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Les commentaires de Yann



  • Yann 10 octobre 2008 03:18

    Le probleme de wikipedia est le principe même du mécanisme qui en a fait son succès. Le jour même où je suis tombé sur wikipédia en 2004, j’ai imaginé qu’il serait assez simple d’écrire un programme qui vérifie son propre article régulièrement et remette automatiquement sa propre version si la moindre modification apparait.

    D’autre part, quand un mouvement a du succès, il est de plus en plus sujets au "lobbyistes". Si Agoravox rencontre un succès grandissant, il sera sujet (peut-etre l’est-il deja) aux memes attaques à plus ou moins brève échéance. Heureusement AgoraVox n’a pas l’exclusivité du journalisme citoyen. Je pense que le nombre de site Web qui proposent un service equivalent est une des meilleures protections de ce genre de diffusion.

    Wikipedia, s’il n’est pas le seul, a le malheur d’avoir un monopole écrasant. Pour ma part, je lui fais à peu près confiance sur les informations non polémique, comme l’histoire suffisament ancienne pour n’être plus d’’actualité, ou les information du domaine des sciences exactes, physique, mecanique...

    En définitive, l’internet n’est pas exempt de possibilité de contrôle, comme le soulignait cet article récent "L’information entre vérité et réalité" sur AgoraVox. La différence d’Internet avec les masses média, c’est que la méthode nécessite une approche différente de celle des anciennes machines de propagande. Une chaine de TV ou un journal peut éventuellement s’acheter. La décentralisation d’Internet oblige a adopter une approche différente, ça oblige sans doute à engager plus de monde mais comme il n’y a pas d’organe de diffusion central à acheter, le budget nécessaire n’est pas forcément plus cher. Un groupe qui a les moyens peut poster des articles bidons sur d’autres sites d’informations puis s’en servir comme référence des uns vers les autres comme pour faire croire qu’on a croisé de l’information de plusieurs sources.

    J’ai beaucoup réfléchi à la question, mais je ne crois pas qu’il n’y ait de solution, c’est le revers de la médaille de l’Internet, il faut faire avec, et éduquer nos enfants de manière à développer leur esprit critique.



  • Yann 5 octobre 2008 08:02

    La manière dont la plupart des "journalistes citoyens" s’informent donnent même lieue à des grincement de dents de la part de la gente journalistique dont c’est le travail, comme le prouve la position affichée de Clara Dupont-Monod récemment sur RTL ("Le journalisme citoyen ça n’existe pas"), son argument massue étant que recouper des information via Internet n’est pas une base suffisament solide pour batir un article. Si sa diatribe lui a valu les huées virtuelles d’une écrasante majorité d’internautes, son argument ne manque pas de substance. Bien sûr il parait facilement démontable, il suffit de faire observer que la majorité des journalistes "de métiers" eux-même se cantonnent à recouper des informations obtenues sur le Net ou via des journaux locaux, n’y ajoutant (dans le meilleur des cas) que leur touche de connaissance personnelle s’autorisant une analyse plus ou moins fondée sur le sujet... quand ils le connaissant. Par exemple en tant qu’ingénieur en électronique à même d’évaluer la pertinence d’articles ou de reportage du JT sur les nouvelles technologies, je suis souvent atterré par la stupidité des journalistes. Vu à la TV lors du virus "I love you" : l’interview du directeur marketting d’une boite d’anti-virus, à savoir la dernière personne à interroger si le but avait été d’obtenir un témoignage objectif sur la situation. Ce genre de reportage decredibilise le journalisme de métier, et même si France Télévision a mis en place un "médiateur de l’information" (20 minutes d’émission hebdomadaire toujours intéressante, trop brève, et où les téléspectateur abordent de manière relativement récurrente le manque de matière des reportages diffusés) cette initiative débouche assez rarement sur un blame des journalistes en cause et encore plus rarement sur une modification respectée des comportements journalistiques.

    Bref, le journalisme dit "citoyen" n’aurait peut-être pas le succès qu’on lui voit en France si les journalistes de métier appliquaient effectivement l’idée de Clara Dupont-Monod, qui est aussi un peu celle de cet article, à savoir le travail d’authentification de sa source d’information, ou à défaut l’évaluation de sa qualité ou de recherche de meilleure source, avec l’idée (à manier avec précaution) que rien n’est plus percutant que les mots de témoins directs, encore très bien démontré récemment par l’interview retentissante des afghans qui avaient attaqué les soldats français. Mais alors même lorsque ce travail est réalisé et l’information rapporté, la manière dont les organismes d’information fonctionnent en France conduisent parfois à un surprenant résultat, comme de congédier le journaliste en question (et là j’ai l’exemple de Richard Labévière en tête, remercié pour avoir rapporter une interview exclusive de Bachar El-Assad sans l’accord de sa hierarchie). Ce genre d’exemple déplorable n’incite pas non plus à faire du journalisme de qualité pour les gens dans le métier.

