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Les commentaires de Denidid



  • Denidid Denidid 2 novembre 2010 22:20

    Les titres du Figaro sont sans ambiguité, ses éditorialistes pavoisent, car le mouvement social vient de subir une défaite d’importance. Il faut remonter loin pour faire une comparaison. Les décrets Laval dans les années 30 ?

    Mais parallèlement il y a eu une forte mobilisation. La première question est de savoir si le succès du pouvoir ne va pas lui donner l’idée d’aller plus loin dans la remise en cause du pacte républicain, ou si, craignant une mobilisation plus radicale, il va en rester là.
    Les syndicats se sont montrés « responsables ». Ils n’ont jamais poussé dans le sens d’une radicalisation du mouvement. Ils ont « laissé s’exprimer la base » , bref wait and see. Ils sont restés persuadés qu’une réforme des retraites était nécessaire, même si celle de Fillion ne correspondait pas à leurs vœux. Ils ont en mémoire les luttes patientes qui ont apporté ces fameux acquis qui font de la France aujourd’hui un des pays où la protection sociale est la meilleure. Ils savent qu’il y a des moments favorables aux luttes et d’autres non. Les syndicats, qui garde la mémoire des luttes ont estimé que le moment n’était pas venu de sortir de la tranchée parce qu’en face l’adversaire disposait d’une puissance de feu considérable, ne serait-ce qu’à cause de la conjoncture économique et de l’importance du chômage. Ils n’ont pas voulu envoyer les salariés au casse-pipe, car ils anticipaient l’échec.
    La seconde question qui se pose est de savoir s’ils vont récolter les fruits de cette prudence, ou si, une nouvelle fois, qualifiés de traîtres, ils vont être victimes des défections des salariés les plus combatifs et les plus engagés dans le mouvement.
    Ce sont des questions qui prolongent le constat de votre article, que je partage sans hésitation.


  • Denidid Denidid 29 octobre 2010 17:26

    @Patrick Ferrante

    Je suis allé voir vos autres articles et je partage largement vos analyses, y compris votre pessimisme.

    Les syndicats français sont des états-majors ne disposant pas d’une armée permanente, et ils ne peuvent compter, vu le faible taux de syndicalisation, que sur le volontariat lors de l’appel aux levées en masse. En outre, ils sont considérablement investis dans des tâches de cogestion (CA, CE, CNAV, CNAM gestion des carrières dans la Fonction Publique...) où il représentent les usagers. Ils s’inscrivent plus dans la durée que dans la flamboyance de l’action instantanée. Ils savent, qu’après les manif , il va falloir discuter âprement de dossiers compliqués avec des adversaires coriaces. Ces derniers savent d’ailleurs, à l’occasion, leur faire sentir leur faible représentativité (« quand il y a une grève, personne ne s’en rend compte »).

    Et cette représentativité est aussi contestée par les salariés dans l’action comme vous.

    En outre, le citoyen se débarrasse volontiers de son devoir de participation citoyenne, qu’il s’agisse de la vie politique ou de la vie syndicale. Quitte ensuite à critiquer sans nuance.

    Pour moi, les syndicalistes sont des héros très largement anonymes car, pour une Nottat passée à la célébrité combien d’obscurs travaillent guidés par un idéal qui n’est certainement pas l’enrichissement. S’ils avaient été réellement ambitieux, ils auraient fait carrière ailleurs.

    La campagne anti-retraites des députés a des relents d’anti-parlementarisme qui la rende suspecte. « A bas les voleurs ! » criaient les manifestants le 6 février 1934 en marchant sur le Palais-Bourbon. Certes, des élus manquent de dignité. Mais ce n’est pas une raison pour remettre en cause la démocratie représentative (ce que vous ne faîtes pas). Si nous élisons des médiocres, c’est d’abord à nous-mêmes qu’il faut s’en prendre.

    Ouch, cette défense et illustration du syndicalisme a pris beaucoup d’espace, pour le reste, je suis tout à fait d’accord avec vous. La seule nuance étant entre ce qu’il faut faire, et ce qu’on peut faire. 



  • Denidid Denidid 29 octobre 2010 12:43

    merci Pastori...

    car si je comprends bien les parlementaires sont tous des vendus, la gauche et la droite c’est pareil et les responsables syndicaux des traîtres. Les arguments populistes vont bon train. Les frustrations sociales ne doivent pas mener à la perte de toute lucidité. Certains savent en profiter.
    mais je réponds néanmoins à l’auteur.

    Le titre ne correspond pas au contenu. Le procès de la réforme est fait, mais des arguments pour démontrer la trahison, il y en a peu, à part l’opportunisme de Chérèque.

