivité, puisque la masse de exclus grandit, du fait que le travail est tellement dégradé qu’il détruit...

          Après l’immense détour des illusions, c’est bel et bien d’inventer un autre modèle de société qu’il s’agit aujourd’hui. Une société qui nous nourrisse et nous épanouisse par l’activité humaine.

          Une activité pleine et entière, loin de la taylorisation, loin des fondementaux hiérarchiques et capitalistiques fondant la valeur d’échange.

          Par un immense bond en arrière, l’histoire pourrait retomber sur les rails, redemarrer.

          Car au seuil de la nécessité, devant le trou noir climatique, il va bien falloir, de toute façon, abandonner ce modèle qui, non content de casser les hommes et leur travail, détruit les fondements de la biosphère.

          Découvrir Volem et autres utopies, c’est sans doute regarder les nouvelles valeurs qui devront nous sauver. L’utopie au secours de l’Histoire, ce n’est pas un paradoxe, mais l’alliance des horloges et de la mémoire humaine.


          • Jip 30 mars 2007 14:24

            @ ExSam,

            "la productivité, c’est aussi le côté yang du chomage. Plus de productivité implique plus de chomeurs, pas besoin de développer. Donc, augmenter, vouloir augmenter la productivité c’est vouloir plus de chomage."

            Comment pouvez-vous écrire des choses aussi absurdes ? La productivité c’est la hausse des salaires, qui se traduit par de la coisance. Les études économiques sont claires la-dessus, quel que soit le pays de son niveau de développement, la productivité entraîne une hausse de salaire du même ordre de grandeur.

            Les marchés les plus concurrentiels sont ceux où la productivité augmente le plus vite. C’est également les marchés où l’emploi augmente le plus (cf. Cahuc et Zylberberg).

            Je sais que tout le monde ne peut pas se lancer dans les études économiques scientifiques. Mais ce n’est pas une raison pour raconter n’importe quoi. Prenez des précautions svp


          • Vilain petit canard Vilain petit canard 30 mars 2007 14:26

            ExSam

            Remarquable contribution au débat. Pourquoi ne pas en faire un article, qui ferait contrepoint (attention, je ne dis pas contradiction) à celui-ci ?


          • ExSam (---.---.234.248) 30 mars 2007 17:14

            VPC

            Euh, non..Par pure flemme et puis j’aime pas les flashs le matin, tu vois..Le carnet surbooké, de Cricri Ocrent à Cauet..Lassant..Pas mon trip, tu vois, la célébrité...Tu vois ?..

            Ceci dit, mon ego rassasié te salue. C’est un bon jour pour mourir.

             smiley


          • ExSam (---.---.177.39) 30 mars 2007 17:43

            JP

            Je vous ai fait un long mess, mais bug...Donc je réduis.

            Patent en discutant avec les gens autour de vous, que la productivité demandée est toujours croissante, mais que les salaires n’augmentent pas. S’ils ont perdu dix points par rapport au capital en à peu près 20ans, je crois, il faut bien qu’ils soient au moins stagnants, et sûrement en baisse, si on compare le niveau de vie, les prix, aujourd’hui par rapport à hier.

            Mais c’était de la productivité dont je vous parlais. Le gain de productivité permet d’assumer à cinq une charge de travail donnée avant pour dix, par exemple.

            C’est exactement ce que me racontait hier un ami, qui a sa femme travaillant dans une grande société d’automatismes. Celle-ci a vu son équipe réduite de moitié, mais sa charge de travail conservée. Donc sa productivité a quasiment doublée, sur incitation forte de la direction, ce pour compenser les dégraissages.

            Par contre son salaire n’a pas bougé. Et elle sent la nouvelle charette se pointer.

            Vous devriez changer d’économiste. Essayer Michel Husson, Harribey, Sapir..


          • Comenius (---.---.40.238) 30 mars 2007 19:25

            Au lieu de réduire la durée du travail, comme dans les années 1970, les gains de productivité du travail ont conduit à un chômage très important, parfois caché en mettant plus de la moitié des chômeurs en invalidité (Pays-Bas, Grande-Bretagne, Danemark).

            Les gains de productivité permettraient de réduire à quelques heures par semaine le travail nécessaire pour bien vivre, à condition de changer de modèle de société et de supprimer toutes les productions inutiles (par ailleurs nuisibles à l’avenir de la planète, donc au notre et à celui de nos enfants).

            Voir : Gains de productivité, durée du travail et chômage

            En France, la productivité du travail a augmenté de 17 % en sept ans, pour l’ensemble de l’activité nationale. Sans rien changer à la production de richesses du pays, le nombre d’emplois aurait pu être augmenté de 17 % en réduisant de 15 % la durée réelle du travail. En moyenne, avec des transferts d’emplois entre secteurs d’activité, le nombre d’emplois aurait augmenté de 4 300 000. Le chômage réel aurait ainsi beaucoup baissé.