    Pour mon paragraphe suivant je vais développer la rumeur évoquée dans l’une de vos première ligne : depuis la mi septembre je m’interesse particulièrement à cette flotte qui se trouveraient effectivement au large des cotes iraniennes. N’ayant pas les moyens (ni le temps) pour aller faire du yachting et compter visuellement les bateaux, les humbles recoupements auxquels je suis limité me font craindre que cette information ne soit bien réelle : pas moins de 5 porte-avions américains renforcés (hypothétiquement) d’un porte-avion anglais, se trouve dans l’océan indien depuis le mois d’Aout. La liste des bateaux incluerait même l’Améthyste, cocorico (tu parles), un de nos sous-marin nucléaire d’attaque (pas un lanceur de missile nucléaire, mais tout de même). Nous aurions donc six porte-avions et leur escorte, une soixantaine de bateaux de guerres, plus de cent si on n’en croit Le Pen (peut-etre un peu exagerateur ? Mais la critique toujours prompt en tout cas, sacré Jean Marie...). A 5000 soldats par porte-avions, sans meme inclure l’escorte ça fait un inquiétant paquet de cow-boys. Leur mission : blockus naval sur l’Iran. J’espère que disposer de la moitié de la flotte militaire américaine leur suffira. En tout cas ça donne lieu à des hypothèses plus ou moins realistes ou farfelues, mais unilatéralement inquiétante sur l’internet "complotiste" (au passage la presse / TV, francaise inclue, semble avoir entériné ce nouveau terme pour désigner les amateurs de complot mondiaux). L’idée générale étant que l’appareil militaire américain nous prépare un remake de l’affaire du Tonkin (qui avait été le faux prétexte à l’origine de la guerre américaine contre le Vietnam) à plus grande échelle. En bon farfouilleur d’information Internet plus ou moins ou même carrément non fondée, vous pourriez même vous trouver aiguiller sur l’idée que le gouvernement US aurait étouffé le vol par l’"ordre mondial" de têtes nucléaires et qu’il faut s’attendre à en voir une péter à bord d’un des bateaux, puis l’Iran accusée, et sus aux sarasins ! Mon humble avis est qu’il en faudra (mal ?)heureusement(?) moins que ça : cette force est une gachette bien tentante à presser pour le prochain président, alors que l’alternative à cette gachette l’est beaucoup beaucoup moins, à savoir s’occuper concrètement de la crise economique US. Du point de vue de la maison blanche la guerre est devenu politiquement plus facile, plus séduisante, plus rapide, mais toujours ainsi se montre le côté obscur. Quoiqu’il en soit je ne vois pas ce qu’un sous-marin français (et apparamment la demi douzaine de Rafales embarqués sur le USS Roosevelt, non confirmé mais non démenti par notre bon gouvernement) se trouveraient (conditionel) faire dans cette poudrière. ...Sauf peut-être (hypothèse personelle sans fondement et donc approprié à l’heure du deuxième apéro) à servir de plateforme de détection des missiles sol-mer iraniens invisibles aux radars Aegis equippant la flotte US ; car pas de bol depuis la fin des années 90 l’Iran disposerait de vrais bons missiles furtifs modernes, made in Russia, capable de couler à peu près n’importe quoi (surtout si c’est américain) de flottant à moins de 250 km de ses côtes ou à portée de ses propres sous-marins lanceurs, au nombres de 3 si Google ne me ment pas. A cela s’ajoute une petite exclusivité mondiale made in Iran : le "Hout", missile sous-marin ou torpille haute vélocité : 360 km/h sous l’eau selon leur propre propagande. Info ou intox ? Ca fait partie des information dont je préfererai ne jamais avoir la réponse. Vous me direz une retombée progressive des tensions reste possible : consensuellement il semble plausible qu’une victoire d’Obama aux élection américaine annulerait à priori cette guerre trop annoncée. Ensuite même si McCain passe, le temps joue contre les US. Depuis "l’incident" Georgien les relation russo-iraniennes reprennent des couleurs, non sans raison. Les iraniens sont à l’affut de quiconque veut les aider et si la Russie reprend les exportations de matériel militaire, on pourrait presque envisager un équilibrage des forces, s’ils s’équipent assez vite en tout cas.

    Ne prenez pas ce dernier paragraphe trop au sérieux, c’est un exemple typique du genre de raisonnement qu’on peut tenir si on se cantonnait uniquement à recouper des infos en lignes et des articles écrits par d’autres en espérant qu’ils disposent eux-mêmes de sources plus fiables qu’Internet. J’avoue humblement que ce n’est pas mon cas, et tant qu’aucun journaliste patenté ne vient me soumettre un démenti, je m’inquiète dans mon coin de ce qui pourrait arriver, smiley



  • Yann 11 septembre 2008 03:27

    Pas d’accord, du moins pas dans une telle proportion. Si mes souvenirs sont bons : l’antimatière n’a de différent qu’une charge opposée à la celle matière (les anti-protons sont négatifs, les anti-electrons positifs) donc sa masse est identique. L’énergie maximale est toujours E = Mc2 pour le moment jusqu’à ce que quelqu’un démontre quelque chose de mieux. Si je ne me trompe pas (l’école est un peu loin pour moi à présent) l’avantage de l’antimatière est qu’on pourrait récupérer presque la totalité de cette énergie (le rendement frole les 100% alors que celui de la fission actuelle et même de la fusion dans un avenir proche j’espère ne dépasse pas 3 ou 4%) avec un principe qui parait simple : il suffit de mettre l’antimatiere en contact avec la matiere.