    -une remarque d’ordre général : la « trahison », est une explication utilisée de façon récurrente à gauche, et elle dispense d’une véritable analyse. Elle est à gauche ce que le « complot » est à la droite. Ainsi Mai 68 a été un « complot venu de l’étranger » pour la droite, et son échec a été une « trahison des syndicats » pour l’extrême-gauche. A chacun ses diabolisations.

    -le syndicalisme français est aujourd’hui dominé par le courant réformiste (CGT- CFDT). On peut le dénoncer ou s’en réjouir, c’est selon.

    Le retour de la tendance révolutionnaire (SUD) peut-être perçu comme une réaction à la vague néo-libérale.

    Par rapport aux retraites, les réformistes n’ont jamais poussé dans le sens d’une radicalisation du mouvement. Ils ont « laissé s’exprimer la base » , bref wait and see. Ils sont restés persuadés qu’une réforme des retraites était nécessaire, même si celle de Fillion ne correspondait pas à leurs vœux. Ils ont en mémoires les luttes patientes qui ont apporté ces fameux acquis qui font de la France aujourd’hui un des pays où la protection sociale est la meilleure. Ils savent qu’il y a des moments favorables aux luttes et d’autres non. Les réformistes ont estimé que le moment n’était pas venu de sortir de la tranchée parce qu’en face l’adversaire disposait d’une puissance de feu considérable, ne serait-ce qu’à cause de la conjoncture économique et de l’importance du chômage. Ils n’ont pas voulu envoyer les salariés au casse-pipe, car ils anticipaient.

    Alors trahison ? ou lucidité de stratèges aguerris ?





  • Denidid Denidid 28 octobre 2010 23:44

    Va falloir améliorer votre hygiène de vie !

    Les cotisations des actifs, c’est pour les survivants. Je suppose que vous avez déjà enterré quelques camarades de votre classe d’âge ; ceux qui meurent peu avant ou peu après l’âge de la retraite permettent d’équilibrer les comptes. 
    Ce sont les courtisans de Sarkozy qui veulent nous faire croire qu’on va tous finir centenaires.
    Bon, j’espère ne pas vous saper le moral.


  • Denidid Denidid 28 octobre 2010 21:11

     « normalisé » ça veut dire qui tient compte de la structure par âge, je suppose

    et merci pour cette mise au point


  • Denidid Denidid 28 octobre 2010 19:30

    L’espérance de vie « à la naissance » pour une année donnée, ce n’est rien d’autre que la moyenne des âges des décès cette année là. Considérant qu’il y a en France un peu plus de 500 000 décès par an, il suffit de diviser le total des âges des décès par ce chiffre.

    Il est évident que plus la mortalité est forte chez les enfants (ex en Afrique), plus l’espérance de vie est faible.
    C’est donc une moyenne qui donne une idée du niveau sanitaire d’une population. Bien que ce soit plus compliqué : la structure par âge (pyramide) a aussi son importance.
    Si vous avez atteint 58 ans, votre espérance de vie n’est pas celle calculée pour l’année de votre naissance, mais elle se calcule à partir des quotients de mortalité par âge, c’est-à-dire des probabilité de décéder dans l’année pour des personnes qui atteignent un âge donné. Là, çà devient un peu coton pour un nul en maths comme moi. Je vous donne le lien d’un brillant statisticien qui explique les choses clairement. J’ai retenu que l’’espérance de vie à 60 ans était de 22,2 ans pour les hommes et de 27 ans pour les femmes.
    le lien explique essentiellement le gain annuel d’espérance de vie, en ce qui vous concerne vous regardez votre âge sur le graphique aux courbes rouge et bleue (et vous multipliez par votre âge)
    Désolé, mais j’ai pas trouvé mieux




  • Denidid Denidid 28 octobre 2010 13:58

    Il reste l’humour, toujours utile pour surmonter les situations où il faudrait pleurer. Je pense à Swift qui proposait de manger les pauvres pour résoudre le problème de la pauvreté.


    Sinon, bravo pour cet article ! La comparaison des deux pyramides est d’une grande pertinence. Tout cela est rigoureusement documenté et ne peut être que convaincant. Cela nous change des billets de bile et d’humeur, truffés d’à-priori et d’à-peu-près, qui réflètent plus la suffisance de leurs auteurs que la nécessaire humilité pour décortiquer les chiffres et les faits.
     
    Accessoirement, je m’interroge sur les projections démographiques de l’INSEE « opportunément » publiées il y a deux jours.« En 2060, 1/3 de la population devrait avoir plus de 60 ans et on pourrait compter
    200 000 centenaires » Sauve-qui-peut ! La réforme des retraites n’est pas assez sévère !
    On peut aussi imaginer ce qu’aurait dit un démographe qui aurait tenu le même raisonnement (prolonger les courbes des années antérieures sur 50 ans) en 1910, en 1930 ou en 1950. A chaque fois, il se serait lourdement trompé.



