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Accueil du site > Actualités > Technologies > Et si Google reconstruisait la tour de Babel ?

Et si Google reconstruisait la tour de Babel ?

Pour rappel (cf. Wikipedia) La tour de Babel était selon la Genèse une tour que souhaitaient construire les hommes pour atteindre le ciel. Selon les traditions judéo-chrétiennes, c’est Nemrod, le « roi-chasseur » régnant sur les descendants de Noé, qui eut l’idée de construire à Babel (Babylone) une tour assez haute pour que son sommet atteigne le ciel. Descendants de Noé, ils représentaient donc l’humanité entière et étaient censés tous parler la même et unique langue sur Terre. Une et une seule langue adamique. Pour contrecarrer leur projet qu’il jugeait plein d’orgueil, Dieu multiplia les langues afin que les hommes ne se comprennent plus. Ainsi la construction dut s’arrêter et les hommes se dispersèrent sur la terre.
 
Mais voilà sur terre une petite société aujourd’hui très connue (créée par deux jeunes étudiants en maîtrise employant aujourd’hui quelques 20 000 employés) a développé des outils qui peuvent à ce jour permettre d’échanger dans quasiment toutes les langues. Texte, audio, video, tchat, site, blog…
 
  • 1 Avec certain navigateurs (Firefox, Chrome…) plus besoin de comprendre la langue l’application Google Translate traduit les pages automatiquement sur le site
  • 2 Avec la boite de messagerie Gmail on peut également faire la traduction directement dans le mail (il suffit de l’activité dans paramètre/labo)
  • 3 On peut également insérer Google Translate directement dans son blog (exemple)
  • 4 On peut également chatter dans 24 langues différentes, et cela en direct ! (avant de commencer une discussion avec un interlocuteur étranger, choisissez un "robot de traduction" exemple : ar2en : arabe – anglais, de2fr, : allemand – français, en2fr : anglais – français, fr2en : français – anglais, it2en : italien – anglais…)
  • 5 On peut également regarder de la vidéo sur Youtube avec un système de traduction des sous-titres… (vidéo démonstration)
  • 6 On peut traduire directement sur son mobile équipé d’androïd Partez avec des guides de conversation et de prononciation dans votre poche ! Installez cette application Android.
 
Avec tout cela, nous devrions nous comprendre encore mieux !… Et comme je suis un grand rêveur je me vois déjà avec des applications qui feront directement la traduction « audio » dans une autre langue… certain me rétorqueront (je les entends déjà !) mais la richesse des langues alors ? La beauté phonétique, la culture associée aux langages… je leur réponds rapprochons-nous d’abord, comprenons-nous d’abord et nous apprendrons mieux ensuite les uns des autres…

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40 réactions à cet article    


  • ARMINIUS ARMINIUS 15 novembre 2010 10:45

    La traduction automatique a quand même ses limites ! essayez de retranscrire un texte traduit dans les deux sens, vous serez loin du texte initial, ça ne peut qu’aider à la compréhension globale, pour le reste mieux vaut faire appel à un traducteur pro source, avec relecture par un spécialiste en la matière , de langue maternelle but, en cas de doute : un contre-sens est vite arrivé et cela peut avoir des conséquences graves, en mode d’emploi matériel médical, par exemple...


    • kéké02360 15 novembre 2010 21:56

      exactement Arminius , faut pas jouer avec les langues ,un lapsius << un contre-sens est vite arrivé et cela peut avoir des conséquences graves >> Rachida en a fait les frais !!! smiley

      << mieux vaut faire appel à un traducteur pro source, avec relecture par un spécialiste en la matière , de langue maternelle ... >>


    • Krokodilo Krokodilo 15 novembre 2010 10:46

      A mon avis, les concepteurs de ces logiciels font des effets d’annonce, entre autres pour attirer les investisseurs genre capital-risque, en frisant parfois le ridicule - j’en avais fait un article.
      Ca fait dix ans qu’ils nous annoncent la traduction automatique pour demain, et ils en sont surtout au mot à mot, à des années-lumières de la vraie traduction, avec sa complexité. Pièges grammaticaux et syntaxiques, sens de la phrase, tournures idiomatiques très nombreuses : j’ai chaud ou je suis chaude, je suis embarrassée (enceinte en espagnol), etc.
      L’avenir est à l’espéranto, une langue dix fois plus simple et rapide à apprendre, mais freinée par la guerre (d’influence) des langues, que se livrent les grandes puissances.