    Le rendement efficace reduirait effectivement la masse de carburant necessaire, mais il faudrait probablement quelques grammes (pas nano) pour envisager des voyages interplanétaires, mais il y a d’autres problemes, d’abord la production d’antimatiere n’est pas aisée, son stockage est très délicat et puis au moment du degagement d’energie, certaines des radiations emises sont extremement dangereuses, pas seulement pour les hommes mais pour les ordinateurs (les pistes des circuits intégrés se rapprochant de plus en plus du nanomètre, ils deviennent plus sensibles)

    Voilà tout de même de quoi réver :
    L’antimatière pour propulser les futurs vaisseaux spatiaux de la NASA
    http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=2625
    et au aussi de quoi faire des cauchemars avec cet article a propos d’une précédente avancée du CERN en 1986, toujours d’actualité :
    http://cui.unige.ch/isi/ssc/phys/LaRecherche.html
    Les militaires ne sont pas loin et qu’avant de faire tourner un moteur, il est presque certain que les premiers grammes d’antimatière stabilisée se retrouverions dans des têtes de missile balistique.



  • Yann 4 juillet 2008 10:24

    << Ingrid Bettencourt n’a plus de carrière politique très assurée en Colombie aujourd’hui, car tout le monde s’accorde à dire qu’Urribe a marqué un sacré point.>>

    pfff, en politique ça ne veut rien dire : en France certains politiciens qui ne devraient pas avoir d’avenir (même ceux qui font face à des poursuites judiciaire !) s’en inventent un en devenant maire ou conseiller regional ou sénateur ou deputé ou secrétaire de parti quelque temps, juste histoire d’empécher des jeunes de monter tout en attendant qu’une occasion de remonter au créneau ne se présente. Bien sûr qu’elle a un avenir politique en Colombie, ne serait qu’en tant que leader de force de pression.
     
    En France ? Bof, on sait jamais, si elle pond un vrai programme financièrement équilibré, voire qui nous sorte de la dette, et si elle arrete de citer la Vierge Marie pourquoi pas, mais je la verrai plutôt comme ambassadeur de la France en Colombie, ou conseillère quelque part aux affaires étrangère sud américaine.



  • Yann 4 juillet 2008 09:21

    Trop tard : s’agenouiller et remercier la Vierge Marie ou montrer ostensiblement qu’on croit à une religion quelconque en public est très mal vu pour un politicien en France. Les journalistes sautent au plafond systématiquement dès qu’un politique ose se faire surprendre à l’église. Quelque part je ne leur donne pas tort, la laïcité est un fondement de notre état. Placer une personne susceptible de croire réellement, sérieusement, dans ces tripes, que que sa (sur)vie est un cadeau du ciel ou de n’importe quel espèce de plafond éthérique, perso ça m’intéresse pas trop.



  • Yann 4 juillet 2008 09:06

    Eh là, pas d’ "opinion internationale" svp, je ne réside pas en Europe, et bien que les journaux sud-asiatiques ici sous-titrent sur Ingrid Bettancourt (les gros titres sont monopolisés depuis plusieurs semaines par la petite crise économique globale en cours, si vous vous rappelez) j’ai effectivement lu il y a quelques jours un article de quelques paragraphes sur l’incident au cours d’une démo de l’armée française, au milieu des pubs pour rester mince et juste avant les pages Sport, mais rien à voir avec une comparaison d’efficacité des forces françaises et de l’armée nationale colombienne, alors ne généralisez pas votre faux espoir d’influencer les lecteurs d’AgoraVox en prétendant que "le monde se gausse" de l’armée française : pour ce que j’en sais il s’en fout complètement le monde.

    Si vous voulez citez une "opinion internationale", restreignez-là à vos sources, que vous êtes prié d’indiquer, svp.



  • Yann 4 juillet 2008 08:31

    "C’est pourquoi le Danemark emet plus de CO2 depuis qu’il utilise l’éolien"

    Je regrette, mais votre théorie ne se vérifie pas par les chiffres : entre 2005 et 2006, la production d’énergie d’origine non renouvelable du Danemark a diminué alors que le parc éolien était fixe.
    http://www.energistyrelsen.dk/graphics/Publikationer/Statistik_UK/energy_in _dk_2006/html/kap02.htm

    Votre raisonnement a ceci de faux qu’il part de l’hypothèse que les ingénieurs qui construisent les sites éoliens n’auraient pas compté la future maintenance. Je vous confirme que c’est un chapitre bien présent dans l’étude préléminaire que vous remettra l’ingénieur le jour où vous envisagerez d’installer des eoliennes de 50 m dans votre champ (ou de n’importe quel projet dans n’importe quelle industrie d’ailleurs, avec peut être l’exception de l’industrie de la guerre pour l’administration Bush bien sûr).



  • Yann 4 juillet 2008 08:12

    Ce n’est pas parce que l’éolien est plus cher qu’il ne faut pas construire d’éolienne. Je vous donne l’exemple de la manière dont Singapour se fournit en eau :

    • Importation depuis la Malaysie
    • Récupération des pluies qui tombent directement sur l’île
    • En recyclant les eaux usées (plus du tiers de l’eau utilisée par la population vient du recyclage)
    • Par la désalinisation de l’eau de mer.
    Je ne vous apprend rien : la dernière source fournit de l’eau plus que 2 fois plus chère au litre que l’importation par exemple, néanmoins Singapour vient de décider la construction d’une deuxième usine de désalinisation. Alors, les singapouriens sont-ils stupides ? Leur île fait 40 km de long, et ils n’ont strictement aucune resource naturelle, mais non seulement le pays s’en tire sans aucune dette publique, mais après trois décennies de finance publique positive, son fond souverain s’assoie à la même table que ceux des différent émirat et autres pétro-potentat pour dépecer les Etats-Unis. Ils ont vu venir la crise du pétrole et bien qu’ils n’en produisent pas une goutte, les investisements du pays à l’étranger leur font bénéficier de sa hausse, ce qui leur permet, comme ça, sciemment, de baisser de 20% les impots sur le revenu pour compenser la hausse du coût de la vie ! Si un politicien promettait ça en France, même en campagne électorale, tout le monde lui rirait au nez. Ce n’est pas vraiment l’image qu’on se fait d’une politique irresponsable, alors pourquoi choisissent-ils délibérément de payer leur eau plus chère ?