          • équité (---.---.210.156) 30 mars 2007 19:52

            Pour Jip, Je ne crois pas que la hausse de la productivité soit en rapport à celle des salaires. Aujourd’hui je suis allé faire des courses dans une grande surface, il y avait 3 caisses d’ouvertures sur une trentaine. Par contre il y avait 5 autres caisses (- de 10 articles) sans personnelle. C’est le client qui passe les produits, il règle et il s’en va. C’est productif, et il n’y a pas de salaire à verser, c’est le client et la machine qui s’occupent de tout. La recherche de productivité n’a jamais été favorable aux salariés ou à la société. Bien au contraire.


          • Jip 1er avril 2007 21:08

            Sur la question de la productivité. Je n’ai peut-être pas été assez clair.

            en fait c’est la productivité « moyenne » qui entraîne une hausse du salaire « moyen ».

            Cela signifie qu’une entreprise qui double la productivité ne payera pas forcément ses salariés le double. elle continuera à les payer au prix (=salaire) de marché. Par contre l’effet est d’entraîner une augmentation de la productivité moyenne, donc une augmentation du salaire moyen.

            Je crois que la relation salaire-productivité n’est contestée par aucun économiste. Même des économistes français étatistes comme Michel Husson trouvent une relation positive entre ces deux concepts. http://www.ires-fr.org/files/publications/revue/r32/chap2.pdf


          • Comenius (---.---.123.169) 2 avril 2007 22:52

            Comme cela est expliqué ici La croissance ne crée pas d’emploi les gains de productivité sont souvent une cause de destruction de l’emploi, malgré la croissance.

            En 2004, malgré une croissance de la production de 2,5 %, celle de l’emploi a été nulle (0,05 %). Dans l’industrie pour une croissance de 1,7 % l’emploi a diminué de 3 %.

            Dans les industries des biens de consommation, une croissance de 18 % correspond à une perte d’emplois de 20 % (en six ans).

            L’explication de ces différences tient aux gains de productivité (parfois négatifs) qui varient selon les années et les secteurs économiques.

            Un exemple est donné, qui représente assez bien, de façon simplifiée, la réalité économique.

            Une entreprise de 100 personnes produit 10 000 vélos en une année. Si 10 500 vélos sont produits l’année suivante pour satisfaire la demande de vélos, soit :
            - la productivité n’a pas changé et il faut embaucher 5 personnes de plus pour faire 5 % de travail en plus,
            - la productivité a augmenté de 5 % (autant que la production) et les 100 personnes suffisent à effectuer cette production supplémentaire,
            - la productivité a augmenté de 10 % et les 100 personnes pourraient produire 11 000 vélos - mais comme seulement 10 500 sont achetés, l’employeur n’aura besoin que de 95 personnes pour produire 10 500 vélos (95,45 personnes) et 5 personnes seront licenciées. C’est ce qui se passe dans la vraie vie.

            Mais si, lorsque la production augmente de 5 % et la productivité de 10 %, la durée du travail est réduite de 5 % (4,55 % pour être précis, car 1,05 / 1,05 = 0,955), tout cela sans diminution du salaire mensuel (le salaire horaire augmente de 4,55 %) et sans augmentation des coûts de production des bicyclettes pour la partie main-d’œuvre.

            Des gains de productivité supérieurs à l’augmentation de la production détruisent l’emploi si la durée du travail n’est pas réduite en proportion.


          • Emile Red Emile Red 30 mars 2007 14:03

            @ l’auteur

            Sacré article, enfin si les gouvernants sont encore au préambule d’une nouvelle société et ose se prévaloir de dire la vérité, ils n’en sont pas encore à comprendre ce que vous expliquez avec justesse.

            @ ExSam

            Vous allez finir par devoir créer un mouvement réel, tant vos interventions sont pertinentes et qu’il serait dommage qu’elle reste du domaine virtuel.

            Merci à vous deux.


            • ExSam (---.---.154.87) 30 mars 2007 14:18

              Emile Red

              Merci Emile, tu n’es pas mal non plus, en termes de pertinence et de qualité d’écriture... Pas besoin de créer de mouvement, je suis déjà dans un qui me satisfait pour le moment, même si turbulences, dissensions et autres petites engueulades...Les affaires humaines, je ne t’apprends rien.

               smiley


            • ggggg (---.---.42.119) 30 mars 2007 14:13

              J’aime beaucoup votre article et ce qu’il suppose est idéal. Nous voudrions tous que ce soit ainsi, aussi libéral que l’on puisse être.

              Mais, avec une Population mondiale en 2006 : 6 604 783 548,

              Je doute que sur les questions sociales, sur la manière idéale de travailler, sur la prise en compte de notre besoin d’un environnement de qualité nous puissions aujourd’hui agir efficacement.

              J’ai le sentiment qu’aujourd’hui, nous soyons plus proche du syndrome de Calcutta (point d’équilibre avant la chute, point de non-retour)

              Nous, Occidentaux, sommes les enfants gâtés de la planète et sommes bien peu nombreux et bien faibles face au 3/4 restant qui comptent bien prendre leur tour.

              La faim est le plus sûr moteur de la croissance.

