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Sarkozy, Poutine, Chavez, Bush, Clinton : quelques considérations sur la limitation des mandats présidentiels...

Le Président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, restera bien le maître du Kremlin pour les quatre prochaines années. Une information qui me donne l’occasion de faire quelques considérations sur le mandat présidentiel en général.

Lorsque Nicolas Sarkozy s’était présenté à la présidence de la République, il avait fait savoir qu’il souhaitait faire quelques modifications de notre Constitution de 1958. Parmi ses idées, il y avait notamment la limitation à deux mandats présidentiels consécutifs, pour empêcher à toute personnalité politique d’occuper plus de dix ans de suite le pouvoir régalien.

En finir avec les présidences interminables.

Parfois soupçonné de tentation de pouvoir absolu, Nicolas Sarkozy se montre, en revanche, très sincère lorsqu’il assure qu’il ne souhaite pas ’durer’ au pouvoir.

Les deux dernières présidences interminables de François Mitterrand (14 ans) et Jacques Chirac (12 ans) semblent d’ailleurs un solide argument pour écourter ces longs mandats qui, par usure, incitent à l’immobilisme.

À la fin d’un éventuel second mandat (mai 2017), Nicolas Sarkozy aurait à deux années près quasiment le même âge que François Mitterrand et Jacques Chirac quand ils ont commencé leur présidence ! (Valéry Giscard d’Estaing, quant lui, lorsqu’il finissait son septennat, avait l’âge, toujours à deux ans près, de Nicolas Sarkozy commençant ce quinquennat).

Agir et réagir au lieu de durer

Par ailleurs, dans le monde actuel, fait de haute technologie à évolution très rapide et de conquêtes économiques très réactives, le temps semble s’être accéléré à tel point que redemander aux électeurs plus souvent leur avis est un gage d’efficacité dans le bon contrôle démocratique. C’était d’ailleurs l’objectif déclaré de la réduction de sept à cinq ans de la durée du mandat présidentiel adopté par référendum en septembre 2000 (auquel j’ai voté ’non’ pour refuser la concomitance de l’élection présidentielle et des élections législatives).

Nicolas Sarkozy, lui, veut surtout agir. Et agir vite.

Je ne sais pas si ’agir’ et ’communiquer’ sont synonymes pour lui, mais ce qui est clair, c’est que Nicolas Sarkozy est sans doute plus axé sur le présent que sur le passé ou le futur. Au risque d’ailleurs d’adopter les mêmes mauvais réflexes que nombre de ses contemporains : zapping, boulimie d’activités, absence de vision claire et cohérente à long terme et oubli des leçons antérieures.

Si, étrangement, cette mesure (limitation à deux mandats présidentiels consécutifs) n’a pas été reprise par le Comité Balladur’, Nicolas Sarkozy l’a explicitement indiquée comme objectif dans sa lettre de mission à François Fillon du 12 novembre 2007 :

« Conformément aux engagements de la campagne présidentielle, et alors même que le comité ne l’a pas retenu, je propose que le nombre de mandats successifs d’un même président de la République soit limité à deux. Je considère que le rôle de la Constitution est aussi d’aider les responsables politiques à agir plutôt qu’à chercher à se maintenir. ».

En ce sens, Nicolas Sarkozy est très cohérent avec ce qu’il a toujours dit sur le sujet et avec sa pratique actuelle.

Je n’ai pas encore connaissance du texte (a priori édulcoré pour obtenir la majorité des trois cinquièmes) qui a fait l’objet des récentes consultations à Matignon et qui sera présenté au Conseil d’État dans quelques jours (le texte de l’avant-projet comportant 28 articles circule depuis le 19 décembre 2007, notamment dans les rédactions du Figaro et de Libération), et donc, je ne sais pas si cette mesure sera reprise in fine, mais c’est sûrement probable puisque c’est la volonté présidentielle et qu’elle n’est soumise à aucune opposition frontale.


Limitation à deux mandats : avantage sur la démocratie

Pourtant, la capacité de renouveler les mandats présidentiels autant de fois que souhaite le peuple pourrait être une liberté qu’on pourrait ainsi lui retirer. Certes, dans une optique de meilleure redistribution de la démocratie, éviter qu’une même personne reste trop longtemps au même poste à responsabilité est sain et nous pourrions même penser que ce serait sain également dans toutes les collectivités locales où la durée est parfois, effectivement, impressionnante (trois voire quatre décennies !).

D’ailleurs, dans la pratique, le second mandat présidentiel a toujours été le dernier. Et avant la réélection de François Mitterrand en 1988, aucun président de la République française n’avait réussi à terminer son éventuel second mandat : ni Jules Grévy rattrapé par les scandales, ni Albert Lebrun noyé dans les pleins pouvoirs à Pétain, ni même de Gaulle éconduit lors du référendum de 1969 (de toute façon, mort en novembre 1970, il n’aurait pas pu terminer son mandat jusqu’au bout, en décembre 1972).

Limitation à deux mandats : inconvénient sur l’autorité présidentielle

La raison qui me paraît plus intéressante pour conserver l’état actuel d’imprécision, c’est de préserver l’autorité présidentielle. Laisser au président de la République, au cours de son second mandat, la possibilité de garder le leadership de ses troupes dans la perspective d’une éventuelle nouvelle candidature.

Évidemment, dit comme cela dans le contexte de l’année 2007, cela pourrait paraître risible. Car la non-candidature d’un Jacques Chirac vieillissant en 2007 n’a pas du tout été une surprise (prévisible depuis août 2005) et Dominique de Villepin en aurait même profité dans son autorité de Premier ministre.

Et aussi, vu la manière dont Nicolas Sarkozy assume aujourd’hui sa fonction présidentielle dans une omnipotence quasi-ministérielle, on pourrait se dire que le président n’a plus besoin de préserver son autorité, car il en a largement, voire il en déborde institutionnellement de toutes parts.

Certes. Mais si l’un des trois grands candidats de 2007 (qui avaient à peu près le même âge) avait été élu deux fois de suite, une fois en 2007, et une autre en 2012 (mon raisonnement n’est pas valable seulement pour Nicolas Sarkozy donc), à la fin du second mandat, on pourrait penser qu’entre 62 et 65 ans, le président pourrait encore être capable d’exercer un nouveau mandat sans craindre le ’naufrage de la vieillesse’. D’autant plus que la réforme du quinquennat renforce la capacité de ’zapping’ présidentiel.

Tant que l’élection présidentielle se déroule dans des conditions loyales et sans fraude, je ne vois donc pas l’intérêt d’une limitation du nombre de mandats présidentiels successifs. La précision ’successifs’ d’ailleurs permettant constitutionnellement à un ancien président après dix ans de mandat de se représenter cinq après la fin de son dernier mandat.

