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Accueil du site > Actualités > Société > D’où viennent les Bretons ?

D’où viennent les Bretons ?

D'où viennent les Bretons ? Combien étaient-ils à leur arrivée en Armorique ? Pourquoi et comment sont-ils arrivés en Armorique ? Une part de mythe demeure sur ce qui a été indiscutablement l'un des plus importants mouvements d'immigration en Europe au cours du premier millénaire. Un mouvement original et pacifique, qui s'est étalé dans le temps, sur des siècles.

Allons tout d'abord à la source. Installés dans les îles britanniques à la veille des premières grandes migrations en Armorique, les Bretons descendaient eux-mêmes de tribus celtes continentales, selon toute vraisemblance installées dans l'actuelle Belgique. Mais si l'on veut remonter encore plus loin, il est également fort vraisemblable que ces mêmes tribus celtes provenaient d'un triangle allant du sud de l'Allemagne à la Suisse en passant par l'Autriche : c'est là que se situait le noyau primitif même des Celtes (civilisations de Hallstatt et civilisation de la Tène), eux mêmes descendants de l'une des branches indo-européennes... D'Asie, donc.
S'agissant de l'Armorique, celle-ci était essentiellement peuplée avant l'arrivée des Bretons de tribus gauloises, telles les Osismes, les Coriosolites ou encore les Vénètes. Plus ou moins romanisées, ces peuplades celtes avaient elles-mêmes développé des liens commerciaux ou guerriers avec les îles britanniques : après la révolte et la défaite des Vénètes en 56 av.J.C, des Armoricains s'embarquèrent en effet vers l'île de Bretagne. Ces précisions ont leur importance, car elles préfigurent et expliquent en partie pourquoi l'arrivée des Bretons, ce mouvement d'immigration massif, s'est produit pour l'essentiel pacifiquement, par assimilation.

L'arrivée des premiers Bretons. Contrairement à une idée reçue, l'arrivée des premiers Bretons en Armorique, à la fin du IVe et au Ve siècle, dut beaucoup aux Romains, qui recourirent aux Bretons afin de protéger le littoral nord de l'Armorique et donc de défendre les côtes de l'Empire romain contre les pillards saxons et peut-être irlandais. 
Ce flux d'immigration, contrôlé, encadré, préfigura un autre mouvement d'une toute autre ampleur, qui se produisit entre les Ve et VIIe siècle. Ce mouvement dut davantage, dans un premier temps, aux menaces d'invasion des Pictes de Calédonie (actuelle Ecosse) et des Scots d'Irlande qu'à celles des Angles et des Saxons. 
Confrontés à l'invasion des Pictes et des Scotts, les Bretons décidèrent en effet de recourir à des mercenaires du Jutland (actuel Danemark). Seulement voilà : peu loyaux, les Jutes se retournèrent contre les Bretons et s'allièrent à d'autres tribus germaniques, qui les rejoignirent dans leur invasion des îles britanniques : les Angles et les Saxons. Les premiers occupèrent rapidement la côte nord-est de l'actuelle Angleterre (East Anglia), tandis que les seconds envahirent l'actuel bassin de Londres (d'où les noms de Sussex et d'Essex, par exemple).

La poussée anglo-saxonne. Les Bretons furent chassés et acculés sur la côte ouest de l'île de Bretagne, en Powys et Gwent (Pays de Galles) et en Domnonée (Cornouailles et Devon). Concentrés sur un plus petit territoire, les Bretons se trouvèrent à la fois menacés et confrontés à un problème de surpopulation. Cette poussée des Angles et des Saxons se traduisit ainsi par de nouvelles vagues de migrations, effectivement beaucoup plus importantes. 
Une fois de plus, ce mouvement ne fut nullement anarchique et désordonné. Il s'agissait véritablement de troupes (ou de boats-people !) qui arrivaient à intervalles réguliers chez leurs compatriotes déjà fixés en Armorique avec femmes, enfants, chefs politiques et religieux (les fameux saints bretons). Ils achetaient des terres ou négociaient leur cession. Leur accueil était facilité par la présence d'autres Bretons, donc, mais aussi par les autochtones gaulois, qui présentaient des similitudes évidentes, tant linguistiques que culturelles. Bretons et Gaulois parlaient d'ailleurs des langues appartenant au même groupe de langues celtiques : celles du groupe brittonique ou p-celtic (par opposition au groupe gaëlique ou q-celtic).