              Comme dit Souchon : « On aura pas assez d’essence pour faire la route dans l’aut’sens »


              • (---.---.140.77) 30 mars 2007 14:39

                Au-delà de 35 h hebdo, le boulot, tout comme l’alcool et le tabac nuit gravement à la santé !!!


              • Franz (---.---.144.83) 30 mars 2007 17:01

                Evidemment peu de personnes se réalisent vraiment dans leur travail, mais peut-on envisager une société un tant soit peu valide sans qu’une partie importante de la population produise d’une manière où d’une autre de la richesse ?. Ce qui a permis à l’homme de se sortir de la préhistoire ce sont l’intelligence et le travail. Ce sont toujours ceux qui produisent qui sont exploités : par les seigneurs autrefois, par les capitalistes après la révolution, par la nomenklaturat dans les pays dits communistes... Il n’existe pas de solution permettant à tous de travailler juste ce qui leur plait, comme il leur plait, où il leur plait et au salaire qu’il leur plait... ! alors c’est à chacun de se débrouiller pour s’en sortir le mieux possible en assayant si possible de ne pas porter préjudice à son prochain.


                • Yvance77 (---.---.71.27) 30 mars 2007 19:42

                  J’ai beaucoup apprécié votre article, vivement une suite.

                  Merci


                  • (---.---.38.189) 31 mars 2007 00:23

                    Il faut absolument multiplier les travailleurs qui soutiennent de leurs épaules, tels des hercules, les murs de leurs HLM entre leur réveil vers 15h00 et leur sommeil lorsque l’aube se lève.

                    Fort heureusement ces travailleurs de force, ces héros des temps modernes ont les quelques compensations des tournantes et caillassages qu’ils s’octroient à l’occasion entre deux oinjs !


                    • ExSam (---.---.200.190) 31 mars 2007 09:15

                      IP..40.38

                      Anonyme, mais crétin quand même.


                    • (---.---.38.189) 31 mars 2007 11:00

                      Ex sam, il n’est de pire crétin que celui qui voit mais ne regarde pas, celui qui entend mais n’écoute pas.

                      Car les sens sont déconnectés du cerveau et ce dernier ne peut plus alors fonctionner normalement.


                    • chromatic (---.---.117.194) 31 mars 2007 02:56

                      Si Dieu le veut, et si les Français et les Terriens sont sages, dans quelques années, les nanotechnologies permettront de preserver indéfiniment la santé des anciens (d’ou nécessiter de réguler encore plus les naissances), la robotique permettrait déjà d’éliminer toutes taches répétitives ou pénibles. (mais on préfère hélas délocaliser chez les très bas salaires).

                      Il faut souhaiter que les grandes multinationales et les états, prennent d’eux meme la responsabilité de ne pas bousiller les hommes, et que les hommes soient sages. Et qu’ils ne perdent pas leur dignité aux profits de nouvelles formes de vie, mécaniques, qui elles, savent souvent très bien collaborer.

                      « le monstre politco-industrio-financier-agricole nous respectera-t’il ? »

                      Les défis seront d’organiser la paix sociale et le contrôle des « outils » qui sont aussi dangereux que des armes, ce qui nécessitera une formation technique, stratégique et morale très importante.

                      Laisssez dormir et rêver ceux qui ont été brisés par la compétition nationale et internationale.


                      • Calmos (---.---.124.183) 31 mars 2007 11:15

                        Ainsi que nous l’a chanté notre grand sage ; Henry Salvador :

                        « Le travail c’est la santé ; ne rien faire c’est la conserver »


                        • (---.---.53.243) 31 mars 2007 12:39

                          Article stimulant :)

                          ... Amazir, de grâce, reprends ton ancien profil ! J’ai galéré 2 sec avant de tomber sur une de tes chansons :)

                          Vraiment bien fait !

                          Kabyle d’Espagne


                          • arturh (---.---.119.98) 1er avril 2007 10:14

                            Ce qui est révélateur, en creux dans cet article, c’est qu’il ne mentionne jamais, sous quelque forme que ce soit, le travail auquel la très large majorité des jeunes aspirent en France, le travail auquel la très vaste majorité (j’ai entendu parler de 80% !) des français aspirent pour leurs enfants : Le Travail de Fonctionnaire !


                            • fichtre (---.---.4.241) 1er avril 2007 10:36

                              Non seulement les gains de productivité sont opposés au plein emploi, mais on continue à surproduir, ce qui est abherrant.

                              A quoi ça sert de fabriquer par exemple 50 millions de voitures alors que le « marché » ne peut en absorber que 40 (chiffres au hasard).

                              La sagesse consisterait sans doute à planifier tout cela plutot que fermer en catastrophe des sites de production, ou les délocaliser afin de rendre la concurrence jouable, en tenant compte de la (grande)part des actionnaires...

                              C’est cette surproduction et cette conquête à marche forcée des marchés qui ont entraînné la majorité des guerres.

                              Décidemment, nous avons du mal à quitter le 18ème siècle (machine à vapeur).


                              • fichtre (---.---.4.241) 1er avril 2007 10:38

                                produire, surproduire, méa culpa : je pars à la messe !