Il peut s’avérer d’ailleurs que des circonstances particulières, comme la guerre ou des crises exceptionnels rendent une personnalité plus indispensable que d’autres (dans une conjecture où les électeurs le veulent évidemment).

Et puis voici que l’actualité internationale nous donne quelques éléments pour contourner cette règle quand on veut s’accrocher au pouvoir.

En Russie

La Constitution de la Fédération de Russie du 12 décembre 1993 s’est largement inspirée du modèle américain en limitant une présidence à deux mandats de quatre ans consécutifs.

Pour Vladimir Poutine, qui finira son second mandat à la tête de la Fédération de Russie en mars 2008 (l’élection présidentielle est prévue les 2 et 23 mars 2008), la question était en gros : comment pourra-t-il garder son pouvoir sans changer la Constitution, une réforme qui aurait une fâcheuse ressemblance avec le Venezuela de Chavez, et qui serait une sorte de coup d’État à la russe.

Comme prévu, Poutine a trouvé beaucoup mieux.

Premier acte le 14 septembre 2007, il nomme un nouveau Premier ministre, Viktor Zoubkov, un haut fonctionnaire collaborateur de Poutine du temps de Saint-Pétersbourg (1992), économiste compétent, mais sans ambition politique.

Deuxième acte, il est leader de son parti pour les élections législatives du 2 décembre 2007 (ce qui est exceptionnel dans la brève histoire de la démocratie russe).

Le troisième acte en est la conséquence : une large majorité de députés de son parti, Russie unie, à la Douma (avec 315 sièges sur les 450, et 64 % des voix), lui permet de contrôler tous les gouvernements futurs pendant les quatre prochaines années.

Quatrième acte le 10 décembre 2007, il annonce le soutien de son parti à Dimitri Medvedev à l’élection présidentielle. Premier vice-Premier ministre de 42 ans, Medvedev est aussi le président du Conseil d’administration du géant Gazprom et ancien collaborateur de Poutine à Saint-Pétersbourg (1990 à 1995).

Enfin, cinquième acte le 17 décembre 2007, Poutine confirme qu’il acceptera d’être le Premier ministre de Medvedev si celui-ci est élu à la présidence de la Fédération de Russie (Medvedev le lui avait proposé dès le 11 décembre 2007, le lendemain de sa désignation comme candidat).

Auparavant, il avait été imprudemment dit que Poutine aurait pu devenir le président d’une sorte d’Union entre la Russie et la Biélorussie que voulait le président biélorusse autocrate Loukachenko à la fin de l’ère Eltsine pour s’emparer de la Russie (union dont il ne veut plus vraiment depuis l’instauration d’un pouvoir fort par Poutine).

Tout est donc mis en place pour minimiser le suspense qu’aurait pu entretenir l’échéance de mars 2008.

Cette perspective donne donc à Poutine encore beaucoup de pouvoirs malgré cette limitation constitutionnelle. Il peut même espérer revenir à la présidence pour l’élection de mars 2012 (il n’aura que 59 ans) ou même lors d’une élection anticipée en cas de démission de Medvedev.

Pour l’instant, Medvedev et Poutine semblent très complices, ce qui ne peut être autrement avant l’élection présidentielle. Toutefois, les politologues pensent que Medvedev pourrait très bien avoir des ambitions politiques et créer la surprise. Tout en restant loyal avec Poutine, il pourrait en effet prendre de plus en plus d’influence personnelle, surtout que le gouvernement a, depuis 1990, toujours été court-circuité par les conseillers présidentiels et que Poutine ne veut pas remettre en cause le pouvoir présidentiel.

Certes, la situation russe est très différente de celle de la France, les médias y sont tous muselés, le déroulement des élections parfois peu loyal (en tout cas, contesté).

Au Venezuela

Là aussi, les droits de l’opposition semblent bafoués et l’autocratisme reconnu, voire revendiqué. Mais la tentative de contournement de la limitation à deux mandats s’est faite de manière un peu moins habile.

En août 2007, Hugo Chavez annonce une large réforme de la Constitution du 30 décembre 1999 (qu’il avait pourtant lui-même élaborée !) pour instaurer une République socialiste et dont l’un des éléments-clés est l’abrogation de la limitation à deux mandats présidentiels.

Cette réforme lui permettrait ainsi de briguer un nouveau mandat. Élu le 6 décembre 1998, réélu par anticipation le 20 juillet 2000 et le 3 décembre 2006, il ne pourrait pas en effet se représenter en 2012.

Cependant, le référendum du 2 décembre 2007 fut un échec. Il est bien sûr obligé d’accepter ce verdict des urnes (comme Pinochet avait accepté le résultat du référendum du 5 octobre 1988 en renonçant à prolonger son mandat à la tête du Chili), mais, apparemment, Chavez n’a pas dit son dernier mot et s’était fixé jusqu’en 2010 pour réformer la Constitution.


Et même aux États-Unis

Heureusement, comme la France, les États-Unis, vivent dans une longue tradition démocratique et la presse est même parfois un sérieux contre-pouvoir.

Pendant très longtemps, il n’y avait pas de règles constitutionnelles sur le nombre de mandats présidentiels. Après la longue présidence de Franklin Roosevelt (élu quatre fois de suite), un amendement (le vingt-deuxième) a été adopté le 27 février 1951 pour limiter à deux mandats consécutifs.

Pour ce pays, un amendement est aussi précieux que le texte même de la Constitution du 17 septembre 1787 (220 ans de longévité avec 27 amendements, un record pour une constitution écrite après celle de Saint-Marin) et ne se modifie pas facilement.

Pourtant, depuis une vingtaine d’années, il semblerait quand même que cette règle commence à être contournée par famille interposée. George Bush père battu a eu sa revanche avec son fils George W. ; et maintenant, Hillary Clinton semble bien partie pour récupérer la Maison-Blanche de son mari Bill. Bush, Clinton... familles régnantes... ’à la Kennedy’... les Américains se monarchiseraient-ils ?

Une américanisation des institutions qui n’a rien d’un bonapartisme

Évidemment, chaque pays est dans une situation très différente, où les règles de la démocratie sont très diversement appliquées.

Si nous revenons à la France, le projet de limiter à deux mandats consécutifs la présidence de la République n’est certainement pas l’élément le plus marquant de la réforme. Il concourt sans doute, avec l’éventuelle possibilité donnée au président de la République de s’exprimer devant les parlementaires, à une américanisation symbolique de nos institutions qui ne me paraît ni utile ni souhaitable.

Mais au moins, nous pourrons dire que sur ce terrain-là, Nicolas Sarkozy s’éloigne nettement des tentations bonapartistes qui, par deux fois dans l’histoire de France, ont commencé par une présidence (ou un consulat) de dix ans, puis à vie.

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Sarkozy, Poutine, Chavez, Bush, Clinton : quelques considérations sur la limitation des mandats présidentiels...