Des nuances de peuplement. Si l'origine des Bretons est grosso modo bien connue, il est intéressant de rappeler que le peuplement par les Bretons s'est fait différemment selon les régions d'Armorique. 
Ainsi, le nord de l'Armorique (notamment le Trégor) a-t-il été massivement peuplé par les Bretons de Domnonée (actuels Devon et Somerset), au point de lui transmettre son nom. Il en va de même de la Cornouaille (sud Finistère), massivement peuplée par les Bretons de Cornouailles britannique.
Les Bretons de l'actuel pays de Galles, de leur côté, ont plutôt peuplé le Léon et le pays Vannetais. A noter d'ailleurs la particularité du pays Vannetais, où le mouvement de migration n'a pas totalement submergé les autochtones. C'est d'ailleurs la principale explication de la différence linguistique du Vannetais. Si les trois dialectes bretons dits KLT de Cornouaille, du Léon et du Trégor sont proches, le Vannetais diffère sensiblement : notamment parce que le Vannetais est plus proche du gaulois. Les Vénètes y ont davantage imprimé leur trace que les autres peuplades gauloises d'Armorique, plus faibles.

Quelle fut la proportion d'immigrants dans la population (...) ? Les historiens peinent à quantifier la proportion d'immigrants bretons. Le débat n'est d'ailleurs pas clos sur cette question. Mais certains historiens avancent toutefois le nombre d'environ 30 à 50 000 immigrants bretons des îles britanniques entre les Ve et VIIe siècle. Ce qui est considérable. Car on peut estimer à l'époque la population de l'actuelle Bretagne à environ 100 000 âmes. Dans la moitié ouest de la Bretagne, le nombre d'immigrants a donc selon toute vraisemblance supplanté celui des autochtones, en particulier en Domnonée et en Cornouaille.
Il n'en reste pas moins que les bretons ont également peuplé l'est de la Bretagne, notamment jusqu'à une ligne allant du Mont-Saint-Michel aux portes de Nantes, mais il est vrai dans une moindre proportion et parfois par îlot. Ainsi, des zones ont été assez fortement peuplées par les Bretons, telle la presqu'île de Guérande et la région de Dol et Saint-Malo.

Force est donc de constater que la Bretagne est largement peuplée d'immigrés, auxquels il convient d'ajouter d'autres vagues d'immigration, notamment irlandaises (lors de l'évangélisation de la Bretagne puis, beaucoup plus tard, lors de la grande famine du XIXe siècle). Peut-on y voir l'une des raisons de la faible implantation du vote d'extrême droite en Bretagne ? C'est une explication avancée par certains sociologues. Parmi d'autres...

http://www.ebreizh.net/


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113 réactions à cet article    


  • Fergus Fergus 20 mars 2014 17:56

    Bonjour, ebreizh.

    « Peut-on y voir l’une des raisons de la faible implantation du vote d’extrême droite en Bretagne ? C’est une explication avancée par certains sociologues. »

    Je ne crois pas que cette explication soit la bonne, de nombreuses autres régions ayant été tout aussi largement impactées au cours de l’histoire par les apports de population étrangère, ce qui n’y empêche pas des scores élevés du FN.

    A mon avis, l’explication réside dans deux faits : d’une part, la Bretagne a toujours eu un passé maritime qui l’a mise en contact avec d’autres peuples et d’autres cultures en favorisant du même coup une plus grande tolérance ; d’autre part, la Bretagne, peu industrialisée ou tournée vers les technologies de pointe, subit peu les apports massifs d’immigrés que l’on peut constater en d’autres lieux où le niveau de saturation est parfois largement dépassé, d’où un vote FN élevé.

      Lire les 7 réponses ▼ (de Emmanuel Aguéra, Aita Pea Pea, béatrice)

    • Redj Redj 20 mars 2014 18:03

      Issu du pays Vannetais par ma famille présente depuis au moins 200 ans, je vous remercie pour cet article !! Je ne connaissais pas tout ça, notamment le pourquoi de la différence entre les différentes langues. Ma grand-mère parlait le Vannetais, mais elle refusait de nous l’apprendre, à cause des coups de triques reçues dans sa jeunesse !!
      Trugarez !