                              • dauphin (---.---.243.240) 1er avril 2007 16:37

                                Vous décrivez la Politique Agricole Commune (PAC) : les subventions permettent de maintenir artificiellement les cours alors qu’il y a surproduction. Mais avant de la critiquer il faut savoir que la France est le premier bénéficiaire de ce système ubuesque ! (c’est à dire lobby) A cela il convient d’ajouter la fermeture des frontières pour les produits agricoles hors UE ; la description des effets pervers dépasserait la taille du site....je ne siterai que la contribution à la ruine de l’agriculture des pays en voie de développement. Au delà de l’agriculture, une crise de surproduction est la conséquences de la non prise en compte des besoins du marché par des subventions publiques qui permettent de produire sans fin....c’est le lien entre activité et rémunéation qui est rompu. Les ex-pays de l’est ont donné de bons exemples en la matière. L’espoir pour nous, curieusement vient des pays dit en voie de développement qui s’adressent à la France (Argentine, Brésil, Afrique) en disant schématiquement : vous fermez la frontière à nos produits agricoles, soit, mais nous fermons les nos nôtres à vos produits industriels....


                              • fichtre (---.---.4.241) 1er avril 2007 17:44

                                Ben crotte, je rectifiais une erreur d’orthographe, une grave faute, et je me fais dessouder ! smiley


                              • ExSam (---.---.200.190) 1er avril 2007 11:20

                                Y a quand même pas que des mauvaises nouvelles de ce gouvernement.

                                1000€ pour chaque famille hébergeant 15jours un SDF, je trouve que c’est une initiative, certe charitable, mais qui va dans le bon sens. M$eme si elle est annoncée par Vilpain.


                                • ExSam (---.---.226.138) 1er avril 2007 21:57

                                  1000€ pour un SDF

                                  C’était mon poisson d’Avril, merci à ceux qui l’ont accroché dans leur dos...

                                   smiley


                                • dauphin (---.---.243.240) 1er avril 2007 11:38

                                  L’arrosage de subventions n’a jamais créé d’emploi, au contraire, il réduit les chances d’en trouver pour les moins qualifiés, du fait de l’augmentation par transfert de charge sur le coût du travail. Il ne s’agit pas d’égoïsme, mais simplement d’éviter de renforcer l’exclusion, croyant naïvement bien faire. La meilleure politique sociale étant celle du plein emploi, seule une croissance forte (3 à 4%) et une remise à plat du code du travail et des monopoles dans les services, peuvent résorber le sous-emploi, c’est la seule méthode efficace car elle traite la cause de la pauvreté. Les subventions permettent même pas de s’acheter une bonne conscience, au contraire, car tout individu responsable sait que l’employabilité diminue avec l’augmentation des dépenses publiques. Le poison est là, les subventions maintiennent dans l’exclusion.


                                  • Le chien qui danse (---.---.74.71) 1er avril 2007 12:12

                                    Un dauphin qui rêve, les illusions c’est comme les vagues ça berce.Les livres et les partis sont pour ceux qui ne voient pas.

                                    Et vive lesargorou sauveur de demain.


                                  • fichtre (---.---.4.241) 1er avril 2007 17:47

                                    Ouais « les journaux sont pour les ignorants ! » Chaval


                                  • dauphin (---.---.243.240) 1er avril 2007 12:05

                                    Faire de la France un paradis fiscal (libres.org) Extraits.

                                    Le constat : « Jamais, les prélèvements n’ont été aussi élevés en France. La situation économique du second semestre 2007 et des années suivantes dépendra beaucoup des mesures fiscales proposées par celui ou celle qui sera élu ». « Pourquoi l’impôt est-il un sujet majeur ? Parce qu’il a un impact fondamental sur l’activité économique. Non pas tant, comme le pensent les keynésiens, sur la demande (moins de revenu disponible, donc moins de dépenses), que sur l’offre. Une fiscalité excessive réduit l’activité économique, en modifiant les incitations à travailler, entreprendre, investir, faire des heures supplémentaires, épargner, bref créer des richesses nouvelles. Qui va produire, si l’Etat reprend plus de la moitié de nos revenus ? Or, on en est là en France : 45% du PIB, cela représente nettement plus de 50% du revenu des Français ». « On a créé, à juste titre, un bouclier fiscal : le total de l’IRPP, de l’ISF et des impôts locaux ne doit pas dépasser 60% du revenu. Mais comme on y ajoute la CSG et la CRDS, soit 11%, le bouclier est en fait à 71%. Voilà pourquoi Johnny est parti en Suisse et deux assujettis à l’ISF quittent chaque jour le pays : autant de richesses créées en moins. Dans de nombreux pays, comme l’Allemagne, il est anticonstitutionnel de payer plus de 50% d’impôts, car cela remet en cause le droit de propriété ». « C’est bien le poids global des prélèvements obligatoires qui est en cause. Il est donc essentiel que les Français le sachent. L’impôt doit être visible. C’est pour cela que nous sommes pour la feuille de paie vérité (qui permet de connaître le montant de ses cotisations sociales) et contre la retenue à la source de l’impôt sur le revenu (qui rend celui-ci invisible) ».