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48 réactions à cet article    


  • tvargentine.com lerma 21 décembre 2007 11:08

    Vous avez oublié d’indiquer aussi la présidence argentine


    • bernard29 candidat 007 21 décembre 2007 12:09

      Sur le Vénézuela , on ne peut pas ne pas avoir remarqué que les médias français se sont donnés à coeur joie sur le fait que CHAVEZ voulait devenir un « Président à vie ». C’était quasiment le seul argument mis en avant pour dénoncer le caractère autocratique de Chavez.

      A mon avis la limitation à deux mandats est une bonne chose pour la démocratie. On ne peut pas dire d’ailleurs que les conditions de compétition entre un sortant-« président de la république » et son challenger sont loyales. Il me semble ne serait-ce que du point de vue médiatique que la balance penche largement du côté de celui qui est au pouvoir.

      Peut-être que l’envie et la perspective de durer nuisent à l’expression d’une volonté de réformes, tandis que fixer un terme à une fonction peut au contraire y être favorable.

      Je ne sais pas, non plus, si cette proposition a été retenue dans l’avant projet de loi.


      • ronchonaire 21 décembre 2007 12:47

        @ l’auteur :

        Merci pour cet article très intéressant.

        Vous mentionnez la réforme de 2000 qui a en pratique signé l’arrêt de mort du Parlement (les derniers sacrements ayant été administrés par Jospin avec l’inversion du calendrier). Savez-vous si le projet de réforme des institutions prévoit de « dé-synchroniser » le cycle législatif du cycle présidentiel afin de rendre un minimum de valeur aux élections législatives ?


        • Internaute Internaute 21 décembre 2007 12:52

          La direction de l’Etat doit s’établir dans la durée et n’a aucun besoin de suivre la frénésie des modes et des innovations techniques. Dans ce sens il me paraît bien qu’un président puisse de représenter autant de fois qu’il veut. Si le peuple le trouve bon il n’y a aucune raison valable pour empêcher un tel verdict.

          La démocratie doit par contre s’améliorer en favorisant l’émergence de contre pouvoirs et de contre propositions. Par exemple, le système actuel de présélection des candidats français par les partis « de gouvernement » en place au travers du chantage des maires nous retire le droit de nous appeler démocratie.

          La rotation rapide des présidents conduirait au contraire à deux éceuils : 1/ chacun voulant marquer le monde de son empreinte, un peu comme les ministre de l’éducation nationale qui font une nouvelle réorganisation des études tous les deux ans, le peuple devra subir une quantité de lois et de réglements inutiles, coûteux et contraignants. 2/ on cherchera en priorité à faire plaisir aux revendications immédiates, sans se préoccuper de l’avenir du pays. Le cas typique est l’endettement du pays qui permet d’acheter l’électorat en passant la facture au suivant.


          • bernard29 candidat 007 21 décembre 2007 16:27

            je crois que votre argumentation ne tient pas la route.

            - Vous dites ; « La direction de l’Etat doit s’établir dans la durée et n’a aucun besoin de suivre la frénésie des modes et des innovations techniques. Dans ce sens il me paraît bien qu’un président puisse de représenter autant de fois qu’il veut. »

            Le mandat présidentiel est établi à 5 ans. Qu’est-ce que ça a voir avec les innovations techniques. ? « Dans ce sens » vous devriez plutôt être pour l’allongemeent du mandat présidentiel.

            - Vous dites ; Si le peuple le trouve bon il n’y a aucune raison valable pour empêcher un tel verdict.

            Pas d’accord. Deux mandats de cinq ans c’est amplement suffisant pour valoriser ses capacités. Ensuite les moyens de rester au pouvoir ne ressortent plus seulement des compétences personnelles mais aussi des réseaux d’influence qu’on a réussi à entretenir. Le renouvellement est à la base d’une république vivante et dynamique.

            - Deuxième paragraphe traite de choses qui n’ont strictement rien à voir. (contre-pouvoir et selection des cnadidats à la présidnetielle)

            - Vous dites ; La rotation rapide des présidents conduirait au contraire à deux éceuils : 1/ chacun voulant marquer le monde de son empreinte, un peu comme les ministre de l’éducation nationale qui font une nouvelle réorganisation des études tous les deux ans, le peuple devra subir une quantité de lois et de réglements inutiles, coûteux et contraignants. 2/ on cherchera en priorité à faire plaisir aux revendications immédiates, sans se préoccuper de l’avenir du pays. Le cas typique est l’endettement du pays qui permet d’acheter l’électorat en passant la facture au suivant

            OR,

            1) Ce n’est pas le Président qui fait les lois . Enfin normalement ça devrait être le parlement. Or le parlement peut changer à chaque élection législative. Donc ça n’a rien a voir avec la durée de présence du président.

            2) Pour rester au pouvoir, un Président aura tendance justement à acheter son électorat ou a satisfaire sa clientèle.

            De fait je crois que vous avez une conception « de droit divin » de la fonction de Président.


          • Internaute Internaute 21 décembre 2007 20:46

            >>Le mandat présidentiel est établi à 5 ans. Qu’est-ce que ça a voir avec les innovations techniques. ? « Dans ce sens » vous devriez plutôt être pour l’allongemeent du mandat présidentiel.

            R : Je ne suis pas contre l’allongement mais le sujet de l’article est sur l’interdiction de se représenter aprés deux mandats. L’article dit « Parmi ses idées, il y avait notamment la limitation à deux mandats présidentiels consécutifs, pour empêcher à toute personnalité politique d’occuper plus de dix ans de suite le pouvoir régalien. » L’article dit que la présidence devrait suivre les nouveautés technologiques « Par ailleurs, dans le monde actuel, fait de haute technologie à évolution très rapide et de conquêtes économiques très réactives, le temps semble s’être accéléré à tel point que redemander aux électeurs plus souvent leur avis est un gage d’efficacité dans le bon contrôle démocratique »

            >>Deuxième paragraphe traite de choses qui n’ont strictement rien à voir. (contre-pouvoir et selection des cnadidats à la présidnetielle)

            R : Si cela est directement lié. La raison que donne l’article pour la limitation à 2 mandats est que cela améliorerait le fonctionnement de la démocratie. Je note simplement que l’amélioration peut passer plus simplement par une liberté politique qui n’existe qu’en surface. Par exemple, on critique beaucoup Poutine qui a interdit une manif de Gasparov mais on a trouvé normal que pendant des années le FN n’ait pas le droit de manifester ni de louer des salles de réunions publiques. Donc, l’histoire des 2 mandats est une futilité qui ne résoudra pas le déficit démocratique dont nous souffrons.

            Finalement, dans la pratique vous savez trés bien que c’est le Président qui fait les lois. Ce qui sort du tuyau législatif n’est pas exactement ce qui y rentre mais cela en a quand même bien la couleur. Imaginez-vous une seconde que l’UMP va voter contre un projet de Sarkozy ?