      • eugène wermelinger eugène wermelinger 15 novembre 2010 11:05

        estimataj amikoj,

        La adama lingvo estas perdita. Sed ni nun havas esperanton kiu tre bone funkcias.
        (traduction : Chers amis, la langue adamique est perdue. Mais nous avons à présent l’espéranto qui fonctionne très bien.)




          • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 15 novembre 2010 12:48

            Ou sinon il y a une langue pas mal pour que tout le monde se comprenne : l’Anglais !

            L’avez vous déjà essayée ?


            • Krokodilo Krokodilo 15 novembre 2010 13:19

              Oui, c’est un très mauvais outil dans ce rôle, du fait de son extrême complexité phonétique. Seule sa présence dans notre environnement depuis la petite enfance (titres de films non traduits, etc.) nous empêche de voir le cliché de l’anglais facile pour ce qu’il est : de la propagande !


            • joelim joelim 15 novembre 2010 15:06

              C’est un très mauvais outil dans ce rôle, du fait de son extrême complexité phonétique peut-être, mais surtout du fait de son extrême complexité grammaticale (surtout la construction de phrase). 

              Les publications en anglais exigeant naturellement que les constructions grammaticales utilisées soient parfaites, c’est-à-dire celles que seul un anglophone de naissance possède, puisque le style exigé n’est pas contenu dans un ensemble de règles identifiable.

              C’est pratique, non ?

              Je vous assure que c’est vrai.

              S’il y avait à choisir une langue commune, je choisirais le français. Ou l’espagnol. Ou pourquoi pas l’esperanto, sauf que je ne suis pas convaincu qu’une langue artificielle puisse faire l’affaire. Ou peut-être est-ce parce que l’on ne reconnait pas de mots français (ou approchant) quand on lit de l’esperanto. On dirait du javanais. smiley Pourtant je croyais qu’il s’inspirait de beaucoup de langues. Son créateur parlait-il français ? Sinon ça expliquerait la difficulté de seulement voir de quoi il est question dans une phrase en esperanto.

            • joelim joelim 15 novembre 2010 15:11

              Je retire ce que j’ai dit : je comprends ce que dit Eugène (aidé par la traduction). Mais pourquoi amikoj, le mot est plus compliqué que « ami », sans sens supplémentaire apparent. Pourquoi compliquer ainsi ? J’imagine qu’il s’agit d’une raison d’organisation des morphèmes ?


            • Krokodilo Krokodilo 15 novembre 2010 16:07

              C’est tout de même une langue étrangère, pas du français ! Elle semble donc familière par certains aspects, et étrangère par d’autres. Pour votre exemple, il ne faut pas oublier l’espagnol (amigo) et l’italien (amico).


            • Krokodilo Krokodilo 15 novembre 2010 16:10

              Juste oublié de dire que « o » est la marque des noms communs, et « j » du pluriel, équivalent du « s » dans amis.


            • joelim joelim 15 novembre 2010 16:26

              yes, merci.


            • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 15 novembre 2010 22:12

              Rhooo !

              Pour bien assimiler cette langue, rien de tel que d’écouter du Death Metal de manière intensive : vous ferez vite des progrès surprenants !

              Vous manquez de pratique voilà tout !

              Voici un petit exercice pour vous entrainer !

              http://www.youtube.com/watch?v=aFn26ntmSsg

              Pouvez toujours essayer de faire aussi bien en esperanto !