                                    Les solutions : « Un des objectifs prioritaires doit être de supprimer les impôts antiéconomiques, à commencer par l’ISF, mais il y en a d’autres, comme la taxe professionnelle ou les droits de succession ». « Ensuite, il faut en finir avec la progressivité de l’impôt. L’objectif doit être de passer à terme à la flat tax, comme dans de nombreux pays d’Europe de l’Est, par exemple à 20%. Dans un premier temps, il faut en tous cas supprimer les tranches supérieures. Et ne pas dépasser 30% ». « C’est le fameux effet LAFFER (les hauts taux tuent les totaux). Il suffit alors de baisser le taux d’imposition pour que l’économie reparte, l’offre étant encouragée, et la progression de la matière imposable finit par rapporter plus de rentrées fiscales, alors que la charge est plus légère pour chacun ». « Le reste de la réforme des prélèvements dépend de la réforme de l’Etat. On réduira les cotisations sociales le jour où la concurrence existera dans la protection sociale, et où on abandonnera la répartition pour passer à la capitalisation. Il faut parallèlement entreprendre les grandes réformes de fond de l’Etat (privatiser, ne pas remplacer les fonctionnaires partant en retraite) ». « Mais il ne faut pas commettre l’erreur de tous les hommes politiques : attendre que la croissance soit là pour baisser les impôts. C’est l’inverse qu’il faut faire : il faut baisser les impôts tout de suite pour que la croissance reparte ».

                                    Conclusion : « Tout cela est simple. L’ensemble des réformes dont la France a besoin prend une soixantaine de pages. C’est sans doute trop simple pour la classe politique. Cela ne s’enseigne pas à l’ENA. Mais les Français, eux, peuvent le comprendre car ils vivent au contact du réel. L’économie se porte mieux, quand on laisse à ceux qui travaillent le fruit de leurs efforts. Un paradis fiscal devient toujours un paradis économique ».

                                    Il reste encore du chemin à faire.......


                                    • (---.---.150.27) 1er avril 2007 17:52

                                      Évidemment. Malheureusement, le matraquage médiatique « politiquement correct » qu’on subit en France me fait fortement douter du postulat « Mais les Français, eux, peuvent le comprendre car ils vivent au contact du réel. » pour un proche avenir - c’est à dire avant que le système ne se soit complètement cassé la figure.

                                      Le problème de savoir si les gens « veulent travailler » est un faux problème, ce qui importe est de savoir pour quelles raisons ils voudraient le faire. Pour l’instant la vie est souvent aussi confortable avec les aides publiques qu’avec un petit salaire, en particulier pour les familles avec enfants. Si ce n’est moralement pour ceux qui ont des scrupules, et il y en a beaucoup - qui se retrouvent moralement écartelés.

                                      Un équilibre vivable pour tous ne peut être atteint qu’en laissant un libre choix à chacun de travailler en fonction du niveau de vie dont il a envie (plus de temps libre, moins d’investissement dans son travail mais moins d’argent - ou l’inverse).

                                      Le système actuel cherche à rapprocher tout le monde de la même ligne médiane, qui ne convient vraiment à personne, culpabilise chacun et ne laisse aucun espoir ni motivation - ni de pouvoir s’enrichir, ni de pouvoir oublier la course de rats. L’idée généreuse de solidarité envers les plus faibles - au lieu de ramasser ceux qui tombent - a été pervertie par ses excès, les plus forts fuient (physiquement ou fiscalement) et le pays reste exangue avec les rangs des faibles qui grossissent à vue d’œil.

                                      J’ai assez peu d’espoir sur le fait que le pays puisse vraiment se redresser avant la chute totale. J’en arrive même à penser que plus tôt cela arrivera, et plus vite on pourra en sortir.


                                    • dauphin (---.---.243.240) 1er avril 2007 14:37

                                      donnnant-donnant : un emploi tremplin ou un emploi première chance, SI vous dénoncez le patron voyou qui vous embauche ! Le budget des bénéficiaires de ces emplois sera imputé au RG. Merci Ségolène


                                      • Bertrand (---.---.14.244) 1er avril 2007 15:15

                                        @Dauphin

                                        L’auteur et d’autres dissertent avec cœur mais justesse sur la place du travail dans la vie (vous savez cette courte période avant la mort), et vous nous parlez de croissance, croissance et croissance, mais économique bien sûr ; puis d’exonération, d’exonération et enfin d’exonération, mais fiscale bien sûr.

                                        Et puis suivant votre obsession de la croissance et de la création de richesse, je vous pose la question : quelle richesse crée un paradis fiscal ? Aucune, il se contente d’exploiter celle que crée les autres pour faire marcher à plein régime la belle machine de la spéculation boursière.

                                        Quelle vision peu philosophique et archaïque du système. Vous êtes vous un jour posé la question de savoir si la croissance pouvait avoir une limite ? Je ne connais rien en ce monde qui à force de croître ne finisse par éclater, et de l’éclatement nous n’en sommes pas loin... Et puis de toutes façons, partir du principe que la croissance est une fin en soi, ça laisse rêveur, enfin cauchemardeur...