        Lire les 15 réponses ▼ (de undefined, Diogène, TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE, cedricx, Redj, CASS., Dudule, Profil supprimé, Analis)

      • howahkan Hotah 20 mars 2014 18:09

        salud

        Merci de ce texte clair ,concis, que je vais mettre de coté pour cette raison, .....moi meme originaire de Gourin, habitant en Irlande, le lien existe toujours quelque part entre les deux cultures....Stivell y a été pour beaucoup mais pas seulement bien sur.....

        va falloir dire ça à jean marie : le voila lui meme un « estrenvro » smiley

        ken ar wech all

          Lire les 10 réponses ▼ (de Fergus, undefined, Radix, Diogène, CASS., 65beve, buV)

        • bakerstreet bakerstreet 20 mars 2014 19:25

          Votre article est intéressant, pour autant captivera t’il ceux qui ne sont pas bretons, ou parisiens de Montparnasse ?

          Uniquement s’il peut voir dans ce fait régional, quelque chose d’universel : Aucun pays n’est fermé, du reste nous venons tout de même tous de la corne de l’Afrique. 
          Une chose que beaucoup devraient avoir en tête, avant de se lancer dans de grands délires racistes. 
          La question se pose si défendre une identité vous rapproche d’une pensée malsaine, xénophobe. A mon avis c’est bien le contraire, du moins la plupart du temps, le pire existant partout. Mais il est vrai que quand on est curieux, si l’on est honnête, on ne peut que s’apercevoir que le nationalisme est une impasse : Tant de croisement sont le fait de tous les peuples, et le crétinisme et les tares incestueuses, réservés à ceux qui ne se mélangent pas. 

          Sinon, mon petit grain de sel de Guérande. 

          Curieusement, il semble bien que les celtes qui venaient d’Europe centrale, se soient très peu installés en Bretagne, pour supplanter le peuple des pierres levés. 
          La raison : La Bretagne est un cul de sac, et les envahisseurs la plupart du temps ne s’enferment pas dans ce genre de terres, pas très riches d’ailleurs il faut le reconnaître. Les romains pour la même raison vont latiniser très peu la Bretagne. 

          Ce qui expliquerait que le courant celte ait malgré tout mieux résisté qu’ailleurs, donnant l’illusion maintenant que la Bretagne était celtique, alors que le reste de la gaule ne l’était pas....:Presque le contraire en fait. Même s’il s’était peu développé, il a pu perdurer. 
          Pour autant, le breton est sans doute très proche de la langue des gaulois, bien plus vieux évidemment que le français, ce métissage de latin sans déclinaison, dont on a trouvé la plus vieille attestation dans les catacombes de Rome : La lange des esclaves gaulois, qui s’est peu à peu enrichie, jusqu’à devenir la langue des élites.

          Si les peuples colonisés,en Afrique, ont appris une histoire mythifié, on oublie aussi sûrement que celle ci a été proposé aux écoliers de France. Celle ci n’est qu’une storytelling, un mythe d’autant plus faut qu’il remonte loin dans le temps. Qui a entendu parlé en France de cette centaine de milliers de bretons venant du sud de Angleterre, et s’installant en Bretagne ( d’où le nom tout de même) pour échapper aux saxons, qui venaient eux même d’Allemagne.

          Chassé croisé qui a laissé en Bretagne des noms de commune commençant en Plou, et
          Lan ( landivisiau, lanester, Plougernevel....) d’origine galloise, et qui déterminent des foyers d’implantation ; Lan, du gallois Llan (on ne peut être que troublé par la grande proximité des langues, quant on va faire un tour au pays de galles....

          Les sociologues ne peuvent qu’être très humbles, dans leurs interprétations. L’histoire n’est jamais finie, et les votes de gauche ou de droite ne sont pas promis à être éternels. l’histoire de la chouannerie et des guerres vendéennes nous l’ont montré, et l’aspect conservatif de la religion, qui a sclérosé pendant longtemps la religion n’est tout de même pas un mythe. Comme Fergus, j’ai tendance à penser que le vent du large est la meilleure garantie pour s’ouvrir aux autres, et se tourner vers les valeurs d’humanisme, loin des replis identitaires, manipulés par de savants sorcier, dont dernièrement l’irruption des bonnets rouges, nous font une piqûre de rappel.

