Extrait d’un Article écrit par Diana JOHNSTONE
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La “Loi Gayssot” et la religion d’état
Personne ne pouvait être pleinement conscient à l’époque, au début des années 1980, de jusqu’où mènerait “l’affaire Faurisson”. Le scandale suscité par le professeur de littérature qui entreprit de contester la réalité de l’utilisation des chambres à gaz pour exterminer les juifs dans les camps nazis s’est avéré être un moment clé dans un processus qui a mené à l’établissement du génocide des juifs, sous la désignation de “Shoah”, comme religion de mémoire et de pénitence, promue au statut de dogme officiel.
Loin de suivre vos conseils, en juillet 1990, l’Assemblée nationale adopta un amendement à la loi de 1881 sur la liberté de la presse appelé la loi Gayssot, d’après le nom du membre du Parti communiste qui l’avait introduit. Selon cet amendement, seront punis “ceux qui auront contesté [ …] l’existence d’un ou plusieurs crimes contre l’humanité, tels qu’ils sont définis par l’article 6 du statut du tribunal militaire international” de Nuremberg, commis soit par les membres d’une organisation déclarée criminelle par ce statut, “soit par une personne reconnue coupable de tels crimes par une juridiction française ou internationale”.
En général, cette loi a été appliquée à des personnes qui ne contestent pas l’existence en soi des crimes qu’elle mentionne, mais plutôt leur étendue et surtout l’utilisation des chambres de gaz. Par ailleurs, la loi a été utilisée contre des personnes qui, à cause de leur orientation politique, sont soupçonnées de sentiments antisémites cachés. Telles furent les poursuites contre Bruno Gollnisch, numéro deux (à l’époque) du Front National. Le seul tort de Gollnisch, professeur à l’Université de Lyon et spécialiste du Japon, consista à répondre à une question sur la Shoah posée par un journaliste, en disant que cela relevait du travail des historiens spécialistes en la matière et que ceux-ci devaient travailler librement. La cour de cassation a fini par casser sans renvoi les condamnations antérieures de Gollnisch, mais, en attendant, il fut suspendu de son poste universitaire pendant cinq ans.
Ce genre de loi a des effets qui dépassent de loin son application immédiate.
D’abord, la Loi Gayssot a contribué à la sacralisation de la Shoah, qui est traitée de moins en moins comme un évènement historique et de plus en plus comme un dogme sacré. Dans un Etat laïc, où la religion est exclue de l’école de la République, seule la Shoah exige l’adhésion mentale et émotionnelle réservée traditionnellement à la religion. Sa place dans les programmes scolaires empiète de plus en plus sur l’enseignement de l’histoire profane.
Jadis, les crimes nazis étaient enseignés comme des crimes contre l’humanité en général, mais au fur et à mesure que l’identification des victimes s’est focalisée sur les juifs, l’effet implicite en a été de diviser les enfants entre les descendants des victimes, les juifs, et tous les autres, dont l’innocence est moins évidente. On assiste ainsi à un curieux renversement de la stigmatisation médiévale des juifs en tant que “peuple déicide”. Aujourd’hui, les non-juifs sont dans la position désagréable d’être descendants des “tueurs de juifs”, ou du moins de ceux qui n’ont pas sauvé les enfants juifs déportés à Auschwitz.
Un effet inévitable de cette évolution est d’encourager les autres communautés ethniques à mettre en valeur leur propre statut de victimes historiques, surtout en cas de “génocide”. Des Africains, Arméniens, Musulmans et autres peuvent avoir le sentiment que les tragédies de leurs ancêtres méritent un respect et des commémorations comparables. Cette valorisation de l’état collectif de victime peut mener à des extensions de la loi Gayssot, ou de la loi antérieure réprimant l’incitation à la haine raciale, ce qui amènerait à poursuivre toute personne qui considère le terme “génocide” comme inapproprié pour caractériser des évènements tragiques en Ukraine, Arménie, Bosnie, etc.
Transformer l’histoire en objet de vénération plutôt que de curiosité marque une régression subtile mais grave des valeurs laïques de libre examen. Cela contribue à créer une ambiance d’auto-censure, de “politiquement correct”, qui favorise la timidité plutôt que l’audace intellectuelle. L’effet en est également d’endoctriner les enfants dans la vision du monde des trois V, où le Victorieux Sauveur est représenté par les Etats-Unis, et où la France n’est qu’un spectateur passif semi-coupable.
http://www.legrandsoir.info/Lettre-Ouverte-a-Noam-Chomsky-suite-a-sa-visite-a-Paris-Counterpunch.html
IRAN/ LE MENSONGE
« J’ai écrit ce livre dans l’urgence. Quelques minutes avant l’irréparable. En ce temps où notre monde bascule à toute allure dans un gouffre de non-sens, d’absurdité, où le mal se prend pour le bien et fait porter à celui-ci ses propres tares, j’ose élever une petite voix à contresens. Au tribunal de ce monde aux valeurs inversées, je plaide la cause de l’Axe du Mal, et accuse l’Axe du Bien.
Un pavé dans la mare bien pensante des médias.
Salutaire ! Qu’il s’agisse du nucléaire, de la condition féminine, du sort des minorités, de l’économie... A chaque fois nous sautent au visage le mensonge et l’injustice. Tous les moyens sont bons pour qu’apparaisse un Iran néfaste et diabolique contre lequel une guerre serait la seule issue possible. Le point d’orgue étant le commentaire honteux des dernières élections et de la tentative de coup d’état qui s’en suivit. Le lecteur jugera d’après les contre-enquêtes, les témoignages et les chiffres apportés dans ce livre. Il constatera ce qu’il en est réellement de la politique iranienne. De sa vision socialisante et participative. De son engagement auprès d’autres pays non-alignés afin de faire de l’homme un but, et non une machine à produire.