                                      • dauphin (---.---.243.240) 1er avril 2007 16:57

                                        Il faut comprendre que le plein emploi est une fin en soi, le reste ne sont que les moyens d’y parvenir. Il ne s’agit pas de rêve, encore moins de doctrine, mais de faits qui ont été scientifiquement montré (mais rarement enseignés il est vrai). Simplement, observez le cas de l’Allemagne (même peuple) coupée en deux pendant 40 ans avec deux systèmes économiques différents ; à la sortie en 1989, constatez la différence. Nous n’avons pas compris en France le sens de la chute du mur de Berlin. Autre formulation, si les dépenses publiques devaient créer des emplois, alors la russie soviétique serait toujours là, et prospère ! L’absence de culture économique de base diffusée à l’école, est la caractéristique du système éducatif français : c’est malheuresement un lieu commun de le dire. On préfère former des militants que des professionnels, selon le slogan bien connu de : « l’Université usine à chômeurs » (les exceptions confirment le règle). Veuillez excuser la rapidité de mes propos, mais je trouve injuste et trop facile(eh oui) de manipuler les gens laissées dans l’ignorance, sous couvert de bons sentiments (exellent livre récent :faut-il avoir un idéal ? idéaux dans la lignée du courant utopiste du XIXème qui ont servi d’alibis aux pires excactions et à tous les totalitarismes du XXème). Non, je ne rêve pas !


                                      • Bertrand (---.---.14.244) 1er avril 2007 17:29

                                        Il faut aussi cesser de citer l’exemple soviétique comme étant le seul et l’unique système possible intégrant les notions de solidarité et d’humanisme. La caricature est terriblement simpliste et tellement facile...

                                        Si le libéralisme économique tel que vous le prônez était la solution au chômage ça se saurait... Même les défenseurs du capitalisme s’accordent maintenant à dire que sans contraintes (lois donc intervention de l’état), l’économie libérale est socialement et écologiquement dévastatrice.

                                        Et puis si il s’agit du plein emploi à grands coups de temps partiel et de salaire minimum qui suffit à peine à se nourrir et à se loger, belle avancée...

                                        Quand j’entends la doctrine favorite du candidat pour lequel vous allez sans doute voter, « travailler plus pour gagner plus », j’en déduis qu’un ouvrier qui ne parvient plus à loger et nourrir sa famille à l’heure actuelle avec son salaire de base devra donc bosser 45h pour subvenir à ses besoins les plus élémentaires. Si c’est ça le progrès et la productivité, à savoir travailler 45h plutôt que 39 ou 35h et ça juste pour pouvoir manger et dormir sous un toit, il est beau l’avenir productiviste...

                                        Mais bon, on s’égare, le sujet c’est la place que doit prendre le travail dans la société et dans la vie, la valeur qu’on lui accorde.

                                        Cordialement,


                                      • (---.---.150.27) 1er avril 2007 18:06

                                        Si un ouvrier qui travaille à plein temps ne peut plus nourrir sa famille, c’est en grande partie parce que
                                        - les charges sur son salaire sont énormes (s’il gagne 1000 euros net, les charges totales sont proches de 1000 euros également)
                                        - sur ce qui lui reste il paye la TVA sur tout, les taxes sur l’essence, la CRDS, la CSG etc.
                                        - son loyer est devenu énorme ces dernières années, la pression sur les propriétaires, les charges qui leur incombent et l’augmentation des risques ont provoqué une absurde flambée des tarifs immobiliers.

                                        Une réduction des taxes et charges ferait surtout une grosse différence pour ce type de personnes, précisément.


                                      • (---.---.10.58) 1er avril 2007 18:17

                                        Ajoutons 32 % de taxes sur la facture EDF ...


                                      • dauphin (---.---.243.240) 1er avril 2007 18:16

                                        Que le système soviétique soit un modèle d’humanisme....je n’en crois pas mes yeux (dans les livres peut-être, mais pas dans les faits, même si Staline a promis le paradis sur terre) ; La Corée du nord est-elle un bon exemple d’humanisme pour vous ? Tous les pays de l’Est ont fui « cet humanisme » ; Par contre, TOUS les pays développés (même s’ils sont imparfaits dans l’absolu) sont les pays à économie libérale dans les quels la démacrotie politique existe (par construction une économie libérale est impossible dans un état totalitaire). Je vous rassure, j’aurai du mal à voter, car tous les candidats, c’est bien le mal français, ont une vision dirigiste de l’état que je rejette et je préfére regarder hors de France (Suède, Finlande, Canada, Irlande,....) même pour lire la presse ; l’état dirigiste était une conception justifiée pendant la guerre mondiale et/ou la guerre froide, mais complétement dépassée depuis : l’état doit assurer ses missions régaliennes, et non intervenir dans les domaines où il n’a pas de compétence (que vient faire l’état dans le déchargement des bateaux à Marseille ???, dans l’industrie ??? dans la banque ??? (sauf au Crédit Lyonnais, mais là je blague) dans les services ??? etc...