            • pingveno 15 novembre 2010 23:04

              Ah ben c’est sûr avec des paroles de ce niveau ...
              Je suppose bien sûr que vous pouvez fournir une traduction ?

              Sinon dans le même genre en espéranto j’ai trouvé ça (on peut entendre certaines des chansons en cliquant sur les liens). Remarque : juste les premières, celles du bas sont en polonais.


            • Ariane Walter Ariane Walter 15 novembre 2010 15:40

              @ l’auteur

              (traduction google)

              Bonne nouvelle qui toi donne dans l’encrassée que les langues nous polissent.Je me suis venue de lire un article que traduit et que plus impavide dans la compréhension que javanais source.
              M’est avis Babel connaître autre langage : googolien très picotin amusant pour savoir.

              demain sera un autre jour.
              to day is marmelade !


              • Francis, agnotologue JL 15 novembre 2010 16:03

                Une traduction de langue à langue n’est correcte qu’à deux conditions : le traducteur comprend la langue source et sait s’exprimer dans la langue cible.

                Un automate ne « comprend » rien au sens où nous l’entendons ici. La seule chose qu’il sache faire c’est reconnaitre un modèle de phrase parmi des milliards possibles et qui soit conforme à la phrase proposée, et adapter ce modèle dans la langue cible. Dans un texte, il y a ce qui est non dit et qui fait sens en faisant appel à un savoir commun. Aucune machine n’a ce savoir.


                • UltraLord 15 novembre 2010 16:11

                  Vous seriez surpris de savoir ce qui est faisable aujourd’hui en traitement du langage naturel. Ayant orienté mes études vers d’autres sujets, je ne suis plus très à jour concernant l’état de l’art, mais on rencontre des choses particulièrement bluffantes dans les laboratoires de recherche.

                  En revanche, un point avec lequel je ne suis pas d’accord, c’est que ces traductions automatiques n’apporteront pas plus de proximité entre les hommes et ne les feront pas mieux se comprendre. Ce qu’il faut aujourd’hui à l’homme, ce n’est pas de pouvoir comprendre ce qu’un autre a dit ou écrit. Ce qu’il faut à l’homme aujourd’hui, c’est de communiquer ... de mettre en commun, d’échanger.

                  Et malheureusement, pour cela, les machines ne nous seront d’aucune aide ...


                • joelim joelim 15 novembre 2010 16:34

                  Vous seriez surpris de savoir ce qui est faisable aujourd’hui en traitement du langage naturel. Ayant orienté mes études vers d’autres sujets, je ne suis plus très à jour concernant l’état de l’art, mais on rencontre des choses particulièrement bluffantes dans les laboratoires de recherche.

                  Franchement, non. Ça se saurait. Même si la méthode statistique (je sais plus son nom, il s’agit de l’analyse automatique des versions traduites de phrases du net) est une petite révolution qui permet d’obtenir quelque chose de presque potable (tandis qu’avant c’était la bérézina).

                  Par contre, sans être spécialiste certes, je crois savoir que la fiabilité raisonnable n’est tout simplement pas atteignable avec les méthodes actuelles (ou pressenties dans le futur). Car en gros l’intelligence (nécessaire dans certains cas de traduction) nécessite un aspect créatif d’improvisation qui ne se programme tout simplement pas.


                • joelim joelim 15 novembre 2010 16:41

                  Un seul exemple : prenez n’importe quelle phrase ambigüe. Le lecteur saura lever l’ambiguïté grâce au contexte, lequel n’est pas forcément inscrit dans ce qu’il lit (mais dans la provenance de l’écrit : auteur, temporalité, etc).

                  Et le traducteur automatique fera une erreur, ou pas, au hasard. Bref, personne ne confierait sa vie à une traduction automatique. Et donc, exit les traductions de manuels de pilotage, de médecine, etc, etc. Et heureusement encore !