    Ca s’appelle ne pas mettre ses oeufs dans le même panier, ça s’appelle aussi garder son indépendance vis à vis de ses fournisseurs... ou vis-à-vis des lobbies, une leçon que je serais heureux de voir la France s’inspirer dans sa production d’énergie, non seulement par les entreprise institutionnelle genre EDF, mais aussi par les particuliers, à leur échelle, en mettant une éolienne dans leur jardin ou un panneau solaire sur leur toit.

    Alors oui au nucléaire, car il reste économique (et le sera plus encore dans le futur) et pas près d’être égalé par du renouvellable, oui au nucléaire car il est aussi générateur de progrès (si la France n’avait pas misé sur le nucléaire, l’idée de l’EPR n’existerait peut être pas, et peut-être pas en France en tout cas), générateur d’emploi, et nous distingue du lobby pétrolier. Mais oui aussi à l’éolien et aux autres energies renouvelable, tout simplement parce que la plus grosse part d’uranium est importée, et que s’y limiter, c’est se rendre dépendant de fournisseurs extérieurs. D’autre part, investir dans l’eolien et le solaire, c’est favoriser la R & D dans ces domaines, avec au long terme, comme on l’a vu avec le nucléaire, l’espoir d’augmenter le rendement de nos système de récupération d’énergie.


  • Yann 4 juillet 2008 05:19

    A longueur de reportage special, sur France Info (Internationale), les commentateurs n’en pouvaient plus de s’extasier sur la bonne mine d’Ingrid Bettancourt, allant jusqu’à interviewer le médecin de France Info, et même un chercheur spécialistes des peptides euphorisant, non mais franchement on est où là ? C’est à se demander si cette énergie de l’ex-otage ne déçoit pas les journalistes, avec en non-dit comme si ça les démengeait : l’idée que cette bonne santé serait le résultat d’une vaste manipulation. Je suis sûr que les amateurs de grand complot sont déjà en train de rédiger les articles pour dénoncer une fumisterie d’enlèvement qui aurait duré six ans et demi. Ce serait trop d’effort que d’admettre que ces mêmes journalistes se sont auto-bourré le mou en extrapolant sur les images de Novembre dernier montrant une Ingrid abattue, malade, avec force commentaires sur son hepatite latente, etc.

    La jungle, il se trouve que je connais un peu. Ok, il y a la chaleur, l’humidité, les insectes, mais quand on y est forcé il faut faire avec et dans la durée, on s’y habitue. Contre les maladies je vous rappelle que la vaccination ça existe, et la médecine des années 2000 ce n’est plus celle dont le monde disposait pendant la guerre du Vietnam. Elle a vécut au grand air pendant six ans et demi, levée tôt le matin, sans TV devant laquelle se ramollir, à vivre la même vie que la troupe, dans la mesure où elle a été soignée pour les incontournables (diarhée ou autre fièvre inopinée) et que sa captivité ne l’a pas détruite moralement (c’est même l’inverse à ce qu’il semble), ça ne m’étonne pas plus que ça qu’elle en sorte en meilleure forme que lorsqu’elle menait une vie plus citadine. En fait elle a probablement vécut plus sainement que beaucoup d’entre nous.

    A côté de ça, sur AgoraVox et sur d’autres sites, les commentaires plus ou moins accusateur de Sarkozy pleuvent à propos d’une éventuelle récupération politique de l’évènement. Arrêtons de crier au loup et de critiquer quelque chose qui n’a pas encore eut lieu. J’ai même l’impression qu’on se trompe de personne là. Vu ses propos c’est Ingrid qui est en train de s’autorécupérer politiquement toute seule comme une grande, et mon instinct me dit qu’elle sera bien plus habile à ce jeu que notre cher président (vu ses antécédent avec Kadhafi). Ses remerciements à Sarkozy, dont tout le monde sait qu’il n’est pour rien dans cette libération, franchement j’appelle ça opportunisme. Et ok elle sort de la jungle, mais ces remerciement viennent quand meme d’une "présidentiable" en Colombie, qui a réussi à rester suffisament informé de la politique internationale pour faire des discours diplomatique moins de 24h après son retour à la civilisation.



  • Yann 4 juillet 2008 04:52

    N’en déplaise à certains commentaires postés ici, elle a remercié Chirac, Villepin ET Sarkozy. Ce ne sont pas des petits remerciement fait par une pauvre otage traumatisée. Ce sont des remerciements d’une leader politique. Sur AgoraVox, où les auteurs et commenteurs ont la critique facile avec Sarko en bouc émissaire standard (il le cherche assez il faut dire), il se fait aussitôt accuser de récupération politique (c’est vrai qu’il le tente, cf. l’image choisie pour cet article). Je ne suis pas sarkozien, mais pour UNE fois, je ne suis pas d’accord.