                                        Pour revenir à votre problématique, l’ouverture à la concurence (logique d’échange, marchand ou non) et la notion de choix, permettent de donner un intérêt à son activité : le travail a d’autres fonctions que la rémunération. Il est, contrairement à ce que l’on croit, très pénible d’être payé à ne rien faire ! J’ai été conduit à constater des problèmes d’estime de soi chez des agents qui étaient pourtant très qualifiés, mais leur activité n’était pas/mal reconnue et l’absence, de perspective, de choix, même si la sécurité était là, les plongeaient dans un état d’isolement et un état dépressif. Méditer les résultats de l’étude suivante : Vous avez 6 fois plus de chances de perdre votre emploi, au USA qu’en France, mais aussi 18 plus de chance d’en retrouver un, aux USA qu’en France. La rigidité sociale c’est ça.


                                        • j’suis sourd ! (---.---.4.241) 1er avril 2007 18:24

                                          Quoi ? Qu’est qui dit ? Mais tu compares des choses qui ne le sont pas : les US disposent de matières premières, d’un territoire étendu et ça dérange personne qu’un travailleur s’installe dans un mobil home ! Essaie d’en faire autant dans notre pays si accueillant et et si généreux !


                                        • Bertrand (---.---.14.244) 1er avril 2007 20:22

                                          Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Comme VOUS l’avez fait en citant le bloc soviétique, vous faites un amalgame systématique entre économie solidaire et soviétisme, c’était le sens de mes propos et vous l’aviez compris je pense. Je ne suis pas assez bête ou mal informé pour qualifier Staline d’humaniste...

                                          Jusqu’à preuve du contraire, la compétence ce sont les travaileurs de l’entreprise qui la détiennent (y compris les cadres et dirigeants), pas les détenteurs du capital.

                                          J’apprends que :

                                          - EDF/Areva qui vend des centrale nucléaire dans le monde entier n’a pas de compétence
                                          - la SNCF qui vend des lignes ferroviaires à grande vitesse n’a pas de compétence
                                          - aérospaciale/airbus n’a pas de compétence
                                          - météo france n’a pas de compétence
                                          - GDF n’a pas de compétence

                                          on pourrait en citer beaucoup comme ça..

                                          La seule différence c’est quand le capital appartient à des actionnaires privés les profits vont à une poignée. Actionnaires qui en plus ont une stratégie de profit à très court terme et par cette stratégie mettent parfois en péril l’avenir d’une entreprise (pas d’investissements, comme les criquets ils viennent, mangent ce qu’il y a à manger et repartent).

                                          Quand c’est l’état, les profits (car il y’en a) vont à l’état donc à tous, sauf quand on privatise de préférence celles qui gagnent de l’argent (autoroutes, EDF/GDF).

                                          Bon arrêtons là parceque ce débat est stérile, vous ne répondez pas aux questions simples que je pose et vous dérivez vers d’autres sujets qui q’éloignent de l’objet de cet article...


                                        • Jip 1er avril 2007 21:49

                                          Bonjour Bertrand,

                                          vous étalez dans vos interventions une véritable collection d’idées reçues populaires, mais fausses.

                                          Permettez moi de vous reprendre sur un des sophismes que vous avancez : « Actionnaires qui en plus ont une stratégie de profit à très court terme ».

                                          L’idée selon laquelle les actionnaires seraient tournés vers le court terme, et donc négligeraient le moyen et long terme est fausse. Ces acteurs ont bien sur des horizons temporels différents, mais rien ne permet d’affirmer qu’ils sont fondamentalement attachés au court terme.

                                          Plutôt qu’une étude générale, je vous propose un exemple précis qui sera plus parlant. Il s’agit de la bulle internet de l’an 2000. A cet époque la valeur des actions des « start-up » a considérablement augmenté car les investisseurs ont mis beaucoup d’argent pour investir dans ces boîtes (un peu trop même). Or les premières années d’une nouvelle entreprise sont quasiment toujours déficitaires. Il faut un certain temps avant que l’entreprise arrive à son état d’équilibre financier. Ce n’est qu’après qu’elles gagne éventuellement de l’argent.

                                          Si les acteurs financier étaient tournés vers le très court terme, il n’y aurait pas d’investissement dans ce type d’entreprise. Or non seulement dans ce cas il y a eu investissement, mais surinvestissement, précisément dans le but d’obtenir des profits à moyen et long terme.


                                        • ExSam (---.---.226.138) 1er avril 2007 22:05

                                          Si les acteurs financier étaient tournés vers le très court terme, il n’y aurait pas d’investissement dans ce type d’entreprise.

                                          Une très grande partie des investisseurs boursiers pratiquent le court terme. Le swing et le day-trading ne sont pas des fantasmagories.

                                          C’est malheureusement cette spéculation court-termiste qui fragilise et ruine bcp d’entreprises.

                                          On le voit à l’introduction de nouvelles entreprises dont le cours est chahuté dès l’intro, on le voit également au nombre d’entreprises qui sont entrées en Bourse avec des actions à trente euros, par exemple, et qui se retrouvent dans les fonds du classement boursier, comme « penny actions »...