           
          Lire la suite ▼

          • TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE 21 mars 2014 10:05

            BRETON BRETONNANT
            Je vous donne la liste de 3 livres qui expliquent le mieux misère et vie du peuple BRETON
            - MEMOIRES D UN PAYSAN BAS BRETON DE JM DEGUIGNET ET COLLECTIF
            - ILE DE SEIN ET  LA VIE DANS LES PHARES CUEUILLEURS DE GOEMON DE CHARLES LE GOFFIC

            -un PASSEUR DE MEMOIRE HYACYNTHE LE CARGUET DE PAUL CORNEC


          • Dudule 21 mars 2014 21:22

            Sauf que dans les « Mémoires d’un paysan bas-breton », si je m’en souviens bien (je l’ai lu il y a longtemps) et si je ne confonds pas, l’auteur passe plusieurs pages et même des chapitres entier, bien senties, à vilipender les régionalistes bretonnants et a glorifier la langue française qui permet l’émancipation du malheureux breton opprimé par son patron, son propriétaire (fermier), et son curée (ce en quoi je suis bien d’accord avec lui). Mais je peux confondre...

            Je n’ai pas lu les autres ouvrages...

            Non, en fait, après recherche, je ne confonds pas :

            http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Marie_D%C3%A9guignet


          • Rensk Rensk 20 mars 2014 20:30
            D’où viennent les Bretons ?

            C’est une question piège « à la con »...

            Des spermatozoïdes et des ovules !!!


            • CASS. CASS. 21 mars 2014 16:41

              des celtes - gaulois(les bretons) qui ont û leurs ïles ancestrales en grande partie volées par des barbares étrangers colonialistes qui ont massacré leurs druides, et par des colons étrangers ususiers dont les windsors.


            • CASS. CASS. 21 mars 2014 20:12

              ben quoi -2 c’est vrai .


            • buV ebreizh 20 mars 2014 20:35

              Merci à tous, d’autant que c’est mon premier article sur Agoravox ! Que l’on ne se méprenne pas, point de blabla « identitairo-centré ». Il est vrai que je concentre mon travail surtout la Bretagne (tourisme, histoire, macro-économie...) parce que, j’aurais dû le préciser en préambule, mon expérience m’a amené à définir des limites géographiques, car c’est déjà un bien vaste périmètre (rien que pour faire des photos et collecter des statistiques). Du reste, je suis une bête curieuse, mélange britto-ligérien qui apprend le breton. Cela ne m’empêche pas de zieuter ailleurs, je vous rassure...


              • claude-michel claude-michel 21 mars 2014 08:27
                D’où viennent les Bretons ?....Facile...ils viennent des « Choux » qui poussent dans les sols plein de nitrate...Ils ont inventé les « Algues vertes »...une grande découverte du XX siècle... !

                • Diogène diogène 21 mars 2014 09:06

                  « Force est donc de constater que la Bretagne est largement peuplée d’immigrés ».


                  L’idée de population-souche est un mythe !
                  Toute la terre est peuplée d’immigrés.
                  Quand les cultivateurs du néolithique ont entrepris leur mouvement depuis le moyen-orient vers l’ouest de l’Europe il y a environ 10 000 ans, ils ont trouvé des populations de chasseurs cueilleurs plus ou moins nomadisant, mais implantés depuis belle lurette. Ils les ont assimilés ou exterminés, comme l’ont fait les Européens quand ils ont « conquis » l’Amérique.
                  L’histoire de l’humanité est un vaste mouvement migratoire. Ni les langues ni l’ADN ne sont suffisants pour justifier des revendications territoriales aujourd’hui, et les pseudo historiens qui s’appuient sur ce genre d’argument ont toujours été des gens dangereux.