Puisse ce livre apporter quelques lumières de vérité dans un procès truqué d’avance. Et servir la cause de la Paix. »
http://www.egaliteetreconciliation.fr/CONFERENCE-PUBLIQUE-SUR-UNE-AUTRE-APPROCHE-DE-L-IRAN-3520.html
Tiens si on le remplaçait....par DIEUDONNE...ça serait une bonne idée non ?
Arf...je comprends ce point de vue...je pense que dieudo a tendance à s’acharné sur le sujet « juif »... néanmoins, j’aime son côté aventurier et anti-conformiste...
@ l’auteur,
L’attitude de l’Europe et de la France est complètement grotesque. Pourtant la France avait eu une attitude positive en envoyant un représentant à cette conférence ce qui laissait présager quand même un peu de bon sens.
Qu’on reproche à Ahmadinejad de faire de son pays, qui a un potentiel considérable, un pays rétrograde, misérable... Pourquoi pas puisque c’est la vérité. Encore qu’il faudrait surtout accabler les religieux. Mais lui reprocher de prononcer des mots d’une évidence et d’une banalité presque affligeante tels que ceux qu’il a prononcé lors de la conférence c’est carrément de la bien-pensance à la bisounours.
Israël est un des seuls pays au monde, si ce n’est le seul, à exiger des candidats à la nationalité qu’ils démontrent la pureté de leur race (à l’aide de certificats de judaïcité). Je soutiens donc pleinement les accusations de racisme de M. Ahmadinejad envers Israël telles qu’elles ont été rapportées dans les médias. Et je félicité les 4 pays de l’UE qui n’ont pas cédé à la bien-pensance israélo-anglo-sarkozyste en restant présent à la conférence.
Qu’on condamne le fanatisme religieux et la dictature des mollahs est une évidence. Mais ceux qui prétendent le combattre tout en défendant le fanatisme israélien n’ont aucune crédibilité en la matière.
Documents qui permettent de mieux comprendre le combat anti-raciste de Dieudonné.
Pas un pour sauver l’autre… Même si l’on regarde d’un point de vue de Sirius, c’est-à-dire de fait celui en capacité de s’extraire de la lutte des classes ou de celle des places, le marigot politique français on ne peut manquer d’être frappé par la médiocrité de notre personnel politique. Pas un n’y échappe, tous sont frappés…
A tout seigneur tout honneur, nous avons un président de la République qui atteint des sommets d’impopularité. Jugeons de Nicolas Sarkozy non de notre point de vue mais du sien. Il a été élu sur un ambitieux programme de « réformes », pour moi il ne s’agit pas de réformes, mais de contre réformes, ni plus ni moins de démanteler ce qui avait été établi aux lendemains de la Libération, quand la classe ouvrière, son parti, ses organisations, sortait renforcée parce qu’elle était la seule à ne pas avoir trahi dans sa masse. Mais Sarkozy a réussi à convaincre une majorité de Français que ces « réformes » étaient indispensables pour avancer sur la voie glorieuse du capitalisme dont au niveau international on voit sur quoi il débouche aujourd’hui. Il a commencé à distribuer largement l’argent à qui n’en avait pas besoin, mais ceux à qui ils devaient son élection.
Mais là où le démon politicien l’a saisi c’est quand il a voulu jouer « petit », il a entamé les réformes drastiques, impopulaires, dans le mépris de sa base électorale, il a non seulement cultivé un style « gauche caviar » avec des mœurs libertaires dans sa vie personnelle, mais pire encore il a pratiqué « l’ouverture » et méprisé ses propres godillots, il est même allé chercher les gens qui avaient assuré l’impopularité du PS en condamnant ce dernier à perdre toutes les élections présidentielles tant ils étaient loin des préoccupations populaires.
Pourquoi a-t-il agi ainsi ? Parce que désormais comme l’ensemble du monde politique il confond la politique, la stratégie, avec les tactiques à la petite semaine pour gagner une présidentielle. Aller chercher un Kouchner ou d’autres c’était accélérer la déconfiture du PS.
Comme d’ailleurs il lui fallait avec l’aide de ses amis patrons de presse entretenir les plus mauvais candidats dans le camp opposé. Car nous en sommes là désormais, comme aux Etats-Unis, on ne se contente plus sitôt l’élection présidentielle terminée de prévoir la prochaine en inventant le candidat du système, mais on lui crée le candidat adverse pour mieux l’abattre.
Donc l’ouverture est apparu comme le moyen de détruire un peu plus la gauche, de ramener tout le jeu politique sur la négation de la vieille opposition droite-gauche.
Oui mais voilà c’était aussi une machine à faire perdre son propre camp face à des mesures de plus en plus impopulaires, et les promesses en matière d’emploi et de pouvoir d’achat non tenues.
Nous avons là, quelque chose d’intéressant pour comprendre ce qui est à l’origine de l’incroyable médiocrité du personnel politique français : une double dimension. La première est structurelle, face à la crise du capitalisme et de l’impérialisme, il ne faut surtout plus d’alternative, plus de changement de société, il faut aboutir au système politique étasunien, à une entente sur le fond bi-partiste. Mais comme la France a ses propres traditions, elle résiste. Le deuxième niveau est celui de l’auto-intoxication par médias interposés de ce landerneau politique.
suite ici :
Pour y voir vraiment + claire..
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