                  Et prenez les phrases contenant une négation incorrecte (souvent une négation oubliée, ou fautive). Souvent le lecteur corrige de lui-même, afin de donner du sens à la phrase qui sinon serait absurde dans le contexte. Si on autorise un programme à corriger ces erreurs, il va vite nous faire des inversions de sens dans des phrases correctes mais qu’il n’aura pas réussi à « comprendre ».

                • UltraLord 15 novembre 2010 17:09

                  Cher joelin,

                  Je suis d’accord avec vous sur un point. Je ne prendrais pas l’avion si le pilote utilise une notice traduite automatiquement.

                  En revanche, pour avoir travaillé avec des chercheurs du CNRS/LIMSI, je peux vous assurez que le contexte est une chose tout à fait gérable. On arrive bien à faire des logiciels permettant de faire des résumés de texte généralement convenables.

                  Quant à la biographie de l’auteur, vous pouvez tout aussi bien l’inférer à un moteur logiciel. D’autre part, vous oubliez le lecteur qui n’aurait pas non plus connaissance de la biographie de l’auteur.

                  Après, bien évidemment, il existe toujours un élément qui sort du modèle. Mais si vous traduisez 95% correctement, se focaliser sur les 5% restant, c’est relativement malhonnête pour dire que c’est merdique. Maintenant, pour certains domaine (médecine, etc ...), c’est une marge non acceptable.

                  Cordialement,


                • pingveno 15 novembre 2010 17:16

                  Franchement, non. Ça se saurait. Même si la méthode statistique (je sais plus son nom, il s’agit de l’analyse automatique des versions traduites de phrases du net) est une petite révolution qui permet d’obtenir quelque chose de presque potable (tandis qu’avant c’était la bérézina).

                  La traduction statistique, ça consiste à utiliser le fait que des phrases similaires ont déjà été traduites par des humains. La qualité du résultat dépend de celle des dites traductions mais surtout de l’adéquation au domaine : chargez des milliers de textes juridiques, vous obtiendrez un bon traducteur juridique ; donnez-lui à traduire des manuels techniques et vous n’obtiendrez qu’un galimatias inexploitable. Ou inversement.

                  En l’occurence Google s’est servi des traductions faites à l’ONU. Donc on a un bon traducteur juridique mais pour le reste, j’ai de sérieux doutes.


                • Krokodilo Krokodilo 15 novembre 2010 18:11

                  @Pingveno. Intéressant. A l’époque où j’avais fait un article sur le sujet (lien plus haut), j’avais évoqué la traduction sytématique (ou TAS) comme une voie de recherche. Elle semble se développer rapidement, et semble prometteuse tant qu’on reste dans le même domaine, et à la condition que le logiciel ait emmagasiné une masse de traductions, faites à la sueur du front des traducteurs...
                  Mais pour des textes divers, romans ou simples dialogues et correspondances, trop de pièges idiomatiques sous des apparences de simplicité.

                  « Le Bureau de la traduction déconseille l’utilisation de systèmes de traduction automatique autrement que pour des fins de simple information personnelle. »
                   « À quoi peuvent servir les systèmes de traduction automatique existants ?
                  Ils peuvent être utiles pour permettre à un lecteur, qui ne connaît pas la langue dans laquelle un document est rédigé, de se faire une idée générale de ce sur quoi porte le document »
                  (dixit le bureau de la traduction du canada sur son site il y a 2 ou 3 ans...)

                • joelim joelim 16 novembre 2010 02:59

                   c’est relativement malhonnête pour dire que c’est merdique

                  Vous auriez pu dire « exagéré » que malhonnête. smiley Surtout que j’ai dit que je n’étais pas spécialiste.

                  Ce qui ne m’empêche pas de penser. Je dis que la fiabilité raisonnable n’est pas atteinte avec 95 % de réussite.

                  Parce que les 5 % mal traduit peuvent provoquer des erreurs d’interprétation.

                  Ce n’est pas comme si les 5 % étaient des parties que le programme sait qu’il ne peut pas traduire. Là ça ne serait pas grave, on met des blancs et un traducteur humain s’y colle.