                  « ...avec femmes, enfants, chefs politiques et religieux (les fameux saints bretons). »

                  Le christianisme (et singulièrement le catholicisme romain) est un syncrétisme.
                  Il s’est implanté en permettant aux populations converties (plus ou moins volontairement) de conserver leurs anciens dieux en créant un panthéon de saints qui reprenaient les vertus des divinités anciennes et changeaient d’une région à l’autre pendant l’expansion du christianisme.
                  Le saint patron d’une église est bien souvent l’analogon du dieu païen qui était adoré dans le temple situé au même endroit et reconverti. Quelques chefs ont pu également accéder à ce statut à titre posthume, mais cette coutume n’est pas particulière aux Bretons (Saint Eloi, Saint Louis...)
                  Lire la suite ▼
                    Lire les 4 réponses ▼ (de bnosec, Diogène, undefined)

                  • Profil supprimé Jean-Michel Lemonnier 21 mars 2014 09:14

                    « Peut-on y voir l’une des raisons de la faible implantation du vote d’extrême droite en Bretagne ? »

                    Une raison  : l’ultra-jacobinisme et le rejet du bilinguisme.
                    Mais, il est vrai que sur ce point de Laguillier à Le Pen ça a toujours été l’union sacrée.
                    Chevènement ->« identité factice »

                    Et les populations des terres franques intégrées au royaume de Bretagne au IXe s. par le traité de Compiègne doivent-elles être considérées comme bretonnes ?

                    « C’est une explication avancée par certains sociologues »


                    Cette phrase me fait penser à celle d’une tête chercheuse en SHS dont je tairai le nom par compassion : « on [!] est facilement raciste en Bretagne ».
                    Alors les explications des sociologues, franchement...

                      Lire les 9 réponses ▼ (de Le Gaspésien, Profil supprimé, Diogène, Francis, agnotologue, bakerstreet, CASS., Dudule)

                    • Le Gaspésien 21 mars 2014 10:24

                      Merci @ l’auteur pour cet article. 

                      Des commentaires intéressants mis à part l’expression à « coup de trique » qui semble bien plaire. Sur ce sujet, j’aimerai raconter l’histoire de ma maman. Tiens d’ailleurs je le fais.

                      Mère : née à Paris fin 1935 avec deux parents bretons (bretonnants) mon grand père de Pleyber Christ 29, grand mère de Plouescat 29. On parle pas breton à la maison. Je n’ai jamais entendu ce langage chez mes grands parents.

                      1940, les teutons flingueurs s’installent en France et bientôt plus rien à se mettre sous la dent. Il est décidé d’envoyer ma mère chez sa grand mère qui parle pas le français du tout, à Mespaul 29.

                      Avec pas un mot de breton, l’accueil est difficile, le breton allant devenir une « seconde » langue maternelle ça aurait pu bien se passer, si ce n’était les lois collabos dont une qui imposait le breton et surtout l’interdiction du français. L’Empire du moment n’avait en tête que de détruire la France et son Peuple, les choses n’ont pas changé d’ailleurs. Quoiqu’il en soit les coups de trique sur la tête de ma mère sont bien arrivés à destination (une fille de même pas 5 ans, quel régal pour les salopards collabos)

                      Voilà, pour les adeptes des « séparatistes », quand vous défilez sous le drapeau breton, il faut quand même que vous sachiez qu’il a été créé par un collabo nazi qui a eu la vie sauve à la Libération grâce à l’Église. Quand vous imposez l’indépendance de la Bretagne à tous les Bretons, essayez donc de vous rappelez que dans la capitale parlementaire de la Bretagne, on a jamais parlez le breton, que sociologiquement, la Cornouaille, Le Léon et le Trégor sont de structure familiale souche ( casses burnes au possible avec leur identité) et que le reste (juste 85% du territoire, une paille) est de structure familiale nucléaire absolue. M’enfin comme vous êtes encouragé par l’Empire pour détruire la Nation France, vous avez toutes les cartes en mains.

                      Pour ma part, je suis 50% breton, 25% normand, 25% mosellan et surtout 100% français.

                      Les Bretons du Finistère Nord (ceux que je connais) sont bien cool, tolérants, et à part quelques cinglés, pas indépendantistes pour un rond.
                      Lire la suite ▼
                        Lire les 21 réponses ▼ (de Fergus, Profil supprimé, Le Gaspésien, bakerstreet, CASS., Diogène, Dudule, c'est pas grave, buV)

                      • biduline2011 biduline2011 21 mars 2014 10:31

                        Tout d’abord bienvenue a vous, puisque nous sommes tous les deux nouveaux ici...
                        Je vois que votre baptême du feu se fait de lui même ?
                        Au plaisir de vous relire en tous les cas ?