            Pour ce qui est de la dette il suffit de regarder le fonctionnement des pays sous-développés. C’est exactement ce qui s’y passe. Je parle d’un danger potentiel, pas d’une réalité objective en France. D’ailleurs, comme le dit l’auteur, aucun président en France n’a jamais fait 3 mandats. Je ne vois donc pas l’urgence de ce changement.


          • William7 21 décembre 2007 15:43

            La comparaison chavez-Pinochet est indigne ! Dégueulasse !

            Chavez a reconnu sa défaite, c’est la preuve que c’est un autocrate (bigre, qu’aurait-il été dans le cas contraire ?)

            Pire, ce type ne renonce pas à ses convictions et veut se relancer dans la bataille politique...quel salaud !

            Pathétique !!

            En parlant d’autocrates, combien de fois faudra t-il le répéter encore ? Les médias sont essentiellement dans les mains privées au vénézuela !!!!


            • Daniel Duquenal Daniel Duquenal 23 décembre 2007 02:34

              William

              Je vous recommande de lire mon dernier billet sur le sujet des médias au Venezuela (Hypocrisie électorales). Vous verrez que le secteur privé des média est de nos jours minoritaires AU MOINS quant a l’étendue du public qu’il pourrait joindre. Ceci a été dument constate par l’observation Européenne des élections de 2006.

              Il faut vous mettre a jour William, avec 9 ans de règne et un chéquier pétrolier il y a belle lurette que Chavez s’est occupé de devenir le premier réseau de média au Venezuela. Murdoch n’a plus grand chose a lui envier.


            • William7 21 décembre 2007 18:07

              J’ai toujours pas compris comment un type qui a gagné de multiples élections libres (cela fut attesté !!) pouvait être qualifié de dictateur !

              Ce sont essentiellement les réactionnaires de droite ou les gauchistes (employé dans le sens qu’il a pris au sein du mouvement ouvrier, pas dans la langage usuel du beauf droitiste de base) qui parlent d’autocratie.

              Ce qui vous emmerde, c’est pas ce que soit un autocrate. La plupart n’en avait rien à battre du vénézuela avant chavez. Non, ce qui emmerde c’est son idéologie politique.

              Vous êtes tous de petits bill ’oreilly en culottes courtes !


            • Dogen 21 décembre 2007 18:30

              « Vous mentionnez la réforme de 2000 qui a en pratique signé l’arrêt de mort du Parlement (les derniers sacrements ayant été administrés par Jospin avec l’inversion du calendrier). Savez-vous si le projet de réforme des institutions prévoit de »dé-synchroniser« le cycle législatif du cycle présidentiel afin de rendre un minimum de valeur aux élections législatives ? »

              Pouvez-vous preciser votre pensee ? En quoi la synchronisation est-elle un probleme ? En quoi l’inversement du calendrier en est-elle un egalement ? Nostalgique de la cohabitation ?

              Sinon, concernant l’article, je ne trouve pas que le passage au quinquenat soit un progres.

              Je trouve que le principal vice de la democratie est que les gouvernant prennent leurs decisions pour se faire reelir, et non pour le bien du peuple... Plus le mandat se raccourcis, plus la part de celui-ci consacre aux « mesures de reelection » est importante.

              Si ca dependait de moi, ce serait :
              - Mandat 8 a 10 ans
              - Une election legislative a mi-mandat avec demission forcee du president s’il n’a pas la majorite.


              • Le Chacal Le Chacal 21 décembre 2007 22:25

                Si on veut partir dans les « si ça ne dépendait que de moi... », on peut aller très loin.

                Pour ma part, j’irai jusqu’à l’élection par tirage au sort des députés, parmi tous les citoyens. Statistiquement, on aurait une assemblée beaucoup plus représentative de la population. Je suis désolé d’être aussi cynique, mais avec le temps, je finis par trouver toute personne briguant un poste comme suspecte : tant le font juste pour les avantages du poste, les joies de devenir un nanti. Et trop de technocrates parmi eux...


              • Gilles Gilles 21 décembre 2007 18:35

                L’auteur

                « dans le monde actuel, fait de haute technologie à évolution très rapide et de conquêtes économiques très réactives, le temps semble s’être accéléré à tel point que redemander aux électeurs plus souvent leur avis est un gage d’efficacité dans le bon contrôle démocratique. »

                Je suis en total désaccord. Déjà que les campagnes électorales commencent un à deux ans avant l’échéance (avec Sarko je prévois mini 2 ans avant, voir plus), alors si on les raccourcis, se sera la campagne permanente, les gens vont encore plus se lasser de cette exhibition indécente de gens qui racontent n’importe quoi, qui vous promettront encore plus souvent la lune, pour être élus et qui ensuite n’auront même plus le temps d’agir un tant soit peu.

                N’oubliez pas que les projets politiques d’importance se jouent sur plusieurs années. Ne devenez pas Sarkophique et ne croyez pas que tout peut se régler en deux temps trois mouvements avec simplement de la volonté. Ne confondez pas « Le Politique » avec la "Communication.

                Et quel rapport avec les hautes technologies ? L’information va plus vite, alors le politique devrait aussi ? Dérisoire...

                En plus il existe déjà un moyen de savoir ce que pense le peuple. Les sondages...et justement leur multiplication et l’immédiateté de la réaction attendu par le peuple prive le pouvoir politique de l’inertie nécessaire à l’établissement de politiques sur le long terme


                • Yannick Harrel Yannick Harrel 21 décembre 2007 21:13

                  Bonjour,

                  Deux points :

                  1) je suis d’accord, la limitation à deux mandats me semble superfétatoire : si un personne est populaire pourquoi devrait-il s’éclipser en dépit de la volonté de la population à le représenter ? Ce fut notamment le dilemme sous la IInde République qui conduisit Napoléon III au coup d’Etat. Alors si en plus on doit raccourcir le mandat, on va se retrouver avec des politiques à la petite semaine, sans vision à long terme smiley

                  2) Les sondages sont un poison plus qu’un indicateur. D’une part leur méthodologie prête facilement le flanc aux critiques et d’autres part il est très facile d’orienter les questions posées et l’interprétation de ceux-ci.

                  Cordialement


                • bernard29 candidat 007 22 décembre 2007 00:04

                  qui vous a parlé de réduire le mandat présidentiel ?


                • Yannick Harrel Yannick Harrel 22 décembre 2007 00:33

                  Bonjour,

                  Je partais sur le mimétisme avec le modèle Américain qui, si on continuait à le suivre, pourrait voir le mandat ramené de 5 à 4 ans.

                  Cordialement


                • Dogen 21 décembre 2007 18:46

                  @ Gilles

                  ... Tou a fait d’accord ...