    Ca n’a traversé l’esprit de personne que c’était Ingrid qui était en train de s’autorécupérer politiquement ? Cette femme est présidentiable en Colombie. Avant son enlèvement elle était déjà considéré comme l’une des plus intelligente femme du monde politique, tout pays confondu. Ca ne vous a pas traversé l’esprit qu’elle remerciait Sarkozy en tant que future présidente, et vu le discours qu’elle a tenu à l’arrivée de sa famille, c’est une future présidente qui compte clairement sur la France pour aider son pays. Vu comme Sarkozy aime jouer les apprenti diplomate (on a vu ce que ça a donné avec Kadhafi), je parie qu’en tentant de se la jouer "c’est un peu grâce à mon parti", c’est lui qui va se faire plumer.

    Le corbeau, flatté, ouvre un large bec, et laisse tomber son fromage...
     



  • Yann 27 juin 2008 12:05

    Ah, j’ai oublié un point important : beaucoup de chefs d’entreprise au Sénégal (etrangers ou senegalais) se plaignent que la main d’oeuvre n’est pas fiable, "les travailleurs viennent travailler quand ils ont faim" ai-je entendu plus souvent qu’on l’imagine.
    Forcément, je rapproche ce commentaires du fait que beaucoup de senegalais sont hébergé dans une cellule familiale étendue. Quoiqu’il arrive : la vie en communauté diminue le besoin de travailler. Pire : en vivant en communauté, ceux qui travaillent sont tenus de distribuer leur revenu au chef de famille (pas très motivant, mmh ?).

    Pour moi tout est donc lié à l’organisation sociale et à la coutume qui va avec, il n’y a rien à faire tant que ce système est en place, sinon tenter de le changer (mais est-ce désirable ? En Europe les personnes agées se plaignent que leur famille les abandonnent, une situation qui a le mérite d’être impensable au Sénégal...)

     



  • Yann 27 juin 2008 11:49

    Ayant eut la chance de faire connaissance à Paris avec un sénégalais qui se trouvait être chef de sa famille (au Sénégal), j’ai eut l’occasion de me rendre plusieurs fois (en vacance) dans son pays, mais pas du côté touristique, ni de celui des quartiers aisés de Dakar où fleurissent les villas, à côté de l’aeroport.

    Moi et ma femme avons séjourné plusieurs fois dans la famille (Peulh) de mon ami, où le sol de la maison, de toutes les maisons de la rue, et de la rue elle meme est fait de sable. Le menu est presque toujours riz au poisson, avec quelques fruits. L’eau est coupée la majeure partie de la journée, obligeant les filles de la maison à se relayer la nuit pour remplir les quelques grands bidons que l’on vide en taches diverses pendant la journée. L’électricité est généralement disponible la nuit (et pas toujours coupée le jour), ce qui permet au grand frigo acheté il y a quelques annees par mon ami de produire de la glace que la famille vent sur les marchés. Somme toute, il règne une ambiance sympathique et très familliale où 25 à 35 personnes cohabitent selon les arrivées et les départs des parents, amis, parents d’ami et ami de parent transitant plus ou moins longuement entre Dakar et le reste du pays. La maison est bien organisée, les taches domestiques, non assistée par nos outils modernes tels que machine a laver, fer a repasser, cuisine amenagee, etc, y sont pénibles mais distribuées à tour de rôle — ce qui signifie en passant que plus il y a de parents à séjourné en longue durée, moins les tours tombent souvent —

    Ce premier paragraphe ne me sert qu’à dresser un tableau pour exprimer les quelques points qui m’ont interpelés :

    • A notre départ, plutôt que de décider nous mêmes d’un cadeau pour notre famille d’accueil, nous avons décidé de leur laisser une certaine somme d’argent afin qu’ils en fasse ce qu’ils veulent. Plutôt que de s’acheter une machine à laver, un paneau solaire et un tranfo, ou plus simplement une citerne qui leur permette d’augmenter leur capacité en eau, voire d’en revendre à leur voisinage en cas de penurie, ils ont remplacé leur television (noir et blanc à l’image instable) par un nouveau modèle (en couleur et avec une image stable). Ils ont donc fait passer une amélioration du divertissement avant une amélioration du confort domestique, ce que je ne vais certainement pas critiquer (ce sont des humains adultes et responsable, avec leurs propres priorités). J’ai simplement trouvé intéressant de voir que le besoin de se divertir, d’autant plus quand on mène une existence relativement pénible, est un moteur important souvent ignoré par les sociologues ou les articles parlant de "ce que les africains ont besoin" sans le leur avoir demandé.
    • Deuxièmement, les contraintes de la structure sociale : une naissance, un mariage, un décès, mais aussi l’arrivée d’un parent non rencontré depuis longtemps, où le départ d’un membre de la famille pour un pays lointain (genre la France), chacun de ses évènements se traduit par des receptions familliales et le plus souvent par des célébrations religieuses, or :
      - cette organisation a un coût,
      - les cadeaux fait pendant ses évènements ont un coût, j’ai observé que les sénégalais distribuaient traditionellement leur argent au chef de la mosquée, aux parents proches, aux amis les mieux habillés, aux parents qui ont sué le plus pour aider à l’organisation, aux jeunes qui mettent le plus d’ambiance dans la fête, etc, etc, etc, la liste est aussi longue que la poche des organisateurs le permet.
      - naturellement, plus la famille est nombreuse, plus les évènements sont fréquents
      - il n’est pas rare qu’il n’y aie dans une famille qu’un ou deux revenus salarial stable (ou supposé tel), souvent venant d’un imigré en France (comme mon ami par exemple, qui vit de petits boulots "a la dure" en France, mais est considéré comme un riche chaque fois qu’il ose revenir dans son pays).
       