  • Denidid Denidid 27 octobre 2010 07:41

    effectivement, savoir remettre en cause ses propres convictions est une preuve d’intelligence.



  • Denidid Denidid 26 octobre 2010 14:11

    obismey et  olivier cabanel

    bonjour à tous les deux

    on peut parfaitement soutenir que la pauvreté s’accroît et aussi qu’elle est stable en France

    vieux problème des valeurs absolues et des valeurs relatives

    Pour mesurer la pauvreté on se sert plutôt du seuil de pauvreté. En France, un individu peut être considéré comme « pauvre » quand ses revenus mensuels sont inférieurs à 791 ou 949 euros (données 2008) selon la définition de la pauvreté utilisée (seuil à 50 % ou à 60 % du niveau de vie médian . Et c’est là que ça devient coton.Car la France continue à s’enrichir. Le revenu médian augmente et donc avec lui le seuil de pauvreté. Donc, si le nombre de millionnaires augmente et/ou ceux-ci deviennent de plus en plus riches, le revenu médian augmente et avec lui le seuil de pauvreté, et donc le nombre de pauvres augmente lui aussi.
    Depuis 2002, calculé de cette façon, le nombre de pauvres tourne autour de 13% de la population totale. On peut donc dire que, puisqu’il n’augmente pas en valeur relative,qu’il est stable( obismey a raison).
    Mais comme la population totale augmente, le nombre de pauvres augmente en valeur absolue (donc Olivier a raison avec les 8 milions)
    Par contre, le  coefficient de Gini n’est qu’une photo instantanée. Ce qui compte, ce sont les dynamiques et ce coefficient n’aurait un intérêt si on voyait l’ évolution dans le temps. Il pourrait montrer par exemple que les riches sont à la fois de plus en plus nombreux et de plus en plus riches, 



  • Denidid Denidid 26 octobre 2010 12:09

    je découvre l’indice de Gini, mais si je comprends bien, ça ne mesure pas la pauvreté mais l’inégalité, ce n’est pas pareil. On peut être égaux entre riches et on peut être égaux entre pauvres. 

    Pour mesurer la pauvreté on se sert plutôt du seuil de pauvreté. En France, un individu peut être considéré comme « pauvre » quand ses revenus mensuels sont inférieurs à 791 ou 949 euros (données 2008) selon la définition de la pauvreté utilisée (seuil à 50 % ou à 60 % du niveau de vie médian . Et c’est là que ça devient coton.Car la France continue à s’enrichir. Le revenu médian augmente et donc avec lui le seuil de pauvreté. Donc, si le nombre de millionnaires augmente, le revenu médian augmente et avec lui le seuil de pauvreté, et donc le nombre de pauvres augmente lui aussi.
    Depuis 2002, calculé de cette façon, le nombre de pauvres tourne autour de 13% de la population totale. On peut donc dire qu’il n’augmente pas en valeur relative. Mais comme la population totale augmente, le nombre de pauvres augmente en valeur absolue. 
    Le  coefficient de Gini aurait un intérêt si on voyait l’ évolution dans le temps. Il pourrait montrer par exemple que les riches sont à la fois de plus en plus nombreux et de plus en plus riches, 
    Ceci écrit, je ne suis pas spécialiste et peux me tromper.


  • Denidid Denidid 26 octobre 2010 11:19

    j’avoue que la notion d’espérance de vie « en bonne santé » me semble difficile à chiffrer précisément. Autant les espérances de vie à la naissance ou à 60 ans peuvent se calculer au jour près sans contestation possible, autant la « bonne santé » est difficile à chiffrer. C’est quoi l’élément pris en considération : la consommation de soins ? et où se situe la limite statistique ?

    et cette notion n’empêche pas par ailleurs d’utiles comparaisons avec d’autres pays :
    -le Japon, qui avait mis sur pied un système de santé comparable au système français, a lui aussi une excellente espérance de vie.
    - et, à contrario, la situation se dégrade aux Etats-Unis, alors que le PIB/hab y est bien supérieur à celui de la France. Les réformes voulues par Obama sont trop récentes. Ce sont les minorités pauvres qui morflent le plus (Afro-americans et latinos). Cela apporte de l’eau à votre moulin en montrant que des réformes des systèmes sociaux drastiques (ou leur absence) renforcent les inégalités devant la mort car se faisant toujours au détriment des défavorisées. En terme de santé et d’espérance de vie, l’austérité britannique va coûter très cher aux couches populaires de ce pays. 