                        Biduline la Rospordinoise immigrée à Nantes smiley


                        • Le Gaspésien 21 mars 2014 10:44

                          Biduline la Rospordinoise émigrée à Nantes 


                        • Theodore 21 mars 2014 11:07

                          Quid de l’origine mongole ? quand on voit les photos de vieilles bigoudens (pommettes saillantes, yeux bridés) on peut se poser la question.
                          Il semble d’autre part qu’il y ait des similarité avec la musique et les instrument berberes


                          • Xavxav 21 mars 2014 16:51

                            Les marins bretons ayant parcouru à peu près toutes les mers du monde, ils ont ramené du moyen orient la bombarde et le biniou en Bretagne. 


                          • Fergus Fergus 21 mars 2014 17:58

                            Bonjour, Xavxav.

                            Désolé, mais la cornemuse existait déjà dans l’Antiquité européenne, chez les Grecs, et même chez les Romains. Après s’être répandue partout sur le continent, elle est encore pratiquée de la Scandinavie à la péninsule Ibérique.


                          • Loatse Loatse 21 mars 2014 11:12

                            merci Ebreiz pour votre article, il tombe à point nommé pour répondre à une question que je me posais depuis bien longtemps soit pourquoi les romains avaient laissé rentrer les bretons alors que les pauvres helvètes au nombre de 3000 qui se gelaient chez eux lors d’une petite ère glaciaire et a qui il prit l’idée de venir, après invitation des locaux s’installer dans le sud ouest de notre beau pays, furent repoussés par les légions romaines, enfin plutôt massacrés puisque seuls 1000 d’entre eux purent s’enfuir... (nul ne sait combien sont arrivés à destination parait il)

                            Bref, les peuples de la gaule romaine étaient accueillants semble t’il sauf.... avec les vandales

                            Interressant aussi ce questionnement sur la propention des breton à voter à gauche... le fait que la compagnie des indes était implantée en bretagne et donc que les relations avec les habitants des pays lointains ne laissait pas place aux préjugés.. ?.

                            D’autant plus que c’est grâce à cet échange permanent de bon procédés, hormis la piraterie envers quelques navires anglais, que se battirent fortunes et malouinières...

                            si ma mémoire ne me trompe pas :)

                              Lire les 9 réponses ▼ (de Diogène, Le Gaspésien, Yohan, Loatse, TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE, CASS.)

                            • Loatse Loatse 21 mars 2014 11:35

                              Les deux, mon général ! smiley

                              je devions panser à cet or planké au font des kaves par no armateures malouins déjà çoumi à l’un pot sur le fraite en plus des praits akordés , lorsque les kasettes roillales furent vides et qu’ordre fu doné de saizi...

                              Les soizics en colaire se mirent à trikoter des bonaits roujes, cé pour dire.. come ils nétés pas comptants nos bretons...

                              Un peu ca finicè en baston




                              • TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE 21 mars 2014 15:27

                                precisions sur les VRAIS BONNETS ROUGES conduits par notaire s BALP les paysans bretons se soulevèrent leur signe de ralliement ETAIT LE BONNET ROUGE
                                (révolte appelée du papier timbrée encore un impot de plus a payer a la france)

                                UNE COLONNE INFERNABLE DES BLEUS PENDIT CES BRETONS A TOUTES LES BRANCHES ET RASA LES CLOCHERS ......... commandee par le gouverneur militaire de rennes DE CHAULNYet malgre le refus DU PARLEMENT BRETON DE RENNES !!!! LES CLOCHERS FURENT RASES( exemples eglise de lambour a pont l abbe et st tugen dans le 29....)


                              • soi même 21 mars 2014 13:42

                                L’histoire est vraiment une fable convenue, à chaque époque , on refait son histoire en rapport à l’idéologie que l’on défend.