    De mon point de vue d’ingénieur les chefs de familles (supposés exercer un contrôle absolu sur les finances familiale) à moins d’avoir effectivement un revenus régulier et conséquent, doivent éprouver des difficultés considérables à épargner la moindre somme, tant cette vie sociale les prend au porte-monnaie continuellement. D’autant plus qu’une famille aisée sera davantage sollicité par les amis et les parents, directement (en participant aux evenements) ou indirectement (en hebergeant les parents dans le besoin, les connaissances de passage, ou en soutenant tel ou telle marabout ou mosquée). La coutume appelle des dépenses aussi déraisonnables que quasiment incontournables, car ne pas participer aux evenement sociaux est très délicat : ternir l’image de marque sociale ou religieuse de la famille, ou tout bêtement "paraître pauvre", c’est un peu comme de décider soit-même de s’excommunier du temps de l’inquisition, c’est presque inimaginable, d’autant plus qu’un retour de manivelle est plus que probable pour la famille par la suite : dans sa relation dans la rue, à la mosquée, à l’école, sur les marchés. Mais en même temps il est manifeste que cette organisation sociale et ses coutumes entravent l’épargne de la "cellule" familliale (en Afrique, ce sont de grosses cellules smiley). Si on n’imagine que la totalité de la population du pays s’organise de la même manière, la conclusion saute aux yeux : à population égale, la capacité d’investissement d’un tel pays n’a que peu de chance de pouvoir rivaliser avec une société organisée à l’européenne ou à la chinoise. Et c’est exactement ce qu’on observe : le gros capital, au Sénégal comme dans beaucoup de pays d’Afrique "noire", quand il ne vient pas directement de l’étranger est possédé par les imigrés d’origine non-africaine — laissez moi omettre la jetset politico-industrielle afroafricaine pour le moment, car elle n’est pas vraiment representative —. L’état minimaliste des infrastructures, de l’électricité et de l’eau mais aussi du reseau routiers et des transports public (l’auteur doit être bien placé pour voir de quoi je parle) en est probablement une conséquence directe. J’ai eut l’occasion de partager ce point de vue avec un cousin de mon ami. Ce cousin est aujourd’hui chef d’equipe au sein d’une grande exploitation agricole 100% senegalaise. Dans le passé cet homme avait fait une depression nerveuse, et il m’a dit que c’etait parce que sa propre famille, a force de le solliciter l’avait placé en grande difficulté financiere. Il avait profiter de sa maladie pour couper les ponts et migré à St Louis avec sa femme leur fille. Ce n’est qu’un exemple, mais je le trouve illustratif car venant d’un sénégalais d’origine.

    J’aurai tendance à reléguer la démographie galopante au rang de facette de la lourde coutume sociale, donc je n’appuie pas le controle des naissances comme solution car les naissances ne sont pas la cause première. Sincèrement je ne vois que deux moyens d’aider le Sénégal :
     - Soit on apprend aux sénégalais à se détacher de leur coutume, avec toute la perte culturelle que cela représente à terme. La preuve que ca marche : les sénégalais des couches aisés sont le plus souvent ceux qui ont fait leurs etudes en Europe, ont rejetté les contraintes de la coutumes en adptant une organization sociale "à l’europeenne". Ce sont les chefs familiaux qu’il faudrait re-former à la gestion financière. A l’échelle d’un pays dont la population parle différents dialecte, et où beaucoup n’ont pas la télévision, c’est un travail long qui s’étalerait sur plusieurs générations. 
     - Ou bien alors on coupe les ponts : on cesse de les assister avec du capital étranger que leur système social actuel ne leur permet pas de rembourser, et dans le même temps on cesse de profiter de leur système social pour dépecer leur pays, ça veut dire aussi limiter les importations, ah mais alors au pied de la lettre il faudrait aussi cesser de leur fournir des medicaments, la transition passerait par une phase beaucoup plus désagréable humanitairement que ce qui se passe maintenant.

    Il n’y pas de solution facile : préter de l’argent au Sénégal apauvri le pays, et ne pas lui prêter le rend plus vulnerables aux autres loups de la mondialisation. En tout état de cause, une bonne partie des états africains manquent de garde-fous economiques, et leur manque de financement rend leur administration trop facilement corruptibles. Dans le doute, j’avoue que les problemes de l’Europe m’inspirent davantage de solutions que ceux de l’Afrique, et je rejoins les autres commentaires : si vous vivez dans un endroit, vous êtes le mieux placé pour y faire les améliorations que vous trouvez nécessaires.

    "Il faudrait..." je ne sais pas comment finir cette phrase intelligemment pour le Sénégal.

    Comment la termineriez vous Sophie ?



  • Yann 27 juin 2008 08:36

    Je commence à me lasser de dire "la majorité (qui a élu) Sarkozy n’a que ce qu’elle mérite", il pourrait faire une pause de temps en temps, histoire de tenter de decorréler sa courbe de popularité de celle de Bush aux US.

    J’espere sincerement que l’Europe va bloquer cette idee saugrenue de taxer les connections internet pour payer la TV publique, sinon ça fera encore une bonne raison pour aller / rester vivre ailleurs qu’en France... plom plom.