                  • Dudule 21 décembre 2007 18:48

                    Pour ma part, je ne vois aucune raison pour limiter le nombre de mandats. Si le peuple est satisfait d’un dirigeant, pourquoi l’obliger à changer ?

                    De plus, j’aimerai rappeler que la limitation à 2 mandats aux USA a été mise en place par les républicains après les mandats successifs de Roosevelt, qui furent pourtant loin d’être catastrophiques. De quoi avaient-ils peur, ces braves Républicains ? Pensaient-ils qu’un président démocrate populaire a plus de chances d’exister qu’un président Républicain populaire, leur barrant ainsi la route plus souvent qu’à leur tour ?

                    D’ailleurs, il me semble bien que si cette règle n’existait pas, Bill Clinton aurait été réélu au moins une fois de plus, et je pense exprimer plus qu’une opinion en affirmant que tout le monde s’en porterait beaucoup mieux !

                    Très franchement, votre charge contre Chavez est de mauvaise foi, et vos analogies demande un effort d’imagination au-dessus de mes moyens cognitifs, peut-être trop limités.

                    Je vous site : « Là aussi, les droits de l’opposition semblent bafoués et l’autocratisme reconnu, voire revendiqué. »

                    Drôle d’autocratisme « reconnu » et « revendiqué » (par qui, d’ailleurs ?), qui soumet une réforme de la constitution à un référendum ! J’aimerai quand même bien qu’on use du même procédé à notre égard dans notre belle démocratie (suivez mon regard)... Et les droits de l’opposition « semblent » tellement bafoués que Chavez l’a perdu, son référendum !

                    « Il est bien sûr obligé d’accepter ce verdict des urnes (comme Pinochet avait accepté le résultat du référendum du 5 octobre 1988 en renonçant à prolonger son mandat à la tête du Chili) »...

                    Alors, il faudrait savoir ! Si c’est un autocrate « reconnu », je ne vois pas ce qui l’oblige à accepter quoi que ce soit ! Et le parallèle avec Pinochet est pour le moins étrange !

                    J’avoue y perdre mon latin ! C’est un peu facile de faire un parallèle entre Pinochet et Chavez, parce qu’ils sont latino-américains et qu’ils ont organisé des référendums ! Vous poussez tellement loin le bouchon qu’en comparant ces deux personnages et les situations, le ridicule de votre analogie saute aux yeux (il est vrai que l’analogies un peu (très) rapide est un procédé rhétorique très à la mode ces temps-ci). Je n’épiloguerai donc pas...

                    Pour revenir au sujet, la limitation du nombre de mandats est administrative, donc clairement anti-démocratique. Je sais bien que c’est une opinion à contre courant, mais c’est la mienne et je la partage...

                    Si l’on veut améliorer notre démocratie, une interdiction totale et absolue du cumule des mandats (complètement aberrante et injustifiable à tout les points de vue), me semble non seulement beaucoup plus appropriée, mais en plus terriblement plus urgente, que de chercher à les limiter... et franchement, au risque de me répéter, au nom de quoi limiterait-on le nombre de mandats ? Aurait-on peur de la popularité « excessive » des dirigeants qui améliorent vraiment le sort des populations ?


                    • bernard29 candidat 007 22 décembre 2007 00:16

                      Au nom de quoi ? au nom du fait que « qui a le pouvoir est tenté d’en abuser ». et en abuse évidemment. C’est tellement évident et reconnu que c’est triste de devoir le signaler.

                      Dans mon ancienne commune, il y avait un maire communiste depuis tellement longtemps qu’il considérait que c’était son siege, sa maison et que la perte de l’élection ultime lui a fait dire qu’on lui avait volé sa place. Sa dernière déclaration était pathétique. Il ne se rendait même plus compte que ce n’était pas Sa ville, mais qu’il était au service de la ville. Il avait placé tellement de personnes partout dans tous les services, associations et même dans les entreprises, une vraie toile d’araignée, il avait rendu tellement de passe-droits personnels à son électorat qu’il n’imaginait même pas qu’il puisse être désavoué.


                    • Dudule 22 décembre 2007 02:13

                      Ce n’est pas un nom... Je parle de principe. L’abus de pouvoir est prévu et modéré, les pouvoirs sont séparés et morcelés, c’est fait pour ça, et ce contrôle fonctionne assez correctement, jusqu’à preuve du contraire... c’est l’information des citoyens et la pluralités des opinions « exprimés » par les gens « raisonnables », qui fait clairement défaut aujourd’hui.

                      L’abus de pouvoir est prévu depuis longtemps, et donc on sépare lesdits pouvoirs pour que personne n’en abuse, sans retour de manivelle conséquent... un certain JC est en train d’en prendre un en plaine figure, et ce n’est ni le premier, ni le dernier a expérimenter ce genre de mésaventure.

                      Que le maire d’une ville considère le pouvoir comme sa propriété personelle est un phénomène réversible, quelque part, vous en apportez la preuve par votre propre témoignage. Ce n’est donc pas un contre-exemple, si l’on considère le fait que l’éléction de Bush junior est clairement une conséquence de la limitation des mandas aux US... et un phénomène clairement irréversible.

                      J’irai même plus moin : il semble que nous vivions une époque étrange où la souveraineté populaire est qualifié de « populiste », et où toute limitation de cette souveraineté est considéré comme « raisonable » par les gens « raisonnables »... Le louisphillipardisme comme vertue moderne. Parce qu’il faut parler de principe, parce qu’il s’agit de principe.

                      Le pouvoir émane du peuple et de personne d’autre. Si le peuple se plante, il en supporte les conséquences. Point barre. La limitation du nombre de mandats et un coin dans ce principe, un petit levier de rien du tout qui remet en cause tout le système. Le pouvoir, c’est le peuple à travers ses représentants, et puis c’est tout. La limite du nombre de mandats s’oppose clairement à la souveraineté populaire, et elle est justement faite pour ça, et c’est pour ça qu’on nous en parle tant, puisque nous vivons une époque de régression sociale et démocratique sans précédent (sous couvert de bons sentiments « raisonnables », naturellement.)

                      Que l’on me cite un seul exemple d’une personalité élue à répétition qui ait conservée le pouvoir jusqu’à des abus condamnables, et celà dans le cadre d’une démocratie qui fonctionne. Citez moi un seul exemple et je révise mon opinion.

                      J’ai cité Roosevelt, élu à répétition qui a servi de prétexte à la limitation du nombre de mandats aux USA (pour on ne sait quelles raisons d’ailleurs, les mandats de Roosevelt ayant été plus que globalement positif pour les USA, et je ne pense pas qu’il puisse y avoir une quelconque polémique là-dessus), citez moi un exemple concret, hors de Trifouilli les Oies, immondément gouvernée par un Bolchévique le couteau entre les dents (et qui a fini par s’en mordre les doigts, se prenant les pieds dans le tapis), quelque part, d’un abu de renouvellement de mandat dans une démocratie qui fonctionne... (l’abut pouvant être un symptôme d’une démocratie qui ne fonctionne pas, ou plus, le renouvellement des mandats sans limitation n’en étant pas la cause.)