                                La Bretagne après la la défaite des Vénètes (La guerre des Vénètes désigne un conflit qui s’est déroulé en 56 av. J.-C. entre la République romaine et les Vénètes, peuple de Gaule celtique, à la tête d’une coalition de peuples armoricains. Cette guerre se déroule dans le cadre de la Guerre des Gaules menée par Jules César, elle se conclut par la victoire des Romains après une bataille navale ayant lieu au large de l’actuel département du Morbihan. La bataille dite parfois « du Morbihan » ou « de Vannes » s’est déroulée dans un espace géographique encore inconnu, néanmoins l’hypothèse la plus répandue la place au large de la presqu’île de Rhuys. ) et devenue une province de l’Empire Romain la plus Romanisé de la Gaule.

                                Suite à l’effondrement des province Romaines en Angleterre sous la pousser des Angles et des Saxon, Entre les IIIe et VIe siècles de notre ère, les Bretons de la province romaine de Bretagne (actuels Angleterre, Galles et Cornwall, l’Ecosse, au nord du Mur d’Hadrien étant hors de l’Empire romain) émigrèrent en masse vers l’Armorique, dont fait partie l’actuelle Bretagne. 

                                ( Les raisons du peuplement de l’Armorique par les Bretons sont mal connues (voir l’article Histoire de la Bretagne). L’hypothèse courante évoque un exode : fuyant les massacres perpétrés par des ennemis supérieurs en nombre, les Bretons insulaires affluèrent d’abord vers les confins de leur grande île (les Cornouailles, le Pays de Galles et l’Écosse), puis nombre d’entre eux passèrent la Mor Breizh ou la « Mer de Bretagne » (c’est ainsi qu’ils appelaient la Manche, nom qu’elle porte toujours en breton) pour venir se réfugier sur le continent notamment dans la presqu’île armoricaine puisque la Gaule était elle-même celtique. Une hypothèse plus récente met en avant les liens ayant de tout temps existé entre les deux contrées (et non la pression des Angles et autres peuples germaniques), et cela bien avant l’arrivée de peuplades christianisées face aux barbares. Il est aussi probable qu’il n’y ait pas eu de migration à proprement parlé au début du Moyen Âge mais un exode continue depuis de nombreux siècles ou même que certaines tribus telles que les Osismes et les Vénètes étaient peut-être autochtones. Quelle qu’en soit la cause, ce mouvement d’immigration fut facilité par la proximité culturelle des bretons avec les peuples gaulois, d’ailleurs plus ou moins romanisés, bien que des conflits eurent lieu avec les autochtones privés du pouvoir et les Francs investis du pouvoir impérial depuis Clovis. Les Bretons nommèrent la péninsule armoricaine « petite Bretagne ». )

                                On a beau réfère l’Histoire, les faits sont là qui montre que l’histoire réinventé sert toujours une idéologie masquer !

                                Lire la suite ▼

                                • Diogène diogène 21 mars 2014 14:00

                                  « On a beau réfère l’Histoire, les faits sont là qui montre que l’histoire réinventé sert toujours une idéologie masquer ! »


                                  Traduction pour les perfectionnistes :

                                  On a beau refaire l’Histoire, les faits sont là qui montrent que l’histoire réinventée sert toujours une idéologie masquée !


                                  • Montdragon Montdragon 21 mars 2014 14:36

                                    Bon article, très bien documenté.
                                    Conclusion ridicule.
                                    Les bretons sont déjà identitaires, pas besoin de FN.


                                    • TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE 21 mars 2014 15:33

                                      C’ EST EN BRETAGNE QUE LE FN FAIT SES PLUS MAUVAIS SCORES !!! !


                                    • TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE 21 mars 2014 15:06

                                       PAROLE DE MORVAN LE BESQUE

                                      « nul n’est breton s’il n’assume pas 24H SUR 24 SA BRETONNITUDE »

                                      REPRIS PAR LES TRI YANN EN CHANSON !!!!!!!!!!


                                      • bakerstreet bakerstreet 21 mars 2014 15:28

                                        Les tri yann c’est pas forcément les meilleurs, mais sans doute les plus malins !

                                        " A van da van, e vez et vragou da Yann....

                                        (Peu à peu, les yan font leur nid...





                                      • TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE 21 mars 2014 15:35

                                        ILS LE FURENT ET LE SONT TOUJOURS bien sur pas a la sauce francaise de nolwenn leroy ;; ;;de france


                                      • Hoarn Hoarn 21 mars 2014 17:01

                                        article intéressant quoique peu original dont la conclusion concernant le présent est vraiment consternante ! Il ne faut pas tout mélanger mon cher Monsieur, l’origine lointaine des bretons ne peut intervenir dans la sociologie bretonne du 21ième siècle !!! 