  • Yann 13 juin 2008 11:59

    Ce qui est dommage avec une Démocratie Représentative, c’est qu’une fois le candidat élu, les électeurs n’ont plus la parole pour approuver tel ou tel détails de sa politique : ils doivent tout accepter.

    Dites-moi les Bulgroz, Lerma, MarcIV et autre défendeurs de la présidence sarkozienne, est-ce que vous ne trouveriez pas plus sympa si le gouvernement demandait l’avis des gens regulierement sur les projets en cours ou les decisions a prendre, ne serait-ce qu’à titre de conseil avec (toujours par exemple) d’une part la possibilité de recourir à un vrai referendum si un projet important rencontrait une proportion importante de refractaires, et d’autre part la possibilité de faire remonter un projet depuis le peuple jusqu’à l’état dans le cas où ce dernier n’aborde pas un probleme qui le necessiterait pour sufisament de gens

    Qu’est-ce que vous en diriez les sarkoziens ? Vous ne pensez pas que ça pourrait pas (mieux) marcher ?



  • Yann 13 juin 2008 11:35

    Un salaire important a aussi la vocation de barrière contre la corruption des lobbies. Imaginez (pure vue de l’esprit) que la vie de tous les français s’améliore soudain (+ de pouvoir d’achat, - de dette, un travail pour ceux qui n’en n’ont pas, - d’heures de travail pour ceux qui en ont un, - d’impots pour tous, - de temps de transport, - de paperasse via + d’efficacité dans les services publics, + de temps libre, le paradis quoi) alors personnellement mon avis à moi est que la presidence pourrait bien quintupler son salaire que ca ne m’empecherait pas de re-voter pour le candidat, quelle que soit sa couleur.

    La scrutation détaillé de son budget est la conséquence de sa (mauvaise) politique. C’est un excellent article, écrit à la fois avec des détails sérieux et avec humour, mais j’aurai tendance à le voir comme une harmonique du vrai problème sous-jacent (à savoir le manque de recul de N. S. vis à vis de ses décisions)

    Genre : si l’elysee depensait soudain zéro euro public, et bien je ne suis pas sûr du tout que ça changerait significativement mes impots (par exemple), et ça ne changerait qu’imperceptiblement l’état dans lequel se trouve la société française actuelle. Bien sûr je ne lui donne certainement pas raison de dépenser l’agent public sans compter, ça. On peut se dire que la majorité de cet argent vient d’électeurs qui ont voté pour lui (bien fait !) mais est-ce que ça console vraiment... smiley
     

     



  • Yann 12 juin 2008 07:17

    Ah, enfin un commentaire sarkoziste un peu plus profond que d’habitude.

    [Cette extension] a considérablement augmenté l’influence de l’Allemagne en Europe aux dépens de la France.

    C’est à dire, pardonnez-moi, mais au dépend de quoi exactement en France ?

    • Son économie ? (on peut pas dire, l’UE en général et la France en particulier attire toujours autant d’investissement étranger, d’autre part si le PIB de l’Allemagne augmente, sa part versée au budget Européen aussi, et nos agriculteurs en bénéficie toujours pas mal si je ne me trompe pas...)
    • Le bonheur des ménages français ? (ben, ils ont plutôt l’air occupé à trouver comment joindre les deux bouts face à la hausse de la vie, je crois)
    • Son image ? (après Kadafi, ne me dite pas que Sarkozy s’en preoccupe sérieusement)
    • Son pouvoir sur la scène internationale ? Mais ça c’est sa crédibilité n’est-ce pas ? Aux dernières nouvelles la crédibililté d’un pays c’est son économie + son image (quoique j’accepterai toute critique de cette simplification)
    • Qu’est-ce qui reste ?

    Crédibilité, c’est bien ce que l’Allemagne a sut renforcer davantage que nous ces dix dernières années, à moins que ça ne soit que mon impression de victime des masses médias ?... ah mais zut, ces médias n’ont jamais été autant influencé par la présidence, et bien mince alors, mais d’où est-ce que je peux bien sortir mon antisarkozisme.

    Sérieusement, l’argumentation de Bertrand Hervieu tient la route : l’Union pour la Medditerranée n’est pas la panacée pour l’Afrique (soyons honnêtes : il y a peu de projets initié par l’Europe qui bénéficie aux pays hors de l’Europe, l’Afrique — en général — se retrouve souvent le mouton tondu dans l’histoire), c’est souvent dénoncé par les médias africains et très peu repris par les médias européens, et ça ne date pas de Sarko, ni même de Chirac. Je voudrai juste ajouter que l’UPM de Sarkozy ne s’annonçait pas franchement différente, en fait si vous projetez un peu sur les différences il y a de grandes chances que cela donne un pire résultat pour les pays du nord de l’Afrique.

    Mais votre second argument, si je le comprend bien : vous souhaiteriez donner plus de pouvoir à la France au sein de l’Europe afin que le gouvernement français puisse défendre ses propres services publics contre la menace que représente (selon vous) la mondialisation ? Si c’est ça, désolé mais l’Europe n’a pas attendu la France pour donner cette direction à l’Europe. Pour les pays extérieurs à l’Euro-zone, je vous signale que cette même Europe est perçu comme un rempart contre la compétition qu’imposerait un vrai marché mondialisé. Donner plus de pouvoir à un gouvernement qui démontre autant d’égocentrisme que celui de la France actuellement a plus de chance de fragiliser le rempart que de le renforcer. Je suis français, mais excusez moi de soutenir moralement bien davantage Merkel que Sarkozy.
     