                      Aidez moi, parce que j’ai beau chercher, je ne trouve pas !

                      C’est vraiment étrange d’être obliger d’énoncer se genre de vérités premières au début du XXIième siècle...

                      Bientôt, il faudra militer contre le suffrage sensitaire ! Puisque seuls les gens raisonnables sont raisonnables, et que les gens raisonnables ont du pognon (comme le monde est bien fait !), il est bien normal de ne faire voter que ceux qui ont du pognon, n’est ce pas ? La plèbe vote mal et pue de la gueule, c’est bien connu...

                      Je place la limite du nombre de mandats sur le même plan, si ça en choque certain, j’en suis bien désolé, mais c’est comme ça. Sur le plan des principes, je ne vois aucune différence : le peuple élit ses représentants, et si le peuple est satisfait, les représentants restent aussi longtemps que le peuple le souhaite. Limiter le nombre de mandats est un chèque en blanc à l’élu pour son dernier mandat ; quoiqu’il fasse, ça ne change rien pour lui... le pouvoir populaire est « shunté », court-circuité.


                    • Proudhon Proudhon 22 décembre 2007 11:09

                      Je vous rassure tout de suite. Le même cas se pose dans une commune près de chez-moi, sauf que le maire exerce toujours et qu’il est (capitaliste ?) de droite.


                    • Proudhon Proudhon 22 décembre 2007 11:21

                      Votyre texte est intéressant mais une erreur souvent faite est évidente. Quand vous dites que le peuple se plante, et il en subit les conséquences. Ce n’est pas le peuple qui se plante, c’est une partie du peuple qui se plante.

                      Dans un premier temps par rapport aux nombres de voix réelles se portant sur un candidat de parti entre le premier et le second tour.

                      Dans un second temps, tout dépend de quelle partie du peuple. Par exemple en ce qui concerne N Sarkozy, la partie du peuple des notables et autres ploutocrates à l’inverse d’autres individus de plus en plus nombreux, n’estime pas s’être plantée sur cette élection.

                      Donc au final la masse populaire subit les effets néfastes d’un vote d’une minorité qui vise ses propres intérêts et d’une autre qui croyait au Père Noël et qui s’est faite baiser en profondeur.

                      C’est pourquoi je ne crois plus en la démocratie !


                    • bernard29 candidat 007 23 décembre 2007 13:45

                      à dudule ,

                      « La limite du nombre de mandats s’oppose clairement à la souveraineté populaire, et elle est justement faite pour ça, et c’est pour ça qu’on nous en parle tant, puisque nous vivons une époque de régression sociale et démocratique sans précédent (sous couvert de bons sentiments »raisonnables« , naturellement.) »

                      la limitation du nombre de mandats dans le temps est une mesure pour empêcher la profesionnalisation de la vie politique. C’est au contraire de ce que vous pensez une mesure de souveraineté populaire et de salubrité publique.

                      J’espère que vous avez écouté les vidéos sur le colloque sur les abus de pouvoirs parues hier sur Agoravox. « Le citoyen face aux abus de pouvoir ».http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=33209. Vous vivez sur une autre planète. Et les contre-pouvoirs actuels ? vous rigolez, je pense !

                      Que l’on me cite un seul exemple d’une personalité élue à répétition qui ait conservée le pouvoir jusqu’à des abus condamnables, et celà dans le cadre d’une démocratie qui fonctionne. Citez moi un seul exemple et je révise mon opinion.

                      Les exemples mais il sont légion dans la presse , Vous lisez un peu les journaux ? Gauche, droite, centre, confondus il n’y a pas de problèmes. Exemples sans aucun cynisme polituque, Monsieur Raush, maire de puis 30 ans et qui se représente à 78 ans. Monsieur Ayrault à Nantes qui demande à ses militants d’établir des listes de personnes qui le critique dans sa ville.

                      Dans l’article d’hier de la responsable d’anticor, il y avait une intervention sur le fait que la professionalisation du pouoir politique est la chose la plus grave pour la démocratie. En particlier Monsieur Doma y analyse le pouvoir politique local comme porteur par essence de l’abus de pouvoir.

                      Bonne écoute des reportages....Le citoyen face aux abus de pouvoir. http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=33209


                    • Francis, agnotologue JL 21 décembre 2007 18:49

                      Cette photo aurait dû paraître seule, sans article. Cette photo humilie 60 millions de français.

                      Ps. L’interlocuteur aurait pu être GWB : il n’y aurait eu aucune différence de jugement de ma part.

                      Sarkozy c’est Tatcher + Bush + Berlusconi + les frères Kacinsky. Nb : je n’ai pas dit Poutine.


                      • Dudule 21 décembre 2007 18:55

                        Il arrive à faire mieux que les jumaux Kacinsky, sauf qu’il est tout seul !

                        Il est très fort, on a pas fini de rigoler !


                      • Gilles Gilles 21 décembre 2007 18:50

                        L’auteur toujours

                        « Si, étrangement, cette mesure (limitation à deux mandats présidentiels consécutifs) n’a pas été reprise par le ’Comité Balladur’, Nicolas Sarkozy l’a explicitement indiquée comme objectif dans sa lettre de mission à François Fillon du 12 novembre 2007 : »

                        Etrange en effet, car a peu prés tout le reste, même le plus décrié l’a été lui. Pourquoi ????? Comment croire que la possibilité d’intervenir devant le parlement ait été considéré comme primordial par cette commission, sans bien sûr de volonté express de plaire à Sarko, alors que quasiment tout les constitutionalistes en ont pointé les risques ? Idem pour le renforcement du rôle du président ? Pourquoi renforcer son pouvoir d’ailleurs ? Et tient on oublie le seul truc qui allait dans le bon sens !!!

                        Il y a anguille sous roche. Je ne serais pas surpris que cette promesse passe à la trappe

                        Comme tus les populistes, au début on affirme son amour pour les régles démocratiques quand elles vous font élire, et ensuite, vers la fin du mandat, on s’inquiète de son départ et on essaie de rester. Poutine et Chavez ont tout deux trouvé la faille...et Sarko ?


                        • Dogen 21 décembre 2007 19:15

                          « Poutine et Chavez ont tout deux trouvé la faille...et Sarko ? »

                          Sarko est un dictateur en puissance !!! Attention !! Attention !!!