                  Mais je comprends qu’on défende son petit bout de gras. smiley

                • kéké02360 15 novembre 2010 22:06

                  Wé le problaime c ki a 2 - en - 2 jan ki c lir é écrir ! lol  smiley


                  • Hijack Hijack 15 novembre 2010 23:18

                    Bon article ... utile !

                    J’utilise perso l’outil linguistique de Google depuis pas mal de temps. Pour pratiquement toutes les langues ... ou presque.

                    http://www.google.fr/language_tools

                    Bien sûr, ce n’est qu’une traduction automatique, mais qui fait mieux à part un vrai traducteur.
                    Quoi qu’il en soit, on comprend ce qu’on traduit.
                    Il m’est arrivé d’envoyer des mails dans une langue que je ne connais pas du tout ( après l’avoir fait traduire) et de recevoir une réponse précise dans cette même langue (prouvant qu’ils ont bien compris mon message) que je traduis également.

                    En cas de difficultés, on peut même faire des allers/retours ... traduire certaines langues vers l’anglais par exemple, avant de la re-traduire en français.


                    • HELIOS HELIOS 16 novembre 2010 00:14

                      J’ai personnellement eté « bluffé » par l’outil de traduction Google.

                      Evidement, ce n’est qu’un automate. evidement qu’il y a des faux sens et des contre sens, d’autant plus que le message source est alambiqué, peu clair, voire incorrect grammaticalement. Un texte clair, comprehensible est parfaitement traduit... a nous de nous exprimer correctement, aussi.
                      .
                      Mais si on compare a un tradcuteur « serieux » comme Systran, par exemple, l’avance est considerable.

                      Nous ne sommes qu’au debut du developpement de ces outils. Dans moins de 10 ans, je suis pret a prendre le pari que la qualité des traductions, en temps reel, sera telle qu’elle pourra etre utilisée en « live » comme dans les meilleurs livres de science-fiction.



                        • Décroassant Décroassant 16 novembre 2010 01:34

                          Croa Croa

                          (sorry j’ai oublié)


                          • Deneb Deneb 16 novembre 2010 06:48

                            Google traduction est super. Je parle pas mal de langues, mais le monde est vaste, et google m’ouvre l’accès à tous les sites que je ne comprends pas. Faut-il encore savoir interpréter le texte ainsi traduit. Ca s’apprend aussi, et plus vite que d’apprendre la langue originale, dont on doit tout de même connaître en gros le système. Sans dire que le logiciel évolue , la traduction automatique d’aujourd’hui est ô combien plus performante qu’il y a 10 ans. Très pratique pour celui dont le nationalisme n’ait pas encore embrumé l’esprit au point de trouver honteux d’utiliser une langue étrangère. Mais en France, être polyglotte est à la limite de l’indécence, je l’ai appris à mes dépens.

                            L’anglais est de fait la langue internationale. Internet accélère la fusion des langues et on peut aujourd’hui affirmer avec plus ou moins de certitude que l’anglais sera la base de la langue universelle. Ne pas être d’accord ne sert à rien. Par contre, on peut, avec la vivacité de la culture française, influer sur la proportion de français qui sera intégré dans la future langue universelle, qui mettra encore quelques décennies à s’imposer.

                            Voyons aujourd’hui : combien d’expressions anglaises dans le langage courant ? Tout le monde dit parking, tunnel, panorama, bus, dealer, record, handicap, leader, match, barman, sport, ticket... Beaucoup de ces mots viennent en fait du français, par exemple « ticket », qui vient de « l’étiquette », mais l’usage actuel nous vient de l’anglais. Et alors ? C’est une honte pour la France ? Pas du tout, il faut accepter que l’on ne peut rien imposer, dans l’évolution d’une langue la seule règle est la spontanéité.