  • Yann 12 juin 2008 06:08

    Ni vivant plus en France depuis 2000, je dirai qu’elle n’avait pas franchement besoin d’atteindre le mandat Sarkozy, la France. Depuis le lointain sommet de Nice en décembre 2000, où le tandem Chirac / Jospin — droite et gauche ensemble donc ! — avait présenté (sans vraiment demander l’avis de personne, et surtout pas de leurs électorat) une réforme consternante du mode de décision Européen, "l’image de la France" a une place politique particulière au sein de l’Union Européenne. Un entraineur sportif dirait que la France un joue jeu "trop personel" dans l’équipe de l’UE, mais avec Nicolas Sarkozy, l’homme qui affirmait ne pas accepter de compromis avec les principes de la démocratie avant d’accéder à la présidence, je crois que l’image de la France est descendu d’un bon sous-sol.

    Je n’arrive toujours pas à comprendre comment Ségolène s’est autant plantée dans sa communication au moment des élections. Il est clair que la majorité des français semblent avoir voté pour une personalité plutôt qu’un programme, j’imagine qu’ils sont servis. Qui a dit "Les francais n’aiment pas la France, qu’ils la quittent", trop tard : déjà fait.

     



  • Yann 12 juin 2008 04:01

    @ Paul,

    C’est vrai, les conseils du cahier 13 listent les points a prendre en compte pour s’assurer de conserver la stabilité de l’Etat, ce qui signifie concrètement : dévier ou endormir la colère populaire. C’est ce point qui a mis ce cahier aux bancs de la critique internaute régulièrement depuis sa parution.

    Je voulais juste déchargé l’OCDE du rôle d’épouvantail que ces critiques lui font : le contexte initial de ces conseils est celui des pays plus ou moins émergeant du tiers ou quart monde, où "instabilité" ne signifie pas simplement grève à répétition mais potentiellement destruction de bien physique et centaines de morts. Dans ce contexte, dévier la colère populaire par des manoeuvres politiques quelconque serait plutôt un moindre mal, forcément rien n’empêche un Rafarrin ou un Sarkozy d’appliquer la méthode en France, mais au départ le rapport de l’OCDE partait d’une bonne intention. C’est surement pour ça que ces cahiers économiques sont de l’information accessible publiquement d’ailleurs.



  • Yann 11 juin 2008 11:35

    Il n’est pas si loin le temps où j’étais sur les bancs de l’école, et je me rappelle avoir entendu parler (à l’époque) d’un projet de remuneration des élèves selon leurs résultats, dans un quelconque pays nordique (je ne me souviens plus lequel, à l’époque pour moi tout endroit au nord de Paris était plus ou moins nordique). Je me souviens très bien mon enthousiasme à l’idée de percevoir même dix francs par mois (c’était dans les années 80), comme les écoliers de ce pays avaient de la chance ! (je ne crois pas que ca se soit fait de toute maniere)

    Bon, par contre une place de cinéma par an, à l’heure où les jeunes s’échangent des film piratés via la mémoire de leurs téléphone portable, désolé de sourire franchement. Même si on envisageait sérieusement d’instituer une récompense à la réussite, ce n’est certainement pas une place de cinéma qui motivera les troupes.

    Plus sérieusement, il y a une dizaine d’année j’avais entendu parler de l’idée de supprimer les allocations familiales aux familles des élèves trop souvent absent. Ca ne m’avait pas paru une si mauvaise idée, si les parents n’excusent plus leur enfants, ça fait un soutient moral important en moins dans leur absentéisme, qu’en pensez-vous ? (je demande mais c’est peut être déjà en place en fait, pardonnez mon ignorance, ça fait plusieurs années que je n’habite plus en France)



  • Yann 11 juin 2008 11:09

    Votre article est bien écrit, comme les précédents, mais je suis moyennement d’accord avec votre interprétation un peu "grand complot" des cahiers de l’OCDE. En introduction de chacun de ces cahiers il est écrit :

    << [L’objectif des Cahiers de politique économique] est de stimuler la réflexion et la
    discussion, permettant ainsi une meilleure compréhension des difficultés et la résolution de
    certains problèmes-clés. >>

    Le problème clef du cahier n°13 (que vous citiez dans un précédent article) est de conseiller une ligne de conduite pour maintenir la stabilité de l’état lorsqu’un changement (au sens large mais avec une répercussion sociopolitique en particulier) est décidé, mais le but de ce cachier n’est pas de dire qu’un changement est bien ou pas. Si on voulait s’écrier "Regardez, c’est la politique que l’OCDE préconise", alors c’est le cahier n°1 qu’il faut lire (en gardant à l’esprit qu’il a 16 ans d’âge et qu’il n’est que partiellement applicable à un pays "donneur" comme la France) plutôt que le 13.

    Or, le problème clef du cahier n°1 est de conseiller sur les changements à envisager pour les pays receveur d’aide (financières) de pays donneurs, et la diminution des dépenses pour l’éducation, la santé ou les aides sociales sont mentionnés dans la liste des mesures tentantes à court termes mais destructives au long terme, avec forces exemples et contre-exemples.

    Bien sûr en publiant cette méthode publiquement, l’OCDE la rend disponible pour n’importe qui (y compris la critique populaire) mais ça ne veut pas dire que l’OCDE joue contre l’EN ou un quelconque autre service public (ça ça resterait plutôt la prérogative des lobbies je dirai...). Où aurai-je mal lu ?