                          pfff


                          • parousnik 21 décembre 2007 21:41

                            Le problème de « la démocratie » en France et ailleurs s’est d’évoluer toujours plus au profit du plus petit nombre, les nantis... Il n’est absolument pas démocratique que les candidats à une élection au suffrage dit universel n’aient pas tous les mêmes droits... temps de parole et d’antenne radio, télé,presse, ni le même budget, etc... Alors c’est toujours un candidat complice des privilégiés payeurs qui sera élu... et la loi bidon sur le financement des partis politiques n’a rien changé. Il n’est pas sain pour le rêve démocratique que ce ne soit pas le candidat qui a les meilleurs dispositions pour remplir cette fonction qui l’occupe. Le meilleur n’est certainement pas celui qui bénéficie du dopage de l’argent...et des moyens et des gens qu’il achète...Est ce démocratique que les plus pauvres soient tellement pauvres et les nantis tellement avares...


                            • jrr 21 décembre 2007 23:50

                              ... sans DW, AVox n’est hélas qu’un ramassis de crétins... sans intérêt.


                              • wesson wesson 22 décembre 2007 02:09

                                Voilà l’archétype l’article à passer dans la PQR ou chez les plus serviles des journaleux couchés pour qui le summum du courage consiste à critiquer depuis Paris ce qui se passe à Moscou ou Caracas.

                                Des affirmations dignes de madame Irma (« Nicolas Sarkozy se montre, en revanche, très sincère lorsqu’il assure qu’il ne souhaite pas ’durer’ au pouvoir. » ...), des contres-vérités (« Au venezuela, Là aussi, les droits de l’opposition semblent bafoués ») et des poncifs absolus (« Heureusement, comme la France, les États-Unis, vivent dans une longue tradition démocratique et la presse est même parfois un sérieux contre-pouvoir. »). J’en passe et des meilleures.

                                Bref, chez mado moules frites à toute heures, c’est plus digeste et gouteux que cet article fadasse et sans interêt...


                                • Proudhon Proudhon 22 décembre 2007 11:37

                                  J’ai hésité en lisant cet article entre voter oui ou non. J’ai au final voter oui parce qu’il est intéressant dans le fait qu’il montre bien le mode de pensée des pantins du libéralisme. Quand le problème concerne ses petits amis de pensée unique, on minimise et on assène des contre-vérités comme celle-ci :

                                  « Heureusement, comme la France, les États-Unis, vivent dans une longue tradition démocratique et la presse est même parfois un sérieux contre-pouvoir. »

                                  J’aime bien le « parfois » qui souligne la honte consciente ou inconsiente de l’auteur devant de tels propos.

                                  Sur le fond du problème du nombre de mandats, si je suis ma pensée idéologique profonde, le problème ne se pose même pas, vu que je suis contre une présidence, quelle qu’elle soit. Celle des députés, sénateurs, maires et autres dictateurs aussi d’ailleurs.

                                  Le pouvoir au peuple.


                                  • Emile Red Emile Red 24 décembre 2007 13:45

                                    Et mieux : le peuple au pouvoir...


                                  • moebius 22 décembre 2007 21:00

                                    ..et le peuple c’est toi ?


                                    • moebius 22 décembre 2007 21:00

                                      ..et le pouvoir à vie pour toi


                                    • Proudhon Proudhon 22 décembre 2007 23:48

                                      N’essaie pas de détourner mes propos comme tu l’entends bouffon.

                                      Le peuple est le peuple.


                                    • Emile Red Emile Red 24 décembre 2007 13:49

                                      Le peuple est le peuple et se situer hors du peuple n’a aucun sens comme si on pouvait parler de non-peuple.

                                      Pourtant une catégorie de nantis se croit être ce non- peuple démontrant leur non existence sociale, démontrant aussi qu’ils sont un parasite qu’il est justifié de détruire.


                                    • Le Petit Nico Le Petit Nico 22 décembre 2007 21:40

                                      « Heureusement, comme la France, les États-Unis, vivent dans une longue tradition démocratique et la presse est même parfois un sérieux contre-pouvoir. »

                                      Comme en France ? La France a au contraire un retard incroyable sur les états unis en matière de tradition democratique . Une affaire Gaymard aurait suffit a declencher une vraie curée des medias aux usa , et l’affaire du directeur de cabinet de Mme Boutin aurait suffit a declencher des emeutes a Washington .

                                      Arretons de nous prendre pour un exemple , les vraies democraties ne se trompent pas elles sur notre compte .

                                      Patrie des droits de l’homme ... pfff ...

                                      Le Petit Nicolas (mais en Plus Grand) http://www.grandnicolas.com


                                      • Proudhon Proudhon 22 décembre 2007 23:46

                                        Le petit nico !!

                                        Vraiment petit le Nico quand il dit qu’aux USA l’affaire Gaymard aurait causé des problèmes. Quand on sait que les élections truquées de Bush n’on posé aucun problèmes, que les mensonges sur les armes de destructions massives en Irak non plus. Quand on sait que le complot du 11 Septembre n’arrive même pas à mobiliser la masse des citoyens. Et j’en passe et des meilleurs.

                                        Vous êtes tous tellement naïfs.

                                        Mort aux cons, comme on dit !


                                      • Pincherl Pincherl 22 décembre 2007 23:23

                                        Salut, je pense que la France ne devrait en aucune manière courir le risque d’écourter le nombre de mandat presidentiel , il est dans leur devoir d’éviter une politique à court terme ,car cela pourrait avoir un impact négatif sur leur situation politique , économique , culturelle et aussi remettre le plus souvent en question leur politique internationale . Monsieur Sarkozy , veut se mettre à l’écart du courant bonapartiste ,c’est bien , il pourra agir d’une autre manière car réduire le nombre de mandat présidentiel , va changer complètement la politique extérieur de la France , je pense qu’il serait mieux de conserver la constitution française telle qu’elle est .


                                        • wesson wesson 23 décembre 2007 03:21

                                          cher Daniel Duquenal,

                                          Vous voyez, dès que chavez est évoqué en des termes positifs au grès des articles (rarement) ou des commentaires ici, il y a toujours un nervis près à asséner ses contres vérités et sa propagande anti-chavez.

                                          Et souvent ce nervis, c’est vous.

                                          Alors allons-y avec la contre vérité. Je vous cite « Vous verrez que le secteur privé des média [au venezuela] est de nos jours minoritaires ... »

                                          Dans les fait, il y a au venezuela aujourd’hui 19 chaines VHF privées, pratiquement toutes contre Chavez, et 2 chaines publiques. En UHF, il y a 28 chaines privées, 2 publiques. Donc, du coté public, 4 chaines, et du coté privé 47.

                                          « il y a belle lurette que Chavez s’est occupé de devenir le premier réseau de média au Venezuela. Murdoch n’a plus grand chose a lui envier. »

                                          Sur une cinquantaine de chaines hertzienne, seule 5 sont considérées non hostiles à Chavez. Pour les journaux, c’est 9 sur 10 qui sont hostile à Chavez. Alors pour le réseau à la murdock, c’est un peu raté. Il suffit d’ouvrir sa télé 1H , ou de lire pratiquement n’importe quel journal au venezuela pour voir qu’il y a une opposition féroce là bas et qui a accès au médias.