                                        Si aujourd’hui la Bretagne cristallise peu ses tensions internes autour de l’immigration c’est parce qu’elle est peu confrontée à cette problématique. Lorsque la proportion d’immigrés sera la même qu’à Marseille, le vent risque alors de tourner ! La Bretagne n’est pas plus vertueuse que le reste de l’hexagone, sa situation géographique excentrée la protège encore un peu,...pour un temps.

                                        Néanmoins merci pour votre article.

                                        Cordialement.

                                        Hervé Le Quilliec. 

                                         

                                        • Raymundo007 Raymundo007 21 mars 2014 19:24

                                          « Peut-on y voir l’une des raisons de la faible implantation du vote d’extrême droite en Bretagne ? »

                                          Franchement une fin ridicule qui tombe comme un cheveu sur la soupe.


                                          • HClAtom hclatomic 21 mars 2014 19:36

                                            Merci à l’auteur !
                                            Je comprends maintenant beaucoup mieux ces différences, notables, entre les pays bretons. C’est incroyable de constater toujours aujourd’hui des différences de cultures, persistantes, plus de 15 siècle plus tard.


                                            • 65beve 65beve 22 mars 2014 00:07

                                              Bsoir,

                                              "« Peut-on y voir l’une des raisons de la faible implantation du vote d’extrême droite en Bretagne ? »

                                              La vraie raison, c’est que les fachos n’aiment pas le chouchen.  smiley


                                              • vesjem vesjem 22 mars 2014 00:34

                                                Souvenons-nous , si notre mémoire ne nous fait pas défaut , que des bretons ont toujours habité en bretagne depuis la nuit des temps ; les migrations successives vers la bretagne n’ont été que des épiphénomènes à l’échelle du temps long (milliers d’années)


                                                • Profil supprimé Jean-Michel Lemonnier 22 mars 2014 11:09

                                                  Ce que je veux dire c’est que quelque langue indo-européenne que vous appreniez, vous aurez des repères dans la racine des mots et dans les structures grammaticales.

                                                  Oui...c’est évident.


                                                  • TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE 22 mars 2014 11:31

                                                    SOUVENEZ VOUS DE CONLIE 72

                                                    ou gambetta laissa crever l’armée de 100000 HOMMES DE KERATRY

                                                    contre les prussiens avec des piques des fouches et UN FUSIL POUR TROIS

                                                    ils croyait avoir a faire a des chouans !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


                                                    • TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE 22 mars 2014 11:32

                                                      des « fourches » contre les canons prussiens !!!!


                                                      • smilodon smilodon 22 mars 2014 20:49

                                                        @ l’auteur : Brûlons nos livres d’histoire et de géographie. Brûlons la bible et les « saintes écritures » si mensongères ! Rien de tout ça n’était vrai !... Louis 14, Napoléon, Vercingétorix ou Henri 4 et Jeanne d’Arc, tout ceci n’était que « billevesée(s) » !.. Même ce mot de notre langue n’a jamais existé, vu que plus grand monde ne doit le comprendre !.. Le « siècle des »lumières«  » !.. Oubliez aussi !... L’histoire de « france » commence avec la guerre d’algérie et l’esclavage !.. Même si on ne sait plus bien combien d’années séparent ces 2 fléaux !.. Mais avant, il n’y avait RIEN !... Absolument RIEN !.. Tout comme avant 2012 il n’y avait RIEN !.. Pour ceux qui seraient nés avant cette année, oubliez tout !... Nous sommes tous NES en 2012 !..TOUS !... Et vive FRANCOIS !.. Le « 1er », le « kermiterrand », et même la pape n’ayant jamais existé, puisque le monde est né en 2012 !... Oublions tout ce que nous avons appris, à coups de règles sur les doigts ou de baffes sur les joues, ou de « froti-frota-tira des cheveux !.... L’univers est né en 2012 !... Avant, il n’y avait RIEN !.... Quelle belle religion que le »socialisme" !.. La plus moderne de toute !... Vive François !...... Et son scooter !... Flandria, malagutti.. Non !.. MBK !.. Forcément !..

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