  • Denidid Denidid 25 octobre 2010 22:04

    en dégradant ses retraites et son système de santé,la France pourrait connaître la même évolution que les EU où l’espérance de vie stagne




  • Denidid Denidid 25 octobre 2010 21:57

     la France a une des meilleure espérance de vie de la planète, l’avantage est de presque 3 ans par rapport aux Etats-Unis. Je vois là une des conséquences de notre système de protection sociale. Nous avons aussi (pour l’instant) un des plus bas taux de pauvreté des personnes âgées 10% contre 20% au RU) d’Europe. 

    mais considérant que d’autre part, le nombre de personnes qui ne soignent pas (même avec la CMU) s’accroît , et que qu’une réforme défavorable aux assurés de la SS s’annonce, ne peut-on pas prévoir un arrêt , voire un recul de la croissance de l’espérance de vie ?
    les victimes de ce recul seraient les catégories les plus défavorisées, celles qui sont hors d’état de capitaliser pour compenser la baisse prévisible des pensions quand les différentes réformes des retraites produiront tous leurs effets.
    en forçant un peu le trait, le système par répartition pourrait être en partie sauvé par la disparition des plus fragiles...



  • Denidid Denidid 24 octobre 2010 23:07

    merci à tous ceux qui ont apporté de nouveaux arguments en faveur de la défense d’un Etat social ; quant à ceux qui pensent que payer des gamines 40cts de l’heure comme en Indonésie pour fabriquer des produits Nike...



  • Denidid Denidid 24 octobre 2010 19:30


    il y a une part de provocation dans le titre, car l’Etat-Providence, comme le disent justement Waldgänger et Jo Gurmall de Stafferla existe toujours.
    La provoc est allée au-delà de mes espérances. En ce qui concernent les arguments hostiles : solliciter Frédéric Bastiat, un des maîtres à penser de Reagan et de M Thatcher, pour m’expliquer ce que devrait être le rôle de l’Etat m’a comblé ; et la réaction poujadiste de l’avant-dernier intervenant m’a aussi fait plaisir. Comment s’étonner du nombre de grèves et de mouvement sociaux dans ce pays quand on voit le mépris de justice sociale dont fait preuve la bourgeoisie de ce pays ? ça dure depuis deux siècles.


  • Denidid Denidid 23 octobre 2010 00:38

    doublon dans le lien, il s’agit de :

    quant à l’impact du mouvement social sur l’économie, il est dérisoire : la grève est loin d’être générale. En 1995, il y avait eu 22 jours de grève. L’Insee parle d’un recul de 0,05% du PIB pour cette année-là. Les variations de l’euro est un facteur bien plus récessif que le mouvement social. Par ailleurs, le plan de rigueur en France ampute de 1,3 point le PIB l’an prochain, le désengagement programmé de l’ Etat est bien plus important que ces journées de travail perdues.




  • Denidid Denidid 22 octobre 2010 22:01

    j’ai effectivement oublié un mot, ce qui rend mon affirmation incompréhensible. :j’aurais du écrire « la part du financement PUBLIC des pensions » .

    je ne partage pas votre bel optimisme sur les fonds de pension, liés aux aléas de la conjoncture et au sérieux de leurs gestionnaires.
    ce ne ne sont pas les grèves qui vont faire pencher la balance du côté de la capitalisation mais il s’agit d’un choix délibéré du pouvoir en place.
    enfin, contrairement à votre perception, j’estime que la réforme est au contraire disproportionnée par rapport aux prévisions.
    et pour m’éviter de la paraphrase, je vous livre deux articles qui m’ont semblé convaincants :
    ainsi que :
    ah oui, il y a un article récent de Vincent Gouvion sur AV 
    1+1=5 Français, êtes vous aveugles ?
    qui dit sensiblement la même chose que vous et où on s’empoigne assez joyeusement, mais vous l’avez sans doute lu.




  • Denidid Denidid 22 octobre 2010 18:32

    @Fabienm

    mise au point très claire
    j’ajoute ça, qui est complémentaire :

    mais bon, sans illusion, quand un opinion est fondée sur des à-priori et des lieux communs, il est difficile de la rectifier
     « Il faut se réveiller assumer nos responsabilité et travailler ! » ça me rappelle quelqu’un qui avait expliqué aux Français qu’ils avaient perdu la guerre en 1940 à cause des congés payés et des 40 heures. On me pardonnera l’effet Godwin.



  • Denidid Denidid 22 octobre 2010 15:40

    @cyaxarte

    je ne peux pas répondre à la première réflexion, qui est plus une réflexion d’humeur qu’un argument (le pb est traité par l’absurde)
    on ne peut se cantonner à la définition qu’en a donné d’abord le législateur, il faut voir ce que, de fait, elles sont devenues : un moyen de corriger les inégalités.
    quant aux effets à terme des réformes, il ne peut qu’être un accroissement des inégalités, puisque seuls les revenus moyens et supérieurs pourront compenser la baisse du taux de remplacement par la capitalisation.
    Le but essentiel de la réforme des retraites est d’ailleurs là : elle vise à réduire la part de la richesse nationale consacrée au financement des pensions au profit de la capitalisation.



  • Denidid Denidid 22 octobre 2010 13:37

    je pleure de rire...