                                          Bref, incompétence et mauvaise foi encore au menu de l’article indigne signé duquenal dont vous eûtes l’outrecuidance de venir ici en faire la réclame. Cher William, allez lire ce torchon pour vous rendre compte à quel point il est malhonnête.


                                          • Toulouse 23 décembre 2007 07:02

                                            @ l’auteur : « Là aussi, les droits de l’opposition semblent bafoués et l’autocratisme reconnu, voire revendiqué. » Quelles sont vos sources et vos arguments qui permettent d’étayer ce mensonge flagrant ? Cela vous disqualifie complètement, cher auteur. SVP, arrêtez de reprendre cette vile propagande de beaucoup de médias qui vendent du « temps de cerveau disponible », justement, vous aurez ainsi un peu plus de temps-cerveau disponible à de saines occupations. Quand au Vénézuela, pour savoir ce qu’il s’y passe vraiment, faites comme moi, allez-y et vivez-y un temps, vous comprendrez qu’il ne faut pas toujours croire ce que dit TF1 et certains autres... De plus on ne compare pas Pinochet et Chavez... Est-ce que je compare Hitler et Saint Louis, moi ? Ciao !
                                            - CHRIS - P.S. : Merci Wesson, ça fait chaud au coeur.


                                            • Toulouse 23 décembre 2007 07:17

                                              Re-P.S. : Merci à Michel Maugid aussi !


                                            • Thierry LEITZ 23 décembre 2007 07:08

                                              La limitation à deux mandats présidentiels : un écran de fumée, une caution « démocratique », une façon de faire croire qu’on veut cette « respiration » démocratique, qu’on fait passer l’intérêt général avant le sien.

                                              Manipulation, encore une fois.

                                              Car oui, pourquoi pas, limiter le nombre de mandats, mais en même temps, est-ce un problème d’imaginer le cas (peu probable en réalité) d’un 3è mandat ?

                                              N’est-ce pas au peuple de décider ? Merci Dudule de nous le rappeler ! Très bons commentaires !

                                              Le problème, ou les problèmes sont plutôt :

                                              1/l’impact pervers des sondages dont ont nous « gave » avant les élections.

                                              2/la mainmise des groupes privés d’armement dans les médias de masse s’adressant à un public peu cultivé.

                                              3/la couardise et l’égoïsme borné des électeurs

                                              4/la part croissante d’un électorat agé voire très agé dont l’avenir est derrière lui mais qui poursuit la défense de ses intérêts mal perçus, obérant ainsi l’avenir des jeunes.

                                              5/la manie légiférante où l’ont ajoute, révise, amende à tout va alors que le coeur de la politique est budgétaire : « on fait quoi avec quel argent et pour quel avenir. »

                                              6/le noyautage des assemblées et ministères par des cumulards vénaux proches de la limite d’âge (qui devrait être à 65 ans maxi, là oui)

                                              7/le poids excessif des lobbies militaire, nucléaire et pétrolier, qui ont ce dont de tordre la perception des élus et dévier l’usage de l’argent public.

                                              8/la défiance généralisée envers l’impôt citoyen PROGRESSIF, au profit d’une évasion fiscale 100% légale

                                              Mais mieux vaut parler de détails...de trucs sans effet réels...

                                              « Il faut faire croire que... » C’est tout ce qui compte.


                                              • bernard29 candidat 007 23 décembre 2007 13:49

                                                Non ce n’est pas un écran de fumée. C’est un moyen de lutter contre les abus de pouvoirs.


                                              • Le péripate Le péripate 23 décembre 2007 14:05

                                                Rien de tel que de pousser un raisonnement à son ultime point pour savoir s’il tient la route. Limiter le mandat du président à deux. Pourquoi pas à un seul ? Ou, alors, symétriquement, pourquoi le limiter ? La demie-mesure révèle les impensés et les insuffisances. Le Président est un Roi. C’est cela le problème.


                                                • bernard29 candidat 007 23 décembre 2007 16:52

                                                  Il y a toutes les raisons possibles et imaginables c’est pas compliqué.

                                                  - Parce que la question se pose aujourd’hui car Sarko voulait cette évolution, et que la réforme des institutions est d’actualité

                                                  - Parce que les évolutions dméocratiques sont lentes , donc passer d’un renouvellement illimité à deux mandats, c’est un peu tenir compte des résistances. Et c’est vrai que si Président a fait un bon travail pourquoi ne pas lui permettre d’en refaire un autre. D’autant que psycjologiquement, c’est peut être intéressant d’avoir un Président qui ne soit pas obligé de courir après l’électeur. Sincèrement deux mandats , c’est pas mal. Il faut tenir compte de l’état psychologique du dententeur du mandat . Un premier mandat , il doit faire autant que possible ce qu’il a promis, le deuxième il serait assez détaché des contraintes électoralistes pour réaliser des opérations dynamiques. S’il y avait un troisième mandat possible, le deuxième serait un temps de latence inutile.

                                                  - enfin personnellement, moi je suis pour un seul mandat, mais de Sept ans, et dans un régime vraiment parlementaire. Le Président serait le gardien des institutions, un arbitre, avec un pouvoir de représentation de la France, un statut de sage, de fait comme l’a été Vaclav Havel pour son pays.

                                                  De fait votre commentaire vous sert surtout à éviter de donner votre avis, n’est-ce pas ?


                                                • Le péripate Le péripate 23 décembre 2007 18:26

                                                  Mais je croyais avoir donné mon avis. J’ai dit que le président est un Roi, et que c’était ça le problème.

                                                  Je pense, un peu comme vous, qu’un homme seul ne peut pas avoir plus de pouvoir autre que symbolique (garant des institutions), et que toutes les questions doivent être réglées une par une, démocratiquement. Bien entendu, si la politique était une science, si l’économie était une science, si la sociologie était une science, j’aurais tort, et un « expert » pourrait gouverner. Mais ce n’est pas le cas. Et c’est pour ça qu’il n’y a jamais assez de contre pouvoir, jamais assez de réseaux, de canaux, jamais assez d’arbitrages. Ai-je suffisament donné mon avis ?


                                                • bernard29 candidat 007 25 décembre 2007 23:22

                                                  Excusez moi alors !! et ,oui, il n’y a jamais assez de contre-pouvoirs.

                                                  Et à mon avis, il faut « précariser » le plus possible les tenants du pouvoir. C’est cela le combat démocratique.


                                                • bernard29 candidat 007 25 décembre 2007 23:36

                                                  "La démocratie n’est pas dans l’origine populaire du pouvoir, elle est dans son contrôle.

                                                  « La démocratie, c’est l’exercice du contrôle des gouvernés sur les gouvernants. »

                                                  ALAIN

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