                                        • Bertrand (---.---.14.244) 1er avril 2007 22:30

                                          Bonjour Jip,

                                          Bien sûr j’ai un peu forcé le trait concernant les actionnaires et je ne suis pas un spécialiste en économie, mais je suis disposé à lire vos critiques (un peu plus étayées s’il vous plaît) sur les autres collections d’idées reçues que j’étale dans mes interventions.

                                          J’entends par court terme, une durée faible par rapport à la durée de retour s’agissant d’un développement industriel par exemple. 4 ou 5 ans c’est très court s’agissant d’un projet industriel. Evidemment avec l’exemple d’Internet, on fait pas plus court.

                                          Je ne suis pas économiste mais il m’arrive de lire des articles traitant d’économie (certes dans une presse plutôt à gauche mais l’économie est une science à ce qu’on dit, pas de parti pris politique...). Ce n’est un secret pour personne que la part des profits réinjectés pour la modernisation de l’outil de production par exemple est de plus en plus faible. Du très haut rendement que réclament les actionnaires (jusqu’à 15-20% maintenant).Et l’on peut aussi parler des investissements dans la recherche... Tous ces facteurs ont bel et bien un impact sur l’emploi et les salaires.

                                          Des spécialistes font état de ces comportements d’actionnaires type fonds communs qui cherchent bien les profits à court terme sans se préoccupper de la stratégie industrielle ou de développement de l’entreprise.

                                          Que pensez vous par exemple des acteurs de l’affaire Airbus qui vendent la moitié de leur participation juste avant la tempête. Quand ça va on encaisse, quand ça va plus, on plie bagage, ce n’est pas ce que j’appelle des actionnaires responsables. Actionnaire est devenu un métier sans risque (contrairement à salarié).


                                        • Arnaud (---.---.62.85) 2 avril 2007 01:02

                                          La grosse difficulté, selon un bon vieux lieu commun, c’est que lorsqu’on a un marteau dans la tête, tout les problèmes ont une formre de clou.

                                          Il y a 150 ou 250 ans, le problème des économistes était de faire bouffer tout le monde. Aujourd’hui, la productivité est telle que ce problème ne se pose même plus, ici ou ailleurs, pourvu de faire un minimum d’efforts peu contreignants, et de ne pas laisser jouer la seule loi du marché ici est partout (j’ai pas dit nulle part).

                                          Nous sommes devenus très, très riches, par rapport à nos grands parents, et nous avons beaucoup travaillé pour ça (et eux aussi).

                                          Et d’aucuns essayent de nous faire croire que nous devons travailler encore plus ?

                                          Qu’ils aillent bosser dans les mines à notre plasse, on a déjà donné...


                                          • (---.---.39.15) 2 avril 2007 01:40

                                            Article enthousiasmant, mais quelques chiffres me chiffonnent :

                                            « La productivité a été multipliée par 28 » : L’organisation rationnelle du travail permet à n’en pas douter une hausse de productivité. Mais ce chiffre n’inclut-il pas aussi les bénéfices de la mécanisation ? Dans ce cas, tient-il compte de l’entretien, du remplacement, et de la fabrication des machines, de l’obtention des matières premières pour fabriquer ces machines, de leur transport (et des guerres pour le pétrole smiley ). J’ai du mal à le croire. Si ce n’est pas le cas, que vaut ce chiffre ?

                                            Dans la source 1 : « En 1996, le travail ne représente plus que 10 à 12 % du temps éveillé » : Si je suis éveillé 16 heures par jour en moyenne, je ne travaillerais donc en moyenne que 2 heures par jour ?? Même avec les week-end, les congés et les pauses, ça me semble invraisemblable. Ou alors les chômeurs sont inclus dans le calcul ? Je n’ai hélas pas les moyens de me procurer la source.


                                            • Jaï (---.---.158.214) 2 avril 2007 01:50

                                              Article intérêssant et très bien écrit, cependant j’ai mis un NON !

                                              Pourquoi ?

                                              En survolant les commentaires, certains parlent des méfaits des actionnaires sur l’économie, mais infiniment plus néfaste est la part que l’état prévlève sur la société civile et la création de richesses de part la fameuse URSSAF !

                                              Comment voulez-vous concilier la qualité du travail, la part de loisirs, alors que l’état détient 53 % du PIB français, c’est à dire que d’une manière ou d’une autre vous travaillez plus de 6 mois d’une année au profit exclusif de l’état.


                                              • (---.---.39.15) 2 avril 2007 02:09

                                                L’argent qui va à l’État est redistribué, en principes d’une manière qui nous avantage. Ainsi la paix sociale, la coordination des actions des institutions, les moyens de communication, la recherche, ...

                                                Je tilte davantage sur le fait que vous ayez mis « non » à un article que vous trouviez intéressant ; comme beaucoup, vous détournez la fonction de ce « sondage ». Note aux admins : à quand un vote « d’accord/pas d’accord » en supplément des votes déjà existants ?

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