                            Combien d’expression françaises utilisent les anglais ? L’art culinaire est plein d’expressions françaises internationales, toute la Terre comprend ragout, sauce, jus ..., la plupart de français ne le savent même pas. Ce n’est pas en imposant le français que le monde va l’adopter, mais en inventant les choses et en les nommant. Dans dix ans, on ne dira hélas plus « ordinateur portable », mais « laptop » et ce n’est pas avec le violence que l’on arrivera à changer ça.


                            • Krokodilo Krokodilo 16 novembre 2010 09:14

                              "et on peut aujourd’hui affirmer avec plus ou moins de certitude que l’anglais sera la base de la langue universelle. Ne pas être d’accord ne sert à rien."
                              Vous qui connaissez le futur, vous n’auriez pas la date de la fin du monde ? Ou à la rigueur le tiercé de dimanche ?


                            • pingveno 16 novembre 2010 11:53

                              Pour ceux qui n’auraient toujours pas compris, si Google Traduction semble bien marcher, c’est qu’il repose sur des statistiques qu’il fait à partir de traductions de textes similaires faites par des humains. La qualité du résultat peut être très bonne seulement si les traducteurs humains ont bien travaillé, si leur travail est mémorisé correctement (si vous faites mal les alignements bonjour les dégâts) et si on reste dans le même domaine. En revanche, l’avantage par rapport aux moteurs traditionnels à règles genre Systran, c’est que le même algorithme s’applique à toutes les langues puisqu’en fait il ne comprend pas le texte, il ne raisonne que par probabilités.

                              Moi aussi je pourrais affirmer tant de choses avec, suivant vos propres termes, « plus ou moins de certitudes ». On pourrait affirmer avec « plus ou moins de certitudes » que dans dix ans tout le monde apprendra le chinois, et dix ans plus tard, tout le monde va se ruer sur l’hindi. Avec plus ou moins de certitudes on peut affirmer n’importe quoi.

                              Tout le monde dit parking ? En français peut-être mais certainement pas en anglais !

                              Je vous rejoins juste sur un point : « en France, être polyglotte est à la limite de l’indécence ». Effectivement, apprendre des langues étrangères et n’être interrogé par les employeurs que sur les connaissances en anglais, il y a un problème. Apprendre des langues étrangères, rencontrer dans le cadre professionnel des étrangers parlant ces langues et être obligé de leur parler en anglais, là je crois qu’il y a bien un problème. Etre regardé de travers si on parle autre chose que français ou anglais, il y a un problème.


                            • skirlet 16 novembre 2010 20:37

                              Au fait, le bilinguisme sous-entend systématiquement « l’anglais ». On peut parler plusieurs langues, mais si l’anglais ne fait pas partie de la liste, c’est comme la personne n’était pas polyglotte...


                            • Deneb Deneb 16 novembre 2010 13:42

                              Krokodillo et Pingueno, les braves chevaliers esperantistes. Malgré notre profond désaccord, j’ai plaisir à discuter avec vous. Pardon de vous avoir choqué avec mon anglais langue universelle. Mais là il s’agit d’une évidence, et il ne sert à rien de lutter contre. Du moins pas dans le domaine linguistique. Les raisons en sont multiples, mais elles ont indiscutablement les racines dans l’étendue du feu l’empire britannique. Britannia rule the waves, comme ils chantaient et bien de gens trouvaient ça ridicule, de régner sur les vagues. Sauf que les vagues d’antan sont devenus des ondes d’aujourd’hui. Et les ondes, c’est déjà quelque part un langage universel, non ?

                              Si toutefois on veut lutter contre l’anglais conquérant, la seule voie possible est la créativité. Internet, au démarrant, il fut anglophone. Et il l’est encore en grande partie. Lorsque la culture française produira quelque chose d’une utilité publique comparable à internet, c’est le français qui deviendra langue universelle. Essayer d’empêcher les gens de parler anglais est completement vain, comme d’ailleurs essayer de les empêcher de parler français, bantou ou esperanto.


                              • skirlet 16 novembre 2010 20:33

                                Tiens, encore notre Denebb imbu de sa personne, qui n’omet pas de frimer avec ses plusieurs langues parlées smiley L’évidence est la suivante : l’anglais sur la Toile est en passe d’être rattrapé par le chinois (27% de pages contre 22%), et vu les taux de croissance des connexions, c’est juste une question de temps... Les anglophones ne sont que 4,68% de la population mondiale, ça fait vachement universel. L’époque où l’anglais régnait sur la Toile est irrémédiablement révolue.

                                Et je vois que vous êtes toujours aussi prompt à déformer les propos des autres. Qui « empêche » les gens de parler anglais ?.. Pour la plupart, ils n’en ont pas besoin et/ou le désir, c’est aussi simple que ça. Par contre, on empêche les gens d’accéder à d’autres langues dans les établissements scolaires, car le choix est réduit à l’anglais LV1. Ça, c’est super démocratique (au second degré, si quelqu’un n’a pas compris), mais ça n’a pas l’air de vous gêner. Ah, la servitude chérie...


                              • Krokodilo Krokodilo 16 novembre 2010 14:10

                                Langue universelle, pas plus ?
                                Vous portez des accusations mensongères : qui a essayé d’empêcher les gens de parler anglais ? Nous ne sommes pas des apprentis dictateurs ; par contre, à l’école l’anglais a bel et bien été imposé à mes enfants, faute de choix. Vous mélangez tout ; la construction européenne est une construction politique, qui n’est pas décidée par « les gens ». L’anglais est imposé plus souvent que choisi, le tout-anglais a succédé à l’ambition du plurilinguisme européen, et le formatage de la jeunesse européenne est permanent afin que cette Europe anglophone devienne « naturelle »., comme sur cette vidéo du CESE (Conseil économique et social européen :
                                http://www.eesc.europa.eu/?i=portal.fr.your-europe-your-say-2011

                                Sur la Toile, révisez vos données : la part de l’anglais y est en chute libre, du seul fait de la montée en puissance des internautes des pays émergents, notamment les Chinois.


                                • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 16 novembre 2010 14:22

                                  De vous à moi je préfère apprendre l’Anglais que le Chinois, non pas par racisme mais parce que le Chinois c’est autrement plus compliqué que l’Anglais !

                                  Et en plus, l’Anglais je le comprend bien !

                                  Outre le fait que c’est LA langue par excellence du Death Metal : la QUINTESCENCE de la CULTURE que seuls les béotiens méprisent !


                                • pingveno 16 novembre 2010 15:36

                                  le Chinois c’est autrement plus compliqué que l’Anglais

                                  Vous en êtes absolument certain ? Le chinois, c’est zéro exception, des mots qui se déduisent les uns des autres de façon logique (un chinois ne comprendrait pas pourquoi « je » devient « moi » en complément, pareil s’il apprend l’anglais).
                                  Les idéogrammes vous font peur ? Commencez par le pynyin et vous découvrirez une orthographe totalement régulière contrairement à l’anglais.
                                  Les tons ? Il y en a aussi en anglais mais les professeurs font exprès l’impasse dessus...


                                • skirlet 16 novembre 2010 20:35

                                  J’ai lu qu’il y a une seule exception, mais j’ai oublié laquelle... Ce qui fait très peu, comparé à plusieurs autres langues. D’accord pour la grammaire très simple. Et, comme à leur époque les Anglais ne se préoccupaient pas, si leur mangue était difficile pour les peuples colonisés, les Chinois ne se préoccuperont pas si leur langue est difficile pour les autres. Le fort impose leur langue, point.


                                • Deneb Deneb 16 novembre 2010 17:10

                                  Alois : « ...c’est LA langue par excellence du Death Metal... »

                                  Voyez vous, mes chers amis espérantistes, l’anglais possède des atouts culturels imparables ! Vous l’avez pas prevu, celle-la, hein smiley

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